Festival Thématique de SensCritique 2013 : "Frissons" !

Annotation :

Musique enivrante et décors baroques permet à ce classique de garder un intérêt, limité par un scénario basique.

Annotation :

Un des premiers films de vampire, sur fond d'enquête classique.
Un utilisation des ombres remarquable, des décors travaillés et quelques plans marquants.
Un film témoin d'un genre inépuisable.

Annotation :

Film à sketchs assez réussi, notamment grâce à la structure du récit qui tourne autour d'un groupe de personnages dans un même lieu.

C'est la partie la plus intéressante du film, car les dialogues y sont inspirés et ciselés, nous interrogeant sur les limites de nos croyances.
Chacun confrontant ses histoires fantastiques à notre esprit plus ou moins cartésien.

Globalement schématique, chaque segment dispose d'une véritable ambiance et de quelques trouvailles visuelles marquantes.

Annotation :

La nuit tous les chats sont bleus.

Un des premiers Giallos qui remplit sont cahier des charges : Couleurs saturées (bleu à outrance), filmé quasi-uniquement de nuit et crimes sadiques, marqués le tueur sans-visage, assez réussi.

Un scénario classique et bancal, sans parler d'une interprétation inégale, réduit la puissance de la mise en scène, d'une grande fluidité.

Néanmoins, ce film est une date importante pour ce genre qui donna ses lettres de noblesses au cinéma italien.

Annotation :

Une oeuvre radicale, sur l'idéologie nazie qui contamine progressivement les esprits, vers une défaite de la pensée.

La force de cet essai sans concession, est sans conteste sa mise en scène inventive à chaque plan, épaulée par une bande son dérangeante et un acteur principal fascinant et répugnant à la fois. Il en résulte quelques plans marquants, ou encore la séquence de l'execution du fils, inexorable et longue marche vers une mort assurée.

Mais à force d'insistance, de symbolisme appuyé et répété, le film m'a pas mal dérouté jusqu'à l'overdose par moments, me posant même la question d'une certaine complaisance.

Et pour moi, la folie galopante de son bourreau, qui justifie dans sa quête de "purification des âmes" (l'extermination de juifs), affaiblit finalement l'atrocité de ses actes.

Le plus sombre événement de notre histoire contemporaine n'a pas été mise en place uniquement par une poignée de fous, mais a été rendue possible par une adhésion plus large, une acceptation d'esprits biaisés, mais sains.
Reste une oeuvre provocatrice, qui bouscule le spectateur, mais dont le trop plein finit par réduire sa puissance.

Annotation :

Dès le long générique, le malaise s'installe durablement, sur des images de massacres d'enfants par millions, rien que dans notre histoire récente. D'autant plus insoutenable que les chants d'enfants qui les accompagnent accentuent cet effet.
La suite est une lente montée en puissance, grace à une mise en scène épurée et une narration minimaliste, jusqu'à la découverte de l'indicible, et le début de la fuite. Une inversion des roles entre boureaux et victimes, symbolisé dans le couple par l'arrivée voulue ou pas de l'enfant, qui atteint son appogée dans la fameuse séquence du "foetus".
La dernière séquence est tout aussi puissante que le générique, poussant chaque protagoniste dans ses derniers retranchements moraux.

Annotation :

Les poupées vivantes en stop -motion, un second degré permanent, Gordon à la réal, Dolls sentait bon les années 80.

Malheureusement, l'interprétation hasardeuse (notamment la petit fille insupportable) et des gags qui tombent à plat ne feront jamais décoller le film d'une médiocrité quasi-permanente.

Seul le côté "conte moral" façon contes de la crypte tire cette oeuvre de la médiocrité.

Annotation :

Si les thématiques étaient ambitieuses, à travers la difficulté de contenir sa frustation, le sentiment d'amour/répulsion que cela crée sur chaque protagoniste, le scénario quasi inexistant empêche toute implication émotionnelle, et très peu de montée en tension.
Reste une mise en scène honnête et une excellente interprétation.

Annotation :

Berberian Sound Studio est avant tout un hommage à ces artisans de l'hombre, jamais reconnus, peu crédités et vite expédiés lors des remises de prix dites "techniques".

Mais c'est aussi une déclaration d'amour au Giallo, puisque le film glisse doucement vers ce genre qui fit la gloire des studios italiens dans les années 60/70.
On a donc droit à une photographie magnifique portée sur les filtres de couleur, une mise en scène élégante et un travail sur le son remarquable.

Une belle expérience sensorielle, parfois un peu longuette, heureusement incarnée par un Toby Jones génialement introverti et asocial, mais qui attire pourtant l'empathie.