Cover Films vus en 2016

Films vus en 2016

Liste-mémo des films que j'ai vu en 2016 (Triés par date de visionnage)

Liste de

42 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Premier Contact
7.6

Premier Contact (2016)

Arrival

1 h 56 min. Sortie : 7 décembre 2016 (France). Science-fiction, Drame, Thriller

Film de Denis Villeneuve

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

Approche originale pour un film à la "rencontre du 3ème type", puisque la majorité de sa durée réside dans la tentative de mise en place d'une communication et langage avec les E.T.

Cet aspect est plutôt pas mal et intéressant, et il faut avouer que la réalisation est convaincante sans en faire trop. Malheureusement le fond du scénario à la SF très assumée (qui pouvait être un vrai +) est un peu léger et les longues séquences de fin "violonesques" ni très fines ni bienvenues.

Swiss Army Man
7

Swiss Army Man (2016)

1 h 37 min. Sortie : 1 juillet 2016 (États-Unis). Aventure, Comédie, Drame

Film de Daniel Scheinert et Daniel Kwan

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Paul Dano en Robinson Crusoé trouve un camarade cadavre échoué qui, entre autres, se propulse avec ses prouts. Rien que pour avoir osé faire ça au cinéma (et pour Harry Péteur dans le rôle du cadavre) ça vaut un 7.

Ovni régressif avec quelques pointes de poésie et de réflexion inattendues.

Nymphomaniac - Volume 2
6.3

Nymphomaniac - Volume 2 (2013)

Nymphomaniac: Vol. II

2 h 04 min. Sortie : 29 janvier 2014 (France). Drame, Érotique

Film de Lars von Trier

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

...Non, la véritable valeur sûre du film au final, c'est le pessimisme total du réalisateur envers la bonté humaine. On retrouve un peu une morale Dogvillienne dans ce Nymphomaniac : même (et surtout) le gentil Seligman, censé représenter la bonne âme du spectateur et les valeurs pures, finit par n'être qu'un immonde sac à foutre comme les autres qui n'a rien compris à rien, dans une scène finale un peu cliché, mais qui fait sens.

Le seul répit-refuge du film est trouvé avec une sorte de grâce inattendue dans les quelques moments tendres passés entre le père et la fille, cherchant des "arbres-âme", procédé un peu naïf mais touchant, où on retrouve le Lars von Trier sensible de Mélancholia, qui semblait avoir disparu derrière ses boules puantes et autres chiques balancées à tort et à travers.

Bref, il serait malhonnête de dire que Nymphomaniac m'a déplu ou ennuyé. A la manière d'un Tarantino, Von Trier sait distraire et amuser malgré la longueur de l'oeuvre. Son format chapitré, ses inserts parfois grotesques mais drôles, son pied de nez continu, ses digressions absurdes et son discours jusqu’au-boutiste mais néanmoins original et teinté d'auto-dérision ont su me séduire, même si je ne placerai pas son film au panthéon du cinéma ou n'en garderai pas un souvenir émerveillé. Je sais que je ne verrai pas d'autre "Nymphomaniac" avant longtemps, en tout cas jusqu'au prochain film de Lars von Trier.

Raté Lars, tu ne m'as pas fait te détester, mais c'était bien tenté.

PS : J'ai vu le Vol. II (uniquement) en version Director's Cut, je ne sais pas quelles sont les différences exactes.

Nymphomaniac - Volume 1
6.6

Nymphomaniac - Volume 1 (2013)

Nymphomaniac: Vol. I

1 h 57 min. Sortie : 1 janvier 2014 (France). Drame, Érotique

Film de Lars von Trier

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Ah Larsy, Larsy... n'est-ce pas toi au final le plus masochiste d'entre tous ?

Sale gosse du cinéma, poil à gratter danois, il semblerait que Von Trier trouve sa propre jouissance, puisque c'est là le sujet, en se faisant haïr du plus grand nombre.

Rien n'est donc épargné dans ce film en deux volumes, en vue de faire verser des larmes de sang à la bienséance : Outre les gros plans de pénétration qu'on pouvait prévoir facilement en connaissant le monsieur et la thématique du film (après la sympathique excision de Antichrist), coups de bite dans la chatte et dans le cul sans discrimination, métaphores blasphématoires, sado-masochisme, discours sur la pédophilie, le racisme, l'avortement. N'as-tu rien oublié Larsou ? Ah si, un rapide échange sur Hitler. Il aurait été dommage en effet de ne pas remuer le couteau dans la plaie et de laisser le grotesque scandale "Ok I'm a nazi." (grotesque au niveau des attaques et du tapage médiatique, je précise) sans suite. Tu aurais presque pu être pardonné. Oh et puis on n'est pas à ça près, un auto-avortement ça ferait chic, et puis bien explicite s'il te plait, et qu'on voie un fétus se faire écraser toujours en gros plan. Je veux que les plus téméraires des religieux qui voulaient vraiment voir le film jusqu'au bout pour le critiquer aient envie de s'ouvrir les veines dans la salle et s'en aillent rejoindre leur sauveur au plus vite sur un arc-en-ciel de sang.

Bref, Lars fait tout son possible pour offusquer le plus grand nombre et se faire détester, y compris les amateurs de cinéma un peu fin avec des procédés qu'on croyait bannis depuis longtemps (on évoque un personnage au caractère félin ? Vite un insert d'un léopard !) et contre lesquels il avait lui même milité avec son "Dogme". Même les vieux potes et les valeurs auront droit à leur petit coup dans le cul.

Mais au final, Larsouille, tu es un grand mystificateur. Ca hurlait à la misogynie à la fin du 1er volume ? Le 2d transpire le féminisme. Tes échanges sur des sujets politiquement incorrects sont toujours mesurés et temporisés par le personnage de Seligman, la "bonne conscience" du film, et n'irritent finalement que la surface de l'épiderme, pas le fond de la chair...

Her
7.6

Her (2013)

2 h 06 min. Sortie : 19 mars 2014 (France). Drame, Romance, Science-fiction

Film de Spike Jonze

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Encore un film qui a fait parler de lui à sa sortie, avec un écho plutôt positif dans l'ensemble.

Scénario original mais dont on se demande pourquoi il n'avait pas déjà été exploité, tant il est simple ou facile à concevoir. Peut-être tout simplement pas osé car le risque de finir mièvre était trop grand, risque en toute honnêteté pas complètement évité avec "Her", même s'il s'en tire avec les honneurs.

Il faudra donc un acteur capable de supporter cette mièvrerie annoncée, et quoi de mieux que Joaquin Phoenix, le "mâle féminin" (comme dit dans le film), qui serait capable de transmettre de l'émotion à un pot de yaourt, avec son regard mélancolique et son air de chien battu. Il est la pierre angulaire du film qui lui permet d'avancer et de survivre, car je n'ai pas trouvé la voix de Scarlett Johansson si convaincante que ça malgré ce que j'en avais entendu, la préférant vraiment en chair et en os en ce qui concerne son jeu d'actrice.

Dommage qu'au final la relation avec cette forme de conscience sur-développée se déroule et finisse exactement comme une triste relation lambda. Plus que la romance entre un homme et une intelligence artificielle, parfois touchante, c'est la question de la nature de "vivant" qui interpelle, sans aller vraiment jusqu'au bout.

Paranormal Activity
4.6

Paranormal Activity (2007)

1 h 26 min. Sortie : 2 décembre 2009 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Oren Peli

Dadark a mis 5/10.

Annotation :

Un film qui a permis à tout le monde de monter au créneau : Le trailer et tapage médiatique à sa sortie qui le ventait film le plus effrayant jamais vu avec évanouissements en salle et ambulances (rappelant la promo bouche à oreille de l'Exorciste en son temps), puis une fois sorti les spectateurs virils vomissant forcément dessus, prétendant que ce n'était qu'une infâme merde mal réalisée ne faisant pas osciller le trouillomètre d'un iota.

C'est vrai que le film fait cheap avec son aspect found-footage, ses quatre acteurs, ses évènements uniquement composés de bruits ou de quelques rapides effets visuels discrets. On se doute qu'il n'a pas dû coûter bien cher et engranger du dollar.

Il est néanmoins malin dans le sens où il utilise un sujet qui fait universellement peur : Qui n'a jamais eu un sursaut de frayeur en entendant un bruit dans son grenier ou un grincement de plancher la nuit ? On a beau être le plus alpha des mâles du canton et athée convaincu, on a forcément tôt ou tard eu un doute existentiel sur l'au-delà quand ce genre de broutille débarque dans le noir et qu'on est seul, faisant écho aux peurs enfantines du monstre dans le placard.
Malin également de ne pas abuser du jump scare et d'essayer de proposer une ambiance. J'ai justement plus eu peur d'imaginer voir quelque chose dans les mouvements fébriles et tournoyants de caméra sur les portes ouvertes de pièces obscures que de le voir réellement. C'est l’appréhension d'un jump scare qui n'arrive pas (sauf à la fin) qui réussit là où un vrai jump scare aurait juste agacé ou révolté.

Bref, pas un chef d'oeuvre ou même un grand film avec cette réalisation minimaliste faite de bric et de broc, pas aussi puissant qu'un Blair Witch, mais on a vu pire dans le genre.

Mommy
7.9

Mommy (2014)

2 h 19 min. Sortie : 8 octobre 2014 (France). Drame

Film de Xavier Dolan

Dadark a mis 8/10.

Annotation :

Très beau film avec des trouvailles visuelles convaincantes (le format 1:1 qui peut sembler artifice forcé ou tape à l'oeil au départ mais qui transmet à merveille l'état oppressif de la situation et la condition mentale des personnages, magnifié par les quelques brèves bouffées d'oxygène quand ce dernier se dissipe temporairement)

Les acteurs y sont pour beaucoup dans la réussite de ce drame touchant, et principalement Anne Dorval, que je ne connaissais jusqu'ici que dans des sketchs ou parodies potaches ("le coeur a ses raisons") hurlant et gesticulant à qui mieux mieux armée de faux seins bonnet Z. Son interprétation est ici tout simplement sublime.

Quand Harry rencontre Sally...
6.9

Quand Harry rencontre Sally... (1989)

When Harry Met Sally

1 h 36 min. Sortie : 15 novembre 1989 (France). Comédie romantique, Drame

Film de Rob Reiner

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

Une comédie sentimentale un peu décalée qui tient la route et parvient (pour une fois) à faire rire, principalement grâce à ses deux acteurs. On ne sort pas non plus totalement des sentiers battus avec le happy end obligatoire, mais l'ensemble est rafraîchissant et plutôt plaisant.

Frantic
6.7

Frantic (1988)

2 h. Sortie : 30 mars 1988 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Roman Polanski

Dadark a mis 5/10.

Annotation :

Tombé dessus par hasard à la TV, je me suis laissé happer par le style de Polanski.

Première moitié de film prenante, savamment construite et réalisée, dont la déroute de Harrison Ford perdu en terre inconnue fait tout le sel.
Ensuite ça se gâte, Emmanuelle Seigner, si elle ne manque pas de charme, débarque avec un jeu complètement à côté de la plaque et part en roue libre, semblant se croire dans une sitcom. Le scénario la suit et finit dans du grand n'importe quoi avec engin nucléaire et terroristes.

Dommage ?

Mademoiselle
7.9

Mademoiselle (2016)

Agasshi

2 h 24 min. Sortie : 1 novembre 2016 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de Park Chan-Wook

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

Park Chan-wook a toujours une aussi belle réalisation, et dans ce film au style très marqué et au rythme assez lent il parvient à imposer une ambiance classieuse qu'on ne lui connaissait pas forcément.

Après, voulant s'attaquer au sujet sadien du rapport maître/serviteur(esclave), il ne peut s'empêcher de virer parfois au racolage, afin d'appuyer son propos en mettant le spectateur dans les bottes du voyeur, certes, mais ça aboutit tout de même à un vrai sentiment de gratuit dans certaines scènes.

Je n'arrive pas non plus à apprécier les scripts qui se sentent obligés de nous faire re-visualiser 20 minutes du film afin de saisir ce qui s'est passé (sauf quand c'est réellement nécessaire) : C'est malheureusement fréquent dans les productions coréennes et dans le cas présent assez superflu vu qu'on n'y apprend pas grand chose de neuf et que notre imagination aurait pu faire le travail.

Bel essai, mais pas totalement convaincant et un peu long.

Sympathy for Mister Vengeance
7.3

Sympathy for Mister Vengeance (2002)

Boksuneun Naui Geot

2 h. Sortie : 3 septembre 2003 (France). Drame, Thriller

Film de Park Chan-Wook

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

"Mais que fait la police ?"

Vu le nombre de films sud-coréens traitant de l'auto-justice, je vais finir par croire la vision des forces de l'ordre qu'ils dessinent... Une fois de plus ici, ces Bozo semblent complètement à côté de la plaque, toujours à la bourre, détachés, corruptibles, plus proches de civils passifs et voyeurs que de représentation de l'autorité. La société sud-coréenne est-elle à ce point en roue libre ?

Du coup, Park Chan-Wook se fait plaisir et laisse libre cours au thème de sa trilogie, dans un opus qu'il aurait pu appeler "Quatre vengeances et un enterrement".
Après un début sobrement posé qui prend son temps et ferait presque penser à un drame social traitant du handicap et de la pauvreté, la violence éclate enfin sous toutes ses coutures : Violence sociale (des fourmis miséreuses qui triment sous les ordres de patrons indifférents) entraînant violence morale, puis violence physique quand tout dégénère forcément.

La boucle est bouclée, et si on peut apprécier l'humour habituel de Park Chan-Wook qui vient se glisser dans les moments les plus inopportuns et la majesté de son talent de réalisateur, on ne peut que regretter la fin du film, semblant sortie de nulle part (comme les protagonistes) qui vient certes parachever le message de cercle de la violence, mais qui aurait peut-être pu trouver une concrétisation plus crédible, par exemple dans un double KO des personnages principaux.

Black Roses
3.8

Black Roses (1988)

1 h 30 min. Sortie : 1988 (Canada). Épouvante-Horreur, Musique

Film de John Fasano

Dadark a mis 3/10.

Annotation :

La note correspond bien entendu à un critère d'intérêt nanardesque, le film étant d'une cataclysmique nullité.

Malheureusement même en tant que nanar il ne parvient pas à être assez drôle pour valoir le coup, proposant certes quelques monstres grotesques ça et là, situations incongrues, hommes de 40 ans jouant des adolescents, pulls et coupes mulet des années 80.
Au final, le plus mémorable reste le message du film accréditant l'idée que les métaleux sont des envoyés de satan, et qu'il vaut mieux en rester à du Mozart.

Source Code
6.5

Source Code (2011)

1 h 33 min. Sortie : 20 avril 2011 (France). Science-fiction, Thriller

Film de Duncan Jones

Dadark a mis 5/10.

Annotation :

Je suis toujours triste en voyant un vrai film de SF au concept plaisant se démolir lui même faute de crédibilité. C'est exactement le cas de ce "Source Code" dont le premier quart d'heure pose de solides bases, réduites bien vite à néant quand les tentatives d'explication arrivent.

Mélange entre l'excellent "Un jour sans fin" et la série "Code Quantum", le postulat de départ propose donc un héros se retrouvant propulsé sans cesse dans le même laps de temps de 8 minutes, à la place de quelqu'un d'autre, afin d'essayer de démêler un projet terroriste faisant exploser le train dans lequel il se trouve.

Ca commence fort, ça tient la route, et puis... dès qu'on en apprend plus : prout. Là où Code Quantum avait la décence d'invoquer simplement DIEU TOUT PUISSANT pour expliquer les mystérieux changement de peau du héros, Source Code prétexte un programme informatique et l'exploitation des 8 dernières minutes de mémoire d'un mort dans le train.
C'est bien beau, mais comment la mémoire d'un individu permettrait-t-elle de voir ce qui s'est passé en dehors de ses actions personnelles vécues ? Comme un léger souci de cohérence.

La fin du film proposera bien une tentative de réponse vaseuse à cette question (qui aurait donc échappé à tous les scientifiques bac +20 du projet), mais alors vraiment sans s’embarrasser d'aucune autre forme d'explication, simple phrase balancée comme un os de poulet aux plus sceptiques ayant émis quelques doutes face au scénario.

Et c'est sans oublier la malheureuse avalanche de clichés passé la première moitié de film : le chef de projet scientifique pourri, l'assistante au grand cœur, la romance exagérée, les bons sentiments...

En toute franchise, j'aurais pu le noter 2 ou 3 mais j'avais envie d'aimer le film, j'espérais, malgré la bande annonce qui soulevait déjà d'énormes problèmes de logique. Je salue simplement avec ce 5 de tristesse l'ambition de faire un film de SF 1er degré, même s'il est raté et très décevant.

The Lobster
6.8

The Lobster (2015)

1 h 58 min. Sortie : 28 octobre 2015 (France). Drame, Romance, Science-fiction

Film de Yórgos Lánthimos

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Entre Canine et The Lobster, les similitudes sont nombreuses : une société (familiale dans le 1er cas) restrictive et punitive, un questionnement sur la liberté, sur l'émancipation, et une vision du sexe mécanique, plus objet de souffrance que de plaisir.

Cependant, là où Canine misait sur le réalisme froid de sa situation, The Lobster se permet plus de légèreté, d'abord par son pitch SF bien plus extravagant (même si après Canine on ne peut que se poser la question de la véracité de ce côté SF jamais vraiment montré : un grand mensonge ?), mais aussi par ses personnages parfois décalés à la naïveté enfantine qu'on semble observer à distance, provoquant parfois des rires, bien moins dans l'immersion totale et glauque que pouvait proposer le 1er film.

Du coup, la dystopie de The Lobster se trouve plus facile à appréhender et à digérer, comme un récit fantaisiste sombre, au sens plus évident.

Une chose est sûre, même si ses thèmes peuvent être récurrents, Mr. Lanthimos ne manque pas d'originalité.

Nowhere
7.1

Nowhere (1997)

1 h 22 min. Sortie : 17 septembre 1997 (France). Comédie dramatique

Film de Gregg Araki

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

J'imagine que c'est le genre de film qu'on adore ou qu'on déteste... pour ma part j'y mets une note moyenne, certains aspects m'ayant convaincu, d'autres dérangé.

On pourrait croire à une adaptation directe d'un roman d'Easton Ellis tel que "Les lois de l'attraction" ou "Moins que zéro" tant le discours et les personnages sont les mêmes. Cet aspect du malaise adolescent est plutôt bien représenté, avalanche de tronches et de surnoms interchangeables et volatiles pour autant de personnages à chaque recoin de plan ; questionnements existentiels sur qui sort avec qui, qui va à la soirée, qui a mangé quoi, dont la vacuité côtoie viols, suicides et désespoir ultime presque sur un pied d'égalité.

A côté de ça, j'ai eu la désagréable impression de voir un film qui voulait délibérément devenir un objet culte, à renfort de morceaux délirants parfois gratuits : "mais si tu sais, le film avec le cafard géant à la fin" ou "le lézard extraterrestre". Dommage car ce n'était pas vraiment nécessaire même avec le prétexte de l’excès qu'incarne le film.
Ce côté foutraque, certes métaphorisable à l'envie, vient casser l'aspect dramatique de l'oeuvre et nuit à mon goût au propos (à contrario d'un Easton Ellis qui tenait sa ligne de route jusqu'au bout sans jamais faiblir, jusqu'à l'indigestion) semblant avoir été ajouté dans le simple objectif du too much.

Ne sachant pas trop sur quel pied danser, Araki amuse, répulse, interpelle, plane d'un endroit trash à l'autre entre deux rires, sans oser se poser, ce qui aurait pu faire vraiment mal.

Mysterious Skin
7.7

Mysterious Skin (2004)

1 h 45 min. Sortie : 30 mars 2005 (France). Drame

Film de Gregg Araki

Dadark a mis 8/10.

Annotation :

Baptême du feu dans le monde d'Araki.

Beau film, tant esthétiquement que sur le fond, cette double façon de gérer l'ingérable est rondement racontée et fait sens d'un bout à l'autre.

Le réalisateur s'amuse à brouiller les pistes en début de film en nous faisant adopter par sa voix le sentiment de culpabilité du personnage principal, distillant même quelques rires au passage, avant de nous fournir plus de détails.

A la vision de la dernière scène glaçante, finalement longtemps attendue, on s'en veut d'avoir osé sourire au début.

A Dirty Carnival
7.1

A Dirty Carnival (2006)

Biyeolhan Geori

2 h 20 min. Sortie : 15 juin 2006 (Corée du Sud). Drame, Gangster

Film de Yu Ha

Dadark a mis 5/10.

Annotation :

Là pour le coup c'est vraiment du vu et revu dans le milieu mafieux coréen. Plutôt bien filmé, malheureusement les personnages ne sont pas très sympathiques et le scénario pas ébouriffant non plus, classique ascension d'un ambitieux dans le monde de la pègre avec trahisons, meurtres, combats, etc : on a vu mieux dans le genre (New World par exemple).

On peut noter la mise en abyme avec le personnage du réalisateur qui dit s'être inspiré de Scarface et Le parrain pour réaliser son film dans le film (comme Yu Ha de toute évidence), mais utiliser la mise en abyme est malheureusement bien souvent le témoignage d'un manque d'inspiration...

Morse
7.5

Morse (2008)

Låt den rätte komma in

1 h 55 min. Sortie : 4 février 2009 (France). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Tomas Alfredson

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

Les paysages suédois mornes et enneigés plongent le film dans une sorte de somnolence onirique qui convient bien et représentent à mon goût le point fort de l'oeuvre.

Photo et ambiance de bonne facture donc, mais le scénario mêlant bully et croyances détournées (ou pas) sur les vampires sonne au final relativement creux. Quelques idées astucieuses (que se passe-t'il quand un vampire finit par rentrer chez vous sans être invité ?) et un serial killer pataud semblant sorti d'un film des frères Coen, mais une romance un peu lourdingue pour un bilan moyen, manquant d'intérêt et de profondeur...

Les Doors
6.8

Les Doors (1991)

The Doors

2 h 20 min. Sortie : 30 avril 1991 (France). Biopic, Drame, Musique

Film de Oliver Stone

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Déjà vu il y a bien longtemps mais le revoir a été l'occasion de m'y pencher avec un peu plus de recul.

Sans aucun doute le film le plus abouti d'Oliver Stone (que je ne porte pas spécialement dans mon cœur) : Ses tics de réalisation dont il n'abuse pour une fois pas à outrance collent au final assez bien avec l'ambiance et l'histoire imbibée d'acide qu'il raconte, ce qui tombe à pic. On le surprend même parfois se montrer presque sobre dans son style, du jamais vu.

Grand habitué des biopics, c'est plus sur Jim Morrison que les Doors qu'il se penche, même si l'histoire du groupe reste bien entendu indissociable de l'homme, et c'est donc abreuvé des anecdotes (parfois célèbres, parfois méconnues) et frasques du légendaire frontman que se construit son film. La descente aux enfers du suppôt de Dionysos est plutôt bien menée et se révèle intéressante, qu'on soit fan ou pas.

Bien évidemment, entre la personnalité provocatrice à tendance mythomane de Morrison, peut-être moins baba cool que ce qui est dépeint dans le film, et le manque d'objectivité (sous couvert de biopic) habituel du réalisateur, il ne faut pas s'attendre à un récit-documentaire scrupuleusement renseigné de A à Z. Interprétant ça et là, mais aidé par les témoignages des proches encore vivants, Stone reste malgré tout assez fidèle à l'histoire connue du mythique bonhomme, jusqu'à sa mort en point d'interrogation.

Il parvient même à donner un peu de personnalité à l'acteur le plus fade de l'histoire du cinéma, Val Kilmer, et à le dérider au fil du film, rien que pour ça on peut parler d'exploit !

Pusher II - Du sang sur les mains
7.7

Pusher II - Du sang sur les mains (2004)

Pusher II

1 h 36 min. Sortie : 28 juin 2006 (France). Drame, Action, Film noir

Film de Nicolas Winding Refn

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

8 ans plus tard, Nicolas remet le couvert.

Le style n'a (volontairement) pas changé malgré le temps passé, mais dans ce volet il se focalise sur le personnage de Mads Mikkelsen, grand corniaud parfois touchant, ce qui fait quand même une nette différence avec le précédent et son gros butor autiste de Frank.

Il y ajoute également un conflit père-fils et une idée sur l'éducation, qui derrière les mésaventures du monde du trafic finit par devenir le principal moteur du film. On peut enfin éprouver un peu d'empathie, et ressentir un vrai malaise dans les soirées cocainées et enfumées puant l'excès, un bébé caché derrière la table de billard, voire même trouver quelques notes d'humour bienvenues.

Pusher
7.3

Pusher (1996)

1 h 45 min. Sortie : 28 juin 2006 (France). Policier, Film noir

Film de Nicolas Winding Refn

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

Voici donc le 1er film de Winding Fern, que j'ai découvert sur le tard avec ses dernières œuvres très léchées (Drive, Only God Forgives).

On sent la fébrilité du début dans ce Goodfellas-lite à la sauce danoise avec ses plans très hachés et son image un peu crado.

Au final, un film intéressant mais pas exceptionnel, l'intrigue misant sur le réalisme se révèle très classique voire convenue, simple histoire de dettes et de galère dans le milieu de la drogue. Le principal problème réside dans l'absence d'empathie qu'on ressent pour les personnages, ceux-ci n'étant ni sympathiques ni même charismatiques, à l'image du héros dont la mort (et les déboires) pourtant au centre du film ne nous ferait à vrai dire ni chaud ni froid.

Zatoichi
7.2

Zatoichi (2003)

1 h 56 min. Sortie : 5 novembre 2003 (France). Action, Aventure

Film de Takeshi Kitano

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Kitano aura décidément tout fait dans sa carrière ciné comme télé, de films de Yakuza violents à tendres, à œuvres expérimentales, en passant par des délires dévergondés (Glory to the filmmaker) ou des balades mélancoliques.

Ici, il retourne au temps des samourais dans un style rappelant Kurosawa, emprunté de codes manga pour les combats à la sanguinolance drolissime. Dans ce mélange de genres marqué, le prolifique créateur réussit tout de même à glisser sa patte avec d'habiles trouvailles dont il a le secret : musiques rythmées au son de pioches ou de maillets, instants contemplatifs, burlesques, et une chute finale qui se permet d'être profonde tout en faisant éclater de rire.

Pas forcément son meilleur ou son plus fin, mais du Kitano pur jus.

Des nouilles aux haricots noirs
7.8

Des nouilles aux haricots noirs (2009)

Kimssi Pyoroogi

1 h 59 min. Sortie : 14 mai 2009 (Corée du Sud). Comédie dramatique

Film de Lee Hae-Jun

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

L'histoire de deux inadaptés sociaux, l'un qui ne supporte plus le stress de sa vie et qui va s'improviser Robinson contemporain malgré lui, contraint à vivre sur une petite île juste à côté de sa ville où ironiquement tous les déchets (ménagers) tels que lui échouent ; l'autre ermite reclue dans sa chambre qui a coupé les ponts avec la société et qui va retrouver goût à la vie en observant le premier énergumène avec son télescope.

Me retrouvant dans les deux personnages, il est évident que le message très juste et émouvant du film m'a directement parlé, et en voyant l'épanouissement de cet homme qui prend plaisir à redécouvrir une vie faite de bric et de broc, j'ai moi aussi eu envie d'aller m'échouer sur une île ou dans un endroit inconnu et de confectionner des aliments à base de fientes d'oiseaux.

Dommage que de nombreuses idées soient directement empruntées au film "Seul au monde" (qui s’appelle également "Cast Away" en VO, peut-être un hommage rendu ?), du compagnon matériel improvisé aux changements d'états du personnage, en passant par les problèmes rencontrés (météo, etc).
La fin du film peut aussi parfois faire un peu grincer des dents avec un côté romance à l'américaine pas forcément nécessaire mais qui peut s'occulter en n'y voyant que le message de fond et la réunion de ces deux parias. On n’échappe pas non plus à tous les excès de la comédie coréene et au surjeu de certaines scènes même s'il faut l'avouer, certains traits fonctionnent et font bel et bien rire.

Au final malgré ces quelques défauts, un film charmant au discours touchant sur la liberté et le dépassement de soi.

Haewon et les hommes
7

Haewon et les hommes (2013)

Noogooui Daldo Anin Haewon

1 h 30 min. Sortie : 16 octobre 2013 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Hong Sang-Soo

Dadark a mis 5/10.

Annotation :

Sans grande prétention, un petit film léger teinté de mélancolie qui se laisse regarder, mais franchement pas inoubliable.

Les Nerfs à vif
6.9

Les Nerfs à vif (1991)

Cape Fear

2 h 08 min. Sortie : 18 mars 1992 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Martin Scorsese

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

Un des Scorsese les moins convaincants que j'ai vu, mais pas totalement exempt de qualités.

Hommage à Hitchcock non dissimulé, difficile de haïr le film malgré une dernière partie grand guignolesque qui fait souvent plus rire que trembler.
Des scènes fameuses devenues cultes (l'ombre d'un De Niro hilare fumant son cigare projetée sur la toile du cinéma) et d'autres un peu moins sentant l'inspiration ratée et parfois forcée (images en négatif, zooms, etc).

La tension est tout de même bien menée et De Niro en pitbull acharné et vengeur, si ce n'est clairement pas son meilleur rôle, tire son épingle du jeu.

Canine
6.9

Canine (2009)

Kynodontas

1 h 36 min. Sortie : 2 décembre 2009 (France). Drame

Film de Yórgos Lánthimos

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Dur à noter ce film, j'ai longtemps hésité à savoir ce que j'en avais réellement pensé.

Sa singularité et l'imagination juste et fertile du réalisateur qui réussit à rendre crédible cette histoire de famille et d'enfants pseudo-sauvages dans les moindres détails force l'admiration.

Néanmoins de nombreuses scènes semblent ne représenter qu'un plaisir pervers à sombrer dans le glauque le plus total, et une fois le film terminé, on finit par se poser la question "Oui, mais pourquoi ?". Volonté de choquer gratuite, ou réel message ?

Je ne sais pas encore si le film m'a plut mais il a en tout cas le mérite de susciter cette réflexion.

Total Recall : Mémoires programmées
4.8

Total Recall : Mémoires programmées (2012)

Total Recall

1 h 58 min. Sortie : 15 août 2012 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Len Wiseman

Dadark a mis 1/10.

Annotation :

Une honte, mal filmé, mal joué, avec plein de bang bang et de pew pew, des zooms nanardesques et des babes, dont le seul exploit est de parvenir à dénaturer à la fois la nouvelle de K. Dick et le premier film qui en avait été tiré (de Verhoeven), malgré un budget énorme qui semble être monté à la tête creuse du réalisateur.

Je n'ai pas réussi à aller jusqu'au bout, et pourtant je suis du genre tolérant.

It Follows
6.9

It Follows (2014)

1 h 40 min. Sortie : 4 février 2015 (France). Épouvante-Horreur

Film de David Robert Mitchell

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

Difficile d'avoir peur quand l'entité maléfique ne peut se déplacer qu'en marchant à 2 à l'heure pour rejoindre sa victime. Les rares frissons ne sont donc malheureusement produits que par quelques "jump scare" déjà vus et revus. Dommage pour un film qui prétendait imposer un concept original, mais qui le sauve à peine du banal.

La Chasse
7.9

La Chasse (2012)

Jagten

1 h 55 min. Sortie : 14 novembre 2012 (France). Drame

Film de Thomas Vinterberg

Dadark a mis 6/10.

Annotation :

J'attendais beaucoup mieux du réalisateur de "Festen" qui avait su surprendre avec un film brut de décoffrage et marquant, de retour sur son sujet phare : la pédophilie. A dire vrai j'ai vu La Chasse sans rien en savoir, pitch ou auteur, et je ne me serais jamais douté que la même patte se cachait derrière, tant le résultat est moyen et inabouti.

A l'inverse de son premier grand film, Vinterberg livre donc un scénario dont le point de départ gêne, "les enfants mentent", surfant probablement sur Outreau ou autre affaire du genre. Je veux bien que ce genre de situation puisse arriver, mais ça reste quand même extrêmement rare et très circonstanciel. Ici, on a bien du mal à croire au développement simpliste de la situation (La petite fille voit une photo porno / Ses parents s'engueulent / Un adulte ne répond pas à son affection : Elle invente une histoire et l'accuse de pédophilie). Vu l'âge de l'enfant ça passe vraiment mal et semble complètement gratuit.

Ce point de départ raté sert surtout de prétexte pour amener le véritable sujet du film : l'esprit malsain de communauté et son acharnement bestial contre un individu. Cet aspect-là est pour sa part bien représenté et plutôt convaincant, faisant remonter le niveau. Malheureusement on ne peut s’empêcher d'être déçus face à une dernière partie peu crédible et franchement tiède. Une fois de plus, venant du réalisateur explosif de Festen, on s'attendait à autre chose.

Last Days
6.1

Last Days (2005)

1 h 37 min. Sortie : 13 mai 2005 (France). Drame

Film de Gus Van Sant

Dadark a mis 7/10.

Annotation :

Comme à son habitude, le père Gus nous propose ici un cinéma très contemplatif proche de l'exercice de style.

L'ensemble est indéniablement touchant : la fragilité d'un personnage chancelant aux portes de la rupture, le retour à la nature, la déconnexion de la réalité ; difficile toutefois d'occulter le maniérisme du réalisateur qui peut parfois agacer. Intention honnête de sa part ou jeu devenu forcé ? En tout cas, moins convainquant ou complet que certaines de ses autres œuvres.

Dadark

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