Halloween Challenge 2025
Un film horrifique, voire deux, à visionner chaque jour entre le 1er et le 31 octobre pour dignement fêter Samain, fête celtique à l'origine d'Halloween...
12 films
créée il y a 7 jours · modifiée il y a environ 7 heuresChair pour Frankenstein (1973)
Flesh for Frankenstein
1 h 35 min. Sortie : 9 octobre 1974 (France). Épouvante-Horreur, Érotique
Film de Paul Morrissey
candygirl_ a mis 7/10.
Annotation :
Visionné le 01.10.25 - Blu-ray - VOST - Découverte
Malgré sa piètre réputation, Chair Pour Frankenstein n'en reste pas moins un film totalement fou lorsqu'on le visionne en V.O sous un master impeccable. En ce sens, le travail effectué par Vinegar Syndrome est parfaitement remarquable et il est clair que la plupart des critiques négatives faites au film n'en sont que plus moribondes aujourd'hui. William Friedkin, par exemple, en a toujours dit du bien. Et il est clair que personne n'a su offrir au mythe de Frankenstein autant d'érotisme pervers que Paul Morrissey, secrètement secondé ici à la réalisation des effets spéciaux et de la scène introductive de l'œuvre par le talentueux Antonio Margheriti. Avec son casting d'inoubliables "gueules" (Monique Van Vooren, Udo Kier) ou physiquement remarquables (Dalila Di Lazzaro, Joe Dallesandro) ou encore totalement poupon (l'adorable et flippante Nicoletta Elmi, âgée ici de 8 ans), Chair Pour Frankenstein n'est en rien un film dit "sérieux" et se voit bichonné d'un humour (très) noir que n'aurait pas renié Franz Kafka. Néanmoins privé d'un scénario dialogué, les comédiens ont improvisé face aux personnages qu'ils interprètent tandis que les enfants, n'ayant pas encore ce talent, restent immanquablement silencieux. Une expérience filmique passionnante et à mille lieues de la catastrophe annoncée par la plupart des spectateurs. Dommage néanmoins que le film reste introuvable dans sa version 3D, l'expérience doit certainement être encore plus amusante face aux scènes gore.
Du sang pour Dracula (1974)
Blood for Dracula
1 h 43 min. Sortie : 22 janvier 1975 (France). Épouvante-Horreur
Film de Paul Morrissey
candygirl_ a mis 5/10.
Annotation :
Visionné le 02.10.25 - Blu-ray - VOST - Découverte
Contraint, sans pour autant être forcé, à enchaîner la réalisation d'un second film après Chair Pour Frankenstein, Paul Morrissey s'attèle cette fois à un véritable script parsemé de dialogues qui dénaturent, plus ou moins, le mythe du vampirisme. Moins sexuel, moins violent et moins rythmé que son prédécesseur, Du Sang Pour Dracula s'enlise rapidement dans une forme de médiocrité qui prouve aisément que Morrissey est très loin d'être un expert en horreur. Débarrassé ici de ses obligations à filmer l'œuvre en 3D, comme ce fut le cas durant le laborieux tournage de Chair Pour Frankenstein, le cinéaste issu de l'underground et petit protégé d'Andy Warhol tente en vain de créer une atmosphère contradictoire au genre avant de littéralement s'y plonger lors du sanglant final. Excepté Udo Kier et Vittorio De Sica, l'intégralité du casting reste à l'agonie et s'enlise imperturbablement dans le dérisoire. Reste néanmoins la qualité de la photo, de la musique et la joliesse de la jeune Silvia Dioniso.
Dracula et ses femmes vampires (1974)
Dracula
1 h 38 min. Sortie : 12 mai 1976 (France). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Dan Curtis
candygirl_ a mis 5/10.
Annotation :
Visionné le 03.10.25 - Blu-ray - VOST - Révision
© 1973
TV film britannique diffusé le 8 février 1974 sur CBS, cette énième version de Dracula se rapproche néanmoins, du moins en terme d'introduction, au roman originel rédigé par Bram Stoker. À l'instar de la célèbre version réalisée par Coppola en 1992, le scénario s'inspire allégrement de l'histoire originale avant de brusquement bifurquer vers l'aventure horrifique en lieu et place des thèmes modernes chers à la psychanalyse. Bref, c'est tout à fait regardable et totalement oubliable dès le lendemain. Ce qui n'est certes pas le cas de la sublime version réalisée par Robert Eggers, titrée Nosferatu, qui développe avec intelligence l'analyse psychologique du roman de Stoker. Ici, le casting reste très moyen, Jack Palance en fait inutilement des caisses et seuls les décors et les costumes sont remarquables. Suite à son immense succès public lors de sa diffusion télévisuelle en Angleterre, Dracula Et Ses Femmes (titre français que la Hammer n'aurait certainement pas renié) fut distribué dans quelques salles en Europe. Sans grand succès.
Flagellations (1974)
House of Whipcord
1 h 27 min. Sortie : 4 janvier 1984 (France). Thriller, Épouvante-Horreur
Film de Pete Walker
candygirl_ a mis 6/10.
Annotation :
Visionné le 04.10.25 - Blu-ray - VOST - Découverte
Œuvre indépendante réalisée par Pete Walker, House of Whipcord (aka Flagellations en France) se verra très rapidement étiquetée au sein de la British sexploitation, tout en dénigrant son message initial confrontant les mœurs d'une Angleterre historiquement passéiste à sa révolution culturelle 70's. Si le trio de tarées sévissant au sein d'une ancienne prison abandonnée reste exceptionnel, le reste du casting se voit malheureusement bien moins promu à l'écran. Néanmoins, la perversité est ici de mise face à l'innocence et marque incontestablement l'esprit. En l'état, si le scénario essaie tant bien que mal de conserver une ligne droite, il se perd toutefois dans le parcours de seconds rôles mal exploités mais, une nouvelle fois, c'est l'esprit de Franz Kafka (en particuliers Le Procès) qui hante indéniablement le récit et sauve ainsi les meubles.
Glissements progressifs du plaisir (1974)
1 h 45 min. Sortie : 7 mars 1974 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur, Thriller
Film de Alain Robbe-Grillet
candygirl_ a mis 7/10.
Annotation :
Visionné le 05.10.25 - DVD - Découverte
Avec la volonté de réaliser un film doté d'un squelettique budget, Alain Robbe-Grillet adapte un scénario inspiré par La Sorcière, l'incontournable essai de Jules Michelet publié en 1862. En l'état, ce sont les visions et les manigances d'une jeune femme accusée du meurtre de sa colocataire qui se voient ici développées au sein de sa cellule. Du haut de ses 17 ans, Anicée Alvina s'amuse à jouer intégralement nue pendant plus de la moitié du film où elle côtoie Olga Georges-Picot, Michael Lonsdale, Jean-Louis Trintignant ou encore Isabelle Huppert. Un casting 5 étoiles pour une œuvre navigant entre l'expérimentation horrifique et l'érotisme… et qui dénonce, 50 ans avant l'affaire Bétharram, les sordides faits de viols et d'agressions sexuelles sur mineurs au sein des établissements catholiques. Imparable.
Phase IV (1974)
1 h 24 min. Sortie : 1 octobre 1975 (France). Épouvante-Horreur, Science-fiction
Film de Saul Bass
candygirl_ a mis 8/10.
Annotation :
Visionné le 05.10.25 - Blu-ray - VOST - Découverte
© 1973
Phase IV est le seul et unique film réalisé par Saul Bass, fameux concepteur de génériques pour Otto Preminger ou encore Alfred Hitchcock. Ici, il adapte un script SF de Mayo Simon et plonge les spectateurs dans un centre de recherche où deux scientifiques découvrent l'invasion de la planète orchestrée par une colonie de fourmis. Ils recueillent une adolescente rescapée d'une attaque et vont s'ingénier à essayer de trouver une solution pour enrayer une apocalypse prodiguée par une origine extraterrestre. En intégrant un très chouette aspect documentaire à sa fiction, Bass s'amuse à prodiguer quelques expérimentations soutenues par une B.O électronique lorgnant vers la musique concrète. Brillamment épaulés par la jolie Lynne Frederick, ici âgée de 19 ans, Michael Murphy et Nigel Davenport s'investissent corps et âme au sein d'un drame horrifique qui a indéniablement marqué l'Histoire du 7e Art.
Le Mangeur d'âmes (2024)
1 h 48 min. Sortie : 24 avril 2024. Thriller, Policier
Film de Julien Maury et Alexandre Bustillo
candygirl_ a mis 5/10.
Annotation :
Visionné le 06.10.25 - Blu-ray - Découverte
Finalement, il suffit que les deux réalisateurs français adaptent un scénario, en lieu et place de le coécrire, pour que leur travail se regarde sans être dérangée par d'innombrables défauts. Même si ce Mangeur D'Âmes reste immanquablement imparfait (les prises de vue sont néanmoins superbes), le script rédigé par deux débutants en la matière vaut mille fois plus que les inepties rédigées plus tôt par Bustillo, incapable d'écrire des dialogues cohérents malgré son attitude aussi arrogante que prétentieuse. Dans le bonus du Blu-ray, Bustillo décrète qu'il attendait néanmoins de découvrir la pertinence du scénario avant d'accepter la proposition du producteur Fabrice Lambot. Ce type est décidément indécrottable… Bref, si Le Mangeur D'Âmes est certainement le haut du panier dans la filmographie du duo Maury / Bustillo (7 longs-métrages entre 2007 et 2024), il n'en reste pas moins qu'il n'est pas non plus l'immense film qu'il aurait pu être sous le regard d'un Pascal Laugier. Néanmoins, la noirceur horrifique du sujet tient en haleine jusqu'au bout, bien que la finalité reste malheureusement tout à fait conventionnelle. Pour un film distribué via Prime Vidéo, c'est du pain béni. Pour les véritables adeptes de thrillers horrifiques, c'est par contre une autre paire de manches.
Ginger Snaps (2000)
1 h 48 min. Sortie : 17 octobre 2002 (France). Drame, Fantastique, Épouvante-Horreur
Film de John Fawcett
candygirl_ a mis 9/10.
Annotation :
Visionné le 06.10.25 - DVD - VOST - Révision
En premier lieu, la découverte de Ginger Snaps fut une ÉNORME claque durant mon adolescence. Et redécouvrir l'œuvre 10 ans plus tard, malgré le flot de critiques négatives à son encontre aux quatre coins du net, fut un véritable bonheur. Car s'il y a bien un film qui dépeint à merveille les aléas de l'adolescence féminine, c'est bien celui-ci. Principalement rédigé par Karen Walton, le script reste métaphorique de A à Z. Cette histoire de loup-garou sévissant au cœur d'une petite ville nord-américaine ne sert finalement qu'à démontrer la détresse ressentie lorsque l'on aborde l'adolescence de plein pied. La vision différente du monde sociétal, les pensées suicidaires, la métamorphose du corps, les symptômes menstruels ou encore les premières amours sont superbement décrits ici sous l'égide d'un film horrifique à base de lycanthropie. Que la plupart des garçons ne pigent absolument rien au véritable sujet de l'œuvre n'est pas le plus important puisque Ginger Snaps a été principalement conçu pour les filles. Et en ce sens, Emily Perkins et Katharine Isabelle sont sublimes de conviction. Malgré le manque de moyens financiers attribués ici, Ginger Snaps reste un petit chef-d'œuvre instantané doublé d'une très habile métaphore. Bref, un très grand film ♡
Ginger Snaps : Resurrection (2004)
Ginger Snaps II: Unleashed
1 h 34 min. Sortie : 15 mars 2007 (France). Épouvante-Horreur
Film de Brett Sullivan
candygirl_ a mis 6/10.
Annotation :
Visionné le 07.10.25 - DVD - VOST - Révision
© 2003
Abandonnant ici toutes les métaphores (et l'humour noir) du film original, Ginger Snaps : Resurrection conte la sombre continuité du personnage de Brigitte, génialement incarnée par Emily Perkins, suite au décès de sa sœur Ginger. Si cette dernière apparaît régulièrement ici dans les pensées de sa sœur cadette, c'est surtout la jeune et complètement déjantée Tatiana Maslany (pour son tout premier rôle au cinéma) qui colle aux basques de notre héroïne pour un très noir dessein. Malheureusement, les scènes au sein de l'hôpital psychiatrique sont malheureusement pompées sur celles de Freddy 3 : Les Griffes Du Cauchemar et la très célèbre scène d'Alien³ où la créature se colle au plus près du visage terrifié de Sigourney Weaver se voit ici réitérée avec un loup-garou. Une nette impression de déjà-vu à 100 000 lieues du premier chapitre mais qui reste néanmoins intéressant dans sa démarche à identifier une jeunesse totalement paumée et accro à toutes sortes de drogues et d'auto-sévices corporels. En ce sens, ce second volet est une formelle réussite, bien que tout le reste manque indubitablement d'imagination.
Ginger Snaps : Aux origines du mal (2004)
Ginger Snaps Back : The Beginning
1 h 34 min. Sortie : 10 juillet 2004 (France). Drame, Épouvante-Horreur
Film de Grant Harvey
candygirl_ a mis 5/10.
Annotation :
Visionné le 08.10.25 - DVD - VOST - Révision
© 2003
185 ans avant le premier volet contant les mésaventures des sœurs Fitzgerald, deux orphelines trouvent refuge dans un fort isolé encerclé par des lycanthropes. Si Katharine Isabelle et Emily Perkins sont toujours aussi formidables, le scénario tend ici à plagier Vorace, réalisé 4 ans plus tôt par Antonia Bird, en remplaçant le cannibalisme par la lycanthtopie. Cela se regarde pour les deux jeunes actrices principales (où Katharine Isabelle tend à jouer ici comme Sheryl Lee) et ça s'oublie aussi vite.
House (1977)
Hausu
1 h 28 min. Sortie : 28 juin 2023 (France). Comédie, Épouvante-Horreur
Film de Nobuhiko Ôbayashi
candygirl_ a mis 7/10.
Annotation :
Visionné le 09.10.25 - Blu-ray - VOST - Découverte
Le point le plus positif de House reste certainement son univers aussi nul que barré en matière de création artistique. S'inspirant (très) librement des mangas pour les adolescentes d'alors, ce film de 1977 délivre exactement la même énergie dotée d'un pouet pouet aussi consternant qu'avenant. Le tout et son contraire, en somme. Fourmillant de 1000 idées à la minute, House est une sorte de gros délire écrit et réalisé sous l'emprise du LSD avec certains plans qui se verront plagiés, quelques années plus tard, par Sam Raimi ou Steven Spielberg. Les ruptures de ton, à l'exemple de ces hommes sortis de nulle part et se goinfrant de nouilles, ont également marqué Les Nuls qui sont devenus des spécialistes en la matière. Quant aux jeunes personnages féminins portant des surnoms définissant leur aspect ou leur spécialité sportive/artistique (Belle, Kung Fu, Mélodie, etc.), aucune ne sait concrètement jouer la comédie. Mais finalement, on s'en fiche puisque l'important est ailleurs. Où ?... Selon votre propre sensibilité et où vous le souhaitez. Ce qui n'arrive pas tous les jours face à une œuvre artistique. Et en ce sens, House est quasiment unique.
Vicious (2025)
1 h 38 min. Sortie : 10 octobre 2025. Épouvante-Horreur
Film de Bryan Bertino
candygirl_ a mis 7/10.
Annotation :
Visionné le 10.10.25 - Paramount+ - VOST - Découverte
Si l'on suit la forme du métrage à la lettre, Vicious s'apparente dans les grandes lignes au célèbre The Box de Richard Linklater. Mais Bryan Bertino, ici scénariste, producteur et réalisateur, préfère nettement se pencher sur le fond qui décrit avec pertinence les aléas d'une trentenaire confrontée à sa dépression. Et en ce sens, le cinéaste semble connaître son sujet sur le bout des doigts et offre à la géniale Dakota Fanning un rôle à sa mesure et digne de son talent. Bien sûr, en prenant le film au pied de la lettre (c'est-à-dire une simple œuvre horrifique), le plus grand nombre de spectateurs va immanquablement rejeter le propos. Mais en se confrontant à sa double lecture, le fond outrepasse clairement la forme avec autant d'habileté que d'intelligence. Bien joué, Mr. Bertino 😉