Iroquois et 8-6 : l'exploration keupone

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En 1969, un public abasourdi se prend à Détroit la claque de sa vie, lors d'un concert d'une rare violence, par des enragés notoires. Le hard est encore tout jeune, quant au punk il n'existe pas encore. Mais ce jour là, MC5 pose une sacrée pierre sur l'édifice du rock.

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Les pionniers. Sorti en 1976, d'aucuns prétendent qu'il aurait précipité l'avènement du genre s'il était sorti après son enregistrement en 1973. Pas tout à fait keupon encore, mais on comprend en quoi l'insousciance et le nihilisme de Jonhatan Richman ont pu influencer les crasseux, même si contrairement à sa progéniture, il aime toujours le "vieux monde".

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Les autres pères fondateurs. Pourtant ils ont des gueules (et un nom) de glam rockeurs, tandis que musicalement on est plus proche du Sticky Fingers des Rolling Stones. Et pourtant, cet album servira de détonateur dans une scène newyorkaise en ébullition.

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On cite également souvent les Stooges dans les pionniers du punk, mais je pense qu'il faut attendre que la bande à l'iguane ait fini d'explorer le hard et le psychédélique, pour accoucher de cet album enflammé, d'une puissance incroyable, leur meilleur à mon goût.

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Un album tellement en avance qu'il aurait pu être un pionnier aux côtés des albums cités plus haut... s'il était bien sorti en 1975 et non pas en 2009. Mais une telle puissance de feu chez ces trois frères noirs (ce qui est assez rare dans le punk pour être félicité) tombée dans l'oubli, c'est à vous dégoutter de l'industrie musicale.

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Patti Smith offira un des premiers coups d'éclat du punk, acclamé par la critique et par les péteux de tous bords, alors que le genre n'existe pas encore à proprement parler. Mais malgré ses côtés très artys, cet album un bijou proto-punk.

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Patti Smith montre qu'elle est toujours là après la révolution, et rappelle ce qu'elle a semé. Un album dans son époque, à tel point qu'elle obtient enfin un tube avec Because The Night.

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S'il faut un acte de naissance véritable du punk, pour marquer le schisme entre proto-punk et "vrai" punk, alors ce seront eux. Voisins de Patti Smith et Television, ils s'en éloignent car plus agressif, plus rapide, enfin bref, ils définissent le mot "punk" une bonne fois pour toutes.

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Le cas particulier. Arrivée trop tôt pour être post-punk et trop tard pour être proto-punk, la bande de Tom Verlaine n'a pourtant rien à voir avec l'explosion qui a lieu de l'autre côté de l'Atlantique, ni même dans leur propre ville. Les newyorkais n'empruntent aux crasseux qu'une certaine noirceaur et désinvolture, mais préfèrent laisser le temps à leurs ballades dégliguées pour s'exprimer, comme l'épatant morceau titre de 11 minutes en témoigne.

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Un autre album qui pose les bases, et pourtant il sort assez tard. Mais malgré une piste dépassant les 8 minutes, tout ce qui est couché sur cet album est l'archétype du punk, tout comme le sont ce titre et cette pochette.

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Autre cas particulier, le power-pop incarné par Blondie et The Cars. Beaucoup trop accessible pour certains, l'énergie et la rapidité est pourtant purement punk. Et le punk n'est-il pas une évolution naturelle de la pop qui veut jouer aux rebelles ? On pourra en débattre longtemps, ou plus simplement se laisser emporter par les mélodies toniques de ces groupes et danser jusqu'à plus soif.

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Attaquons désormais la scène londonienne, emblématique même si fortement commerciale. The Clash en est le versant le plus politisé, et aura de plus l'audace d'intégrer progressivement à leur musique des éléments d'autres genres, tels que le reggae, le rockab, le ska ou le dub. Cela s'entend déjà sur cet album, et une piste comme Police And Thieves, ce sera encore plus criant sur London Calling, et surtout Sandinista! . Mais a-t-on encore affaire à du punk ?

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Pop-punk, ce mot sonne comme une insulte, un genre hybride contre-nature entretenu par d'insupportables petits cons bien peignés originaires de Californie. Pourtant on est loin de l'aberration, pop et punk le goût de la chanson parfaite, du tube qui fait mouche en moins de 3 minutes. Dans le genre, les Buzzcocks excellent. Il y a bien sûr Orgasm Addict et Ever Fallen In Love. Mais leur génie ne s'arrête pas à ces deux classiques, et leurs singles sont plus diversifiés qu'on ne pourrait le croire. Cette compile permet de s'en faire une bonne idée.

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Sérieux concurrents aux Buzzcocks, à ceci près qu'ils n'ont jamais vraiment connu le succès malgré le soutien du célébrissime John Peel, les nord-irlandais des Undertones sont emprunt d'une fraîcheur qui les rend cependant unique. Ce premier album en est la preuve.