En 2025, j'ai vu (et revu)... [Films commentés]

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01/01/2025
(Second visionnage)

Pourquoi démarrer l'année avec ce film était la seule façon d'amener un peu de justice en ce monde ?
Amy Adams, Gal Gadot et Amber Heard dans un même film !
Je veux rien savoir !!

Le chant du cygne d'un univers cinématographique qui avait toutes les cartes en main pour faire quelque chose de brillant et d'incroyable, mais qui a été victime de toutes les emmerdes de production possibles et imaginables. Man of Steel a tenu le coup mais c'était encore un stand-alone, Batman V Superman a été le premier à trinquer, mais c'est bien ce Justice League qui a le plus souffert. Oui le film a des longueurs, oui les CGI sont très inégales, oui le quadruple épilogue aurait clairement pu être évité (je comprends la volonté de se faire un kif avec ce dialogue Batman/Joker, mais ça sert à rien !!). On a un film qui veut en faire trop, qui ne cesse de hurler sa volonté de vivre alors qu'il est déjà mort et sera à jamais inachevé, mais on a aussi du très beau et bon spectacle, et ça, ça me suffit.

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02/01/2024

La petite bisserie venue d'un pays peu connu pour sa production cinématographique (Peter Jackson mis à part évidemment), la Nouvelle Zélande. C'est bête, c'est couillon, mais ça prend tout de même son histoire au sérieux avec notamment une résolution tragique et ça nous offre un peu de gore bien crade. Rien de bien extraordinaire, mais rien de rédhibitoire.

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02/01/2025

David Blyth revient à l'horreur 26 ans après avec un film expérimental, un thriller psychologique avec des éléments horrifiques pas déplaisant mais un peu trop abscons pour me convaincre. Voir l'évolution de carrière d'un réalisateur après autant de temps est intéressant, mais il y a peu à en dire...

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02/01/2025

Je l'attendais au tournant et je n'ai absolument pas été déçu !
A la fois hyper déférent vis-à-vis du mythe originel et porté par une vision très marquée, le Nosferatu d'Eggers assume une oeuvre expressionniste remise au goût du jour, n’hésitant pas à invoquer autant les visuels du Nosferatu d'origine que des éléments repris directement du Dracula de Bram Stoker. Cette fois plus que jamais, la relation entre le Comte Orlock et sa victime est le centre névralgique du récit et se teinte d'un érotisme dérangeant et extrêmement ambigu, portant à la fois une promesse de mort et un élan émancipateur, donc autant à craindre qu'à espérer. Le film ne cesse de multiplier les idées, les plans à tomber par terre de beauté, en 20 minutes il accumule plus d'horreur que n'importe quel Blumhouse à la con d'1h30. C'est à la fois un film exigeant s'inscrivant parfaitement dans la filmographie de son auteur et un pur divertissement, brut, total et sans concession. Assurément la meilleure sortie de fin 2024 !

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03/01/2025

The Stuff, c'est l'histoire de gens qui découvrent une substance extraterrestre liquide consciente et qui... décident d'en faire du yaourt.
Alors oui, dit comme ça c'est débile et ça l'est, et le film aurait eu meilleur temps à assumer sa connerie tel un Street Trash au lactose. Mais non, le film se prend au sérieux, veut parler de surconsommation, il en devient donc quasi nanardesque par instants, mais compense par ses effets gores giga vénères et des scènes de yaourt vivant façon The Blob assez marrantes même si ça n'était clairement pas le but recherché.

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03/01/2025

L'édition DVD Bach Films met très en avant le fait que le film a été produit par John Carpenter. Il vaut mieux ça que "Réalisé par le mec qui a commis Mac & Moi" !
On a là un bon petit film de SF qui s'amuse avec son concept de paradoxe temporel, qui traite des effets qu'aurait un voyage dans le temps imprévu sur celui qui l'effectue, en montrant comment il serait déboussolé, incrédule et au final assez mélancolique.
C'est par contre un film qui souffre d'un gros trou de scénario, vu qu'il suffirait que les militaires approchent le héros sans armes ni aucune violence et lui expliquent calmement "Frérot, on a besoin de toi pour sauver le monde", et l'intrigue se résoudrait en une demi-heure.

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04/01/2025

Le typique film d'épouvante des années 50, celui qui mise sur quelques scènes de trouille bien kitschs et un peu de psychologie, et qui surtout va bien penser à apporter une explication rationnelle.
C'est récurrent dans les films d'horreur de l'époque, mais ce qui est sensé être lié au surnaturel, fantômes, esprits et autres malédictions, est systématiquement désamorcé par un twist final qui retourne complètement l'histoire. Le Crâne Hurlant se place évidemment dans cette lignée, sans génie mais sans honte non plus.

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04/01/2025

Même remarque que pour le film précédent. J'enterre les Vivants a au moins pour lui ce concept original d'une carte d'un cimetière qui semble maudire ceux dont la concession est marquée d'une punaise noire et les faire périr prématurément. Le manque de budget évident du film joue contre lui (l'affiche n'a littéralement RIEN à voir avec la teneur du film qui est avant tout psychologique), et surtout le fameux twist rationnel dont je parlais plus tôt est ici assez incohérent avec le reste du film. Peut-être qu'assumer un vrai film fantastique l'aurait rendu plus intéressant.

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04/11/2025

Dernier film de mon coffret "Maison hantée" de Bach Films.
Francis Ford Coppola a marqué à jamais l'histoire du cinéma avec le Parrain, Apocalypse Now, il a contribué à révolutionner la figure de Dracula et nous a offert le splendide (sarcasme) Megalopolis l'an dernier. Mais avant tout ça, Francis était n'importe quel troufion sorti d'école de cinéma, et comme beaucoup de troufions talentueux il a fait ses premières armes chez Roger Corman.
On a donc ici un drame familial sur fond de thriller psychologique qui propose d'ailleurs un twist de milieu de film à la Psychose sorti 3 ans avant. C'est imparfait comme le reste, aujourd'hui l'identité de l'assassin se voit gros comme une maison, mais le scénario est intéressant et les scènes de meurtres sont sympas.

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05/01/2024

Un récit à la Frankenstein qui aborde de bons sujets de SF. J'aime l'idée que la "créature" du film soit finalement assez nuancée en termes de personnalité. Oui, on nous montre que l'expérience qui l'a vue naitre a aussi créé en elle des pulsions meurtrières, mais si elle agit dans le film c'est avant tout par survie et jamais par cruauté, alors qu'il aurait été tellement simple pour le scénario d'en faire juste un monstre avec un joli minois. Et puis le film est quand même assez cracra pour l'époque ! Fœtus, césarienne, infanticide, il y a une certaine cruauté comme j'en ai rarement vu pour l'époque, même dans le registre horrifique. C'est une petite production vraiment très chouette.

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06/01/2025

Unique réalisation de son auteur, Dementia est très avant-gardiste. Il semble annoncer Lynch, Bunuel et toute la vague expérimentale des décennies suivantes. Nous sommes dans le registre du cauchemar, donc dans l'absence de sens qui devient un sens en soi, mais qui par ce biais illustre tout un tas de problèmes de la société américaine de l'époque, sa vulgarité et au final sa décadence. Une petite curiosité qui méritait d'échapper à l'oubli.

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06/01/2025

Un concept horrifique original, manque de bol le film n'arrive pas à se choisir une identité, ni un thriller paranoïaque car tout suspense est éventé en quelques minutes avec son antagoniste qui a seconde 1 un panneau avec marqué "Je suis l'enculé de service" au-dessus de la tête, ni un drame familial car il abandonne complètement le rapport au père et le deuil de la mère dans son dernier tiers et résout de façon très convenue l'intrigue autour de la demi-sœur, ni une pure série B car malgré l'idée derrière les créatures il n'y a aucun travail de la forme, aucun choix de mise en scène marqué pour partir dans le pure délire régressif. Ça n'est jamais désagréable à regarder, mais c'est franchement peu mémorable, typique de ces premiers films de genre qui n'arrivent pas à se décider sur leur teneur.

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06/01/2025

Deux mormones toutes gentilles et toutes pipounes contre un grand méchant athée, voilà une idée sympa. Et les réalisateurs s'y tiennent en faisant de leur film un long dialogue qui veut questionner la notion de foi et la place de la religion dans l'Histoire et dans la vie des gens, tout ça pour exposer une thèse sur ce qui, selon le méchant (Hugh Grant se régale dans son rôle), serait la seule vraie religion. Et c'est très cool, même si j'aurais préféré que le film soit un vrai débat passionné entre les trois personnages et ne soit pas juste centré sur les idées de Hugh Grant. Tout cela s'achemine jusqu'à une dernière partie où ce dernier conclut son discours, et à partir de là le film retombe dans quelque chose de beaucoup plus convenu et de bien moins maitrisé narrativement parlant. Ca ne gâche bien sûr pas le reste, mais c'est dommage.

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07/05/2025

Après une année 2024 compliquée, Wallace et Gromit reviennent pour éclairer les ténèbres de début 2025 !!
Le grand retour de ce duo iconique avec un métrage plus simple par certains aspects que Le Mystère du Lapin-garou, avec une histoire un peu bateau sur l'IA et l'omniprésence de la technologie qui nous jouera des tours dans le futur et quelques petites baisses de rythme, mais qui tient debout autant grâce à la maestria technique d'Aardman qu'à ses protagonistes si attachants. Et bon, ça fait plaisir de revoir cet enfoiré de pingouin, surtout qu'il est là en pleine forme !

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07/01/2025

Du post-Usual Suspects avec un gros twist-de-fin-ohlala-je-suis-la-surprise-et-l'étonnement (non). Ca n'est pas extraordinaire, notamment parce que plus l'intrigue avance et plus les artifices de scénario se voient (des flash-backs inutiles, notamment un où Christopher Walken a des cheveux longs absolument immondes !) et les effets de mise en scène typiquement 90's comme les flashs lumineux ou les ralentis bizarres finissent par lasser et les piques humoristiques sont généralement en trop. Mais ça tient la route parce que Christopher Walken y croit, campe un personnage assez intéressant de mafieux repenti mais pas totalement assagi, il arrive à porter le tout sur ses épaules.

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08/01/2025

Imaginez la merde qui serait une merde même pour sa propre merde.
Sur le papier un film de genre sympa : Un pont, du brouillard, des créatures.
Mais le film rame et rame encore, et son échec découle presque entièrement de son idée initiale, à savoir des chiens méchants.
Pas des chiens mutants avec des capacités hors-normes, juste des chiens militaires vaguement modifiés en laboratoire. Le réalisateur est bien emmerdé car il ne peut rien faire de particulier niveau mise en scène avec juste des chiens, donc très rapidement ses péripéties deviennent redondantes et on s'ennuie ferme, si les mauvaises CGI ne nous ont pas raillé le cristallin avant.
Un échec...

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08/01/2025

Imagine un American Nightmare, mais où tu aurais remplacé les méchants américains pas gentils par des loups-garous. Ca a l'air marrant dit comme ça, mais c'est même pas marrant ! Le film n'a pas de budget donc ses loups-garous sont très très souvent hors-champs (les costumes ne sont pas trop mal mais ils sont trop souvent en pleine lumière donc on voit que c'est du fake), et il peine à assurer en termes de spectacle. Son univers est de base assez incohérent (pourquoi les gens restent chacun chez soi au lieu de tous se rassembler dans un même endroit ?), mais le réalisateur en rajoute une couche en essayant de nous faire croire que Frank Grillo, le gars aux avant-bras aussi épais qu'une colonne de l'Acropole, puisse jouer un scientifique. Déjà que Mark Walbherg dans Phénomènes c'était impossible à avaler, alors imaginez Frank Grillo ! On est donc sur du spectacle assez pauvre avec des lumières dégueulasses (tellement de lance flare atroces visibles à l'écran...), et qui ajoute en plus à ça un discours bien républicain sur la famille et les armes. Sans dire que c'est une atrocité absolue en tout, ça n'est clairement pas bien...

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08/01/2025

Eh oui, Monsieur Mackie, ça va être ça votre carrière post-Marvel : Des films d'action à la con dont tout le monde se branle. Pas que ça soit dirigé particulièrement contre vous, notez, pour ma part vous avez ma sympathie et je peux regarder ces merdasses sans trop me plaindre, mais quand on a juste pour ambition d'être un sous-Sans un Bruit qui n'a pas les moyens de ses ambitions et se repose donc beaucoup trop sur les scènes de dialogue creuses qui n'aident ni à développer les personnages ni à mettre en place un univers, peut-être qu'on ferait mieux de rester tous chez soi au lieu de tourner. C'est du basique avec des règles absolument pas claires (le pourquoi de l'impossibilité des créatures de monter à une certaine altitude ne sera jamais expliqué et est rendu incohérent par le twist de fin), une dramaturgie vue et revue où d'ailleurs ni vous, M. Mackie, ni vos homologues Morena Baccarin et Maddie Hasson n'avez quoi que soit d'intéressant à jouer. Voilà l'enfer qu'est à présent votre carrière : Celui des plateformes de streamings qui produisent vite fait mal fait en en ayant rien à foutre des spectateurs et encore moins des personnes impliquées dans le processus de création.
La mort de toute forme d'art, l'avènement de l'acteur de fast-food.

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09/01/2025

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09/01/2025

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09/01/2025

Tir croisé sur toute la trilogie parce que 'faut pas déconner.
Le fer de lance des actionners à la con Europacorp, évidemment écrit par ce cher Luc Besson avec ce que ça implique de clichés, de beauferie et de manque de sensibilité presque sociopathique à l'égard de la gente féminine (à présent on sait pourquoi...).
Alors oui, les deux premiers sont marrants dès que ça se bastonne. Les capacités martiales de Statham lui permettent de déployer un vrai corps d'action avec des plans lisibles qui prennent leur temps et les chorégraphies de Corey Yuen, sans être exceptionnelles, sont très plaisantes. Tout l'inverse de ce qui arrivera dans le troisième film mais j'y reviendrai. On est bien sûr sur une production Europacorp donc les adeptes de la philosophie du débranchage de cerveau seront aux anges, même si les plus tolérants des spectateurs finiront bien par tiquer sur la place de la femme dans ces "œuvres", la palme revenant évidemment à la sbire du méchant dans le second volet qui est instantanément rentrée dans mon top personnel des pires personnages féminins de cinéma de tous les temps. Un exploit que seul ce bon vieil incel qui s'ignore de Besson pouvait accomplir, bravo à lui.
Après soyons honnêtes, malgré les fautes de goût, la misogynie et l'esthétique de pub géante typique de ces actionners-là, les deux premiers films sont assez divertissants. De bonnes scènes de bagarre mano à mano, notamment une scène avec une lance à incendie dans le deuxième qui est plutôt jouissive, mais le tout culmine vers un troisième volet dont l'échec global pourrait être résumé à deux mots :
Olivier Megaton.
Olivier Megaton, monsieur Taken 2 et 3.
Olivier Megaton qui ne vit que pour rendre le cinéma plus laid et plus épileptique.
Des scènes d'action minables, sans chorégraphies, illisibles, bourrées d'énormités impossibles sur le plan physique, un personnage féminin tout aussi pourri que le reste, l'intrigue la plus improbable et incohérente de tous les temps,...
La mort du fun sous toutes ses formes et la naissance d'un désespoir cinéphilique lancinant aux contours apocalyptiques en 24 images par secondes.
OIivier Megaton.
Deux premiers films sympas, une merde absolue en guise de troisième.

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10/01/2025
(???ème visionnage)
+1

Je me devais de revoir le premier long-métrage de Wallace et Gromit après le film Netflix. Le Lapin-garou est autrement plus ambitieux que ce soit en termes d'animation, de gags ou de références. On est ici dans une claire parodie du cinéma de monstres, du loup-garou à King Kong, on sent que les réalisateurs connaissent leur sujet et lui rendent un bel hommage. C'est fun, c'est un peu émouvant, il y a 10 gags à la minutes, c'est une super production à voir et à revoir.

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15/01/2025
(4ème visionnage)

Quatre visionnages en salle n'ont en rien altéré la puissance du métrage dans mon esprit. Toujours l'une des plus belles productions de 2024, toujours l'un des meilleurs films d'animation de ce début de décennie, toujours la seconde meilleure épopée juste derrière Furiosa. Une réussite artistique et narrative totale pour petits et grands à déguster sans modération !

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15/01/2025

Krevure le Branleur, Ô miracle, est le meilleur film du Spider(less)verse.
Est-ce que ça en fait un bon film pour autant ? Clairement pas.
C'est une histoire lambda servie par des dialogues lambda sur-abusant d'exposition gratos et de grandes phrases à l'emporte-pièces, avec une dramaturgie lambda sur deux frères avec leur Pôpa pas gentil et des scènes d'action lambda aux CGI dégueulasses (le Rhino, putain...) et dont la violence est tellement peu graphique qu'on jurerait qu'elle a été ajoutée au montage par accident... Méchants lambda, intérêt amoureux lambda pas assez développé pour ce qu'il aurait pu apporter et trop développé pour être juste la caution meuf du film, retournement de situation final lambda et d'une gratuité hallucinante. Me croiriez-vous si je vous disais que cet énième crachat de Sony dans notre gueule est malgré tout ce qu'ils ont pondu de mieux en 6 ans d'existence ?

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16/01/2025

La bande-annonce était sympa, le résultat est moyen/bof.
BlumHouse in a nutshell.
L'idée de base, à savoir utiliser la figure du loup-garou pour évoquer la toxicité masculine et la violence intra-familiale, est très bonne. Le double problème, c'est que Whannell n'a pas le courage d'aller à fond dans cette idée et fait donc juste de son Papa-garou un gentil papa que la transformation rend dangereux pour les siens, et d'autre part ça enferme le film dans une démarche très terre-à-terre, sans coup de folie particulier. A l'arrivée on a un film d'épouvante très lisse qui ne va jamais au bout de ses idées (le design du loup-garou rend certes hommage au classique de 1941, mais est très très pauvre...), dont les péripéties sont quand même très banales et attendues et qui a l'exacte résolution qu'on imaginait en démarrant le film.
Je suis la déception.

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17/01/2024

Dès la bande-annonce, ce documentaire m'avait intrigué. Le destin d'un photographe inconnu au bataillon mais qui a documenté l'Apartheid et l'Amérique des années 60/70, c'était une belle prémisse et le métrage final est une belle réussite. Narré par Cole lui-même ainsi que par son neveu et héritier, le documentaire nous fait rentrer dans ce contexte historique qu'on a du mal à imaginer aujourd'hui. Il nous parle d'un homme qui a voulu dévoiler la vérité sur son pays et sur l'emprise des Afrikaans jusqu'à devoir choisir l'exil aux États-Unis qui ne lui apporteront jamais la paix, la tranquillité et la liberté qu'il espérait. Presque tout le film n'est composé que de ses photos qui dégagent toutes une forme de beauté tout en étant pour la plupart prises sur le vif et avec des sujets en apparence anodins. Et l'histoire de la conservation des négatifs est encore plus folle que la vie de Cole ! J'ai adoré !

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17/01/2024

Après avoir vu la nouvelle version, il fallait bien que je me relance l'original. Un film de monstre Universal qui se caractérise principalement par sa dimension psychologique. Tous les Universal Monsters confrontent un monde moderne rationnel et une science débridée ou un folklore plus ou moins ancien. Ici c'est l'ambiguïté qui marque le plus, le film cherchant à jeter le flou pendant un certain temps sur la nature du loup-garou : réelle malédiction ou simple délire ? S'ajoute à ça une lecture justement psychologique où l'on pourrait voir le loup-garou comme la manifestation concrète de la bestialité enfouie de l'homme. Tout cela contribue au charme du film qui n'a pas pris une ride (le maquillage de Lon Chaney Jr est encore très impressionnant !)

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17/01/2024
(2nd visionnage)

Plus abouti que Le Loup-Garou, surtout d'un point de vue technique, L'Homme invisible exploite la thématique très Frankenstein de la science pervertie, ici au travers de ce savant fou invisible magnifiquement interprété par Claude Rains, grandiloquent et mégalomane juste comme il faut, mais avec ces morceaux d'humanité qui font le sel des Universal Monsters et rendent d'autant plus tragique le cliché de la foule en colère qui poursuit le monstre à la fin qu'on retrouve ici. Et d'un point de vue technique, le film reste ultra-impressionnant, les effets spéciaux pour simuler l'invisibilité n'ont pas pris une ride et on l'air d'avoir des décennies d'avance.
Un bon et beau cru.

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19/01/2024
(4ème visionnage)
+2

Pourquoi j'embaumerais bien ce film pour le conserver encore 3000 ans ?
Rachel Weisz.
Je ne veux rien savoir !

Ça faisait un bail que je n'avais pas revu le remake de La Momie. Du bon film d'aventure à l'ancienne comme on n'en fait plus et comme on n'oserait plus en faire, avec ce cocktail détonant d'humour et d'horreur parfaitement mixé, où des scènes de pure épouvante macabre se mêlent à des gags slapstick bien sentis. Sommers a eu là un vrai coup de génie, avec une générosité de péripéties, d'effets spéciaux et de trouvailles visuelles marrantes qui ravit les mirettes. Ok, les CGI ne sont plus à la pointe de la technologie (et encore, certaines scènes se défendent encore pas mal), mais voilà un divertissement parfaitement maitrisé, généreux comme pas deux et servi par des acteurs au top de leur forme, en particulier Brendan Fraser qui est en feu !

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19/01/2025
(2nd visionnage)
+2

Une suite faite dans la précipitation par un Stephen Sommers visiblement pas très investi (il suffit d'écouter le commentaire audio où il passe son temps à se moquer des incohérences du scénario), mais qui a son charme. La même structure scénaristique que le premier film et une surmultiplication des CGI qui, évidemment, ont méchamment vieilli (le Roi Scorpion représente une étape importante pour les créatures numériques au cinéma, mais c'est clairement l'élément qui a le plus morflé avec les années), sans parler du ton général plus léger et humoristique. Cela étant dit, ça reste un film d'aventure sympathique avec de bonnes péripéties (le bus), mais on sent que Sommers n'en a plus rien à faire et balance juste idée à la con après idée à la con. Généreux, ça c'est sûr, maitrisé beaucoup moins...