Films vus pour la première fois en 2014

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Étonnant que je sois passé aussi longtemps à côté de celui-là, surtout que j'ai vu mon premier Kurosawa (les Sept samouraï) il y a presque vingt ans…

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Vu ma méfiance naturelle vis à vis de tout ce qui est estampillé "culte" (non pas que ce mot soit nécessairement synonyme avec "mauvais", mais même les bons films cultes ont généralement une réputation qui va bien au delà de leurs qualités réelles), celui-là n'était absolument pas dans ma liste de priorités. Mais on m'a offert un livre dessus alors… et puis au final c'était assez sympa quand même.

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Ça pourrait durer trois heures de plus, et on en redemanderait encore, ne serait-ce que pour les dialogues de Jacques Prévert.

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Les films des années 30 restent assez déconcertants (peut-être même plus que les films muets) de par leur extrême sobriété (très peu de musique et de mise en scène, montage rapide presque sans aucune pause ou respiration, pratiquement pas d'exposition ni de mise en contexte), presque plus proche du théâtre que du cinéma, une régression par rapport au muet et ses incroyables fantaisies qui choque toujours un peu.

Passé ce choc, reste l'efficacité narrative et l'humour de Hitchcock, déjà bien affirmés ici, même si on n'est pas encore chez "le maître du suspense".

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Un film étonnant, à la mise en scène et au montage très subtiles, sans grands effets appuyés ; une narration toute linéaire qui pourtant progresse et s'enchaîne de façon inattendue.

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On m'a offert un coffret Fernand Raynaud. Pas mon domaine de prédilection, mais pas désagréable, ça peut se regarder du coin de l'œil.

Je suis la première personne du site à noter ce film, c'est amusant.

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Kurosawa aborde les années 60, décennie cinématographique mythique, avec cet incroyable thriller sur le thème de la corruption, quelque part entre Shakespeare et Hitchcock ; c'est bourré de trouvailles de mise en scène, de plans incroyables, et comme toujours chez Kurosawa, un jeu d'acteur millimétré même dans les séquences les plus démonstratives.

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Plus sympa que ce à quoi je m'attendais, mais le côté buddy/loser-comédie, notamment les dialogues à la mitraillette de la première partie, est quand même beaucoup plus réussi que le côté science-fiction/baston et que l'épilogue assez crétin, mais sans aller jusqu'à gâcher le film.

Premier film en couleurs vu en 2014!

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J'avais déjà remarqué avec Nosferatu que les films de Murnau sont de leur temps en ce qui concerne leur délicieuse, désuète naïveté dans la façon (pourtant diablement efficace) de conter une histoire, comme dans le jeu des acteurs qui tient presque de la pantomime, mais qu'ils sont d'une incroyable modernité dans la façon de filmer, avec des codes, des plans, des trucs de mise en scène qu'on reproduit encore fidèlement dans les années 60 et au delà.

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On continue les "petits", "vieux" Hitchcock ; ici c'est surtout sur la présence de Peter Lorre que repose le film.

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Très bien ; manque un petit quelque chose pour entrer vraiment dans mon palmarès, mais malgré tout plus que respectable.

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Des comédies musicales de cette qualité, qui jettent à la poubelle dès les premières secondes tout souci de réalisme, ou même de vraisemblance, et assument entièrement leur statut de divertissement mis en scène (avec quand même une guerre entre gangs ethniques, des flics racistes et une tentative de viol, mais tout ça en chantant — ah les années 60 !), je veux bien en voir beaucoup plus souvent.

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Ozu a une façon singulièrement désuète de filmer, on pourrait croire que cette histoire est de 15 ans plus vieille ; par ailleurs je ne suis pas très client du stricte réalisme à la fois thématique et narratif.

Sauf qu'il y a un tel talent de mise en œuvre qu'ici tout cela passe très bien.

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Celui-là m'a semblé nettement plus intéressant que les deux Hitchcock précédents. Et puis voilà un film qui réjouira les gens qui n'aiment pas les enfants.

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Hypnotique, ces trois heures sont passées à toute allure.

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Le début du film est très idiot (dans le bon sens), très enthousiasmant ; malheureusement ça s'essouffle assez fortement ensuite, sans aller jusqu'à devenir désagréable, mais l'ennui n'est pas loin.

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J'aurais aimé voir une meilleure copie, et avec la musique et la narration d'origine, mais en l'état, c'est déjà impressionnant.

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Les changements de direction du film sont surprenants ; il est fascinant de voir comme on part d'un film très naïf et candide pour arriver à cette conclusion particulièrement sombre.

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Je m'étais construit une image mentale du film assez différente de ce que j'ai eu au final sous les yeux ; malgré une légère déception de ce côté, le résultat reste assez impressionnant (surtout dans les dernières scènes).

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Décidément, les années 30, ce n'est pas passionnant.

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Les années 30 et moi, on est fâchés.

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L'histoire met un peu de tant à démarrer, mais une fois lancée, c'est un quasi sans-faute.

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La façon très particulière que Terrence Malick a de raconter ses histoires donne des résultats assez intéressants ici, même si ça sonne un peu faux parfois.

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Je ne sais pas trop comment noter, là ; le film est un triste témoignage de l'effondrement du savoir faire cinématographique entamé avec la nouvelle vague, on dirait un téléfilm fauché, ya vraiment rien pour le cinéphile, la musique des 70s comme seule bande-son n'arrange rien, on s'ennuie beaucoup… mais alors, cette scène finale, wow.

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Le meilleur des Kurosawa en couleurs que j'ai vus, pour l'instant.

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Je surnote probablement un peu, mais dès qu'il est question de bossa nova je perds toute objectivité.

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Intéressant comme la naïveté formelle, narrative du film contraste avec la maturité émotionnelle du propos.

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Les détails de l'animation sont assez époustouflants, mais l'ensemble reste quand même un peu léger.

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Une ambiance très bernanosienne, un noir et blanc magnifique, une mise en scène géniale ; et toujours cette étrange parenté entre le cinéma scandinave et le cinéma japonais…