Je t'ai attendu des mois, des années, et tu m'as tellement déçu...Enfoiré.

Annotation :

The Dark Knight Gâchis
J'ai motivé une meute entière pour toi. Direction l'avant première IMAX et tout et tout.
C'était l'avant dernière fois que je me promettais de ne plus miser l'IMAX sur un réal fétiche...

Annotation :

Ça c'était la dernière fois.

Que dire...Comment peut-on passer de Children of Men à ce jeu vidéo en pilote automatique ? Pas de scénario, donc pas de fond, et au bout de 30 minutes, le film ne fait que répéter les mêmes schémas...
Je l'ai vu dans les meilleurs conditions possibles (bon c'était pas la salle atmos), donc j'ai pressé toute l'immersion que pouvait m'offrir le jeu, EUH le film, mais ça n'a pas suffit.

Annotation :

Première mondiale au festival de Cannes, 7h du matin. Je pouvais pas faire mieux.

Et là, le film démarre... Je l'attendais comme d'autres attendent Jesus. Limite j'allais faire mon signe de croix quand les lumières se sont éteintes. C'est l'effet Malick qui veut ça, et avec 6 ans d'absence derrière lui ça n'arrangeait rien.

La séance m'a rendu aigri, et pour ne rien rattraper une partie de la salle a hué le film au générique. Aie...
Il avait ce côté over-catho qui dérangeait et me dérangeait aussi. La fin aussi était un peu de cheap techniquement et le récit en dent de scie...
Ce n'est qu'au deuxième visionnage que j'ai pu l'apprécier à sa juste valeur. Il est devenu plus lisible, sensitif. Comme un plat cuisiné qu'on mangerait le lendemain.
Rien que pour la séquence musicale sur la genèse de l'univers il faut le voir.

Annotation :

Après ton teasing de malade, tes POIIIINNNNNNN, ton réal mindfucker qui n'avait pas encore péché, je t'attendais sur les pauvres strapontins du Grand Rex.

Je crois que t'as perdu mon coeur à la scène James Bond fait du ski.
A ton twist final, la salle s'est exclamée. Tout le monde parlait, ça bourdonnait. Ils avaient des étoiles dans les yeux, comme si on venait de leur jeter dans les mains l'iphone 12s.
Moi j'étais silencieux, assommé sur mon siège par un sentiment nouveau, que je n'avais jamais ressenti au cinéma :


rien.

Depuis, je l'accepte comme une série B de luxe. Il m'amuse pour sa conception en babushka, pour ses ambiguïtés et "Time" de Hans Zimmer.

Annotation :

C'est à ce moment là que j'ai douté de tous mes réals fétiches. Que se passe t-il ? Ils tombent les uns après les autres. Sauf Aronofsky, il boite un peu mais ça va imotep.

Quant au film, Malick ne s'est plus senti pissé. Si Tree of Life était un peu bancal, celui là est irrécupérable. Objectivement.
C'est un gros bordel d'acteurs/personnages en roue libre, de non-dits, de je t'aime moi non plus abstraits. Une totale redite sur le reste de son oeuvre qui atteint aussi sa photographie, pleine de clichés malikiens.
C'est un échec cuisant qui lui servira de leçon, je l'espère.

Annotation :

J'ai séché les cours pour toi. Après la pause midi, en pensant remplacer 2h de médiocrité pédagogique par un intense moment de culture et de mise en scène.

Je vais pas m'attarder. Le film n'est pas désagréable mais on sent que mon cher PTA s'est un peu perdu, ou n'a pas su ce qu'il voulait raconter. C'est juste joli, bien joué, mais vain.

Annotation :

Refn ! Un autre de mes poulains qui sortait des éclats de génie de Bronson.

Je crois qu'à la fin de la séance je voulais monter sur scène pour prêcher comme une vieille soeur :
"Mes amis ! Mes camarades ! Ce film moisi est l'oeuvre du déééémon ! Il vous manipuuuuuuuuule ! "

Je n'ai jamais vu un film aussi poseur et creux. L'arnaque commence aux cartons insérés entre chaque "chapitre", histoire de donner de la prestance et du fond à ce qui n'en a pas. Immensément malin.

Annotation :

Je ne m'occupe pas de ton petit frère La Désolation de Smaug, hautement plus turbulent, car à ce stade je venais juste prendre ma dose d'héroic fantasy.

Ne sachant par où commencer face à tes nombreux "gags", on va juste dire que t'as transformé la terre du milieu en parc d'attraction fluo et indolore pour les 7 ans et plus.

Annotation :

Je ne t'ai pas attendu, mais tes sbires, soit mes meilleurs potes, m'ont chauffé pendant des années avec toi. Ils riaient à gorge déployée en se rappelant tes scènes, ton Bill Murray.

Quelques années plus tard, j'ai voulu chauffer une ex avec ce film...-.-

....

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(2 heures plus tard)

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- Il est nul ce film nan ?

- OUAI !

Annotation :

Je ne t'ai pas vu, je ne t'ai pas attendu, mais puisque tu signes la mort cérébrale du génie de Shyamalan je t'en veux terriblement.
Et gratuitement :)

Annotation :

Ce serait le film testament de Sir Miyazaki. Pauvre de lui.
Depuis Inglourious Basterds, je n'avais vu aucun film à la moralité si malsaine :

C'est l'histoire du "héros" le plus égoïste et amoral du monde. Le Japon entre en guerre et le mec passe son temps à imaginer des avions de chasse qui vont tuer autant d'américains que de japonais. Pendant ses temps libres, il vit une romance bourgeoise des plus clichée avec une malade de la tuberculose qui va se dénigrer pour la passion de son mari. Lui n'en a rien à foutre, il fume à côté de son lit et geek inlassablement sur ses plans d'avions.
Parfois la nuit, il rêve de rencontrer un célèbre ingénieur avec qui il peut enfin discuter de la beauté des inventions humaines et du négligeable sort de millions d'innocents qui devront en payer le prix.
A la fin du film, on a le droit à son ultime sursaut de lucidité, qui équivaut à celle d'un junkie défoncé comprenant qu'il devra lever son cul du canapé pour choper la seringue sur la table basse :
Au milieu d'un rêve, il contemple ses magnifiques avions kamikazes s'envoler et se dit, d'un air apathique, qu'ils ne vont pas pouvoir revenir et que c'est quand même un peu dommage. A sa droite, le fantôme de sa défunte femme s'éloigne dans le néant, le sourire aux lèvres, en lui disant de ne pas oublier de profiter de sa vie.

C'est vrai qu'il ne l'avait jamais fait...

Annotation :

Mesdames, messieurs, après Malick et Cuàron, la chute créative d'Iñárritu.

Dénominateur commun : Emmanuel Lubezki, un des plus grands directeurs photo de notre temps. Signe particulier : vampire.