Cover Films vus en 2016

Films vus en 2016

J'ai vite regretté de ne pas avoir fait cette liste pour 2015...
Et avec commentaires, s'il vous plait (la longueur varie en fonction de mon humeur et de ma disponibilité ^^)

18 films vus en Janvier. Celui à retenir: "Les 8 Salopards"
11 films vus en Février. Celui ...

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154 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Norbit
3.9

Norbit (2007)

1 h 45 min. Sortie : 4 avril 2007 (France). Comédie

Film de Brian Robbins

Anthony Douceau a mis 6/10.

Annotation :

1er Janvier

Ou comment commencer l'année de manière atypique ^^
Une comédie complètement conne et grasse, faut adhérer. Si on excepte certains gags affligeants ou de la niaiserie inutile, ça se regarde bien.

John Wick
6.4

John Wick (2014)

1 h 41 min. Sortie : 29 octobre 2014 (France). Action, Thriller, Policier

Film de Chad Stahelski et David Leitch

Anthony Douceau a mis 7/10.

Annotation :

1er Janvier

"John Wick", c'est le genre de film jouissif comme j'aimerais en voir plus. Ça remplit parfaitement son cahier des charges et ça n'a aucune autre ambition que de divertir le spectateur à coup de combats bien violents et jouissifs. Je n'en demandais pas plus et j'ai été parfaitement servi. Keanu Reeves a une sacrée classe, la bo tue et la mise en scène est plutôt pas mal, à ma grande surprise (le découpage est sacrément efficace).
Un 2 est en préparation ? Why not.

Sicario
7

Sicario (2015)

2 h 01 min. Sortie : 7 octobre 2015 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Denis Villeneuve

Anthony Douceau a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2 Janvier

Je dois avouer avoir été surpris par la noirceur de ce dernier Villeneuve. "Sicario" est une terrible descente aux enfers. Comme pour le personnage principal (superbement interprété par Emily Blunt), les désillusions s'enchainent pour le spectateur jusqu'à un final très réussi.
Du point de vue de la mise en scène, c'est irréprochable. Villeneuve ne manque pas d'idées et la photographie de Deakins est comme toujours somptueuse. Le travail d'ambiance est excellent, la tension palpable et la musique de Jóhann Jóhannsson est efficace.
Mais la forme a beau être irréprochable et la noirceur ambiante (autant dans l'histoire que chez les personnages) bien menée, je ne peux m'empêcher de trouver des limites à ce qui ressemble à un constat (désespéré ?) sur l'absence de justice dans la guerre contre la drogue. Les personnages n'évoluent pas vraiment, ça parait un peu vide. Tout comme Kate, on subit.
Avec du recul, c'est ce qui me dérange assez (en plus d'un léger coup de mou vers le milieu du film). L'oeuvre me parait donc perfectible mais je ne boude pas mon plaisir: "Sicario" est un très bon moment de cinéma.

Le Château ambulant
8

Le Château ambulant (2004)

Hauru no ugoku shiro

1 h 59 min. Sortie : 12 janvier 2005 (France). Animation, Aventure, Fantasy

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Anthony Douceau a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

5 Janvier

Miyazaki ne cessera jamais de m'émerveiller. En fait, on retrouve dans ce film tout ce qui fait la réussite de la filmo du maitre: une qualité des dessins irréprochable, un univers riche et enchanteur, une superbe musique de Joe Hisaishi, une humanité chez les personnages qui rend le film attachant...
Le film est un vrai plaisir à suivre, les 2 heures passent sans soucis. De plus, Miyazaki sait varier les moments d'humour (l'excellente et interminable montée des marches) et d'émotion avec brio.
Il est dommage que l'histoire devienne assez bordélique dans les 20 dernières minutes. Les évènements et les révélations s'y enchainent, rendant l'histoire plus confuse qu'autre chose. Mais c'est peu préjudiciable par rapport au plaisir que m'a procuré ce film.
Dans l'ensemble une vraie réussite.

Capitaine Phillips
7

Capitaine Phillips (2013)

Captain Phillips

2 h 14 min. Sortie : 20 novembre 2013 (France). Action, Aventure, Biopic

Film de Paul Greengrass

Anthony Douceau a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

6 Janvier

Quel film ! La déception n'est pour l'instant pas de mise devant un film de Greengrass. Toute sa maitrise du rythme et de l'action est présente dans "Captain Phillips", c'est aussi haletant et immersif que ses deux épisodes de la trilogie Bourne.
Le film sait se renouveler, commençant d'abord comme une haletante partie de cache-cache puis se terminant en un huis-clos audacieux. Mais autre qu'un bijou de tension et de montage, "Captain Phillips" est aussi un film bien moins manichéen qu'on ne pourrait le penser. Les pirates somaliens sont montrés avec une humanité et un réalisme assez saisissant. C'est limite si on s'attache à eux autant qu'on ne l'est à Tom Hanks. On est pris jusqu'à la fin et on veut savoir le sort de ce petit monde. Juste pour ça, le film sort des sentiers battus et arrive à être marquant.
A ce titre, le casting est excellent, notamment l'acteur de Muse qui est prodigieux de charisme (ses coéquipiers n'étant pas en reste non plus). Tom Hanks est comme à son habitude, c'est à dire parfait.
Si ce n'est quelques longueurs lors du climax ou un bref moment un peu trop cucul là aussi à la fin, Greengrass livre là un excellent film. Pendant 2h15, j'ai été immergé en mer dans cette folle histoire, et c'est bien là l'intérêt du cinéma.

La Haine
7.7

La Haine (1995)

1 h 38 min. Sortie : 31 mai 1995. Drame

Film de Mathieu Kassovitz

Anthony Douceau a mis 10/10.

Annotation :

7 Janvier

Porté par un génial trio d'acteur et une mise en scène pas loin d'être virtuose, "La Haine" est une très belle surprise. Là ou le manichéisme était facile à atteindre, Kassovitz traite son propos avec beaucoup de maturité et d'intelligence, rendant le film très juste. Le final est absolument brillant, donnant un aspect tragique, voir même mélancolique (?) à cette virée en ville de ces 3 paumés, ni attachants, ni détestables. Juste humains.
Si en plus on ajoute une bo du tonnerre, un rythme maitrisé et des répliques qui ont tout pour être cultes, on tient là un grand film qui n'a pas usurpé sa réputation. Brillant.
"L'important, c'est pas la chute...c'est l'atterrissage."

Whiplash
8

Whiplash (2014)

1 h 47 min. Sortie : 24 décembre 2014 (France). Drame, Musique

Film de Damien Chazelle

Anthony Douceau a mis 9/10.

Annotation :

9 Janvier

A peu près tout a déjà été dit sur "Whiplash". Le duel psychologique est incroyable, tétanisant. J.K Simmons et Miles Teller sont tout deux prodigieux et la mise en scène de Chazelle est superbe lors des moments musicaux.
Tout se fait par la musique dans ce film, et même un réfractaire au Jazz serait pris par le récit tant Chazelle fait preuve de savoir-faire dans le montage. Le récit a beau être simple, non original, tout est fait pour que ça soit marquant et ça marche totalement. Bravo.

Les Suffragettes
6.5

Les Suffragettes (2015)

Suffragette

1 h 46 min. Sortie : 18 novembre 2015 (France). Drame

Film de Sarah Gavron

Anthony Douceau a mis 2/10.

Annotation :

11 Janvier

Insupportable. Si on excepte une bo plutôt pas mal de Alexandre Desplat et un casting correct, c'est quand même une sacrée purge qui a joué avec ma patience. Traité avec un minimum de savoir-faire et d'objectivité, le sujet pourrait donner un très bon film...sauf que Sarah Gavron ne sait absolument pas réaliser. Aucune attention n'est portée au cadre, la caméra tremble tous le temps sans aucune raison, la photographie est laide...mais si ce n'était que ça.
Il n'y a aucune notion de rythme dans ce film, c'est tout le temps plat et chiant. Jamais je ne me suis senti impliqué, et c'était pourtant pas compliqué d'arriver à passionner avec un sujet comme ça. Puis le manichéisme...pfff...tout les hommes du film sont représentés comme des gros cons...genre, le patron odieux...c'est trop, beaucoup trop.
Même la fin est décevante, enlevant tout l'intérêt que pouvait avoir le film. Puis Meryl Streep qui apparait dans une seule scène et qui est en gros sur l'affiche, ça me fait doucement rire.
Bref, c'est une purge. Je ne m'attendais à rien, j'ai eu moins que rien.

Porco Rosso
7.7

Porco Rosso (1992)

Kurenai no Buta

1 h 34 min. Sortie : 21 juin 1995 (France). Animation, Aventure, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

Anthony Douceau a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

12 Janvier

Comme tout film de Miyazaki, j'en suis ressorti le sourire aux lèvres avec l'impression d'avoir rêvé. "Porco Rosso" est la preuve que le réalisateur ne s'enferme jamais dans le même genre et le fait avec brio.
Le film ne manque pas de très belles scènes propres à Miyazaki comme cette magnifique séquence onirique dans "la mer de nuages" (ceux qui l'ont vu comprendront) ou la très belle fin mélancolique. Les personnages sont attachants et l'humour est une vraie réussite, notamment lors du combat final. "Porco Rosso" est d'ailleurs le Miyazaki le plus marrant que j'ai vu. Tout ça plus un rythme très bien géré (faut dire que le long-métrage est court) font du film un vrai plaisir.

Les 8 Salopards
7.4

Les 8 Salopards (2015)

The Hateful Eight

2 h 47 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Thriller, Western

Film de Quentin Tarantino

Anthony Douceau a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

16 Janvier

J'avais beau m'y attendre de la part de Tarantino, "Les 8 Salopards" est un p*tain de bon film. Mieux: c'est pour moi son meilleur avec "Pulp Fiction". J'ai eu comme l'impression que "Les 8 Salopards" est l'apothéose du cinéma de Tarantino en tout points.
Esthétiquement, c'est surement son plus beau: la photographie est magnifique et Tarantino nous offre de très beaux panoramas dans la première partie (qui est surement ma préférée). Le cadre et l'ambiance sont bien plus posés, bien moins tape-à-l'oeil que ses autres films: ça sert totalement le long-métrage.
Fort d'un talent indiscutable dans la narration et les dialogues, Tarantnio scotche pendant près de 2h50 et j'ai à peine ressenti des longueurs (juste un petit peu lors de l'entrée dans la mercerie mais rien de grave). Les personnages sont très bien écrits, chacun ambigus et reconnaissables par leur caractère. Puis Tarantino sait comme toujours bien s'entourer: tout le casting offre une prestation de haut-vol, particulièrement le trio Samuel L Jackson, Kurt Russell et Jennifer Jason Leigh.
La musique absolument géniale de Ennio Morricone rend le tout inquiétant, sombre.
Porté par une tension grandissante, le film est un vrai régal du début à la fin. Chaque moment sent le pur, le grand cinéma et ça fait plaisir, terriblement plaisir. A voir impérativement dans une salle obscure.

P.S: La note maximale est bien possible après revisionnage.

Valse avec Bachir
7.7

Valse avec Bachir (2008)

Vals Im Bashir

1 h 30 min. Sortie : 25 juin 2008 (France). Biopic, Drame, Guerre

Documentaire d'animation de Ari Folman

Anthony Douceau a mis 6/10.

Annotation :

19 Janvier

L'idée de départ d'Ari Folman est excellente: dénoncer de manière "poétique" un évènement historique oublié mais pourtant toujours d'actualité. Et il faut dire que ça marche, du moins en partie.
Porté par une animation juste magnifique et un vrai sens de la mise en scène (la fameuse hallucination qui revient plusieurs fois est splendide), le film touche et impressionne par moment. La très belle bo de Max Richter aide à l'immersion.
Il est cependant dommage de voir que le film s'essouffle un peu au cours de son avançée. La structure narrative de l'histoire ne change jamais, difficile de ne pas se lasser. A cela s'ajoute un manque de subtilité fragrant qui, à mon goût, dessert totalement le long-métrage. Le premier exemple qui me vient en tête est, sans spoiler, la séquence finale. Celle-ci est d'une gratuité totale, c'est choquer pour choquer et ça n'est même pas cohérent avec l'intention du film.
Dommage que ça soit inégal, donc. Car "Valse avec Bachir" est un beau film, je ne le nie pas. Les intentions sont honorables et l'expérience de cinéma est singulière, très belle par moments.

La Montagne magique
6.3

La Montagne magique (2015)

Muntele Magic

1 h 25 min. Sortie : 23 décembre 2015 (France). Animation, Drame

Documentaire d'animation de Anca Damian

Anthony Douceau a mis 5/10.

Annotation :

19 Janvier

Si il y a bien une chose intéressante dans ce film, c'est sa façon de raconter et sa relative originalité visuelle. C'est dépaysant et ingénieux, le travail effectué force le respect. Mais à part ça ?
C'est plutôt long. Et ça ne dure qu'1h25. Le problème est que le film passionne par bribes et on le sent passer. L'histoire du personnage principal ne manque pas d'intérêts mais parait un peu superficielle: je ne me suis jamais senti impliqué, émerveillé, horrifié, et je ne me suis surtout jamais attaché ou identifié à ce personnage. Du coup, on suit l'histoire sans vraiment suivre et c'est pas les problèmes de rythme qui vont arranger ça.
C'est pas foncièrement mauvais, loin de là, mais ça aurait pu être bien mieux.

Réalité
7.2

Réalité (2014)

1 h 27 min. Sortie : 18 février 2015. Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Anthony Douceau a mis 9/10.

Annotation :

20 Janvier

Sacrée expérience que ce film ! "Réalité" est le premier film de Dupieux que je vois, et je lis un peu partout avant de le regarder que c'est la synthèse, voir l'apothéose de son cinéma. C'est donc en me préparant à un truc personnel et sans queue ni tête que je me lance dans le visionnage.
Et bigre, quand tu comprends rien à un film (ce qui est apparemment voulu) et que tu prends quand même ton pied, c'est là que tu vois qu'un bon metteur en scène fait tout ! Ce film est un bijou de montage et de rythme (voir la première discussion entre Chabat et le producteur) qui séduit par son humour et son originalité. C'est plutôt beau malgré la sobriété visuelle, c'est très bien mis en scène (c'est carré, ça fait le job) et le casting dépote, surtout Alain Chabat et Jonathan Lambert.
Le film a cela de fascinant qu'il retranscrit bien le manque de logique et le paradoxe des rêves. C'est sans queue ni tête mais ça marche totalement, on se laisse emporter. Puis l'utilisation de la musique de Phillip Glass est très judicieuse pour illustrer tout ça, du beau boulot.
Tout ça pour dire que j'ai pris beaucoup de plaisir à voir "Réalité". L'expérience est suffisamment immersive et originale pour justifier un visionnage.

Lord of War
7.3

Lord of War (2005)

2 h 02 min. Sortie : 4 janvier 2006 (France). Policier, Drame

Film de Andrew Niccol

Anthony Douceau a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

21 Janvier

Du même avis que la plupart des gens sur ce film: c'est excellent.
Nicolas Cage tient totalement le film sur ses épaules et est d'une crédibilité troublante en marchand d'armes cynique. Le récit est très bien raconté, pertinent et passionnant: jamais on ne s'ennuie durant les 2 heures et la fin est prodigieuse de froideur, le long-métrage n'aurait pas pu mieux se finir.
La narration et la mise en scène sont certes classique mais Niccol arrive tout de même à rendre l'histoire marquante (peut-être grâce au sujet rarement vu au cinéma ?). Rien à dire de spécial, c'est très bon.

American Sniper
6.3

American Sniper (2014)

2 h 12 min. Sortie : 18 février 2015 (France). Biopic, Guerre

Film de Clint Eastwood

Anthony Douceau a mis 7/10.

Annotation :

23 Janvier

Clint Eastwood est un de mes cinéastes préférés, j'étais curieux de voir ce qu'il allait faire d'une histoire pareille (oui, je vois le film un an après sa sortie). Et dans l'ensemble, c'est du très bon.
Malgré la linéarité et la répétitivité du montage, le film ne lasse pas: c'est plutôt bien écrit et raconté. Eastwood filme les scènes de guerre avec efficacité, le tout aidé d'un montage sonore assez impressionnant. Et la photographie de Tom Stern est comme toujours très belle. Bradley Cooper tient le film sur ses épaules: son interprétation de soldat bourru et un peu beauf sur les bords vaut le coup d'oeil. Et il est appréciable de voir l'intelligence du propos qui est tout sauf patriotique: Eastwood nous montre au contraire à quelle point une éducation peut conditionner un homme et son amour au pays, Kyle n'est aucunement glorifié à mes yeux, même si je reconnais volontiers que c'est plutôt ambigu.
Comme toujours avec Eastwood, "American Sniper" est donc un film rempli de qualités. Mais une fois le long-métrage fini, je n'ai pas pu m'empêcher de me dire "oui, et ?". Car au final: à quoi sert ce film ? Pourquoi existe-t-il ? C'est bien la première fois que je me pose cette question après en avoir vu un. La vie de Chris Kyle est finalement pas plus exaltante que n'importe quel autre Seals de son unité et le syndrome du stress post-straumatique, ça a déjà été vu et revu dans d'autres films. J'ai certes souligné plus haut l'intelligence du propos mais c'est minime dans le film et là aussi déjà vu, finalement. Du coup, je n'arrive pas à répondre à cette question qui peut paraitre certes étrange mais qui me gêne beaucoup en repensant à ce "American Sniper".
Ça reste du Clint Eastwood, on retrouve l'humanisme du cinéaste et son efficacité...mais cette question me turlupine beaucoup et j'ai finalement du mal à voir autre chose qu'un film fait pour que Bradley Cooper ait son oscar (car oui, c'est lui qui est à l'origine du projet).

Roméo + Juliette
6.5

Roméo + Juliette (1996)

Romeo + Juliet

2 h. Sortie : 9 avril 1997 (France). Drame, Romance

Film de Baz Luhrmann

Anthony Douceau a mis 7/10.

Annotation :

25 Janvier

Contrairement aux apparences, Romeo + Juliette est un film spécial, à la limite de l'expérimental (!). Faut clairement adhérer au délire de Baz Lurhmann avec sa mise en scène surdécoupée et pleine d'effets de styles pour le moins étonnant. Et la retranscription exacte (si ce n'est qu'elle est raccourcie) de la tragédie de Shakespeare rajoute un cachet atypique au long-métrage tant ça ne concorde pas vraiment avec l'époque choisie.
Mais pourtant, pourtant...j'ai apprécié. On est à la limite du mauvais goût à pleins de passages mais je me suis laissé embarqué. Faut dire qu'on y croit, à cette histoire d'amour (encore heureux cela dit). Le casting tient la route, c'est bien rythmé, les musiques sont très belles...puis Luhrmann retranscrit très bien l'ampleur de l'histoire, quitte parfois à en faire un peu trop. Mais y'a du souffle, et c'est bien. En plus, Claire Danes est mignonne comme tout malgré son mono-sourcil.
Ça vaut le coup d'oeil.

Le Pont des espions
6.9

Le Pont des espions (2015)

Bridge of Spies

2 h 21 min. Sortie : 2 décembre 2015 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Steven Spielberg

Anthony Douceau a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

28 Janvier

J'ai beau apprécier "Cheval de Guerre" et "Lincoln", je les trouve plutôt anecdotique et en deçà de ce que Spielberg était capable de faire. "Le pont des espions" est une vraie retrouvaille du Spielberg que j'adore.
Cette fresque divisée en 2 parties impressionne par son rythme et son écriture: à aucun moment l'ennui ne pointe son nez. Et pourtant, à l'instar de "Lincoln", ça bavarde beaucoup. C'est juste que l'histoire est passionnante. L'identification au personnage de Hanks (comme toujours génial) se fait facilement et rapidement, et même si on se doute de comment va se finir le récit, on arrive à stresser pour le personnage dans la seconde partie. Seconde partie qui est d'ailleurs la meilleure du film, s'imposant comme un passionnant jeu d'échecs entre 3 nations. Et c'est là aussi qu'on retrouve le Spielberg fort en reconstitution historique: on se croirait vraiment à Berlin pendant la guerre froide.
Comme toujours avec le maitre, la mise en scène est hallucinante de maitrise. Le cadre, les mouvements, la photographie: tout est parfait. De plus, la sobriété musicale (mis à part à la fin ou c'est un peu lourd) est de mise et ça va bien au long-métrage. Le film tient surtout la route grâce à sa pure démonstration de mise en scène et son écriture.
Bref, c'est beau. C'est plein d'humanité (la relation entre Hanks et le soviétique est très touchante), c'est passionnant durant 2h20, c'est immersif...tout simplement du grand Spielberg et un exemple de film historique, comme toujours de sa part.

Deep Impact
5

Deep Impact (1998)

2 h. Sortie : 27 mai 1998 (France). Action, Drame, Science-fiction

Film de Mimi Leder

Anthony Douceau a mis 4/10.

Annotation :

31 Janvier

Ça commence de manière correcte pour ensuite se terminer dans une avalanche de niaiserie. Les scènes les plus intéressantes se déroulent dans l'espace ou avec Morgan Freeman, autant dire que c'est pas énorme.
Le reste se complait dans des sous-intrigues inintéressantes (Elijah Wood et sa copine, sérieusement...) et une musique ultra pompeuse de James Horner. Dans l'ensemble, le film est juste lourd. Ça essaye d'être émouvant mais ça agace plus qu'autre chose tellement ça en fait trop. Le concept de s'attarder sur les état d'âmes des personnages lors de la fin du monde, c'est somme toute une bonne idée...mais là non, c'est juste pas possible.
Dans le même genre, autant regarder Armageddon. Malgré la beaufitude absolue du truc, ça arrive à avoir plus de souffle et on peut au minimum en rire.

Shining
8.1

Shining (1980)

The Shining

1 h 59 min. Sortie : 16 octobre 1980 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Stanley Kubrick

Anthony Douceau a mis 9/10.

Annotation :

6 Février

Enfin vu un film de Kubrick (comme on dit, vaut mieux tard que jamais). Et y'a pas à chier, c'est du grand art.
Dès le début se remarque une perfection du cadre et une ambiance malsaine. Kubrick soigne totalement l'atmosphère et est maitre de son sujet. L'histoire en devient passionnante et inquiétante. La maitrise de la tension est totale: celle-ci ne cesse d'augmenter jusqu'à une dernière demi-heure d'anthologie.
Mais qu'on se le dise, la réussite du film provient aussi du jeu de Jack Nicholson. Il est effrayant du début à la fin, n'hésitant pas à bien cabotiner pour marquer le spectateur. Et bon dieu, c'est juste jouissif à voir. Que ce soit lui ou Shelley Duvall, on remarque d'ailleurs qu'ils ont un physique très atypique et prononcé, et ça ne m'étonnerait pas que ça soit volontaire de la part de Kubrick. Faut quand même voir les sourires déjà inquiétants de Nicholson au début du film ou le visage plein de terreur de Shelley Duvall dans la scène clé de l'histoire. C'est quelque chose.
Ce qui marque aussi dans "Shining", c'est sa richesse. Plein d'éléments du film sont sujets à interprétation ou sont volontairement flous (comme l'excellent plan final). Tout ça ne cesse de rendre le long-métrage fascinant. Finalement, une seule chose m'a dérangé dans le film, c'est l'utilisation pénible et abusive de la musique. Pas qu'elle soit mauvaise, c'est crispant et c'est le but...c'est juste qu'elle est constamment là à sur-appuyer et c'est franchement peu subtil. Dommage.
Je le dis et l'affirme: "Shining" est clairement à la hauteur de sa réputation et je suis content d'avoir démarré la filmo de Kubrick sur une aussi bonne note.

Le Parrain - 2e Partie
8.3

Le Parrain - 2e Partie (1974)

The Godfather: Part II

3 h 20 min. Sortie : 27 août 1975 (France). Gangster, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Anthony Douceau a mis 10/10.

Annotation :

7 Février

J'avais déjà adoré le premier volet fin Décembre mais avec celui-là, on passe à un cap encore supérieur. "Le Parrain: 2e Partie" est la perfection cinématographique. Coppola redouble d'intelligence dans l'écriture et le montage afin de rendre l'existence de cette suite logique et cohérente.
On retrouve un Al Pacino toujours aussi froid, aussi inquiétant dans le rôle de Michael Corleone. Toujours aussi parfait. Tout tourne autour de ce personnage, de ses désillusions, de sa chute morale. L'intrigue parallèle de l'ascension de son père est remarquable d'intelligence tant le contraste entre le père et le fils ressort, comme pour montrer que jamais il n'arrivera à lui ressembler et que les temps changent irrémédiablement.
L'histoire prend une ampleur tragique tout simplement bouleversante dans sa dernière heure, se terminant par une action affreuse et une dernière scène magistrale montrant une chose: Michael Corleone est condamné à être seul, qu'importe les décisions qu'il prendra. C'est tout simplement puissant.
A cela s'ajoute une mise en scène proprement somptueuse et une très belle photographie, ainsi que la musique toujours aussi majestueuse de Nino Rota. Et le grand Robert de Niro fait un très bon Vito Corleone.
Je pourrais faire des éloges sur ce film à n'en plus finir mais l'essentiel à retenir est là: "Le Parrain: 2e Partie" est un chef d'oeuvre et le meilleur de la trilogie.

Blue Jasmine
6.5

Blue Jasmine (2013)

1 h 38 min. Sortie : 25 septembre 2013 (France). Comédie dramatique

Film de Woody Allen

Anthony Douceau a mis 7/10.

Annotation :

7 Février

C'est du Woody Allen donc c'est sympathique. On retrouve toujours cette sobriété et cette efficacité dans la mise en scène, ainsi que l'écriture pas tous le temps fine mais malgré tout soignée.
On s'attache vite au récit de cette femme hautaine. Et ce grâce au talent d'Allen, certes, mais aussi à l'interprétation de Cate Blanchett qui est superbe et par moment méconnaissable dans ses moments de folie. J'ai aussi bien aimé Bobby Cannavale en loser sympathique. Même si j'ai mis un peu de temps à comprendre le message derrière tout ça, j'ai trouvé le traitement de l'histoire plutôt intéressant. La noirceur sous-jacente de la fin m'a même un peu rappelé Match Point.
Ça se suit bien et c'est intelligent...un bon film.

Le Parrain - 3e Partie
7.4

Le Parrain - 3e Partie (1990)

The Godfather: Part III

2 h 42 min. Sortie : 27 mars 1991 (France). Drame, Gangster

Film de Francis Ford Coppola

Anthony Douceau a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

8 Février

A ma grande surprise vu sa réputation beaucoup moins glorieuse que les deux autres volets, j'ai trouvé ce troisième film tout à fait à la hauteur.
Ce volet du Parrain est même le mieux rythmé de tous, les 2h50 de film passant comme une lettre à la poste. Le film ne manque pas de belles idées, comme ce retour aux sources bienvenue en Sicile (la meilleure partie). Une certaine nostalgie s'en émane, Coppola distillant même des scènes très touchantes, comme quand Michael se retrouve une humanité en cherchant à reconquérir sa femme. La plupart des nouveaux personnages sont bien écrits, notamment Vincent (très bien interprété par Andy Garcia). Seul l'histoire d'amour incestueuse me parait en trop (Sofia Coppola ayant au passage un jeu assez approximatif).
La plus grande qualité de cette troisième partie avec la mise en scène est qu'elle est totalement cohérente avec les deux autres, bouclant admirablement la boucle et questionnant de manière intelligente les actes passés de Michael. Celui-ci cherche à fuir son passé et à se trouver une rédemption, ce qui peut paraitre étonnant quand on connait le personnage, mais le tout est écrit avec suffisamment de cohérence et d'intelligence pour qu'on y croit. La finalité de tout ça est juste bouleversante, la fin du film étant probablement l'apogée de la trilogie.
Et comme toujours, Coppola répond présent et met admirablement en scène toute cette histoire. C'est toujours aussi beau, toujours aussi bien composé...
Bref, "Le Parrain: 3e Partie" est un grand film comme le sont les deux autres. Une très belle conclusion pour une grande trilogie que je découvre tardivement.

Macbeth
6.1

Macbeth (2015)

1 h 53 min. Sortie : 18 novembre 2015 (France). Drame

Film de Justin Kurzel

Anthony Douceau a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

11 Février

Le parti-pris du film qui peut rebuter est sa reprise exacte des dialogues de Shakespeare, à l'instar de "Roméo + Juliette". Et évidemment, c'est spécial et faut accrocher. Des fois ça passe, des fois ça passe moins.
A vrai dire, c'est à partir du moment ou Macbeth est couronné que ça se corse. Certains monologues sont longs, très longs. Le rythme du film en est considérablement ralenti et c'est dommage. Parce qu'à côté, on a certaines qualités qui sauvent totalement le long-métrage comme en premier lieu la mise en scène de Kurzel, juste superbe. Le travail opéré par le directeur de la photo et lui est prodigieux, une attention au cadre étant portée à tous les instants. Pour faire simple, "Macbeth" est une claque visuelle.
Sans surprise, le casting est à la hauteur: Fassbender et Cotillard sont prodigieux (et les seconds rôles ne sont pas en reste). Fassbender est juste effrayant en homme atteint progressivement par la folie.
Si on excepte donc le rythme en dent de scie ainsi que quelques effets de style dispensables (notamment les ralentis lors de la première bataille), le film tient la route et n'est pas déplaisant à suivre dans l'ensemble. Puis les 10 dernières minutes (avec la photographie à teinte rouge, idée judicieuse) sont magistrales. Dommage que "Macbeth" soit inégal, donc. Mais malgré tout, je suis plus confiant pour "Assassin's Creed" qui est entre de bonnes mains.

Deadpool
6.5

Deadpool (2016)

1 h 48 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Tim Miller

Anthony Douceau a mis 7/10.

Annotation :

13 Février

"Deadpool" est le divertissement jubilatoire que j'attendais. Si on adhère un tant soit peu à l'humour du personnage, à son état d'esprit, on ne peut que passer un bon moment. C'est mon cas.
Ryan Reynolds porte le film par son énergie et sa volonté, il est juste excellent. Il EST Deadpool. C'est probablement le rôle de sa carrière, ce qui n'est certes pas compliqué.
L'histoire se suit sans soucis, le rythme du long-métrage étant très bien géré. La seule chose que je craignais dans ce film était le traitement des origines du personnage, de peur d'avoir un gros problème de différence de ton. Force est de constater que l'avant et l'après sont bien gérés. C'est certes traité de façon sérieuse mais le film arrive miraculeusement à maintenir un équilibre de ton malgré l'atmosphère à la limite de l'oppressant lors des expériences sur le personnage (très bon passage, par ailleurs). Et chose encore plus étonnante, l'histoire d'amour est réussie ! Je me suis laissé prendre au jeu, j'ai cru à cette relation et c'est plutôt rare dans un film Marvel (que ce soit Fox ou Disney).
Et à côté, on a des passages humoristiques tout simplement excellents, fidèles au personnage.
Contrairement à ce que j'ai pu lire ci et là, la mise en scène de Tim Miller est tout à fait correcte (tout comme la photographie). Ça fait largement le boulot, c'est lisible et (j'ose le dire), les plans sont un minimum soignés.
Donc, que dire pour résumer ? Comme me l'a promis l'affiche, j'ai pris mon pied. Impossible pour ma part de bouder un divertissement aussi maitrisé, attachant et généreux. J'ai d'ors et déjà envie de voir la suite.

P.S: La scène post-générique est géniale.

Trance
6.3

Trance (2013)

1 h 41 min. Sortie : 8 mai 2013 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Danny Boyle

Anthony Douceau a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

16 Février

Danny Boyle n'est jamais meilleur que quand il fait du Danny Boyle. "Trance" en est surement le meilleur exemple avec "Sunshine". On retrouve toute l'énergie du metteur en scène, tout son talent visuel qui explose ici littéralement dans cette histoire d'hypnose et de perte de repère.
Illusion ? Réalité ? Le spectateur finit par se poser constamment la question lors de l'avancée du film. Tout est fait pour que ""Trance" soit un film qui manipule le spectateur. En premier lieu, il y a le scénario alambiqué et riche en rebondissements. Certains se plaindront d'une accumulation grotesque ou d'un manque de réalisme mais j'ai trouvé ça parfaitement cohérent avec le parti-pris du film et surtout, ça tient totalement la route. "Trance" surprend donc constamment et le fait bien. Ce qui est intéressant avec ce film est qu'il évite soigneusement le manichéisme: le rapport qu'on a par rapport aux personnages change sans cesse. Bourreau ? Victime ? On ne peut jamais en étiqueter un avec certitude.
Boyle derrière la caméra oblige, le cadre est toujours parfait et la photographie est superbe. A la maitrise de la mise en scène s'ajoute la maitrise du montage, proprement impressionnant. Comme dit partout, il y a un petit coté "Inception" avec certaines illusions présentes dans des illusions, et c'est vraiment extrêmement bien fait. Sans spoiler, une des scènes ou McAvoy se fait hypnotiser pour se souvenir est un morceau de bravoure qui en est représentatif.
Et le trio d'acteur est parfait, Cassel comme McAvoy étant épatant comme à leur habitude. Et bigre, Rosario Dawson en femme fatale, ça vaut le coup d'oeil tant elle déborde de charme et de charisme ! Puis la bo est une pure tuerie et achève de donner au film un rythme effréné et surtout parfait.
"Trance" est d'ors et déjà mon second film préféré de Boyle après "Sunshine". La maitrise est totale. Film sous-estimé ? Carrément.

Steve Jobs
6.3

Steve Jobs (2015)

2 h 02 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Biopic, Drame

Film de Danny Boyle

Anthony Douceau a mis 7/10.

Annotation :

17 Février

Ah, je l'attendais celui-là. L'excellent scénariste de "The Social Network", Fassbender dans le rôle de Jobs et surtout Danny Boyle derrière la caméra. Difficile de ne pas avoir envie de voir ça.
Et même si j'ai été comblé dans l'ensemble, je suis peut-être un peu déçu. Déjà, et c'était pourtant prévisible, Boyle s'efface totalement derrière son sujet. Aucune trace de son style ni de son sens du rythme. Alors certes on a quelques cadres penchés, et Boyle s'amuse un peu avec le montage à certains moments. Mais rien de bien méchant. En résulte une mise en scène très fonctionnelle et plutôt impersonnelle. C'est cela dit très efficace et mis en scène correctement (encore heureux). Mis à part ça, j'ai surtout ressenti des longueurs dans la seconde partie qui est à mes yeux le gros creux du film. Une lassitude commence déjà à se ressentir et on le sent un peu passer. Heureusement que la troisième et dernière partie, malgré une fin un peu idéalisée, est la meilleure et rattrape tout.
Sinon, c'est évidemment maitrisé. La structure de l'histoire est intelligente, les dialogues soignés et la psychologie de Jobs est intéressante. Le personnage est ambigu et finalement à la limite du fascinant. Ses rapports et conflits envers les autres personnages sont passionnants.
Évidemment, huis-clos et film très dialogué oblige, tout ça repose beaucoup sur la performance des acteurs. Et c'est un sans-faute. Fassbender est incroyable dans ce rôle de personnage à la fois détestable et charismatique, il porte le film. Kate Winslet s'en tire très bien aussi et est même plutôt touchante à certains moments. Le reste des acteurs fait très bien le boulot, notamment Katherine Waterston, alias la future nouvelle Ripley que je brûle d'impatience de voir dans "Alien: Covenant". A noter aussi que la bo de Daniel Pemberton (l'excellent compositeur de "Cartel") s'avère, à l'instar du film, très efficace.
C'est pas un excellent film, ça vaut pas "The Social Network", mais force est de constater que ça réussit son coup de nous offrir un portrait nuancé du personnage. A voir.

The Revenant
7.4

The Revenant (2015)

2 h 36 min. Sortie : 24 février 2016 (France). Aventure, Drame, Western

Film de Alejandro González Iñárritu

Anthony Douceau a mis 9/10.

Annotation :

24 Février

Critique disponible en dessous.

Les Incorruptibles
7.6

Les Incorruptibles (1987)

The Untouchables

1 h 59 min. Sortie : 21 octobre 1987 (France). Policier, Drame, Historique

Film de Brian De Palma

Anthony Douceau a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

25 Février

C'est pas mauvais mais c'est quand même une petite déception. Il démarrait pourtant plutôt bien, ce film, mais ça s'enlise dans des clichés et une héroisation un peu absurde des personnages (notamment lors de l'attaque sur le pont). De plus, mis à part Sean Connery et son charisme inégalable, je ne me suis pas vraiment attaché aux personnages principaux, à ces "Incorruptibles". On ne sait rien d'eux, ce sont des caricatures (le comptable intello...pitié, quoi). Du coup, quand l'empathie doit arriver, ça ne fait pas grand chose. Et l'utilisation un peu pénible de la musique (pourtant géniale) de Ennio Morricone n'arrange rien du tout. Ça surligne en permanence, c'est parfois d'une lourdeur assez incroyable, notamment dans les séquences qui sont justement censés provoquer un minimum d'émotions.
Mais mis à part tout ça et le sort d'un des personnages principaux qui est TRES too-much, je mentirais si je disais que je n'ai pas pris de plaisir. Le rythme est soutenu, les personnages bien interprétés et le récit toujours intéressant. Puis surtout, la mise en scène de De Palma est comme toujours prodigieuse. Le cadre est toujours magnifique et les plan-séquences incroyables, notamment ceux en vue subjective. Et la scène de la gare est un morceau de bravoure entièrement maitrisé, mis à part ce qui concerne le bébé (moment un peu lourd).
J'en garderais donc dans l'ensemble le souvenir d'un film sympathique mais ça s'arrête là. De Palma a fait bien mieux.

Trainspotting
7.5

Trainspotting (1996)

1 h 34 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Comédie dramatique

Film de Danny Boyle

Anthony Douceau a mis 9/10.

Annotation :

27 Février

Brillant récit sur une jeunesse perdue, "Trainspotting" est d'une maitrise imparable. Ce deuxième film de Boyle, à la fois rempli d'humour mais aussi suffisamment dur quand il le faut, est d'un parfait équilibre et arrive à concerner le spectateur dans cette quête de plaisir et/ou de normalité.
Il faut dire que l'écriture des personnages, notamment celui de Ewan McGregor, aide à l'identification. On a tout autant envie que lui qu'il s'en sorte et sa quête bien compliquée pour s'éloigner de ses amis paumés et de la drogue provoque l'empathie.
Boyle étant Boyle, la bo est une vrai tuerie et le rythme totalement maitrisé, ce grâce à un montage d'une efficacité difficile à nier. A noter aussi l'esthétique crasseuse bien vue. Que dire de plus si ce n'est que c'est un grand film et que j'attends la suite que prépare Boyle avec impatience ?

Steak
5.6

Steak (2007)

1 h 22 min. Sortie : 20 juin 2007 (France). Comédie, Science-fiction

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Anthony Douceau a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

2 Mars

Le flop de "Steak" s'explique par la présence de Eric et Ramzy au casting. Ceux-ci, habitués à un cinéma moins ambitieux (pour être gentil) ont attirés un public qui n'était pas forcément ciblé. "Steak" est donc très loin de faire l'unanimité et j'ai pourtant adoré.
L'aisance de Dupieux à transporter dans un monde futuriste loufoque avec un budget ridicule est assez impressionnante. Il y a une ambiance dans ce film, et ça se joue simplement sur le choix du cadre (souvent immobile) et les décors parfois déserts. On croirait limite voir un monde post-apo ou les rapports humains ont changés.
Quoi qu'il en soit, l'oeuvre est très intelligente malgré ses passages débiles, Eric et Ramzy oblige ("on était comme frères et soeurs !"). La société en prend pour son grade, notamment la culture de l'apparence. "Steak", c'est tout simplement l'histoire de 2 loosers qui se cherchent une place dans une société qui les dépasse. Et c'est passionnant, voir même hypnotisant grâce à la mise en scène totalement carrée de Dupieux.
Les acteurs sont tous excellents, notamment Eric Judor (que j'aime déjà beaucoup dans "Platane") qui est attachant en débile complet. Il est dommage que la fin soit un peu facile, car sinon "Steak" est une très belle réussite. Il suffit d'adhérer à l'univers de Dupieux, et il n'y a aucune raison de détester.
Un film qui mériterait d'être réévalué.

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