Connnaissances de l'Orient : Gallimard

Liste en cours (il y en a cent-vingt!!!)

Je les classe par numéro plus que par série et j'intègre le "synopsis" disponible sur la quatrième de couverture.

J'ai quelques livres de cette collection et évidemment : je veux tous les lire!


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Liste de

16 livres

créee il y a presque 8 ans · modifiée il y a presque 8 ans

Psaumes du pèlerin
7.3

Psaumes du pèlerin (1650)

Sortie : novembre 1989 (France). Poésie

livre de Toukaram

Annotation :

Série indienne
n°1


De 1598 à 1650 - à deux ans près les dates de Descartes - vivait dans le Deccan, au cœur du pays marathe, un boutiquier des plus humbles, et même des plus humiliés puisqu'il appartenait à la dernière des castes, celle des choudras. Un illettré, au sens actuel du mot, un véritable analphabète. Négligeant un beau jour les siens, le voilà qui se réfugie dans la jungle, en prière. Bien des femmes chez nous font encore les cafés, pour en arracher leur homme ; la femme du boutiquier courait elle aussi les collines afin de leur dérober ce nouvel amant de Dieu. Mais les affaires ennuyaient Toukârâm, notre boutiquier, qui s'occupait plutôt d'apprendre par cœur les 36000 vers du Jnânechvarî, cet illustre commentaire de la Bhagavad-Gitâ qu'à la fin du XIIe siècle Jnândév composait à l'usage des petites gens. Bientôt, il sut aussi les 20000 vers du Bhâgavata d'Eknâth, le brahmane acquis à la mystique et qui se voulait «brique rouge», rien de plus, «sous les pieds de l'enfant-dieu».
«Je n'ai pas lu les livres», chantera un jour Toukârâm. Sans doute, mais il avait écouté le chant de ses deux maîtres, et sur les routes empoussiérées, l'Inde marathe tout entière scande aujourd'hui les Psaumes du pèlerin, l'œuvre du choudra illettré.

Contes de pluie et de lune
7.8

Contes de pluie et de lune (1776)

Ugetsu Monogatari

Sortie : 22 juin 1956 (France). Recueil de contes

livre de Akinari Ueda

Annotation :

série japonaise

N°2

Le meilleur ouvrage de l'écrivain classique japonais Ueda Akinari (1734-1809) est ce recueil des Contes de pluie et de lune. Dans ces histoires fantastiques, le lecteur verra se lever, agir et disparaître toutes les variétés de fantômes. Un mélange savoureux de magie, de poésie et de réalité fait revivre d'un seul coup l'univers familier et enchanté des Japonais d'autrefois.

Hymnes spéculatifs du Véda
8.5

Hymnes spéculatifs du Véda

Sortie : 11 mars 2004 (France). Poésie, Culture & société

livre de Collectif

Annotation :

série indienne

n°3

La terre et ses rivières, le souffle et la parole, le temps et la mort, Agni et Soma (le feu et la liqueur du sacrifice), l'irruption dans le corps des facultés sensibles, l'émerveillement de l'homme devant sa propre pensée, tels sont quelques uns des sujets qui passent dans les poèmes védiques. Ces hymnes spéculatifs accompagnaient les sacrifices et soutenaient la prière. La puissance et la simplicité de ces images, la gravité des sujets auront-elles un peu de cette vertu magicienne qu'on reconnaissait aux hymnes de l'Atharvaveda ? Nous aideront-elles à nous guérir du monostique, et du poème éclaté? Espérons. Avec non moins d'émerveillement que les auteurs de ces textes, voyons en tout cas les idées spéculatives tenter de se dégager des spéculations magiciennes, sans toujours y parvenir; cela se passait voilà trente ou quarante siècles.
Le poète alors se voulait «faiseur d'éloges» et comptait bien, déjà, participer à maintenir l'ordre de son monde. Peu différent du Claudel des Grandes Odes et du Saint-John Perse des Éloges (si deux voix aujourd'hui retiennent un peu ou beaucoup de l'inflexion védique, ce sont les leurs). Mais qui jamais a chanté, qui jamais chantera mieux que cet homme védique les beautés de la terre? Mieux que Yami et Yama en leur dialogue amoureux, qui jamais dira l'inquiétude des deux premiers adolescents, frère et sœur, chargés de perpétuer l'espèce tout en condamnant la future notion d'inceste? Et ces grenouilles, qui sont un peu des brâhmanes, ébauchent-elles, ou non, le sourire du sceptique?

Le Pauvre Cœur des hommes
7.9

Le Pauvre Cœur des hommes (1914)

Kokoro

Sortie : 1939 (France). Roman

livre de Natsume Sōseki

Herbier Céleste l'a mis en envie.

Annotation :

série japonaise
N°4

Quelle vie plus calme en apparence, plus unie, plus heureuse que celle de Natsume Sôseki? Il naît en 1867 à Edo, l'ancienne Tokyo, étudie l'anglais, enseigne dans les écoles secondaires de 1893 à 1900 et passe en Angleterre trois années à l'issue desquelles on le nomme chargé de cours à l'Université impériale de Tokyo. Son premier roman, Je suis un chat, d'emblée le rend célèbre et lui permet d'entrer au grand quotidien Asahi. Après une existence discrète et retirée, il meurt en 1916.
De tous les écrivains qu'a produits l'ère du Meiji, nul n'excerça une influence aussi prestigieuse. C'est que cet ami de l'Occident ne s'était pas coupé de sa propre culture : il s'était nourri des lettres chinoises et formé à la méditation qu'enseigne le bouddhisme zen. Sa vie tout unie cachait une âme douloureuse : obsédé par l'inéluctable «péché qui est sur l'homme», ce solitaire analyse et absout le cœur humain, mais non sans avoir pris sur soi, comme pour l'expier, ce qu'il tient pour l'irrémédiable misère de la condition humaine.
Kokoro ou Le pauvre cœur des hommes est le plus représentatif sans doute des romans du Meiji.

K'iu Yuan

K'iu Yuan

Sortie : 1942 (France). Théâtre

livre de Kouo Mo-Jo

Annotation :

Série chinoise

n°5

Né en 1892, Kouo Mo-jo n'a pas été seulement vice-Premier ministre de la République populaire de Chine, président de la comission des Affaires culturelles et président du Comité chinois pour la paix; il fut aussi celui qui, dès 1921, créait en Chine un mouvement littéraire et libéral, le poète, l'essayiste, le conteur, l'érudit, le dramaturge dont l'œuvre constitue incontestablement, et toute politique mise à part, l'un des deux ou trois sommets de l'humanisme chinois du XXe siècle. Chinois, sans doute, mais ouvert au monde : Tagore, Whitman et Goethe ont agi sur sa poétique. De tous ses drames, le plus célèbre, le plus joué, c'est le K'iu Yuan. L'auteur du Li Sao, poème de l'exil, est devenu à la fois le héros de la poésie et celui du patriotisme chinois. Quand on connaît la vie de Kouo Mo-jo et la part qu'il prit, dès 1920, aux combats de libération, on ne s'étonne pas qu'il ait consacré à K'iu Yuan, outre plusieurs travaux de critique et d'érudition, le drame que nous présentons au public français.
Drame, spectacle et mystère à la fois - mystère des temps modernes, il va de soi -, ce K'iu Yuan initiera d'un seul coup les Occidentaux à deux écrivains chinois, K'iu Yuan et Kouo Mo-jo, qui comptent parmi les plus grands d'un pays où les chefs-d'œuvre pourtant ne manquent guère. Pour comprendre la Chine actuelle, ses sentiments et ses valeurs, rien ne remplacera la lecture de cette pièce où, renonçant aux formes traditionnelles, un patriote chinois accepte les cinq actes de notre dramaturgie.

Choix de Jâtaka

Choix de Jâtaka

Sortie : 12 février 1952 (France). Récit

livre de Collectif

Annotation :

série indienne

n°6

Les Jâtaka (en pâli, «naissances») sont des fables charmantes et naïves extraites des Vies antérieures que le Bouddha aurait contés lui-même. D'après la loi bouddhique, l'être vivant est entraîné à renaître sous des formes diverses, progressant, si ces réincarnations sont favorables, vers le nirvâna – où il échappera à toute renaissance et à toute souffrance.
Ces brefs apologues comportent une partie versifiée ancienne, autour de laquelle s'est développée une fable en prose ; histoires de bêtes ou de petites gens, où le merveilleux a sa part comme l'humour.

La Naissance de Kumara

La Naissance de Kumara

Sortie : 1 mai 1958 (France).

livre de Kalidasa

Annotation :

Série indienne

n°7

Kâlidâsa, poète célèbre et fécond du début du Ve siècle de notre ère, a osé mettre en scène en sept chants, sur un mode simple et grave, les amours des deux plus grandes divinités de l'Inde. Ce long et séduisant poème d'amour nous fait connaître la vie dans l'Inde ancienne et décrit, en des tableaux que leur poésie rend inoubliables, tous les rites et toutes les cérémonies qui jalonnent cette vie...

Contes anciens à notre manière

Contes anciens à notre manière (1935)

Sortie : 1935 (Chine). Conte

livre de Lu Xun

Annotation :

série chinoise

n°8

Avant le K'iu Yuan de Kouo Mo-jo, voici les Contes anciens à notre manière, l'un des chefs-d'œuvre de celui qui dispute à Kouo Mo-jo la première place dans l'admiration des écrivains et des étudiants chinois : le romancier d'Ah Q, le pamphlétaire et le critique Lou Siun (1881-1936), ce Gorki de la Chine. Il s'appelait, d'abord, Tcheou Chou-jen. Il commença par l'École navale et celle des Mines; puis ce fut la médecine, durant un exil au Japon. Après quoi, Tcheou Chou-jen devint professeur et finit sa carrière à l'Université de Pékin, en 1926. On l'a traduit en vingt langues au moins.
Les huit contes que nous présentons, dans la traduction heureuse et précise de M. Li Tche-houa, qui enseigne, lui, à notre École des langues orientales, furent écrits dans un îlot «face à l'immensité de l'Océan», nous dit l'auteur, qui ajoute : «Je feuilletais des grimoires anciens. Pas un souffle de vent autour de moi. Mon cœur était vide comme une caverne.» De ce cœur vide, Lou Siun sortit pourtant une œuvre pleine de générosité bougonne, de vie et de poésie. Avec plusieurs fables du temps passé et quelques-uns des plus illustres personnages de la pensée chinoise (Tchouang-tseu, Lao-tseu, Mo-tseu), Lou Siun inventa des contes qui, outre le plaisir que donnent les belles histoires, riches de sens symboliques, nous offrent une parfaite introduction à la Chine tout entière, la plus ancienne et celle d'aujourd'hui, merveilleusement fondues dans l'imagination et confondues dans l'amour d'un puissant prosateu

Cinq amoureuses
7.2

Cinq amoureuses (1686)

Sortie : 1686. Roman

livre de Ihara Saikaku

Annotation :

série japonaise

n°9

Aujourd'hui considéré comme un des plus beaux prosateurs japonais, Ihara Saikaku (1641-1693) n'a pas obtenu sans peine cette réputation.
C'est qu'il créa au Japon un genre neuf, le conte réaliste en prose (ukiyo-zôshi), qui décrit de façon piquante, et nous dirions peut-être libertine (mais nous aurions tort), les mœurs amoureuses de son temps. Une classe nouvelle, celle des commerçants et bourgeois propriétaires, les chônin, prospérait alors sous un shôgunat pour un temps libéral et dont la morale était : «Enrichissez-vous». Mais les mœurs sexuelles demeuraient féodales. Si les hommes trouvaient quelques compensations chez les prostituées raffinées, les femmes étaient condamnées à la fidélité ou à la mort ignominieuse.
À l'exception du cinquième, chacun de ces récits conte l'histoire aventureuse et cruelle d'un couple d'amants que l'ordre social finit par briser, mais qui du moins, quelques jours ou quelques mois durant, auront aimé, auront vécu. Si le dernier par un miracle tourne bien, c'est que l'auteur veut laisser entendre qu'un jour sera fini l'infini servage de la femme. Du lupanar au couvent, des campagnes aux troupes de comédiens, voici pour nous, traduit et richement annoté par M. Bonmarchand, aussi amusant qu'émouvant, tout un tableau du Japon shôgunal.

Au cabaret de l'amour

Au cabaret de l'amour

Sortie : 25 mai 2006 (France).

livre de Kabir et Charlotte Vaudeville

Annotation :

série indienne

n°10

Kabîr naquit vers 1440 et mourut en 1518 après avoir vécu l'humble vie de tisserand. Ses Paroles sont à l'origine du mouvement religieux des Kabîr-Panthi (4 millions d'adhérents); les Sîkh eux aussi le tiennent pour un de leurs maîtres.
Musulman d'ascendance - car Kebir, en arabe, signifie «grand» -, Kabîr s'était pourtant assimilé à l'hindouisme. Il subit l'influence de Râmânanda et du Hatha-Yoga, puis, à la suite d'une «illumination», prêcha les petites gens. Pandits, mollahs, yogis, tous ceux qui vivent en parasites des religions, il les condamnait. Il veillait à se garder «du Véda comme du Coran». Ainsi que Toukârâm, le mystique marathe, il aspirait à l'union directe avec Râm, l'Absolu, qui transcende toutes les sectes. On l'accusa donc de vouloir se diviniser, ainsi qu'à Bagdad un peu plus tôt Mansûr Hallâj. Plus chanceux, il échappa de peu au supplice. Aujourd'hui, musulmans et hindous se reprochent mutuellement de l'avoir persécuté.
La belle traduction de Mlle Vaudeville colle à ce chant si simple et fulgurant, très modeste et plus ambitieux encore, celui d'un homme qui répudie à la fois le syncrétisme banal et les arcanes de l'ésotérisme, et qui, prophète une fois de plus de l'Unité, à ce titre doit toucher l'agnostique aussi bien que le croyant.

La Tradition secrète du Nô

La Tradition secrète du Nô (1422)

suivi de Une Journée de Nô

Fūshi kaden

Sortie : 23 octobre 1985 (France). Théâtre, Culture & société

livre de Zeami

Annotation :

série japonaise

n°11

Fils et père d'acteurs, acteur et auteur lui-même, Zeami naît au Japon en 1365. Il meurt octogénaire après avoir composé de nombreux nô et, quarante années durant, rédigé de nombreux traités sur son art, afin qu'ils soient transmis secrètement à un homme par génération. Découverts en 1909 après cinq siècles d'occultation, les voici enfin traduits en Occident. L'esthétique du nô, les recettes et les trucs du métier d'acteur nous sont enfin dévoilés.
Pour illustrer ces traités, M. Sieffert, à qui nous devons déjà les Contes de pluie et de lune, a traduit également les cinq nô et les quatre farces intercalées qui composent, selon les normes japonaises, une journée de nô automnal.
En pesant les mots, nous affirmons que voici l'une des plus importantes contributions de ce siècle au trésor de l'humanisme universel. Outre que les Traités de Zeami nous apprendront enfin à voir et à lire un nô, ils nous aideront à nous purger de la «japoniaiserie» et nous rendront le sens de la vraie dramaturgie. Les jeunes Japonais ont déjà compris : depuis 1945 ils reviennent au nô.
Un jour, peut-être, on écrira que le renouveau de la dramaturgie européenne date de 1960, année où M. Sieffert révéla aux Français la tradition secrète du nô. Brecht? soit ; mais Zeami, comment donc!

Kim Vân Kiêu
7.9

Kim Vân Kiêu (1820)

Đoạn Trường Tân Thanh

Sortie : 1961 (France). Culture & société, Poésie

livre de Nguyen Du

Annotation :

série vietnamienne

n°12

Nguyên Du (1765-1820) composa le Kim-Vân-Kiêu au début du XIXe siècle. Mandarin malgré lui, et des plus scrupuleux, sa vocation l'inclinait à la poésie et au roman, ainsi qu'en témoigne son chef-d'œuvre.
C'est l'histoire d'une belle et pure jeune fille qui jure fidélité à un garçon de qualité, mais qui, par fidélité à l'enseignement du confucianisme, doit sauver son père en devenant une «fille aux entrailles déchirées», une courtisane. Ce que faisant, elle accomplit son destin selon le bouddhisme. On se demanderait aussi bien si elle ne vérifie pas Sade, tant l'auteur s'inquiète de constater que le ciel permet toujours le triomphe de l'injustice. Toutefois, après quinze ans d'épreuves, l'héroïne retrouvera Kim, son ancien amour...
Ce n'est donc pas un roman noir. En fait, si l'auteur hésite entre bouddhisme et confucianisme, c'est vers celui-ci qu'il penche : «La racine du bien est en nous-mêmes». Les personnages de ce roman de mœurs et d'aventures sont désormais si familiers au peuple vietnamien que, dans le langage courant, ils ont donné leur nom aux caractères qu'ils incarnent ici. Pour comprendre le Viêt-nam, lisez donc, dans l'agréable traduction de MM. Xuân-Phuc et Xuân-Viêt, cette synthèse parfaite de la culture chinoise classique et des mœurs populaires vietnamiennes.

Le Roman de l'anneau

Le Roman de l'anneau

Sortie : 10 octobre 1990 (France).

livre de Ilangô Adigal

Annotation :

série indienne

n°13

Œuvre du prince Ilangô Adigal, moine ermite, Le roman de l'anneau fut composé entre le IIIe et le VIIe siècle de notre ère. Foisonnante d'aventures, de catastrophes, de tableaux de mœurs (guerriers ou libertins), l'histoire douloureuse de Kannaki et de Kôvalan, qui se marient au début du livre et qui, «enroulés l'un à l'autre comme deux serpents noirs», connaissent d'abord l'amour parfait, illustre à la fois la civilisation tamoule et la philosophie du bouddhisme. L'auteur, qui ne manquait pas d'esprit critique, définit ainsi ce qu'il a voulu faire : «Dans un langage clair et châtié, ce roman décrit et l'amour et la guerre, les chansons, le théâtre, les formes de la danse, y compris la danse d'amour, et bien d'autres sujets.»

Le Vrai classique du vide parfait
8.2

Le Vrai classique du vide parfait

Sortie : octobre 1989 (France). Essai, Philosophie

livre de Lie-Tseu

Annotation :

série chinoise

n°14

Le Vrai Classique du vide parfait est un des textes les plus importants du taoïsme. De Lie-tseu on sait peu de choses, encore que Tchouang-tseu le considère comme une personne et non un mythe. Il naquit vraisemblablement vers 450 avant l'ère chrétienne ; on ne sait rien de sa mort. Il subsistait, paraît-il, grâce aux dons de ses disciples.
D'après la diversité des thèmes que l'on trouve en cet ouvrage, on peut induire qu'il s'agit d'une chrestomatie édifiante, moins évidemment taoïste toutefois dans son esprit que le Tchouang-tseu. Le taoïsme dont il s'agit là paraît plus populaire, moins hostile à Confucius, mais aussi étonnamment chargé de récits de magie. Rien de surprenant car le taoïsme contient toutes sortes de composantes, dont la sorcellerie la plus naïve et la métaphysique la plus raffinée. Par sa complexité, son caractère combatif, ce grand texte taoïste témoigne de l'effervescence intellectuelle dans la Chine d'il y a deux mille cinq cents ans.

Vaste recueil de legendes merveilleuses

Vaste recueil de legendes merveilleuses

Sortie : janvier 1990 (France).

livre de Nguyen Du

Annotation :

série vietnamienne

n°15

Au XVIe siècle, lorsque la dynastie vietnamienne des Lê subit la crise qui, d'émeutes en révolutions de palais, la conduisit à sa perte, un mandarin confucéen, nommé Nguyên Du, désespéré par l'état des mœurs et de la politique, prit très tôt sa retraite sous prétexte de piété filiale et d'aller soigner sa mère. Il en profita pour écrire, en s'inspirant de modèles chinois savamment assimilés, ce fameux Truyên Ky Man Luc ou Vaste recueil de légendes merveilleuses.
La fiction fantastique était alors le seul moyen de représenter les mœurs et de critiquer la politique, la religion. Dans un monde irréel où chaque phrase côtoie pourtant le tragique, des renards-démons se changent en lettrés pour donner des leçons de conduite aux rois et aux ministres, les préceptes de la morale confucéenne sortent directement de la bouche rieuse de fleurs métamorphosées en belles femmes. Tandis que le menu peuple prenait plaisir à ces contes, et s'y consolait des militaires factieux, des mandarins prévaricateurs, les lettrés, eux, savouraient le suc et la moelle, la satire politique, la morale confucéenne.

Anthologie de la poésie chinoise classique
8.6

Anthologie de la poésie chinoise classique

Sortie : 1962 (France). Anthologie, Poésie

livre de Paul Demieville

Annotation :

série chinoise

n°16

Du XIe siècle avant notre ère à la dynastie des Ts'ing (1644-1911), toutes les variations sur les formes et les thèmes traditionnels de la poésie chinoise durant trente siècles sont illustrées dans ce recueil qui rassemble près de quatre cents textes.

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