En 2015, je cogite éperdument...

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j'ai mis plus d'un mois à le finir, mais c'est un très bon livre, désespérément nihiliste. Se souvenir de Smutek, d'Ada, du suicide de Holfi, de toute cette intelligence inemployée...

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Exaspérée par la vindicte dont Houellebecq est victime de la part de la gauche bien pensante, j'achète et je m'attelle au dernier opus : amusante pochade, dans la presque tradition des chansonniers. Qu'on puisse imaginer un seul instant que Houellebecq est un crypto-fasciste et qu'il attise l'islamophobie, c'est franchement risible. Le livre n'a pourtant pas grand intérêt. Mais le succès de Houellebecq cristallise une inquiétude que je crois sincère chez les humanistes ou autoproclamés tels : assez pour se demander de quoi cet auteur est le nom comme on dit aujourd'hui...

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Un livre important cette année, car il me fait comprendre à quel point le lyrisme exacerbé m'exaspère. Je ne le finis pas bien sûr...

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J'avance péniblement dans le livre, non seulement à cause de sa noirceur (cela même pourrait me plaire) mais à cause du sadisme rubicond du bourreau, tout à fait content de lui, cherchant son meilleur profil sur le poste de télévision : bref, voyeur de lui-même... Et si c'était cela que cherche le lecteur de fait divers ? Régis Jauffret creuse la question. Il la creuse pour lui-même, il n'est pas un amateur...

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Ayant eu à parler d'art brut, je vais rechercher dans ce livre l'histoire de la femme qui jette tous ses vêtements par la fenêtre. Je feuillette la section des ravagés, je me rappelle pourquoi j'aime Michaux. Et puis au 39ème portrait la voilà qui surgit : "Elle s'est mise à tout jeter par la fenêtre..." Vient enfin le passage recherché : "Il fallait bien la défendre contre elle-même..." Fleurs est sa seule réponse.

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Ce qui est frappant chez Pontalis c'est sa façon de s'exonérer en toute circonstance. C'est lassant à la longue. Est-ce bien nécessaire d'avouer une fascination pour le fait divers pour en parler d'une manière aussi impeccablement mondaine ?

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Non, je n'ai pas du tout envie d'expliquer pourquoi je lis un livre au titre aussi ridicule. Mais je trouve que j'ai fait preuve d'un certain courage en allant jusqu'au bout. Ça raconte l'histoire d'une chienne (un Fox terrier) en Hongrie communiste (1948-1955). Elle aime ses maîtres, elle joue à la balle, elle course les lapins et à la fin, elle meurt. Franchement, on n'en a rien à battre !

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Je m'attelle méthodiquement à la lecture de la volumineuse biographie que Thiphaine Samoyault consacre à Barthes. Un chapitre par jour pour le moment.

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Je lis très vite cet autre roman de Régis Jauffret, qui raconte la passion obsessionnelle du narrateur pour une jeune femme dont nous ne savons à peu près rien. Cet auteur a décidément un certain talent pour se mettre à la place du fou. C'est sinistre, parfaitement monotone et pourtant on ne le lâche pas avant d'en avoir fini : un livre étonnant.

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Énième re-relecture du cahier, mais sérieuse cette fois. Assez impressionnée quand même par l'élan vital de l'ensemble. Je passe en outre un bon moment à comparer la préface de Breton et celle de Sartre : chacun lit le poème dans et pour sa chapelle : je l'observe dans le détail. C'est assez vain mais ça m'amuse bien.

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J'avance lentement (quelques pages par jour à peine) dans le dernier opus de Kertész . C'est l'auteur le plus authentiquement désespéré (et donc désespérant) que je connaisse.

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Je me retrouve l'autre week-end à lire avidement le livre I alors que je venais seulement y chercher une référence. C'est un livre tout à fait incroyable... D'où me vient l'impression qu'il est tombé en désuétude ?

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Un bon livre finalement sur la nature de la violence (le meurtre du chien, Hobbes, déclenche les hostilités), comment le personnage de doux dingue de Julius se transforme en serial sniper, etc.
Un livre de chasse à l'affût où le lecteur, gibier un peu pataud dans mon genre, se laisse entraîner dans toutes sortes de fausses pistes.

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Le livre le plus suggestif sur l'art de lire que j'aie lu de ma vie ! C'est un concentré d'intelligence : j'adore.

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J'avance péniblement pour le moment. Changement de maison, changement de femme, et toujours la même mélancolie. Et si tous les hongrois étaient comme ça ?

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Un assez mauvais thriller, à l'intrigue et aux personnages duquel on ne croit guère. La multiplication des psychopathes (ils forment une petite équipe de 3 ou 4 poursuivis par une autre psychopathe solitaire) n'est pas très crédible non plus... Bref, c'est quand même plutôt nul. J'aurais dû commencer par le premier.

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Je ne sais encore exactement quoi penser de ce livre que je finis ce soir, à Munich. Mais c'est assez envoûtant. Je tenterai peut-être une critique.

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Un livre ennuyeux au possible. Une écriture monotone tout comme son héroïne... Tous ces romans qui se croient profonds parle qu'ils cultivent le mode déprimé me rendent décidément mélancolique.

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Qu'elle soit russe, française ou allemande, la femme adultère subit toujours le même sort déplorable dans le roman du XIXème... Un peu longuet quand même malgré le caractère attachant du personnage.

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Un auteur découvert ce matin, sur une table de librairie. Une écriture sans fioritures, dense et nerveuse comme je les aime. Un art consommé du dialogue, de la notation brève, de l'insert. À suivre.

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Un livre très habile, et même virtuose, qui exige du lecteur une bonne dose de souplesse intellectuelle. Haletant cependant au moins les 600 premières pages. Les deux cents dernières m'ont paru longuettes...

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Très bon... Si je n'étais pas si déprimée, j'écrivais une critique.

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la nécessité où je suis de relire Céline dans le cadre du travail me plonge dans un embarras inattendu... L'excellente plaquette que voilà m'oblige à garder les yeux ouverts sur le fanatisme anti-juif de ce triste personnage et cela n'arrange pas les choses...

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Une chronique tendre et un peu nostalgique d'une jeunesse passée dans un des derniers kibboutzim. Une lecture agréable et instructive.

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Céline cabotine pendant 120 pages... Il y a des amateurs.

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Si on est amateur du genre, c'est un très bon thriller, dans le genre orchestral.

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Une langue très pure, précise et dense comme le monde décrit par l'auteur. Un très beau livre, rare. Cela me donne furieusement envie, par association, de relire "Les Matinaux".

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Une analyse anthropologique des (més-)usages du discours scientifique dans le langage ordinaire. L'auteur milite également pour la réinscription du sujet dans le discours savant et en fournit avec ce texte une preuve par l'exemple. C'est intéressant, pas totalement convaincant.

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Lu quasiment d'une traite le premier roman de Julia Deck. Structure de faux polar, narration brouillée de l'intérieur, personnage de givrée comme je les aime. Un très bon (quoique bref) moment de lecture.