En 2024, j'ai vu (et revu)... [Films commentés]

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01/01/2024

Je commence donc cette nouvelle année en découvrant le magnifique "Spider(less)-Verse" de Sony.
J'adore ma vie.
Venom est un anachronisme d'1h30 (20min de générique, vous vous foutez de la gueule du monde ?). Il y a 20 ans, il aurait totalement eu sa place aux côtés de Daredevil et Elektra, il est tout aussi moche, mal écrit, mal joué (j'aime Tom Hardy, mais son numéro de chihuahua cocaïné frise le nanar par instants...), mal éclairé (la bagarre contre le SWAT, putain de merde !!) et mal mis en scène. Le climax est une énorme orgie de pixels qui s'enculent, c'est brouillon, les CGI ne sont pas finies donc on a l'impression de deux chewing-gums qui se cognent dessus. Evidemment, ça ne raconte rien si ce n'est la plus banale des histoires de super-héros où le spectateur a 3 longueurs d'avance sur le héros vu que les 20 premières minutes désamorcent tout suspense et surexpliquent tout. Une horreur.
Pourquoi est-ce que je m'inflige ça, moi ? Je ne peux pas me contenter de mépriser le cinéma de super-héros à distance comme un connard ?

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01/01/2024

On prend les mêmes et on recommence. Bon, grâce à Andy Serkis, c'est un peu moins moche, le climax a la politesse de ne pas agresser sexuellement mes yeux sans même leur proposer un café avant et les CGI sont un poil mieux terminées. C'est trop peu pour apprécier un film tout aussi débile que le premier mais qui creuse encore un peu sa tombe avec un ton comique plus assumé et plus lourdingue (La relation Eddie-Venom traitée comme un couple gay, c'était pénible...) et des méchants totalement transparents. Heureusement, ils ont amélioré la perruque de Woody Harrelson, mais ça ne sauve pas le pauvre vieux d'un rôle écrit à la tronçonneuse. Peut-être le tueur en série le plus lisse et family-friendly que j'aie jamais vu, et le fameux Carnage, je l'attends toujours personnellement... En fait le film échoue en tant que film de super-héros parce que ses enjeux sont cousus de fils blancs et jamais très clairs (on a vraiment l'impression que la relation Eddie-Venom est plus importante que le fait d'arrêter les méchants), son écriture passe par des errements nullissimes et/ou hors-sujet (Venom en boite, sérieux ?) et son action n'est même pas au niveau du plus mauvais Marvel.
C'est de la merde comme le premier, en encore plus jem'enfoutiste et opportuniste, et le fait que nous ayons un troisième volet est la preuve que Dieu ne nous a jamais aimés et œuvre chaque jour pour rendre nos vies plus misérables...

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02/01/2024

Après Venom le justicier-méchant-mais-pas-trop-lol, voici Morbius le justicier-méchant-mais-pas-trop-lol. Bientôt on aura Kraven le justicier-méchant-mais-pas-trop-lol, donc ça va, y'a une constante.
Bon. Morbius n'est pas le suprême nanar qui a déchainé les passions des américains. Certes, il est nul à chier, certes il y a Jared Leto (en sous-régime donc c'est pas drôle), certes on a l'impression de regarder un film de super-héros comme on en faisait il y a 20 ans, mais ça n'est pas nul au point d'en devenir comique. C'est la plus basique des origin stories, racontée n'importe comment, avec un montage anarchique, filmée avec les pieds, (des)servie par des effets spéciaux d'une laideur aberrante. Ce mélange de "supervision-brouillard" et de bullet-time à la qualité visuelle équivalente à Matrix 2, c'est presque élever le mauvais goût au rang d'art. Évidemment c'est un film qui a oublié qu'il parlait de vampire donc il n'y a pas du tout de sang ni aucune violence graphique (on a un gros plan de quelques secondes sur un mec égorgé en train d'agoniser qu'on jurerait sorti d'un vieux Universal des années 40 !). Ajoutons à ça le sublime caméo de Michael Keaton qui fait un énorme doigt d'honneur à la logique, et on obtient l'un des pires films de super-héros de l'ère moderne, produit par un studio qui s'en fout et a 20 ans de retard sur le reste de l'industrie.

Le saviez-vous ? Pour surfer sur le bad-buzz monstrueux que s'est mangé le film, la Fox l'a ressorti en salle (sur un millier d'écrans, c'est gigantesque à l'échelle du pays) quelques mois plus tard en le vendant cette fois comme leur The Room. Spoiler : Ça leur a rapporté moins de dix-mille dollars.

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02/01/2024

Mouais... Un film d'horreur assez insignifiant qui prend des bouts d'idées chez tout le monde mais n'a pas vraiment d'identité propre. Le Slender Man, dont la mythologie a toujours tenu sur un demi-paquet de carambar, n'est pas très impressionnant. On sait de notoriété publique que le film a été charcuté au montage, et ça se sent, il y a quelques petits visuels qui donnent l'impression que le réalisateur avait de bonnes intentions, mais qu'il s'est fait enfler par le studio. Cela étant dit, je ne pense pas qu'une director's cut rendrait le film bon. Il joue sur des ressorts éculés qu'il n'essaye pas de retravailler, son aspect horrifique est très conventionnel et l'histoire en elle-même est très prévisible.

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02/01/2024
(2nd visionnage)

Revoir ce film est une petite expérience en soi. Un film de fantasy qui a la gueule d'une série télé type Hercules ou Xena, sublimé par des effets spéciaux qui auraient déjà été rincés dans les années 90. Mais ce qui transforme ce crash industriel confié à un parfait novice, c'est sa puissance nanardesque ! Jeremy Irons est incroyable dans ce film. Non seulement il n'en a rien à taper, mais il jubile de son insouciance : Il sait qu'il est déjà payé, alors il y va à 200%, juste pour voir jusqu'où le réalisateur le laissera aller. Et pour notre plus grand plaisir, Courtney Solomon n'est pas du genre à brider ses acteurs !
Une catastrophe, certes, mais une belle catastrophe.

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03/01/2024

Aussi pourri que le premier mais encore plus cheap. On appréciera par contre que ces deux films soient plutôt respectueux de l'ambiance d'une vraie partie de Donjons & Dragons, avec des scénarios qui bien travaillés feraient de belles campagnes de JDR, différentes classes, des objets magiques, des donjons avec des monstres et des énigmes, un grand méchant dans sa forteresse. Damodar est tout aussi ridicule que dans le premier, sauf qu'ici il boit du sang d'elfes noirs par le cul. Oui, c'est une vraie scène.
C'est donc un film de fantasy pourri, mais bizarrement aussi attachant que le premier, je ne me suis pas particulièrement ennuyé devant car il est quand même assez généreux en péripéties.

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03/01/2024
(2nd visionnage)
+1

Bigger and louder, comme c'est d'usage avec les suites. Craven s'amuse encore plus de son univers méta et crée des séquences d'un grand ludisme (le cache-cache dans le studio, la pièce de théâtre, l'introduction). On regrettera que le film délaisse un peu trop Sidney (Neve Campbell radieuse) pour se concentrer sur Gale qui a un arc de rédemption un poil facile, mais sinon c'est une belle réussite qui va plus loin dans son délire et se permet un final débile mais jouissif !

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04/01/2024

Nanardise indonesienne, Le Justicier contre la Reine des Crocodiles est en soi une classique histoire de sword & sorcery, pas honteuse du tout. En revanche, le manque de moyens et la mise en scène rendent le tout sublimes ! Il faut voir ces scènes de baston absolument terribles puisque visiblement aucun comédien ne sait se battre, il faut voir les effets de montage cheap, les effets gores en mousse mais très graphiques, les acteurs tractés par des câbles, on ajoute à ça les incontournables lasers,... Alors on est très très loin de The Raid, mais pour les standards du nanar, c'est une merveille ! Le montage fait n'importe quoi avec des jump-cuts pourraves, des raccords visibles, des accélérés parfois parce que why the fuck not ? Quelle incroyable réussite de la défaite !

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05/01/2024

Les doubles-programmes de Bach Films, c'est quelque chose quand même !
Dommage, cette bisserie taïwanaise me vendait du rêve mais manque de nanardise. Pourtant tout est là : Maquillages de lépreux pourris, musique hors-sujet, scènes d'arts-martiaux sorties de nulle part et pas bien faites du tout,... Malheureusement, le tout est trop lent et le ridicule est trop sporadique pour que je le considère comme un nanar pur et dur.

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05/01/2024
(2nd visionnage)

Moins abouti que le précédent, mais poussant le côté méta dans ses retranchements, Scream 3 s'en tire avec les honneurs et est injustement boudé. Alors certes, le film est plus frénétique, l'histoire est un peu plus bête qu'à l'accoutumée, mais voir cet univers de fiction être confronté à sa propre fiction est une mise en abyme très amusante. On délaisse le propos sur le cinéma d'horreur des précédents pour embrasser une réflexion sur le star-system, et à ce titre, revoir ce film après Metoo, c'est quelque chose. D'un seul coup le propos devient très avant-gardiste, traité en plus avec une vraie sensibilité et un vrai girl-power qui fait plaisir. La confrontation finale avec le tueur est croustillante. Ce que le film perd en subtilité, il le gagne en spectacle. Une fois la machine lancée, ça ne s'arrête jamais. C'est parfois un peu pénible, mais c'est hyper divertissant.

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06/01/2024

Bien qu'etiquetté "comédie", L'Eventail de Lady Windermere ressemble plus à un drame bourgeois sur l'hypocrisie de l'aristocratie du début du XXème siècle, obsédée par les apparences, qui préfère les on-dits et les préjugés à la communication, ce qui colle bien à l'histoire qui est un vaudeville, avec tout ce que ça comporte d'embrouillaminis amoureux et de quiproquos malheureux. Le réalisateur assume à fond son propos avec une fin plus nuancée que ce à quoi on pouvait s'attendre. Et il évite l'écueil du théâtre filmé avec une vraie mise en scène et un travail du montage, certes conventionnel pour les standards modernes, mais que je n'ai pas vu tant que ça dans les films de l'époque.

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06/01/2024
(2nd visionnage)

Bon. Fin de l'arc Wes Craven en demi-teinte. Oui le film est une commande, oui c'est une redite complète, oui l'aspect nouvelle génération est très mal exploité (le type à la webcam, présenté comme "la tendance des jeunes", le tueur qui filme ses meurtres,...), les motivations de la méchante encore plus pourries que d'ordinaire dans la saga (si tu veux être célèbre, fais des TikTok, je sais pas !). Alors bon, le côté méta est ici poussé jusqu'à l'absurde, notamment avec l'introduction qui aurait pu être marrante mais manque de dynamisme, et les personnages manquent bien trop d'épaisseur et Sidney n'a plus rien à raconter.
Il y a quelques petites idées amusantes, mais globalement c'est une conclusion peu inspirée par un réalisateur qui a grillé toutes ses cartouches.

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07/01/2024
(2nd visionnage)
+4

Merci à JDG pour m'avoir fait découvrir ce film il y a bien longtemps. Je ne l'avais pas apprécié à sa juste valeur la première fois, mais en vrai c'est une honnête série B d'horreur, pas originale pour un sou, handicapée par un rythme qui ne prend pas le temps de se poser quand c'est nécessaire et par de très improbables incohérences scénaristiques (un bateau comme station-relai pour des satellites ?). Cela étant dit, le film m'attrape au charme grâce à ses incroyables designs. Ces monstres biomécaniques et ces petits robots ont une gueule d'enfer. Les meilleures scènes sont clairement celles où le film met à l'honneur ses robots zombies, et même le boss de fin en CGI est plutôt bien fait pour l'époque. Un savant mélange d'effets pratiques et de SFX qui fonctionne super bien, et je suis persuadé qu'Id Software a vu Virus avant de commencer le développement de Quake 4. Et ça fait plaisir que même quand elle joue dans ce genre de séries B, Jamie Lee Curtis est à donf.
Le film a bien sûr ses défauts et je vois pourquoi il est tombé dans l'oubli, mais je l'aime bien quand même.

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11/01/2024

Je suis un noob du cinéma français. Je ne connais pas Cédric Khan ni Jonathan Cohen (formidable en odieux connard mais il parait que c'est normal avec lui), je découvre après tout le monde que Denis Podalydès est un super acteur.
J'ai bien aimé Making Of, qui au fond est une espèce de mélange entre Ne Coupez pas et Birdman. Le premier pour sa double narration film-coulisses du film, le second pour l'histoire d'une production foireuse mais hyper méta. Making of pousse la logique de la mise en abyme jusqu'à l'absurde avec une quantité impressionnante de strates : Le parallèle Simon-Joseph (Stefan Crepon, hallucinant de justesse), les échos entre l'histoire du film et son tournage, la romance Joseph-Nadia/la haine Alain-Nadia, cette même romance/le divorce de Simon,... Bien sûr à force de multiplier les parallèles, Khan en délaisse certains (au final la relation Simon-Joseph est très secondaire), et finalement le making of réalisé dans le film n'amènera à rien de concret à la fin.
C'est un brillant exercice de style sur le cinéma et la production, mais le film aurait gagné à bien traiter tous ses arcs.

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12/01/2024

Il faudrait vraiment que je regarde plus de films de Pascal Laugier. Son Ghostland était une immense claque et Saint Ange une belle surprise malgré ses défauts. Encore une fois, le réalisateur travaille une intrigue en faux-semblants, où la bascule de milieu retourne complètement ce que nous pensions savoir. Ici la logique est poussée très loin car au final on a environ 4 twists parfaitement imbriqués les uns dans les autres. En ressort un thriller puissant, dérangeant, qui parle de la condition des femmes mais surtout de celle des enfants dans les milieux défavorisés, et qui dans le même temps travaille une ambiance plus mélancolique que tragique. La fin me plaît d'ailleurs beaucoup car on n'arrive même pas vraiment à dire si elle est positive ou négative. Laugier échappe à un manichéisme simplet et reste en empathie totale avec ses personnages, même les plus condamnables. Jessica Biel est hallucinante de justesse, mais Jodelle Ferland ne cesse de m'impressionner. Silent Hill, Tideland, The Secret, des rôles pas facile pour une enfant/ado actrice qu'elle arrive pourtant à tenir avec brio.
Troisième Laugier, troisième bonne surprise !

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12/01/2024

Je ne suis pas autant emballé que beaucoup de gens, mais Dream Scenario est très sympathique. Mêlant drame social, comédie absurde et fantastique, ce film évoque tous les sujets possibles autour de la célébrité à l'heure des réseaux sociaux tout en créant une classique histoire de tribunal populaire qui a le bon goût d'éviter l'écueil du misérabilisme via Nicolas Cage qui est un Monsieur Tout-le-Monde dans toute sa triste banalité, un personnage autant sympathique que pathétique qui ne demande qu'à avoir son quart-d'heure de gloire après une vie triste à mourir mais s'y prendra de la pire des manières. C'est juste dommage que les scènes oniriques, pourtant centrales, soient si peu nombreuses. Le film aurait mérité une touche de folie supplémentaire pour pleinement me satisfaire.

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13/01/2024

Ah, la Cannon !
Hercule est un de ces sublimes nanars qu'il faut voir pour le croire. C'est une kitscherie absolue prenant la forme d'un péplum fantasy mâtiné de SF. Oui oui, de SF. Les effets spéciaux sont très moches, les créatures sont des figurines animées absolument dégueulasses, l'histoire passe par 40 détours inutiles, il y a un combat contre un ours qui redéfinie les codes du montage au cinéma. Et le tout est porté par Lou Ferrigno, certes très athlétique mais on a régulièrement l'impression qu'il ne comprend pas ce qu'il fout là, et son air benêt n'arrange pas les choses.
Alors c'est plus kitsch que nanardesque, mais sa nanardise est quand même bien gratinée !

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13/01/2024

Tu sens qu'ils ont injecté moins d'argent dans cette suite, comme c'était d'usage pour l'époque. Le film a l'air encore plus cheap, il y a moins de décors mais tout autant de folie kitschouille. Le psychédélisme est encore une fois à l'honneur (chaque patate de forain d'Hercule ponctuée d'un effet stroboscopique), avec une touche de plagiat quand ça reprend le monstre invisible de Planète Interdite ou le combat contre Méduse dans Le Choc des Titans. C'est bête, c'est mal foutu mais qu'est-ce que c'est rigolo !

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14/01/2024

Merci Durendal pour cette découverte !
Un de ces films qui pourraient tellement facilement tomber dans le drame et la psychologie mais qui choisissent d'être une œuvre pleine d'humanité et d'espoir, sur la façon de se construire en tant qu'individu, sur la création artistique qui nous définit mieux en tant qu'individu que les mots et les interactions sociales ne le feront jamais. Au final c'est un film très doux et très gentil, une ode au cinéma fait main, jamais misérabiliste, jamais cynique.
Une très belle découverte.

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14/01/2024

Une raison de voir ce film qui tabasse ?
Fàn Bing-Bing. Je ne veux rien savoir.

Un film de Donnie Yen qui met un peu de temps à entrer dans le vif du sujet, à savoir la baston. On est sur une intrigue mafieuse archi-classique et pas spécialement trépidante, mais qui fait le job, et il faut attendre la seconde moitié pour que ça commence vraiment, mais passé ce stade on a de l'action survoltée comme un Tsui Hark, avec notamment un très bon combat final. Donnie Yen est au top de sa forme, mais Collin Chou qui joue l'antagoniste est également très bon, et Wilson Yip démontre déjà, juste avant les Ip-Man, qu'il sait bien mettre en valeur les chorégraphies de ses comédiens.

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14/01/2024

Un polar hongkongais bien mené avec de bonnes scènes d'action, que ce soient des gunfights dont le dernier est un évident hommage à Heat, ou des bastons d'arts-martiaux, elles sont toutes portées par une mise en scène et un découpage pas transcendants mais hyper efficaces.
Bon, encore une fois le scénario qui emballe le tout n'est pas exceptionnel et sa morale sur la droiture des flics face à la corruption et au crime est très convenue, mais c'est une limite sur laquelle je passe car l'action est suffisamment bien menée pour m'emporter.

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14/01/2024

Ça fait plaisir de voir un autre combat Sammo Hung-Donnie Yen filmé par Wilson Yip, même si étrangement j'ai trouvé que la partie arts-martiaux était un peu en trop dans cette histoire. Non pas qu'elle soit mauvaise, au contraire, les deux combats finaux sont excellents, mais ils prennent place dans un récit noir au ton résolument tragique sur des flics et des malfrats qui s'entretuent et bafouent toutes les règles pour ne récolter à la fin que le malheur, la fin va d'ailleurs jusqu'au bout de cette logique puisque le film ne se finit pas bien du tout. Dans ce contexte, voir Donnie Yen tataner les méchants, c'est certes cool mais ça parait presque hors-sujet.
Après, on ne s'ennuie pas devant SPL. Son intrigue est bien menée et plus pessimiste que beaucoup de films de Donnie Yen, et ses scènes d'action sont bien emballées et jouissives.

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14/01/2024

Pourquoi ce film, c'est de la bonne ?
Amanda Seyfried. Je ne veux rien savoir.

Alors je n'ai pas vu le premier Ted et ma seule motivation pour voir cette suite était Amanda Seyfried et j'en ai eu pour mon argent ! Mais à côté, j'ai bien accroché à l'humour où l'on sent bien la pâte absurde de Family Guy que McFarlane apprécie, notamment les mini-sketchs totalement hors-sujet mais marrants (le spectacle de stand-up !) ou les débilités gratuites mais qui font mouche (la parodie de Jurassic Park m'a tué !). Alors ça n'est pas très fin, mais c'est un peu recherché, même si la vision des geeks a 20 ans de retard.

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15/01/2024

Fascinant film de maison hantée car ses fantômes sont avant tout les crimes du passé qui reviennent tourmenter les coupables et maudire toute leur descendance. Il n'y a pas vraiment de figure de fantôme strictement identifiée dans le film, et pas tout à fait de fantastique. Le climat anxiogène est créé par ce huis-clos faussement préservé d'un monde extérieur devenu hostile et par ceux qui l'habitent qui n'ont pas la conscience tranquille. D'ailleurs le film a l'intelligence de ne jamais donner vraiment la parole au Général, de sorte que ses pensées et ses actes nous restent mystérieux, tout comme dans la vraie vie, je suppose, il nous est difficile de comprendre ce qui a pu motiver des hommes à commettre des massacres injustifiés sur des populations innocentes. Au final, le seul vrai élément horrifique c'est l'homme de pouvoir qui prend les décisions les plus terribles et se moque des conséquences.
Une œuvre politique et poétique.

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15/01/2024

Sous ses airs de petit film indé, Pig s'avère bien plus profond. Alors tout le monde a parlé de la mise en abyme sur la carrière de Nicolas Cage, l'homme au sommet qui un jour a tout perdu et finit en bas de l'échelle mais revient pour une dernière aventure sur le sentier des cendres de son passé, c'est une lecture assez touchante car on sent que le comédien vit ce récit comme la synthèse de toute une vie de cinéma, il est donc à fond et absolument incroyable. Plus globalement, j'ai eu l'impression d'un film qui parle d'acceptation. Accepter le temps qui passe, accepter la mort, accepter que ce qui est perdu ne reviendra jamais et que tout ce que nous pouvons faire pour supporter le poids d'une existence où nous sommes tous seuls au monde, c'est d'accepter le silence, les petits riens de la vie, accepter que tout s'arrête et qu'au fond ça n'est pas si grave.

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16/01/2024

Concept rincé maintes fois depuis (notamment dans un sympathique segment de Petits cauchemars avant la nuit avec Mark Hamill) mais dont le film ne fait malheureusement pas grand chose. Il ne fait qu'effleurer du doigt la transformation psychologique apportée par la greffe à notre héros et sous-exploite totalement Brad Dourif qui avait pourtant quelque chose d'intéressant à raconter sur à quel point la folie créatrice et la folie meurtrière peuvent être proches. Ça nous donne un petit film pas désagréable mais assez quelconque, nous racontant exactement ce à quoi nous nous attendons sans parti-pris notable.

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17/01/2024
(Second visionnage)

Avec la ressortie du métrage dans nos contrées, je ne pouvais pas ne pas retourner le voir !
Je craignais que le second visionnage à peu de temps d'écart me gâche le plaisir mais il n'en est rien : Les attaques de Godzilla sont toujours aussi grandioses et terrifiantes (l'attaque du destroyer reste un moment phare de mon année ciné 2023), le propos politique du peuple japonais laissé à l'abandon dans la misère et le malheur par le gouvernement qui a pourtant causé sa souffrance mais qui décide de prendre les armes pour assurer lui-même la protection du pays non plus au nom d'un idéal japonais fantasmé mais pour le bien de tous est toujours aussi fort et aussi pertinent et le drame humain fonctionne toujours bien. Certes, au second visionnage Koichi est un peu plus tête à claques, mais c'est facile de passer au-dessus de ça pour profiter de ce spectacle incroyable sur grand écran.

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17/01/2024
(4ème visionnage)

Pourquoi ce film vous donnerait (presque) envie de passer à la télévision ?
Natascha McElhon. Je ne veux rien savoir.

Ce film est intemporel. Au-delà de son propos sur notre rapport à l'image, au divertissement, aux stars, à l'authenticité, à la consommation et encore plein d'autres trucs, c'est un conte à la fois drôle et crispant (les scènes avec la femme de Truman délicieusement cringe), une ode à l'humanité qui parvient à survivre au sein d'une machine sclérosée et complètement folle. Le réalisateur (Ed Harris formidable en démiurge persuadé d'être un père) avance que la vie cloisonnée de Truman l'a en partie aliéné par rapport au reste de l'humanité, mais le film ne cesse de montrer une humanité désaxée, apathique, qui oublie justement les sentiments et se plie aux exigences du spectacle. Les proches de Truman ont beau l'avoir cotoyé toute leur vie, ils n'ont aucune affection sincère pour lui, sont tous manipulateurs, passifs-agressifs, pernicieux. Et ils le sont parce que l'émission l'exige, parce que le divertissement, le cinéma l'exige ! Le film nous tend un miroir fascinant sur nous-mêmes et sur nos désirs en tant que spectateurs.

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17/01/2024

William Friedkin tire sa révérence sur un film de procès qui au-delà d'une affaire de mutinerie dans la marine américaine, confronte deux générations : Celle qui a grandi avec le 11/09 et celle qui s'est battu quand il est arrivé. Une vieille garde stricte voire tyrannique contre une jeunesse plus ouverte mais moins habituée à la dureté car ayant grandi dans un monde plus sûr. Alors on pourrait dire que Friedkin assume un point de vue boomer, mais je comprends que son propos cherche également à parler de lui-même. Au final, ce commandant de navire qui a subi la mutinerie, c'est lui. C'est ce cinéaste emblématique à la carrière irréprochable et reconnue de ses pairs évincé par une nouvelle génération gâtée et ayant eu droit à toutes les aisances possibles. Une figure elle-même nuancée car en proie au stress et à la paranoïa.
En fait je me rends compte que je ne sais pas quoi penser du film en terme d'idées. Boomer ? Pas boomer ? Un peu des deux, aucun des deux ?
C'est en tout cas très drôle que la carrière d'un cinéaste aussi important se conclut sur un bon vieux doigt d'honneur des familles aux zoomers.
Tu vas nous manquer, William.

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18/01/2024

L'affiche vend du rêve, mais on est dans les années 70. Les cochons anthropophages sont secondaires dans le récit bien qu'ils aient leur importance. Le film est avant tout un thriller psychologique pas très original mais qui dresse un intéressant portrait d'une jeune femme brisée par la vie qui va sombrer dans la folie meurtrière. Quelques idées de mise en scène comme le téléphone ou bien les grognements des cochons et une conclusion ambiguë rendent le visionnage assez plaisant. C'est un film de redneck assez simple, mais mené honorablement.