De ceux qui parlent de choses qui fâchent

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Intéressant dans son parti pris de filmer la banalité d'actes régis par une dictature sans lutter et en en prenant tout le bénéfice possible. Une caméra trop loin de ses personnages principaux laisse en peu en dehors de la route. Reste une peinture glaçante qui n'aurait pas de mal aujourd'hui à se répéter si l'occasion se présentait en filmant l'holocauste par ceux qui l'auront maintenue à coup de chiffres et de promotions.

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Déception par une narration qui ne prend pas le temps de l'évolution et dont on ne ressent guère d'émotion face à ce drame. Un coup de cœur pour Enea Sala et ses regards qui en disent long de l'adversité dans laquelle il plonge sans que à l'âge adulte Leonardo Maltese ait la même force de frappe.

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Les services sociaux revus à la baisse et pourtant rien d'étonnant pour une société qui a prouvé par ses instances le décalage de ses représentants et I.Hair retranscrit parfaitement ce fossé. On apprécie alors ce coup de boule à la fois jouissif que signe d'une incommunicabilité désastreuse, mais on regrette que V.Efira peine légèrement à tenir son rôle. Une intrigue qui pêche par ses automatismes, où les enfants auront finalement peu de place, pour une résolution faussement positive, où rien ne se répare vraiment pour cette mère récupérant son fils mais abandonnant son aîné à la nécessité de l'émancipation.

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Dommage que le rythme soit défaillant avec de longs plans sur tous les intervenants et un portrait miroir de l'accusée par celle qui assiste au procès, peu subtil à rendre compte du choix d'être mère. Une sorte de fiction-docu qui sous couvert d'infanticide marque quelles que soient l'éducation reçue et la maîtrise du verbe, les traumatismes du rejet, de l'abus et du racisme avec une actrice au jeu duale qui sert parfaitement son personnage.

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Comme ses deux 3x Manon et Manon 20 ans, on retrouve chez De Lestrade l'importance de la parole et les dégâts de son absence, à laquelle vient s'jouter la portée de l'éducation et de l'incommunicabilité familiale.
Ici, on restera surpris d'un mari qui ne semble lui, ne pas avoir regardé cette femme avec qui il a partagé un certain nombre d'année. Ce point particulier effroyable renvoie pourtant à ces couples aux vies parallèles, où la femme ignorée depuis toujours ne peut qu'être soumise. Ce sera d'ailleurs le point fort du portrait. Entre images d'archives et acteurs de fiction, les dialogues sont ceux retranscrits mot pour mot lors du procès et renforce la portée du docu-fiction.
Alix Poisson trouve son meilleur rôle tant son jeu sur le fil de la dépression, de l'ignorance et de l'incompréhension d'elle-même, rend compte du désarroi total de cette femme que l'on ne peut qu'imaginer.

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On pourra saluer une certaine subtilité à parler de choses qui fâchent aujourd'hui, dans l'évocation du rôle de la femme dans un couple et de sa réussite vis-à-vis de son compagnon, de l'image du féminin dans l'inconscient collectif, auxquelles s'ajoute une mascarade de procès où chacun y va de sa conviction fantasmée qui ferait presque penser aux procès US dans la recherche du coupable idéal mais pas forcément impliqué. On salue bien moins que les relations intimes hors sujet polluent encore et toujours tous les scénarios ramenant à des considérations bien terre à terre à ce qui justement méritait de plus de finesse et de profondeur, sans scorie accessoire. Mais force est de constater la maîtrise de l'intrigue et une tension sous jacente admirablement servie par tous les acteurs.

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Une dénonciation de la peine de mort, par quatre courts métrages réunis en un film pour contourner la censure du pays, filmés à l'aide de petites caméras pour de très belles images et environnements, entre ville, forêt et ces si beaux paysages désertiques aux longues routes poussiéreuses et périlleuses. Un peu à l'image des sites de la Turquie ou de l'Afghanistan, si loin des hommes et où on croirait presque s'y sentir en sécurité, Un panorama de l'Iran et des acteurs parfaits. Long et qui se suit sans en ressentir une baisse d'intérêt ou de scènes accessoires. Une réussite.

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Ca manquerait d'un peu de profondeur sur les sujets à la lutte, notamment pour Omar, (intéressant personnage, courageux aussi certainement) mais ce n'est pas un rapide coup d'oeil à son émission youtube qui va nous satisfaire. Reste une dénonciation certes attendue mais nécessaire, même si on aurait aussi aimé en savoir plus sur les articles de Jamal. Pour ce que l'on peut attendre du résultat., et de la justice, comme bien souvent, on repassera...Les faits étant connus, ce n'est pas non plus la mise en avant de ce docu qui changera quelque chose. Affligeant.

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Basic Training sur l'entraînement des appelés à la guerre du Viet nâm nous confronte à une jeunesse qui pourrait être celle d'aujourd'hui. Certains jeunes hommes à peine sortis de l'adolescence, peu enclins à faire la guerre, traînent déjà leur déprime. Face à l'institution et à sa communication, ils devront se plier à l'effort de guerre. Un peu court mais toujours percutant.

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Un film qui date un peu. Le ton est plutôt didactique mais le court avançant, le malaise s'installe, et J.Saab rend en 10minutes un constat dramatique de ces jeunes destinées.

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Law and order est également révélateur du fossé entre les hommes. La police (et une proximité plutôt bienveillante et rarement montrée) et les jeunes laissés pour compte. Entre maintien de l'ordre public et crèche improvisée, manque de moyens et salaires aux rabais on y découvre aussi toute la misère du monde.

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Institution démissionnaire, médecin qui vous sonde, clop au bec, gardiens aux moqueries incessantes, le service de soins et la déshumanisation sont particulièrement dénoncés.

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Passionnant par son montage, sa clarté et sa documentation pour une meilleure compréhension des rouages frauduleux de la finance. Comment toutes les institutions bancaires, de notatation et d'assurance sont corrompues et appuyées par les gouvernements. De Reagan à aujourd'hui , pour un final sur la politique d'Obama et le constat affligeant de l'escroquerie financière américaine, de la toute puissance et du laisser-faire "mondial" au détriment du "peuple".
Encore une fois, cela rappelle Chomsky et le rapport entre grandes puissances et financement de la guerre, asservissement et pauvreté. Tout ces reportages se complètent.

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Norman G. Finkelstein, professeur de sciences politiques et auteur, en 2000, d’un livre autant remarqué que controversé : L’Industrie de l’Holocauste, est un homme engagé.
D. Ridgen et N. Rossier ont tiré un film documentaire retraçant l’itinéraire de cet homme parfois maladroit mais passionné. Pourtant, souvent juste dans la dénonciation de la vision subjective des grandes puissances et en ce sens, il rejoint Noam Chomsky : pays si promptes dans leur légitimité à asservir les peuples...On le suivra au fil de ses séminaires et de ses questionnements pour nous parler du conflit Israélo-Palestinien qui retient forcément toute notre attention. Les responsables interrogés chercheront prétexte à détourner le vrai message : celui de la guerre, de l'appartenance, de sa place dans le monde et de sa responsabilité en tant qu'individu et citoyen en mettant en avant une objectivité nécessaire face à des représentants prêts à occulter complètement le drame qui se joue. ...
On sera forcément interpellé par cette subectivité qui voudrait qu'un juif ne puisse pas avoir à critiquer la politique de son pays sans être traité d'antisémite. La liberté d'expression est même illusoire aux Etats-Unis étant donné que cet homme n'a plus d'emploi aujourd'hui...Un reportage à voir.

https://youtu.be/MSvMdrME3xc

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Président du Burkina Faso (1983-1987), son portrait exprime assez bien ce qui est d'une certaine manière montré par les documentaires de cette liste. Révolutionnaire, il s'engage pour son peuple, n'hésitant pas à être sans concession pour ses dirigeants. le cinéaste Christophe Cupelin entre image d'archives et description du contexte rend un bel hommage à la liberté et aux risques pour un pays sous-développé en quête de son identité d'être remis à sa place, par les sourires de nos propres gouvernements.Des "révolutions" pourtant simples et nécessaires comme l’émancipation des femmes, la lutte contre l’analphabétisme. Visionnaire sur l'écologie, anti-impérialiste, anti-colonialiste, anti-capitaliste. Il souhaite l’effacement de la dette des pays d’Afrique, ce qui dérange...mais il a aussi sa part d'ombre. Ce documentaire se veut assez juste.

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Dans son nouveau documentaire, Aris Chatzistefanou montre comment les industriels et les banquiers ont appuyé le fascisme dans les années 20 et 30, afin de détruire les mouvements socialistes et les syndicats.
Un petit rappel : ou comment Hitler en a profité pour relancer son économie de guerre en ayant une main d'oeuvre gratuite, celle des camps de concentration..La ruse politique de Mussolini pour s'adjoindre les renforts de la classe bourgeoise et arriver à mener sa politique fasciste.
Aujourd’hui, à nouveau en temps de crise, ce schéma se reproduit en Grèce où des partis d’extrême droite comme « L’Aube Dorée » et « L.A.O.S. » ont été soutenus par une partie des élites économiques et les groupes médiatiques. « L.A.O.S. » a même été salué par l’UE et le FMI . Passé, présent et futur du fascisme et de sa relation avec les intérêts économiques de chaque époque. Nous voyagerons de l’Italie de Mussolini à la Grèce pendant l’occupation nazie, la guerre civile et la dictature ; de l’Allemagne de Hitler au fascisme moderne en Grèce et en Europe.
A voir évidemment.

https://youtu.be/-L5Xlgc8S2Q

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Un plaisir d'intelligence et de perception qui renforce l'état d'urgence.
ce documentaire aurait mérité d'être encore plus long et plus fouillé.

https://youtu.be/Rq2K1ib67d0

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Provoquant tout en ayant ses pointes d'humour pour traiter de l'amérique et de ses dérives. Il aura le mérite de nous poser en miroir ces travailleurs et met à jour le peu de solidarité et d'idée de révolte cassée dans l'oeuf, par le fait que les "pauvres" espérent un jour devenir riches ; s'ajoute la pression sociale et le besoin de travailler pour ne serait-ce que survivre, l'absence de démocratie, l'injustice pour valoriser des valeurs purement économiques, le manque de soutien, il continue d'insister sur des messages importants tout en privilégiant une mise en scène ludique. Et il termine également par l'élection de Obama et du peu de décisions qu'il aura prises...Pessimiste et radical.

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Les théories libérales émises par l’économiste Milton Friedman dans les années 1950-60 ont été appliquées à grande échelle de par le monde jusqu’à nos jours. Soutenant l’ultralibéralisme, sa méthode "de traitement de choc", a été mise en œuvre dans les dictatures d’Amérique latine dans les années 70 et encore utilisée aujourd’hui.
Naomi Klein la qualifie de « stratégie du choc ».
En utilisant de nombreuses images d’archives, les cinéastes même si certaines points auraient mérité largement d'être plus fouillés, a le mérite de réveiller nos esprits endormis et de pointer du doigt, la nécessité de résister.
On y verra un peu plus approfondie la question du Chili. Faisant un rapport entre catastrophes climatiques et guerres, on y découvre encore une fois la toute puissance des grandes nations. Le traitement du reportage lui-même est assez mal fait, mais dans l'idée, c'est toujours ça de fait.
Une bonne entrée en matière pour aller plus loin par la suite.

Je crois que lire l'ouvrage serait peut-être plus exhaustif (pour ma part je ne l'ai pas lu).

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Réussi visuellement, bien monté, bien amené et bien rythmé et globalement bien construit. Le metteur en scène, Peter Joseph, monteur vidéo, Fondateur du mouvement Zeitgeist, est bien sûr ou décrié ou apprécié. Charge à chacun de se faire une idée sachant que ce qui est dit pour peu que l'on s'y intéresse a déjà été évoqué par ailleurs.
Zeitgeist the movie, tend à démontrer que nous sommes manipulés pour servir les intérêts des grandes puissances en tentant de démontrer que la civilisation actuelle se doit de réagir. Le film va déconstruire les mythes, la version "américaine" de terrorisme pour le 11 septembre (théorie du complot) et le système monétaire actuel, dont l'histoire de la création de la banque centrale américaine et ses liens présumés avec les cartels financiers, en soutenant que les banquiers manipulent le système monétaire international et les médias afin de consolider leur pouvoir...(on rejoint Noam Chomsky, Finkelstein, Aris Chatzistefanou et Naomi Klein).

https://youtu.be/Ohwpsyk5B80

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Ce documentaire préconise un nouveau système social adapté à la connaissance moderne, et le travail de Jacques Fresco (Il écrit et donne des conférences à propos de ses visions sur les villes durables, l'efficacité énergétique, la gestion des ressources naturelles, la cybernétique, l'automation avancée ainsi que le rôle de la science dans la société.) et du Venus Project...Il est peut-être le plus "flou" ne sachant pas trop où le documentaire se situe.

https://youtu.be/G5aTRJcK5c4

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Réussi visuellement il joue sur le doc-fiction et maintien l'intérêt malgré les 2h40.
Ses trois thèmes centraux sont le comportement humain, l'économie monétaire et les sciences appliquées. Ce dernier opus s'appuie sur des interviews d'experts dans les domaines de la santé publique, de l'anthropologie, de la neurobiologie, de l'économie, de l'énergie, de la technologie, des sciences humaines et permet une meilleure approche que les deux précédents par un traitement s'appuyant sur des données vérifiables. Il prône une économie basée sur les ressources.

Reste trois films radicalement engagés...et qui proposent une déconstruction du fonctionnement des sociétés occidentales.

https://youtu.be/pj3Q9H6c44w

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Nous avons là un résumé et quelques autres spécificités mais globalement on retrouve, ce qui est dit dans les documentaires traitant de la manne financière des Etats-Unis. On remarque aussi quelques mêmes personnes interviewées qui se retrouvent récupérées dans deux trois docus et vice versa.

un petit tour d'horizon du pays de la Liberté et de la catastrophe qui sournoisement a pris son ampleur...
De 1913 à aujourdhui ; de ces grands hommes qui gouvernaient pour le peuple à aujourd'hui, une deshumanisation et un contrôle des vies...A venir, déjà venue ?

En tout cas, cela donne envie de vérifier de par chez nous plus avant..du coup !

https://youtu.be/X1fqqqxnuWg

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Un court sur le coup d'état des militaires (Pinochet) pour révéler un homme (Allende) investi dans son combat pour le peuple.
Evidemment on ne sera pas étonné que les Etats-Unis ait appuyé la dictature et nous rappelle que quelles que soient les interventions de pays dans les guerres, elles n'interviennent en aucun cas pour l'humain.
Assassiné probablement. Les Etats-unis et leur appui à Pinochet, conforte ici la place de ce doc.

https://youtu.be/UMXPG_y7lhQ

Reste à voir la bataille du chili où pour l'instant je n'ai trouvé que cela :
https://youtu.be/fVHaaLJD5EA

https://youtu.be/0mDJimBCUPw

https://youtu.be/2rMhUoS5wpM
https://youtu.be/UNA-klYEeEA

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un peu long, qui reprend les idées sur cette théorie du complot des autres reportages dans cette liste.
Je regrette qu'il n'y ait pas de réponse véritable. Reste d'autres versions plus récentes, non encore vues, où Dylan Avery aurait fait des coupes et des rajouts au fur et à mesure de l'évolution de son enquête.

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L’ancien Vice-président Al Gore, sillonne les États-Unis pour persuader ses concitoyens de l’urgente nécessité de réagir à la crise de l'environnement et du peu de temps qu'il nous reste pour réagir.
Documentaire de sensibilisation, il dira : " reconnaître la véracité du phénomène, serait "s'obliger" à prendre des mesures, ce qui forcerait l'administration à prendre ses responsabilités".
Al Gore fut élu à la Chambre des représentants du Congrès américain en 1976 et au Sénat en 1984 et 1990. Il fut vice-président des États-Unisde 1993 à 2001. Il est l'auteur de Sauver la planète Terre. L'écologie et l'esprit humain (Paris, Albin Michel, 1993).

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"De ceux qui parlent de choses qui fâchent" : mais un tantinet aussi....dans le sens inverse