Films Découverts en 2018

Palme d’or : There Will be Blood
Prix d’Interprétation Masculine : Daniel Day Lewis dans Au Nom du Père
Prix d’Interprétation Féminine : Vimala Pons dans Les Garçons Sauvages
Prix de la Mise en Scène : L’Ile aux Chiens
Prix du Scénario : Au Poste !
Prix Ratatouille ...

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Liste de

95 films

créee il y a plus de 6 ans · modifiée il y a environ 5 ans

Mexican Pie
2.7

Mexican Pie (2003)

The Quest

1 h 16 min. Sortie : 24 septembre 2003 (États-Unis). Comédie

Film de Jason A. Carbone et Mike Fleiss

Alfred Tordu a mis 1/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Vu à 5h du mat le 1er Janvier 2018. Vous connaissez une meilleure façon de commencer l'année vous ?
Si vous me répondez oui, c'est que vous n'avez sûrement jamais lâché le coup d'oeil pour ce chef d’œuvre :
https://www.youtube.com/watch?v=8AKOnUvUcbM

Du coup si vous avez des propositions de films pour terminer l'année, n'hésitez pas à me les donner.

Note de Nanar : 7/10

A Taxi Driver
7.7

A Taxi Driver (2017)

Taeksi Woonjunsa

2 h 17 min. Sortie : 24 octobre 2017 (France). Drame

Film de Jang Hun

Alfred Tordu a mis 6/10.

Annotation :

Si je pouvais vous donner un conseil ce serait de voir le film sans rien savoir à son sujet. Ce fut mon cas et je suis donc allé de surprise en surprise jusqu'à la toute dernière scène du long-métrage.

J'ignorais en effet qu'il s'agissait là de l'adaptation d'une histoire vraie, survenue en Corée dans les années 80, lors de manifestations étudiantes sévèrement réprimées par l'ordre armé de l'époque. Nous y suivons un chauffeur de taxi ordinaire, dépolitisé et avide d'argent qui va se retrouver contraint d'escorter un reporter en plein milieu des affrontements. Lui qui a toujours cru en la bonne fois du parti au pouvoir, constate de ses propres yeux la sévère répression exercée par des militaires sur ce qui ne sont que des mineurs désarmés. Ainsi, après une longue épopée de 2h, il finira par s'investir corps et âme dans la lutte, allant jusqu'à risquer sa vie pour aider le journaliste a tourner son reportage et à rentrer chez lui afin de partager la nouvelle dans le monde entier.

A Taxi Driver est donc un sympathique film militant contre les violences policières même si il ne parvient à traiter son sujet avec autant d'efficacité qu'un Detroit sortie la même année. Ici les revendications politiques des opposants sont reléguées complètement au second plan et même si la violence des oppresseurs se fait sentir, elle n'est pas aussi impactante que le réalisateur le souhaiterai. Le film n'a pas réussit à grandement m'impliquer dans son récit assez longuet et finalement très convenu dans la mise en scène et le déroulement de l'histoire. L'humour ne fonctionne pas des masses, les séquences dramatiques sont très appuyées et j'ai eu du mal à croire dans les relations entre les personnages. Particulièrement avec celle entre le chauffeur et le journaliste. Car même si leur relation évolue considérablement au fil du film, on ne parvient pas à ressentir la grande amitié qui est censée les unir au terme de leur aventure. Mais cela est sûrement au mauvais traitement du reporter, personnage unidimensionnel joué avec froideur par son interprète.

Cependant, le film mérite le coup d’œil, ne serait ce que pour son propos et sa 3° partie riche en suspens et en cascades impressionnantes.

Les Heures sombres
6.9

Les Heures sombres (2017)

Darkest Hour

2 h 05 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Guerre, Drame, Biopic

Film de Joe Wright

Alfred Tordu a mis 7/10.

Cinéma par... Albert Dupontel
6.8

Cinéma par... Albert Dupontel (2017)

1 h 06 min. Sortie : 2017 (France).

Documentaire TV de Stéphane Bergouhnioux

Alfred Tordu a mis 6/10.

Annotation :

Le concept est simple, mettre Dupontel face à des films qui l'ont marqué pour ensuite l'entendre nous en parler avec passion. Contextualisant les œuvres dans leurs époques respectives, expliquant le rapport intime qu'il entretient avec chacune d'entre-elles et laissant planer ensuite quelques questions sur leurs conceptions, des interrogations auxquelles le réalisateur tentera d'apporter les réponses en allant interroger directement les artistes à l'origine de ces films.
On aboutit ainsi à un documentaire complètement décousu abordant énormément de sujets différents sans aucun fil conducteur et ne se terminant au final sur rien de concret. Mais le programme est loin d'être inintéressant puisqu'il permet d'avoir une expertise intéressante sur plusieurs grandes œuvres du cinéma, y compris certaines peu étudiées dans les médias mainstream. Puis Dupontel connaît tellement bien son sujet que c'est toujours un plaisir de l'entendre en parler.

La Belle et la Bête
7.6

La Belle et la Bête (1946)

1 h 36 min. Sortie : 29 octobre 1946. Drame, Fantastique, Romance

Film de Jean Cocteau

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

On dira ce qu'on voudra mais le tout fait quand même sacrément vieillot, autant dans l'esthétique que dans le jeu des comédiens qui sonne extrêmement faux à l'exception du grand Jean Marais. D'emblée cela n'aide pas à rentrer dans l'histoire alors quand en plus celle-ci ne développe pas suffisamment la relation entre Belle et Bête pour la rendre crédible et qu'elle se conclut par une fin totalement incompréhensible, difficile de ne pas finir sur le carreau. Alors je vois bien que la version de Cocteau se veut plus poétique et surréaliste que le film de 92 plus mainstream. Mais si elles ont des formes et des traitements différents, les deux œuvres racontent exactement la même chose et honnêtement le Disney y arrive beaucoup mieux même si il a ses défauts.

The Master
6.6

The Master (2012)

2 h 18 min. Sortie : 9 janvier 2013 (France). Drame

Film de Paul Thomas Anderson

Alfred Tordu a mis 5/10.

Annotation :

Difficile d'avoir un avis tranché. D'un côté le film représente bien l'emprise qu'exerce 'Le Maître" sur son entourage et dépeint avec brio la relation particulière qu'il entretient avec le personnage principal, ex-soldat alcoolo qui essayera de s'améliorer en suivant à la lettre les préceptes de son guide et ce, même si sa nature profonde finit toujours par reprendre le dessus et qu'au fond de lui, il sait pertinemment que son mentor est un imposteur.
Cette amitié tendue entre le maître et l'élève, on la ressent à travers certaines scènes incroyablement fortes et poignantes. Mais le long-métrage demeure malgré tout très inégal. Plombé par une narration inutilement complexe, de grosses longueurs et un ton résolument froid qui finit par lasser le spectateur sans jamais l'émouvoir ou le mettre en empathie par rapport au perso principal. Ce dernier est d'ailleurs piètrement interprété par Joaquim Phoenix qui comme à son habitude cabotine sans nuance de scène en scène. Là où son partenaire le grand Phillip Seymour Offman excelle dans son rôle de gourou au mille et unes facettes.

Hibou
5

Hibou (2016)

1 h 22 min. Sortie : 6 juillet 2016. Comédie

Film de Ramzy Bédia

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

En pleine crise de la quarantaine, Ramzy décide d'extérioriser ses tourments humains dans un film poétique dont le surréalisme créée un univers loufoque ainsi qu'un décalage comique avec le monde réel.
A la base Hibou c'est censé être ça et cela aurait pu être absolument génial car des propositions aussi personnelles et intéressantes on a rarement l'occasion d'en voir dans le cinéma français, d'autant que le bonhomme en question est un artiste que j'estime beaucoup. Seulement voilà, dans le duo c'est clairement Eric le véritable cinéaste qui sait maitrisé ses intentions artistiques. Ramzy voudrait s'improviser en poète surréaliste mais n'est pas Dupieux qui veut et son œuvre finit vite par tourner à vide, devenant chiante, répétitive, jamais drôle, encore moins émouvante et plus malaisante qu'autre chose. Il y a certes beaucoup de folie dans ce premier essai et c'est ce qui relance notre intérêt au cours du visionnage, mais toutes les idées ne sont pas bonnes à prendre et le résultat n'est pas à la hauteur du postulat initial.

Bad Buzz
2

Bad Buzz (2017)

1 h 17 min. Sortie : 21 juin 2017. Comédie

Film de Stéphane Kazandjian

Alfred Tordu a mis 1/10.

Annotation :

C'est même pas un film, c'est juste un sketch du Petit Journal étalé sur 73min. Techniquement on ne voit aucune différence et scénaristiquement c'est une catastrophe.

Beowulf
2.7

Beowulf (1999)

1 h 39 min. Sortie : 28 avril 1999 (France). Fantasy, Action

Film de Graham Baker

Alfred Tordu a mis 1/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Beowulf mérite bien son statut de nanar culte, c'est un des meilleurs que j'ai pu voir de ma vie. Très court, bien rythmé avec une histoire compréhensible même si elle est bourrée de conneries et surtout des barres de rire grâce à des SFX primés aux DVD Awards, un monteur qui coupe toujours au bon moment, des acteurs qui vivent leurs rôles plus qu'ils ne les interprètent et une musique digne des meilleures compiles de techno/Eurodance !

Note de Nanar : 9/10

Le Grand Jeu
6.5

Le Grand Jeu (2017)

Molly's Game

2 h 20 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Biopic, Policier, Drame

Film de Aaron Sorkin

Alfred Tordu a mis 6/10.

Annotation :

Histoire classique de l'ascension et de la chute d'un personnage prit de plein fouet dans un environnement criminel que l'on décortiquera de fond en comble. Pas grand chose de neuf mais le talent d'Aaron Sorkin parvient à rendre cette épopée et cet univers vraiment très sympathique à suivre.
Mais malgré une écriture bien ciselée et une narration intéressante, l'auteur qui signe là sa première réalisation n'arrive jamais à rendre son récit palpitant ou ses personnages attachants malgré de belles performances de la part de Chastain et surtout de Kevin Costner qui m'a surpris.

Au nom du père
7.8

Au nom du père (1993)

In the Name of the Father

2 h 13 min. Sortie : 9 mars 1994 (France). Biopic, Drame, Thriller

Film de Jim Sheridan

Alfred Tordu a mis 8/10.

Annotation :

Excellent film sur une affaire qui trouve un écho assez retentissant par rapport à notre époque, en particulier en France. Car dans l'Angleterre des années 70, le pays était frappé par de multiples attentats terroristes favorisant un climat paranoïaque et justifiant certaines pratiques musclées de la part des forces de l'ordre. De véritables tortures psychologiques qui auront raison de Gerry Colon, petit voyou hippie qui se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment, ainsi que de toute sa famille qui le suivit dans sa condamnation.
Le réalisateur montre avec justesse comment une vague émotionnelle couplée au racisme et à une violence légitimée peut envoyer une dizaine d'innocents derrière les barreaux sans aucune preuve tangible.

Avec un tel sujet, il serait facile de tomber dans le film à oscar plat et lourdaud mais Sheridan évite soigneusement tous les écueils habituels, prenant son temps pour développer ses personnages afin que nous soyons tout aussi touchés et révoltés qu'eux par le verdict abjecte dont ils sont les victimes.
Le film s'attache également à filmer l'évolution de Gerry, montrant comment ces évènements l'on affecté et la radicalisation politique qu'il effectue en prison, au contact du véritable instigateur des attentats terroristes qui va devenir son mentor. Mais c'était sans compter sur l'intervention de son père, véritable conscience de Gerry qui sera toujours avec lui pour lui éviter d'emprunter le mauvais chemin. La relation entre les deux hommes sera le cœur du long-métrage et si elle apparaît au premier abord comme tertiaire dans le propos de l’œuvre, elle se révèlera finalement capitale dans l'évolution des protagonistes et extrêmement touchante grâce à la qualité de ses interprètes.

Jim Sherdian signe donc un film politique d'excellente facture nous encourageant à se battre contre les injustices mais sans jamais se mettre au même niveau que ses ennemis ni sombrer dans une haine destructrice. Propos assez convenu certes, mais développé avec suffisamment de subtilité et de pertinence.

There Will Be Blood
7.7

There Will Be Blood (2007)

2 h 38 min. Sortie : 27 février 2008 (France). Drame

Film de Paul Thomas Anderson

Alfred Tordu a mis 8/10.

Annotation :

Paul Thomas Anderson filme avec brio l'ascension d'un magna du pétrole magistralement interprété par Daniel Day-Lewis. Une ascension qui s'articule autour d'un jeu de pouvoir fascinant entre le patron capitaliste et le jeune prêtre ambitieux. L'un tirant son pouvoir par la force de son charisme et de ses billets verts, l'autre par le statut christique qu'il arbore ainsi que ses présupposés pouvoirs thaumaturgiques. Deux hommes très différents mais animés par le même but et qui se livreront une bataille sans merci qui s'exprimera avec subtilité par l'étourdissante mise en scène du réalisateur.

There Will be Blood c'est avant tout un épopée intimiste et sensorielle qui ne s'explicite pas par des dialogues lourdaux et un traitement académique. Tout se joue dans le regard des protagonistes, dans leur placement par rapport au cadre, ou dans le montage des séquences. Une mise en scène particulièrement ingénieuse et efficace car elle est limpide, pas besoin de se branlouiller sur les choix de réal pendant des heures, on comprend instinctivement ce qui nous est raconté. On vit toute la solitude et la misanthropie qui consume le pétrolier au fur et à mesure que son empire s'agrandit. On ressent la froideur avec laquelle il se débarrasse des seuls êtres chers qui gravitent autour de lui quand ceux-ci nuisent à ses affaires ou ne lui sont d'aucune utilité et surtout on sent sa quête de pouvoir et la rancœur qu'il entretient pour le personnage de Paul Dano.

Avec un tel personnage et de tels enjeux, je conviens qu'il ne sera pas évident de se passionner pour cette histoire de presque 3H. Pour les autres, vous serez sûrement comme moi fascinés par le parcours de cet anti-héros, surtout lorsqu'il vous est raconté avec tant de maestria.

The Greatest Showman
6.2

The Greatest Showman (2017)

1 h 45 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Biopic, Drame, Comédie musicale

Film de Michael Gracey

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

J'y suis juste allé pour pécho ok. Faites pas attention.

Les Quatre Cents Coups
7.7

Les Quatre Cents Coups (1959)

1 h 39 min. Sortie : 3 juin 1959. Policier, Drame

Film de François Truffaut

Alfred Tordu a mis 6/10.

Annotation :

Difficile d’imaginer la portée révolutionnaire de ce film lorsqu'on le découvre en 2018. En ce qui me concerne, j'y est surtout vu un témoignage de la société française des années 50 et particulièrement sur le milieu scolaire de l'époque, la vie familiale dans un foyer de classe moyenne ou sur les sanctions disciplinaires en vogue pour réprimer les fauteurs de trouble. Truffaut parvient à dresser un portrait réaliste de l'enfance le tout dans une écriture assez subtile qui n'explicite pas la psychologie de ses personnages par des dialogues grossiers. Le film est donc intéressant pour le contexte historique qu'il dépeint plus que pour l'histoire qu'il raconte. Une histoire longuette et décousue dans laquelle les personnages n'évoluent pas et qui ne se termine sur aucun aboutissement thématique ou scénariste ce qui, en soit la rend finalement peu passionnante.

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance
7.6

3 Billboards - Les Panneaux de la vengeance (2017)

Three Billboards Outside Ebbing, Missouri

1 h 56 min. Sortie : 17 janvier 2018 (France). Comédie, Policier, Drame

Film de Martin McDonagh

Alfred Tordu a mis 3/10.

Annotation :

Énième film qui t'explique que la haine mène à la force obscure et qu'il faut laisser sa colère et sa rancœur de côté pour être en paix avec soit et avec les autres.
Bien que bateau, le message est louable, on est d'accord. Mais ici, son traitement peu pertinent ne justifie absolument pas les louanges que Three Billboards reçoit par à peu près tout ceux qui l'ont vu.

D'ordinaire je ne suis pas opposé à ce que l'on me raconte un récit dramatique de façon comique ou décalée, tout comme je ne rechigne pas sur le mélange de tons au sein d'une même œuvre. Or ici, McDonaght nous conte un drame sombre et larmoyant mais dont les personnages s'envoient des punchlines de sitcoms toutes les deux phrases. Par conséquent on se retrouve avec des moments traités avec sérieux et gravité mais qui sont constamment désamorcés par les touches d'humour inappropriées que l'auteur a parsemé tout au long de son récit. On navigue ainsi entre une dramatisation excessive et une forte dédramatisation qui ne permettent jamais au film de trouver sa propre dramaturgie et qui m'a personnellement rebuté dans mon implication émotionnelle.

Le ton du film me pose problème, or c'est tout ce qu'il a pour lui. Le reste se compose d'une succession de scènes très bavardes mais où l'intrigue n'avance pas d'un pouce et dans lesquelles les personnages restent toujours les mêmes ce qui conduit inévitablement à une grande lassitude passé les 10 premières minutes. Les séquences sont balourdes, répétitives et on a de surcroît la sensation que le film ne décolle pas et que l'exposition ne s'arrête jamais. Il ne se passe rien ou du moins rien qui ne fasse avancer une quelconque intrigue, le récit patine et la platitude de la mise en scène n'aide pas à nous maintenir en éveil.
L'histoire devient enfin intéressante dans son dernier tiers, lorsque les deux anti-héros principaux commencent enfin à évoluer et qu'une vraie intrigue pointe le bout de son nez. Quelle dommage que tout ceci finisse de manière aussi abrupte, je vous jure que lorsque la fin est arrivée je n'en revenais pas.

Aussi, si vous cherchez une bonne histoire où des êtres paumés doivent apprendre à se débarrasser de leurs démons, je vous conseille de vous dirigez vers de biens meilleurs films. Vous ne trouverez ici qu'un téléfilm à la forme pompeuse qui sans ses punchlines comiques ressembleraient à n'importe quel drame français chiant. Reste la performance des comédiens qui ne déméritent pas leurs futurs oscars.

Brendan et le Secret de Kells
7.4

Brendan et le Secret de Kells (2009)

The Secret of Kells

1 h 15 min. Sortie : 11 février 2009 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Tomm Moore et Nora Twomey

Alfred Tordu a mis 5/10.

Annotation :

De toute évidence je n'aime pas Tomm Moore car je trouve ici plus ou moins les mêmes défauts que pour le Chant de la Mer, son film suivant. Visuel mémorable mais histoire oubliable. Le réalisateur a beau mettre le folklore et les légendes irlandaises à l'honneur dans ses longs-métrages, il est incapable de construire un récit solide qui transcenderait ses références pour nous impliquer véritablement dans ses histoires. Brendan a au moins une ambiance qui me parle plus, mais ses personnages sont tous fades et stupides. Le film est par ailleurs victime de sa trop courte durée. Ses 1h10 de métrage l’oblige à adopter un scénar très simple ne pouvant étoffer correctement les personnages ou les péripéties, ce qui rend l'histoire assez ennuyeuse.

Mary et la Fleur de la sorcière
6.2

Mary et la Fleur de la sorcière (2017)

Meari to majo no hana

1 h 42 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Animation, Aventure

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi

Alfred Tordu a mis 6/10.

Annotation :

Même si ce n'est pas un Ghibli ça en a toutes les caractéristiques. Par conséquent les fans du studio devraient y trouver leur compte. Pour les autres, vous vous amuserez sûrement devant ce conte fantastique qui critique habillement l'élitisme éducatif et le consumérisme à travers son histoire pleine de mystères que le réalisateur prend le temps de développer avec soin.

Mais on sent malgré tout que c'est le premier film du Studio Ponoc malgré le savoir faire de l'équipe composée majoritairement d'anciens collaborateurs de Miyazaki. Il subsistent quelques facilités scénaristiques comme la relation Mary/Peter qui ne repose sur rien alors qu'elle constitue l'enjeu principal du long-métrage ; ainsi qu'un manque d'ampleur autant dans la mise en scène assez plate que dans l'animation un peu inégale. De plus, le film a parfois quelques problèmes de rythme et a souvent tendance à retenir ses majestueux décors dans des cadres resserrés là où des plans plus larges auraient été plus adéquat.

Ces petits défauts sont heureusement de l'ordre du chipotage face à la qualité globale du film. On en ressort tout de même avec la sensation d'avoir passé un bon moment même si l’œuvre de Yonebayashi ne contient en soit rien de mémorable.

Strange Days
7.1

Strange Days (1995)

2 h 25 min. Sortie : 7 février 1996 (France). Action, Science-fiction

Film de Kathryn Bigelow

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

Le scénario ressemble un peu à un (bon) épisode de Black Mirror. L'histoire tourne autour d'une technologie futuriste qui va impacter le quotidien des protagonistes tout en révélant les plus noirs aspects de la nature humaine. C'est effectivement le cas dans ce long-métrage avec Squid, technologie capable d'enregistrer les flux du cortex cérébral et de les restituer à l'identique. James Cameron (scénariste du projet) présente ainsi une galerie de personnages accrocs à cet appareil qui leur permet à la fois de satisfaire leurs fantasmes les plus fous, de céder à leurs penchants voyeurismes ou de rester enfermé dans un cocon de souvenirs passés sans être contraints d'en faire le deuil. De nombreuses thématiques qui prennent forme au sein d'un polar dense et particulièrement efficace.

4 ans après Point Break, Bigelow prouve une nouvelle l'étendu de son talent. Car outre sa maitrise du rythme et de la dramaturgie, la réalisatrice gère également les nombreux plans-séquences réalisés en vue subjectifs que nécessite le sujet de son histoire.
Mais ce qui rend le film aussi mémorable c'est sans doute le contexte particulier dans lequel il prend place. Réalisé en 1995, la réalisatrice déplace l'action à l'aube de l'an 2000, dont l'univers se révèle être le miroir satirique de la société des 90's, autant au niveau social que culturel. Par conséquent les problématiques de l'époque y sont également représentés ce qui transforme le long-métrage en une satire sociale virulente de son temps.

Dommage que Strange Days soit quelque peu plombé par des longueurs inutiles notamment dans son exposition. Oui je sais, je dis ça pour pratiquement chaque film, mais là c'était particulièrement flagrant. Je pourrais même désigner des scènes qu'il aurait été possible de couper sans que cela n'affecte la compréhension de l'histoire. De plus, la relation entre Lenny et Lorenette ne me semble pas suffisamment bien développée, ce qui rend le final assez risible et il en va de même pour le personnage de Faith, dont le revirement final est incompréhensible.
Mais ces désagréments mis à part, le film demeure une œuvre de SF ambitieuse et très réussie.

Barbie et ses sœurs au club hippique
3.8

Barbie et ses sœurs au club hippique (2013)

Barbie & Her Sisters in a Pony Tale

1 h 12 min. Sortie : 22 octobre 2013 (États-Unis). Animation

Long-métrage d'animation de Kyran Kelly

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

En temps que film destiné aux airs d’autoroutes et conçu pour occuper les gosses dans la bagnole durant un long trajet, disons que... il a au moins le mérite d'exister et d'être plus agréable à l'oeil que Pourquoi j'ai pas mangé mon père sortit 2 ans plus tard.

La Mutante 2
3.8

La Mutante 2 (1998)

Species II

1 h 33 min. Sortie : 26 août 1998 (France). Fantastique

Film de Peter Medak

Alfred Tordu a mis 1/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Assez peu de souvenirs en tête alors que j'étais pleinement en possession de mes moyens au moment du visionnage. Je retiens juste les beaux yeux du personnage principal, le sidekick noir, la présence de Snopp Dog, que ça baisait tout le temps et que j'ai rigolais. Les fans de X-Files devraient se régaler.

Note de nanar : 7/10

Dumbbells
2.4

Dumbbells (2014)

1 h 40 min. Sortie : 10 janvier 2014 (États-Unis).

Film de Christopher Livingston

Alfred Tordu a mis 1/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La pauvreté du scénar se retrouve largement compensée par le doublage sublimement catastrophique dont ce film Netflix a bénéficié. Je n'ai rien bité de l'histoire, mais j'ai vécu intensément chaque scène comme un film individuel et c'était beau.

Note de nanar : 7/10

Le Monde secret des Emojis
3.5

Le Monde secret des Emojis (2017)

The Emoji Movie

1 h 26 min. Sortie : 18 octobre 2017 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Tony Leondis

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

Un être différent ne trouvant pas sa place dans un univers ultra conservateur est contraint de partir à l'aventure au travers d'un voyage initiatique qui l'obligera à s'accepter tel qu'il est et de faire de sa différence une force pour sauver son petit monde.
Un récit type que Sony Pictures réutilise pour mettre en scène le plus gros placement de produit jamais réalisé.

Entre deux vannes de cul et quelques péripéties piquées à Arthur et les Minimoys, nous verrons les protagonistes jouer à Candy Crush, voler sur la musique de Spotify, se remémorer sa folle jeunesse sur INSTAGRAAAM ou se démener pour parvenir au saint graal ultime : Dropbox, l'application la plus sécurisée au monde.
Et... c'est tout ce que vous pouvez attendre de ce film. Un périple chiant et narrer sans conviction à l'intérieur d'un cellulaire ramdom où les emojis semblent être plus importants dans les rapports sociaux entre humains que le sentiments de Vice-Versa.

Je ne me souviens pas de tout mais no spoil. J'ai prévu de le revoir avec ma chère et tendre prochainement in Amazing VF.

Belphégor, le fantôme du Louvre
3.3

Belphégor, le fantôme du Louvre (2001)

1 h 37 min. Sortie : 4 avril 2001 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Jean-Paul Salomé

Alfred Tordu a mis 1/10.

Annotation :

Si vous voulez vous marrer la bande-annonce suffit amplement. Elle combine à elle seule toutes les merveilleuses séquences remplies d'SFX français des années 2000. A part ça, Sophie Marceau et Michel Serrault se font plaisir et nous font sourire par la même occasion, mais le film reste affreusement chiant.
Toutes les scènes intéressantes sont entrecoupées par de l'exposition ou du pure remplissage et ses 1h31 de durée semblent en durer le double.

Gangsterdam
3.5

Gangsterdam (2017)

1 h 40 min. Sortie : 29 mars 2017. Comédie, Action

Film de Romain Levy

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

Outre la morale douteuse et les idées nauséeuses que le film véhicule, Gangsterdam reste un film nul dont je ne peux pas croire que quelqu'un puisse éprouver du plaisir en le regardant.
Le rythme est trop lent, le scénar se perd dans des digressions inutiles, la mise en scène est inexistante et le réalisateur ne sait même pas cadrer... mais pire que tout, ce n'est même pas une comédie !!!! Il y a bien quelques gags nuls parsemés ça et là, mais le film se prend véritable au sérieux, persuadé que ses enjeux dérisoires et le développement abominable de ses personnages suffit à faire un film de gangster efficace et décalé. Mort de loule...

La Forme de l'eau
6.8

La Forme de l'eau (2017)

The Shape of Water

2 h 03 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Guillermo del Toro

Alfred Tordu a mis 2/10.

Pentagon Papers
6.7

Pentagon Papers (2017)

The Post

1 h 56 min. Sortie : 24 janvier 2018 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Steven Spielberg

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

J'y suis allé à reculons mais c'était finalement une bonne surprise.

C'est un film entièrement porté par son sujet donc il est clair que si ça ne vous intéresse pas, vous risquer de vous ennuyer. Heureusement ce ne fut pas mon cas. En effet au-delà de l'affaire en elle même, le long-métrage aborde avec intelligence de nombreuses questions liées au monde du journalisme. Que ça soit les rapports ambiguës entre hommes de presse et hommes de pouvoir, les conflits d'intérêts que cela engendre, les pressions exercées pour muselée discrètement la liberté d'expression, les méthodes employées pour se procurer les preuves du scandale... Tous ces sujets demeurent encore d'actualité aujourd'hui, notamment avec les récents évènements en Amérique ou ailleurs.

Spielberg parvient à restituer le contexte historique, les tenants, les aboutissants et les enjeux de l'affaire sans perdre son spectateur en cours de route. Mais il apporte surtout une mise en scène particulièrement inspirée qui porte l'ensemble de son long-métrage. C'est un film où presque tout se déroule dans des environnements clos, où l'on parle beaucoup avant d'agir car chaque décision entrainera des conséquences à grande échelle. Par conséquent, le metteur en scène s'adapte à la structure du scénario en laissant la part belle aux comédiens, tout en multipliant les idées de réalisation racontant avec subtilité les rapports entre les protagonistes et leur place au sein du récit.

On échappe pas à des scènes un peu lourdes rappelant l'importance du premier amendement et le courage de ces journalistes qui sont allé au bout de leur démarche. C'est le défaut récurent des films patriotiques calibrés pour les oscars et particulièrement ceux de Spielberg. Mais il faut passer outre pour profiter du réel intérêt de ce long-métrage.

Punch-Drunk Love - Ivre d'amour
6.9

Punch-Drunk Love - Ivre d'amour (2002)

Punch-Drunk Love

1 h 35 min. Sortie : 22 janvier 2003 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Paul Thomas Anderson

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

Le début est vraiment prometteur. Paul Thomas Anderson parvenant sans problème à nous donner de l'empathie pour son personnage principal, mec timide et mal dans sa peau se sentant oppressé par le cocon infantilisant que ses sœurs ont battit autour de lui et qui l'empêche de s'épanouir. Le réalisateur créé à la fois un contexte anxiogène et hilarant de par tout ce que le perso se prend dans la gueule et sa façon si particulière de réagir à toutes ces épreuves.

Dommage qu'il foire le cœur de son long-métrage, à savoir la romance entre Barry et Lena. En soit elle est plutôt marrante à suivre vu la personnalité excessive du héros. Le problème c'est qu'elle est traitée uniquement du point de vue de ce dernier. A aucun moment la personnalité de Lena ne sera étoffée, tant et si bien que l'on ne comprendra jamais ce qui la séduit chez cet être si hors norme ou pourquoi elle lui pardonne toutes ces excentricités. De fait, l'histoire d'amour paraît factice au possible et c'est extrêmement dommageable.
Pour qu'une romance nous touche, il faut que nous soyons en profonde empathie pour le couple et que nous traversions les étapes qui vont les faire tomber amoureux l'un de l'autre, jusqu'à ce que leur relation ne fasse plus aucun doute pour nous. Or ici, Lena ne semble qu'être qu'un but à atteindre pour Barry, rien de plus que l'objet de son désir et ça atténue énormément l'impact de cette romance.

De plus, j'aurais sûrement pu d'avantage apprécié le film sans la piètre performance d'Adam Sandler, décidément incapable de jouer correctement même sous la coupelle d'un grand metteur en scène. Mais heureusement même son interprétation ne parvient pas à ruiner le personnage.

Enfin, si PTA signe là un film assez mineur dans sa carrière, notons qu'il fait office de transition entre Magnolia et There Will be Blood. Le réalisateur pose les prémices de son nouveau style, abandonnant la réalisation rythmée et éclectique de ses premières œuvres, pour quelque chose de plus posé et de beaucoup plus sensorielle.

Ricky Bobby, roi du circuit
6.4

Ricky Bobby, roi du circuit (2006)

Talladega Nights : The Ballad of Ricky Bobby

1 h 45 min. Sortie : 6 juin 2007 (France). Comédie, Sport

Film de Adam McKay

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

A l'instar de Very Bad Cops sortit 4ans après, le duo Ferrel/McKay reprend un genre éculé du cinéma afin de détourner ses codes pour créer une comédie délirante à mi-chemin entre le pastiche, la parodie et le sketch potache façon SNL. Aussi, si le scénar devient un peu prévisible une fois qu'on a pigé les ressorts comiques du film, il n'en reste pas moins très appréciable notamment pour quelques instants de folie mémorables et des comédiens tous remarquables, notamment le génial Sacha Baron Cohen et son accent français du Liddle.

Highlander
6.2

Highlander (1986)

1 h 56 min. Sortie : 26 mars 1986 (France). Action, Aventure, Fantastique

Film de Russell Mulcahy

Alfred Tordu a mis 2/10.

Annotation :

Je comprend pas comment ce film a pu devenir culte. Pourtant le synopsis du long-métrage vendait du rêve et aurait pu donner lieu à une fresque épique chargée de batailles contre des immortels se faisant face dans une multitude d'époques différentes, tout en abordant en amont les conséquences d'une vie éternelle rendant ses détenteurs invulnérables mais les condamnant à la solitude sous peine de voir leurs proches vieillir et mourir sous leurs yeux.
Or seules deux époques seront pleinement exploitées et la thématique de l'immortalité ne sera réellement questionnée que lors d'une courte scène classée sans suite.
Highlander passe ainsi à côté des principaux intérêts de son concept pour mieux s'attarder sur le personnage de Christophe Lambert, révéler progressivement le mystère qui l'entoure au début du film et le voir combattre un méchant ridicule pour des combats dignes des pires matchs de catchs américains. On comprend d'ailleurs mieux pourquoi l’œuvre débute sur ce si beau sport tant il en reprend le kitsch et l'exubérance qui en font un spectacle si risible.

Résultat, Highlander c'est un peu comme un match de catch grandeur nature d'1h50, ce qui fait qu'on a beaucoup de mal à le prendre au sérieux.
Alors certes la DA est plutôt pas mal et Mulcahy possède sans conteste un savoir-faire pour le cadrage et la composition de plans. Mais l'esthétique globale fait incroyablement datée, de même que la BO de Queen totalement hors de propos et je ne parle même pas des effets numériques qui semblent être des trucages rajoutés à la va vite sur Movie Maker. Difficile également de passer à côté des scènes d'action molles au montage souvent confus, des dialogues incroyablement crétins, de la performance en roue libre du méchant ou de Lambert qui montrait déjà une bonne portion de son "talent" avant qu'il n'éclate au grand jour dans l'excellent Beowulf.
Tous ces éléments rendent le visionnage marrant, mais ne me faites pas croire que c'était volontaire. D'autant que cela ne sauve pas le film qui reste majoritairement chiant et vide d'intérêt.

Le Péril jeune
6.9

Le Péril jeune (1994)

1 h 41 min. Sortie : 21 mai 1994. Comédie dramatique

Téléfilm de Cédric Klapisch

Alfred Tordu a mis 7/10.

Annotation :

Portrait drôle, juste et réaliste de la génération de mon père. Avec une narration assez proche des 400 ans coups qui contient certes un fil conducteur, mais qui raconte plus une tranche de vie qu'une véritable histoire. A l'instar de son illustre ancêtre, j'y ai vu un objet historique très intéressant sur la société de l'époque, car même si le long-métrage date de 95, son incroyable travail esthétique nous donne presque l'illusion qu'il fut réalisé durant les années 70. Mais Klaplisch parvient également à présenter toute une galerie de personnages étoffés et attachants qui nous donne envie de suivre leurs aventures malgré les moments un peu inégaux, autant dans les dialogues que dans les performances des comédiens débutants.

Alfred Tordu

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