Cover En 2021, les séances de cinéma battront leur plein ! - Mes visionnages de 2021.

En 2021, les séances de cinéma battront leur plein ! - Mes visionnages de 2021.

Liste annuelle des films que j'ai vus en 2021, dans l'ordre chronologique et avec annotations dans la mesure du possible.

Puisse cette année être à nouveau riche en séances de ciné contrairement à 2020 et me permettre de continuer dans le même temps mon exploration du maximum de genres ...

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Liste de

234 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 19 jours

Naissance des pieuvres
6.6

Naissance des pieuvres (2007)

1 h 25 min. Sortie : 15 août 2007. Drame, Romance

Film de Céline Sciamma

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 1er janvier - Médiathèque numérique d'Arte

J’ai beaucoup adhéré à ce premier film de Céline Sciamma, qui faisait déjà preuve d’une grande maîtrise dans sa mise en scène et dans sa gestion du rythme. Le film est court et on n’a jamais le temps de s’ennuyer. On suit avec plaisir la naissance des émois amoureux chez ces trois adolescentes, qui sont confrontées à des problèmes assez classiques du début de la vie affective et sexuelle. Cela fait du bien d’avoir un point de vue féminin sur la question, les filles sont d’ailleurs omniprésentes dans le film et l’image donnée aux hommes est plutôt peu reluisante, mais réaliste. Il y a de quoi facilement penser à un Euphoria avant l’heure, même si la série d’HBO surpasse La naissance des pieuvres dans les émotions qu’elle génère et dans sa réalisation. A noter une bonne BO très electro pour le film.

Les Demoiselles de Rochefort
7.1

Les Demoiselles de Rochefort (1967)

2 h 05 min. Sortie : 8 mars 1967. Comédie dramatique, Comédie musicale, Romance

Film de Jacques Demy

Albiche a mis 8/10.

Annotation :

Revu le 1er janvier - Netflix

Note inchangée.

La Nuit
7.7

La Nuit (1961)

La Notte

2 h 02 min. Sortie : 24 février 1961 (France). Drame

Film de Michelangelo Antonioni

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 1er janvier - LaCinetek

Très beau film, sur l’errance d’un couple qui a atteint un point de non-retour dans leur relation, et dont l’amour semble définitivement consommé. Ils trompent l’ennui en cherchant le divertissement sous toutes ses formes, mais la nuit passée, la communication difficile jusqu’alors laisse place à une séquence finale époustouflante où les amants se parlent et se retrouvent enfin. Une narration qui vise juste et une mise en scène qui joue sur les jeux d’ombre et de lumière de manière très intéressante. Magnifiques Marcello Mastroianni et Jeanne Moreau.

Le Goût du saké
7.8

Le Goût du saké (1962)

Sanma no aji

1 h 53 min. Sortie : 6 décembre 1978 (France). Drame

Film de Yasujirō Ozu

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 3 janvier - Blu-ray

Deuxième film d'Ozu que je vois et c'est un nouveau tour de force qu'il opère selon moi. Premièrement la restauration 2k du film est superbe et l'esthétique de la majorité des plans de transition du long-métrage rend vraiment bien. Je n'aurais pas pu en dire autant si le film avait été en noir et blanc, tant il semble avoir été pensé pour la couleur. Ensuite, l'histoire de ce père qui doit lâcher l'emprise qu'il a sur sa fille pour la laisser se marier m'a profondément touché, car c'est une problématique très concrète dans nos sociétés actuelles, de même que l'alcoolisme lié à la solitude. En moins de deux heures, on devine aisément le quotidien des personnages par leurs propos et leurs attitudes, le film nous donne l'impression de très bien les connaître et ainsi on va pouvoir anticiper leurs actions. Chishu Ryû m'apparaît toujours comme l'un des acteurs les plus sympathiques qui soit et contribue énormément à l'empathie qu'on a pour son personnage. Le goût du saké est donc encore un récit familial qui aborde plusieurs questions sensibles dans ce Japon d'après-guerre mais ne semble pas pour autant avoir perdu sa pertinence aujourd'hui, ce qui en fait un grand film.

L'Homme sans passé
7.2

L'Homme sans passé (2002)

Mies vailla menneisyyttä

1 h 37 min. Sortie : 6 novembre 2002 (France). Comédie, Drame, Romance

Film de Aki Kaurismäki

Albiche a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 4 janvier - OCS

Premier contact avec le cinéma finlandais et avec Aki Kaurismäki par la même occasion, le réalisateur le plus connu du pays. C’était très sympa ! Un film bien rafraîchissant, très original et loufoque qui flirte avec l’absurde. En somme, j’ai eu l’impression de voir un film anglais, avec un humour qui se rapproche souvent du meilleur des comédies anglaises. Ce n’est pas que drôle pour autant, il y a aussi un fond plus dramatique dans la présentation de la misère sociale et de ces pauvres qui vivent dans de véritables bidonvilles. Là encore, ça ressemble donc à du cinéma britannique, et surtout dans ce qu’il a de meilleur. Ce n’est pas non plus un film hyper mémorable mais j’ai passé un très bon moment. Cerise sur le gâteau, c’est disponible sur OCS et Arte en même temps, donc deux fois moins d’excuses pour ne pas le voir.

Les Bonnes Manières
6.5

Les Bonnes Manières (2017)

As Boas Maneiras

2 h 15 min. Sortie : 21 mars 2018 (France). Drame, Épouvante-Horreur, Fantastique

Film de Juliana Rojas et Marco Dutra

Albiche a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 5 janvier - Arte

Arf, c'est dommage, j'avais bien adhéré à la première partie du film, très intrigante et de plus en plus glauque, mais la seconde m'a perdu au fur et à mesure par sa trame plus prévisible. Quoiqu'il en soit, le mélange des genres est réussi et en fait un cocktail très original. Une proposition intéressante mais qui n'aura pas su me séduire comme il le fallait.

Les Anges déchus
7.6

Les Anges déchus (1995)

Do lok tin si

1 h 36 min. Sortie : 5 mars 1997 (France). Gangster, Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Albiche a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 5 janvier - Prime Vidéo

Je vous avais déjà dit que j'étais un fan absolu de la mise en scène de Wong Kar Wai ? Non ? Bon bah voilà, c'est dit. J'aime tellement les variations qu'il propose, avec entre autres des mouvements de caméra très vifs entrecoupés de plans plus statiques, un montage chirurgical et un style immédiatement reconnaissable entre 1000 qui se place au plus près de ses personnages dans des très petits espaces. Mais surtout, lui seul parvient à distiller une ambiance unique qui donne l'impression de connaître Hong-Kong et ses bas-fonds alors que je n'y ai jamais mis les pieds, grâce à l'emploi d'une esthétique néon sublime alternant avec certains plans en noir et blanc également de toute beauté.

J'ai adoré ce que le film raconte également, et Wong Kar Wai parvient même à corriger ce qui m'avait un peu gêné dans Chungking Express, à savoir ajouter du liant entre ses deux histoires indépendantes, ce qui fait que j'y ai trouvé plus d'intérêt et je n'ai pas eu l'impression de voir deux films distincts. Il y a instille même une sorte de poésie urbaine constante qui a rendu le film très accrocheur pour moi.

Non seulement la mise en scène pue la classe, mais ses personnages également. Wong Kar Wai a le chic pour écrire des personnages un peu farfelus, mais dans le même temps, ils sont très intéressants à suivre dans leurs déambulations. Le récit mêle histoires de gangster et d'amour, et j'ai été séduit par les deux pendants de cette trame, bien gérée des deux côtés. On ressent d'ailleurs bien la solitude des personnages comme dans Chungking Express.

Je n'arrive pas à me sortir le film de la tête depuis hier, et je me repasse déjà la courte BO en boucle, preuve que je n'en ai pas encore fini avec Les Anges déchus. C'est malin, j'ai envie de continuer à compléter la flmographie de Wong Kar Wai au plus vite maintenant.

Nos années sauvages
7.1

Nos années sauvages (1990)

Ah Fei jing juen

1 h 40 min. Sortie : 6 mars 1996 (France). Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Albiche a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 6 janvier - LaCinetek

Quand Wong Kar Wai n'avait pas encore déployé toute l'étendue de son savoir-faire en termes de mise en scène, cela donne un résultat plus mitigé. Le film porte bien sa patte, mais celui-ci est plus sobre, plus sage et perd donc de son intérêt. Néanmoins, j'ai été touché par ce personnage principal déjà archétypique de ceux qu'on retrouvera par la suite dans son cinéma, solitaire errant et vagabondant de fille en fille, et la seconde partie m'a plus enchanté que la première, avec une jolie fin.

In the Mood for Love
7.8

In the Mood for Love (2000)

Fa yeung nin wa

1 h 38 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Albiche a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 6 janvier - Disque dur

Hier on m'a réclamé un 10/10 pour ce film et aujourd'hui je le mets. N'ai-je donc aucune personnalité ?

Comment mettre moins à un tel chef d'oeuvre ? Je prends relativement souvent des claques au cinéma mais chez moi c'est bien plus rare. Donc quand ça arrive, j'ai peu de doutes sur la note que je vais accorder au film.

Le plus fou, c'est que Wong Kar-Wai est capable d'accoucher d'une mise en scène complètement destroy et nerveuse pour Les Anges déchus, que j'ai déjà trouvée sublime, et 5 ans plus tard, il s'adapte à son sujet et réussit à proposer une réalisation encore meilleure toute en finesse et en délicatesse, à base de mouvements de caméras beaucoup plus lents, voire ralentis, et de travelings latéraux très poétiques. Sa composition des cadres rend en outre chaque plan plus beau que le précédent. Même si le film ne racontait rien, j'aurais déjà été totalement conquis, c'est dire.

Le truc c'est que ce que le film raconte est tout aussi magnifique. J'ai trouvé ça d'une beauté et d'une tristesse infinies en même temps. Les deux interprètes sont magnifiés par la caméra de WKW, c'est fou de réussir à les rendre classes à ce point sur chaque plan où ils apparaissent. Le choix de ne pas avoir montré leurs partenaires respectifs ou jamais de face est payant et pertinent. On se focalise donc totalement sur ces deux êtres trahis qui vont se rapprocher. Il y a toute une symbolique discrète mais présente que je trouve aussi très réussie : le lieu de rencontre fréquent des deux amoureux à l'extérieur à proximité de fenêtres comportant des barreaux, l'enlacement de leurs mains avec les alliances bien visibles, etc...

Je n'ai jamais trouvé le film lent ou contemplatif. Il y a une gestion du rythme parfaite, j'avais personnellement envie qu'il ne s'arrête jamais.

Un immense drame sur l'infidélité, qui raconte beaucoup par ses non-dits et par sa pudeur paradoxalement. Il démontre une fois de plus à quel point Wong Kar-Wai est un génie, que je respecte infiniment.

2046
7.3

2046 (2004)

2 h 09 min. Sortie : 20 octobre 2004 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 7 janvier - Disque dur

C'est tellement intelligent de proposer une telle suite, les références à In the mood for love sont d'un côté importantes et on pourrait passer à côté de 2046 sans l'avoir vu, mais d'un autre côté, c'est une histoire qui se suffit à nouveau à elle-même.

Les parallèles qui sont faits entre la fameuse chambre 2046 du premier film et le roman qu'écrit le personnage principal censé se passer dans une sorte de futur sont aussi très subtils, sachant que 2046 se réfère surtout à un passé définitivement révolu lié à la seule femme qu'il ait vraiment aimée au bon moment, ce qui a profondément détruit ce personnage et explique son comportement déviant actuel.

C'est toujours aussi brillant dans la mise en scène, dans le choix des musiques, dans l'interprétation, évidemment.

Bonjour
7.8

Bonjour (1959)

Ohayô

1 h 30 min. Sortie : 12 mai 1959 (Japon). Comédie

Film de Yasujirō Ozu

Albiche a mis 8/10.

Annotation :

Vu le 10 janvier - Blu-ray

Toujours aussi excellent, à la fois drôle et touchant.
"Les formules de politesse sont le lubrifiant de la société."
C'est si vrai, et le film vise juste comme ça sur plein de sujets de société différents.

Cure
7.6

Cure (1997)

Kyua

1 h 49 min. Sortie : 10 novembre 1999 (France). Policier, Thriller, Fantastique

Film de Kiyoshi Kurosawa

Albiche a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 10 janvier - LaCinetek

Par où commencer ? Ce genre de thrillers psychologiques, c’est vraiment ceux que je préfère dans le pot-pourri que constitue la catégorie des films policiers. On est vraiment à la croisée entre Se7en et Memories of Murder, mais contrairement au premier, il ne repose pas sur un twist final déconcertant et contrairement au second, on sait a priori assez vite qui est coupable.

Je trouve le mixage sonore d’excellente qualité, il participe grandement à l’ambiance sur-inquiétante du film, et notamment dans une séquence vers la fin qui je pense restera dans les annales. Le film débute sur une musique quasiment hors-sujet mais que j’ai trouvée extrêmement bien choisie tant elle contraste avec la noirceur du meurtre, et plus on avance, plus on se prépare au pire, l’horreur devient omniprésente.

Ce qui est fort, c’est que la trame se suit facilement au départ, on a l’impression qu’on a toutes les cartes en main, le spectateur est presque omniscient contrairement au policier chargé de mener l’enquête et on croit comprendre où l’oeuvre va nous amener. Mais plus la fin approche, plus le film sème le doute chez nous, plus il devient hypnotique en fait, et c’est là que la mise en scène se met alors en pure osmose avec son sujet, ce que j’ai trouvé magistral.

Je n’en dirai pas plus, mais c’est un excellent thriller, rondement mené, captivant, grâce à un montage qui ne s’embarrasse pas du superflu. Une claque.

The Grandmaster
6.4

The Grandmaster (2013)

Yi dai zong shi

2 h 10 min. Sortie : 17 avril 2013 (France). Arts martiaux, Action, Biopic

Film de Wong Kar-Wai

Albiche a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 18 janvier - Médiathèque Numérique d'Arte

Mon rapport avec Wong Kar Wai, c’est l’exact inverse de celui de @Peaky. Lui qui est totalement hermétique à son cinéma habituellement considère The Grandmaster comme l’un de ses meilleurs films (d’après son annotation). Et bien moi, c’est totalement le contraire. J’aime absolument tous ses films, mais je suis totalement passé à côté de ce « biopic » d’Ip man, célèbre maître de kung-fu.

Mais c’est parfaitement logique, car ce film est celui qui porte le moins la patte de WKW en comparaison de tous les autres que j’ai vus. Certes, on retrouve ses ralentis stylisés, un grand soin apporté aux décors, aux costumes et à la photographie de manière générale, mais le gros problème que j’ai eu avec ce film, c’est qu’il est thématiquement très éloigné de ce que fait habituellement le cinéaste hongkongais. C’est très bien qu’il soit sorti de ses sentiers battus, qu’il propose quelque chose de différent, mais moi j’aime tellement quand il me parle de solitude et de ruptures amoureuses, de gangstérisme et d’errances nocturnes dans le Hong Kong des années 60 ou 90.

Là j’ai eu le sentiment de voir une production beaucoup plus conventionnelle. Je n’ai rien contre le kung fu et les combats chorégraphiés, et ceux-ci sont très bien orchestrés, mais pour autant c’est un style qui ne me parle pas plus que ça. Donc pour que ça me plaise, il faut que ça m’accroche dès le départ. Bien que la mise en scène soit plutôt bonne, j’ai eu du mal à retrouver ce qui me plaît tant dans sa manière de filmer ses personnages et les détails qui les accompagnent. L’histoire ne m’a à aucun moment captivé car tout va beaucoup trop vite, on ingurgite un grand nombre d’informations qui rendent difficile de suivre la progression du récit et qui demandent un effort de concentration encore plus grand que dans ses autres films. J’ai personnellement trouvé ce film ennuyeux de bout en bout, mais je peux tout à fait comprendre qu’on y adhère.

Le complétisme, je crois que ce n’est pas pour moi, car ce film ne m’attirait vraiment pas et je l’ai regardé juste parce que c’était un WKW : mon intuition de départ s’est alors confirmée au fur et à mesure du visionnage. Petit accident de parcours, mais je pense toujours autant que WKW est un génie absolu, donc pas de souci de ce côté là.

Barking Dog
6.7

Barking Dog (2000)

Flandersui gae

1 h 46 min. Sortie : 19 février 2000 (Corée du Sud). Comédie

Film de Bong Joon-Ho

Albiche a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 19 janvier - Disque dur

Inégal mais déjà réussi. Le film comporte son lot de moments de bravoure (je pense que je me souviendrai de cette course-poursuite dantesque). Tout ce qui fait l'originalité de son cinéma, son humour surfant avec le glauque, voire l'horrifique par moments, des moments et des personnages loufoques comme on en voit presque que chez lui, des situations improbables et absurdes dont on peine à se dépêtrer, tout cela, ça y était déjà. Sans parler du sous-texte social, cela va sans dire. Et la réalisation même si elle n'atteint pas encore la perfection de Parasite est déjà très intéressante.

Bref, un bon moment. J'aurais sans doute déjà parié sur le succès du cinéaste à l'époque mais c'est trop facile à dire aujourd'hui rétrospectivement.

Sœurs de sang
6.8

Sœurs de sang (1973)

Sisters

1 h 33 min. Sortie : 2 février 1977 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Brian De Palma

Albiche a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 19 janvier - LaCinetek

C'était très très bien, j'ai hésité avec le 8 mais le fait que le réalisateur brouille un peu trop les pistes dans sa dernière partie m'a finalement un peu gêné et laissé sur ma faim. Je dis souvent maintenant que je connais un peu mieux De Palma que c'est un Hitchcock 2.0, pas dans le sens où il s'inspire de son prédécesseur car pour ça beaucoup de cinéphiles sont déjà au courant, enfin j'espère, mais dans le sens où il sublime encore plus le même genre d'histoires grâce à de nouvelles méthodes de mise en scène très ingénieuses, et notamment l'utilisation du split-screen, entre autres coups d'éclat. Ici, l'emploi de cette technique a toute sa pertinence. Deux références majeures ici : ce film puise dans Fenêtre sur Cour pour le côté voyeuriste et Psychose lors de la scène de tuerie sublimée par la musique de Bernard Herrmann (le compositeur d'Hitchcock, tiens tiens, pour sa dernière compo) et pour la schizophrénie, principalement.

J'ai vu Cure de Kyoshi Kurosawa il y a peu, le côté hypnotique et la perte de repères que génèrent les deux films sur leur final se rapprochent étrangement.

L'Heure du loup
7.6

L'Heure du loup (1968)

Vargtimmen

1 h 29 min. Sortie : 15 mai 1968 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Ingmar Bergman

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 21 janvier - Disque dur

Immense film, et un visionnage qui tombe à pic car hier je regardais justement une vidéo où David Lynch répondait lors d’une conférence à une question d’une spectatrice : « que répondez-vous aux gens qui disent que ses films n’ont pas de sens, qu’ils ne les comprennent pas ? » Pour lui, en résumé, il y a plein de choses qui nous échappent dans la réalité, donc il ne voit pas pourquoi cela ne pourrait pas être pareil dans les films. (Lien vers la vidéo de 2 minutes pour ceux qui veulent voir sa réponse intégrale :
https://www.youtube.com/watch?v=Drq0whygb2M&ab_channel=LindaFaludi).

Et en voyant ce Bergman, je n’ai pas arrêté de penser à cette réponse, et au cinéma de Lynch de manière plus générale, qui s’inspire à coup sûr du cinéaste suédois pour une partie de ses films en tout cas. L’heure du loup est en effet un film dont le sens et la plupart des sous-textes peuvent échapper au spectateur. Mais est-ce que cela importe tant finalement ?

Son ambiance fantasmagorique et inquiétante est tellement réussie qu’il est aisé de passer outre la frustration de ne pas forcément tout saisir. D’autant que j’ai été subjugué tout du long par la mise en scène de Bergman, qui maîtrise son registre et propose des variations très intéressantes comme peu savent le faire, participant à la gradation vers la perte de repères et un « climax » contenu mais assez impressionnant et cauchemardesque. Ce film, on pourrait presque le qualifier de double maléfique, voire horrifique de Persona : le rapprochement peut se faire d’une part par le nom du personnage campé par Liv Ulmann, Alma Vögler, dans L’heure du loup, qui est également le nom de son double interprété par Bibi Andersson dans Persona, et d’autre part par la dislocation des êtres au fur et à mesure des deux longs-métrages. Je ne sais pas forcément pourquoi Bergman a utilisé ce même nom, surtout que L’heure du loup est sorti deux ans après Persona, mais il doit forcément y avoir un sens caché.

J’ai presque envie de citer la phrase de Tenet qui a tant fait jaser si je devais recommander ce film aux cinéphiles potentiellement intéressés, afin qu’ils se mettent dans les bonnes dispositions lorsqu’ils s’installent devant leur écran : « Don’t try to understand it, feel it. »

Phantom of the Paradise
7.9

Phantom of the Paradise (1974)

1 h 32 min. Sortie : 25 février 1975 (France). Comédie musicale, Drame, Fantastique

Film de Brian De Palma

Albiche a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Revu le 21 janvier - Disque dur

+2 ! Je l'avais carrément sous-estimé lors de mon premier visionnage celui-ci.

Bad Lieutenant
7

Bad Lieutenant (1992)

1 h 36 min. Sortie : 10 mars 1993 (France). Policier, Film noir

Film de Abel Ferrara

Albiche a mis 4/10.

Annotation :

Vu le 22 janvier - LaCinetek

Durée du film : 1h32.
Ressenti : 3 jours.

J'emmerde tout le monde, sauf les blobs marins
7.7

J'emmerde tout le monde, sauf les blobs marins (2021)

F*ck Anyone Who’s Not A Sea Blob

55 min. Sortie : 23 janvier 2021 (France). Drame

Téléfilm de Sam Levinson

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 23 janvier - OCS

Episode spécial de Noël d'Euphoria numéro 2, centré sur Jules cette fois-ci.

Spoil : c'est très très bien, voire encore mieux que le premier.

Bon déjà quand ça commence sur une chanson de Lorde que j'aime beaucoup, ça ne peut qu'accaparer directement mon attention, mais le reste ne m'a pas déçu, bien au contraire.

Body Double
7.3

Body Double (1984)

1 h 54 min. Sortie : 20 février 1985 (France). Thriller, Film noir

Film de Brian De Palma

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 23 janvier - Disque dur

Les critiques de l’époque qui ont pris le film au premier degré et qui lui ont valu une nomination au Razzie Award du pire réalisateur ne devaient pas être très fût-fût quand même… Là où certains voient dans ce métrage des références lourdes à Hitchcock et un kitsch malaisant qui déborde de partout, j’y vois personnellement une magnifique mise en abyme du cinéma et un superbe pastiche des films d’horreur de séries B, voire Z, qui pullulaient dans les années 80.

En outre, Brian de Palma se saisit évidemment de ce qu’il adore chez Hitchcock (le voyeurisme de Fenêtre sur Cour, qu’on retrouve dans d’autres de ses films, la claustrophobie qui remplace le vertige de Sueurs Froides ainsi que l’emprunt à ce film de la dichotomie brune/blonde chez les deux actrices principales et de la thématique du double) mais pas bêtement ou vainement. Au contraire, c’est pour mieux accoucher d’une parodie de son style, tout en maîtrise et en dehors d’un simple plagiat. Paradoxalement, le côté thriller se tient très bien, et j’ai été totalement pris au jeu de cette enquête, sans qu’à aucun moment je n’aie l’impression de visionner une comédie, même si mes éclats de rire étaient parfois francs. De la même manière, j’ai retrouvé tout le savoir-faire de réalisateur qui me plaît tant chez De Palma, utilisé à bon escient selon moi, là où d’autres y verraient de la lourdeur (je pense notamment à cette scène où la caméra opère un panoramique autour d’un baiser torride, mais ce n’est même pas la plus lourde du film).

De la lourdeur oui, mais de la bonne lourdeur comme on n’en fait plus aujourd’hui, que je qualifierais de provocation pure et dure. La scène du générique de fin, elle, ce n’est même plus de la provocation, c’est carrément un doigt d’honneur au puritanisme américain. Un pur délice !

Obsession
6.8

Obsession (1976)

1 h 38 min. Sortie : 18 janvier 1977 (France). Drame, Thriller

Film de Brian De Palma

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 24 janvier - LaCinetek

Ah, me voilà donc en désaccord avec la plupart de mes éclaireurs, qui voient en ce film un De Palma plutôt mineur au vu de leurs notes tièdes, sans être mauvaises pour autant.

J'ai adoré ce savant mélange entre mélodrame et thriller encore une fois presque plus hitchcockien que ceux qu'Hitchcock nous contactait auparavant, tant De Palma s'est emparé à merveille de son style. La magnifique BO de Bernard Herrmann y est pour beaucoup également. Hier je comparais déjà Body Double à Sueurs froides, mais Obsession en est peut-être encore plus proche. La mise en scène est plus discrète que dans ses films des années 80 mais le tout est extrêmement bien ficelé. Un grand oui pour moi.

De Palma
7.1

De Palma (2016)

1 h 50 min. Sortie : 30 janvier 2017 (France). Portrait, Cinéma

Documentaire de Noah Baumbach et Jake Paltrow

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 29 janvier - Disque dur

Raté sur la forme, mais passionnant sur le fond.

L'Enfance d'Ivan
7.8

L'Enfance d'Ivan (1962)

Ivanovo detstvo

1 h 35 min. Sortie : 9 mai 1962 (Union Soviétique). Drame, Guerre

Film de Andreï Tarkovski

Albiche a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 30 janvier - LaCinetek

Deuxième incursion dans le cinéma de Tarkovski, après Solaris que j’avais découvert à une époque pas si lointaine où je ne pigeais pas encore grand-chose au cinéma. J’aurais d’ailleurs certainement dû commencer par L’Enfance d’Ivan, d’autant qu’il s’agit là du premier film de Tarkovski et qu’il m’a paru bien plus accessible que son long-métrage de science-fiction.

Je ne vais pas inventer la roue ni l’eau chaude en répétant tout ce qui a déjà été dit sur ce film, mais je suis bien sûr en accord avec la plupart des choses que j’ai pu lire dessus. Tout d’abord, filmer la guerre à hauteur d’humain est à l’époque révolutionnaire, ce qui éloigna Tarkovski du style des autres productions soviétiques de la même époque. C’est aussi très intéressant de montrer cette guerre atroce à travers les yeux d’un enfant, et surtout d’insister lourdement sur l’innocence qu’il a tout de même conservée à travers ces séquences oniriques, qui portent en elle une certaine magie ou pureté, mais qui s’avèrent être aussi parfois très douloureuses, comme ce souvenir de la mort de sa mère. Ainsi ,cette occasion est trop belle pour ne pas évoquer l’omniprésence de l’eau dans L’Enfance d’Ivan, qu’elle soit meurtrière comme celle du puits dans cette scène atroce justement ou celle du marécage qui provoque en nous d’ultimes frissons, ou au contraire qu’elle soit réconfortante comme celle du bain chaud ou celle de la mer dans l’ultime souvenir. Je tiens aussi à souligner l’excellence du son dans ce film, malgré la faible présence de musique. Certains bruits agissent en effet comme des leitmotivs et participent à instaurer une ambiance variable à des moments clés du film : je pense immédiatement au bruit des gouttes d’eau qui s’écoulent lentement, mais aussi et surtout à celui du coucou qui introduit le film et à la magnifique scène que partagent Kholine et Masha dans la forêt, filmée à la perfection et entrecoupée d’un bruit étrange et régulier.

En bref, ce film me restera probablement en tête comme une expérience sensorielle unique, grâce à une réalisation déjà virtuose, mais pas seulement. Voir la guerre filmée sous cet angle, et montrer toute sa monstruosité par le biais d’un enfant qui a tout perdu, au point qu’il veuille absolument y participer (alors que sa place est à l’arrière comme lui répètent inlassablement les soldats du film) rend le visionnage encore plus marquant.

L'Impasse
8.1

L'Impasse (1993)

Carlito's Way

2 h 24 min. Sortie : 23 mars 1994 (France). Gangster, Drame

Film de Brian De Palma

Albiche a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 30 janvier - Disque dur

+1. Retour à la note initiale. C'est un chef d'oeuvre, évidemment.

Mission: Impossible
6.5

Mission: Impossible (1996)

1 h 50 min. Sortie : 23 octobre 1996 (France). Action, Thriller

Film de Brian De Palma

Albiche a mis 6/10.

Annotation :

Vu le 31 janvier - Prime Vidéo

Charlot policeman
7.2

Charlot policeman (1917)

Easy Street

24 min. Sortie : 28 février 1919 (France). Comédie, Muet

Court-métrage de Charlie Chaplin

Albiche a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 31 janvier - LaCinetek

Règlement de comptes
7.6

Règlement de comptes (1953)

The Big Heat

1 h 29 min. Sortie : 8 décembre 1953 (France). Film noir

Film de Fritz Lang

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Vu le 31 janvier - LaCinetek

Lost Highway
7.7

Lost Highway (1997)

2 h 14 min. Sortie : 15 janvier 1997. Drame, Thriller, Film noir

Film de David Lynch

Albiche a mis 7/10.

Annotation :

Revu le 5 février - Netflix

+3 ! J'ai une nette préférence pour Mulholland Drive, son successeur qui partage avec lui de nombreuses similitudes et qui pour moi représente l'apogée de la carrière de Lynch (même si j'adore Elephant Man), mais je dois reconnaître que ce film m'a beaucoup fasciné et que les deux heures et quart sont passées à une vitesse folle.

Malcolm & Marie
6.7

Malcolm & Marie (2021)

1 h 46 min. Sortie : 5 février 2021 (France). Drame, Romance

Film de Sam Levinson

Albiche a mis 5/10.

Annotation :

Vu le 7 février - Netflix

Malgré un très bon rythme qui fait qu'on ne s'ennuie pas, ce qui n'était pas gagné pour un huis-clos avec seulement deux personnages, et une très bonne prestation des acteurs, difficile de qualifier ce film de grande oeuvre cinématographique.
Bien sûr il y a quelques fulgurances et tout le discours autour du cinéma et de la réaction du réalisateur envers la critique m'ont plutôt intéressé (JD Washington probable alter ego de Sam Levinson qui règle ses comptes ?), mais à part ça, je n'ai pas trouvé d'intérêt à ces personnages qui de toute façon ne sont pas introduits et qui en plus semblent assez déconnectés et éloignés d'une réalité autre que bourgeoise. Comme pour Marriage Story, je trouve le sujet si banal en réalité qu'il en perd de son intérêt cinématographique. Mais c'est mon côté partisan du cinéma de l'imaginaire plutôt que cinéma du réel.

Autant en tant qu'épisode spécial de série, ça aurait eu de la gueule, autant le cinéma a d'autres exigences qui font qu'on ne peut penser un film de la même manière. Bref, ce film m'apparait tout à fait comme oubliable, et comme la majorité des films Netflix, le phénomène va s'éteindre au bout d'une ou deux semaines.

Zendaya j'aimerais bien qu'elle joue un jour d'autres types de femmes que des anciennes toxicomanes, ça ce n'est juste plus possible, au vu de son talent certain.

Un chien andalou
7.3

Un chien andalou (1929)

16 min. Sortie : 6 juin 1929. Fantastique, Épouvante-Horreur, Muet

Court-métrage de Luis Buñuel

Albiche a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu le 9 février - Youtube

Albiche

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