Collection de tickets: vus en salles (2019).

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UGC de Lille, le 16/01/2019+ revisionnage au Kino (Villeneuve d’Ascq) en février 2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/24602964

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UGC des Halles (Paris I er), le 26/01/2019.

Passé les allures de thriller psychologique mâtiné d’un brin de fantastique en toc, « L’Heure de la Sortie » se révèle être un tableau subtil et cruel de la nouvelle génération dans toute sa maturité, et dans tout son pessimisme. Qui n’est peut-être qu’une forme exacerbée de lucidité, allez savoir. La seule note positive de ce film réside d’ailleurs, non dans l´avenir du monde, mais dans la réconcilliation entre les générations (la plus vieille, en place, et la plus jeune, héritière d’un monde dévasté), et à leur capacité à faire face au changement radical qui s´apprête à s´opérer. Changement auquel, peut-être, ils parviendront à s’adapter.

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UGC des Halles, le 26/01/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/34861236

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Le Métropole (Lille), le 01/02/2019.

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UGC de Lille, le 06/02/2019.

Assez perplexe devant ce film, dont je serais bien en peine de dire si je l'ai adoré, détesté, ou s'il ne m'a tout simplement rien fait. Il serait bon de rejeter bientôt la tête entre les jambes de cette Favorite à la place (de cinéma) si convoitée par mes camarades cinéphiles.

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Le Kino, le 11/02/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/32108584

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Eye Film Museum (Amsterdam), le 20/02/2019.
Revisionnage (ne prendre en compte que l’annotation la plus récente).

https://www.senscritique.com/activity/762091/32119805

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UGC des Halles, le 02/03/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/24182360

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UGC de Lille, le 05/03/2019.

On pouvait craindre le pire à l’annonce de cette histoire d’amour 2.0, adaptation d’un roman de l’écrivaine « romantique » la plus vogue de notre époque, j’ai nommé Camille Laurens. D’où la surprise, plutôt agréable, de découvrir une romance sobre, pas excessivement sirupeuse, relativement crédible et qui, quoique finalement plutôt terne et maladroite dans la manière dont elle est narrée et menée, essaye néanmoins d’approfondir son sujet (l’amour à l’ère du numérique, avec son lot de phantasmes et de faux-semblants supplémentaires) d’une façon plutôt satisfaisante. Pas forcément à voir, mais pour ceux qui seraient tombés dessus un soir de zapping désoeuvré, ça se laisse tout à fait regarder.

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UGC de Lille, le 01/03/2019.

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Le Majestic (Lille), le 07/03/2019.

Réalisation magnifique, actrice principale splendide, histoire qui laisse hermétique.

Try again, try again.

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UGC de Lille, le 13/03/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/12136191

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Le Brady (Paris Xe), le 23/03/2019.

Dans le cadre de la projection « Le septième genre ».

Malgré une intéressante réalisation et un propos dur qui évite très justement le happy end, « Un autre regard » peine à trouver du relief et accuse les effets du temps. Une certaine déception se mêle donc à l’admiration formelle que l’on peut éprouver à l’égard de cette oeuvre.

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Le Brady, le 23/03/2019. Dans le cadre de la projection « Le Septième Genre ».

Un prisonnier politique brésilien se retrouve un beau jour à partager sa cellule, au sein de la prison pour hommes où il est détenu, avec un autre taulard, gay et adepte du travestissement. Afin de lui faire supporter ses jours en cellule, ce dernier joue les Schéhérazade en lui contant une histoire fantasmagorique dans laquelle on retrouve certaines analogies avec la réalité. Petit à petit, une forme d’intimité se créé entre les deux compagnons...
« Le Baiser de la Femme-araignée », s’il obtint un certain succès à l’international l’année de sa sortie (1985) est aujourd’hui un film assez méconnu, et à tort: alors qu’un grand nombre de personnes-et je ne laisse pas ma part au chien-s’extasient sur « Les Garçons Sauvages » de Mandico, il serait plus que convenable, selon moi, de rendre hommage à ce qui pourrait être son ancêtre. Des longs plans-fresques aux couleurs saturées aux expérimentations visuelles des séquences de rêve en passant par l’ambivalence des relations entre les personnages (les deux prisonniers, mais aussi cette mystérieuse femme-araignée, mi-réelle mi-imaginaire, qui s’invite régulièrement dans leurs conversations et leurs songes), la ressemblance se fait parfois sentir, et bien que « Le baiser de la femme-araignée » soit un peu défraîchi, il n’en demeure pas moins tout aussi fascinant: fascinant de par la complexité de son intrigue, à la fois rocambolesque et tragique, ou encore la richesse de ses visuels, mais aussi de par sa façon de brouiller toute frontière, de créer des ponts entre fiction dans la fiction et réalité politique, ou entre amitié virile et passion secrète. De ce mélange des tons et des genres (sexuels), le spectateur retiendra sa propre scène marquante. Pour ma part, ce sera une scène d’adieu aussi « neutre » que possible, mais bouleversante dans tout ce qu’elle n’ose pas dire...

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Le Brady, le 23/03/2019. Dans le cadre de la projection « Le septième genre. »

https://www.senscritique.com/activity/762091/495601

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UGC des Halles, le 13/04/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/27287625

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Le César (Marseille 6e), le 16/04/2019.

L’idée de base d’un homme navigant entre les deux cultures et composant avec chacune par le biais d’une fiction à la façon d’une Shéhérazade est excellente. Mais dans son exécution, le film n’a pas le piquant, la verve ou même la drôlerie qu’on espérait: le tout est trop mou, trop propret, sans grand relief, et peut-être même, à l’instar de son héros, trop conciliant. Des moments sympathiques surnagent, que le spectateur oublie aussi vite. Cette tentative d’adoucissement des moeurs est peut-être bienveillante, mais fera-t-elle avancer le schmilblick ?

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UGC des Halles, le 05/05/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/32097626

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UGC des Halles, le 05/05/2019.
https://www.senscritique.com/activity/762091/37713143

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Le Majestic, le 07/05/2019.

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Le Majestic, le 08/05/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/29092128

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UGC de Lille, le 09/05/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/28948910

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UGC de Lille, le 13/05/2019.

Un passage qui m'a bien fait rire, quand même, c'est celui où l'héroïne étudiante explique à son premier petit ami, encore lycéen, qu'elle a manqué leur séance facetime pour aller à une soirée. "A une SOIREE ? Et tu as BU ?" lui répond-t-il. Et, alors qu'elle admet timidement que oui: "Tu me déçois, Tessa. Je vais tout dire à ta mère." Une âme charitable pourrait-elle expliquer à ce jeune nigaud que oui, à l'université, ce n'est pas rare de prendre une biture ou deux, et que sa copine est âgée de dix-huit ans et non de douze ? Tu m'étonnes qu'il se fasse larguer ensuite.

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UGC de Lille, le 14/05/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/35815954

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Le Majestic, le 15/05/2019.


A la fois enquête policière et film d’horreur physique (entendez par là: qui se servira de tout ce qui a trait au corps, déformations et fluides en tout genre, pour nous effrayer, à la manière d’un Cronenberg ou d’un Carpenter), « Meurs, monstre, meurs » est principalement fait d’instincts et d’inconscient: sombre aussi bien dans son éclairage que dans son scénario, il mélange sans aucun doute rêves, fantasmes (de qui exactement? Difficile à savoir) et réalité fantastique au sein d’un cadre hostile (un paysage de montagne sauvage, dont les terres arides et pleines de trous ont de quoi donner froid dans le dos), et questionne par là la frontière entre humanité et bestialité. Cette tonalité malsaine et dérangeante a de quoi séduire, tout comme l’imaginaire organique, potentiellement riche en interprétations, adopté par le film. Mais par son rythme lent et sa propension à un peu trop s’éparpiller dans ses multiples pistes-vraies ou fausses-de résolution, « Meurs, monstre, meurs » finit par procurer un certain ennui; malgré les bonnes idées de base, on est vite découragé par le manque de relief du résultat. Reste deux ou trois images marquantes pour hanter nos nuits, ce qui, malheureusement, n’est pas assez...

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Le Majestic, le 16/05/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/25741982

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Le Brady, le 18/05/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/398229

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UGC des Halles, le 22/05/2019.

https://www.senscritique.com/activity/762091/32119914

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Studio Accatone (Paris Ve), le 24/05/2019.

https://www.senscritique.com/film/Alice_T/critique/193953822

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UGC des Halles, le 31/05/2019.

Une psy en plein tournant existentiel et aux failles aussi nombreuses que secrètes se fait petit à petit contaminer par la vie d’une de ses patientes, dont elle espère tirer un roman. Or tout le monde sait qu’entre source d’inspiration « réaliste » et assimilation schizophrénique du personnage (qui n’en est pas vraiment un) à l’existence de l’auteur, il n’y a qu’un pas, très coûteux à franchir…
Bien que la démonstration narrative n’ait rien de très neuf, et que le sujet mi-romantique mi-intimiste ait de prime abord des airs de courrier du cœur d’un magazine féminin, on se surprend dès les premiers instants à trouver délectable la manière dont Justine Triet arrange le tout. Au niveau esthétique tout d’abord : la photographie crémeuse et bien nette, les cadres pimpants et les mouvements de caméra minutieux donnent au film une élégance de tragédie. Puis dans la construction de l’intrigue, qui procède par ellipses et réminiscences désordonnées, sans que l’on sache (mais c’est le but) distinguer le réel du fantasmé, le passé du présent, et la vérité romantique du mensonge romanesque.
Cette construction, certes, connaît ses limites : ainsi le fait de mener de front plusieurs sous-intrigues en même temps, et ce dès le départ, alors que le spectateur doit déjà s’efforcer d’en reconstituer une, ou celui-une fois que, sans doute, que Triet se soit rendue compte que son histoire était trop touffue pour tenir une heure quarante-d ’étirer cette dernière jusqu’à la lie pour absolument toutes les conclure, au lieu d’essayer d’apposer un point final aussi efficace que possible. Mais derrière ce résultat un peu inachevé, on peut sentir l’ambition, certes trop grande par rapport à son format, mais qui a au moins permis de tisser un fin et labyrinthique portrait psychologique. Bref, même si le résultat n’est pas très solide, il propose quelque chose de largement consistant, qui donne matière à la réflexion et à l’analyse. « Sibyl » n’est peut-être pas à la hauteur des grands dont il se réclame (Cassavetes et Godard, entre autres) mais il est au moins à la hauteur de la compétition cannoise pour laquelle il a été sélectionné, on ne peut pas le lui retirer.