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11/07/2025

Entre l'esthétique libertaire des premiers Godard et la froideur melvillienne du Samouraï, avec un soupçon d'homoérotisme caractéristique du cinéaste allemand. Et puis cet échange formidable : "À quoi penses-tu ? Au sexe ? – À la révolution. "

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11/07/2025

En plus des innombrables crimes commis par les nazis, on peut désormais leur rajouter celui d'avoir occasionné l'existence d'un film aussi convenu et dénué de subtilité.

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12/07/2025

Ni larmoyant, ni moralisateur, ni fétichisant, ni niais ; un film juste, tout simplement.

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12/07/2025

L'un est un banquier beau parleur, mauvais baiseur ; l'autre est un acteur cherchant à intellectualiser le regret d'avoir trompé sa femme. Tout le plaisir du film réside dans ce contraste entre les logorrhées prétentieuses de ces hommes et le spectacle de leur éclatante médiocrité.

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13/07/2025

Un film à l'esthétique unique, certes. Mais également un film lassant, constitué d'une succession de saynètes pleines d'idées visuelles, peut-être, mais sans rien qui ne m'invite à m'engager dedans (je n'aime pas l'histoire d'Alice au pays des merveilles, je pense).

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13/07/2025

C'est vraiment nul. Le grand propriétaire terrien du coin est censé régner d'une main de fer sur la localité, mais on ne ressent jamais cette tension. Les personnages secondaires acceptent même d'aider le juge sans hésitation, ou alors en hésitant deux secondes avant de changer d'avis, comme ça. Et puis la confrontation finale se résout dans une fusillade absurde. Tout est raté.

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14/07/2025

Un blockbuster simplement jouissif, qui brille d'ailleurs davantage dans ses "petites" actions, comme la culture des patates, que dans ses tentatives d'être plus spectaculaire. Un plaisir à ne pas bouder.

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14/07/2025

Un court-métrage à la fois trop sage et esthétiquement putassier.

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14/07/2025

Du Sofia Coppola pur jus, c'est-à-dire joli mais creux.

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15/07/2025

Une parodie hilarante des films de lycées américains. Tous les clichés du genre sont passés à la moulinette Plympton, avec son trait sale, lubrique, transgressif, et si unique.

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15/07/2025

Un film d'une grande simplicité (juste des images d'archives d'une vieille émission télé), mais dont le simple geste de pur documentaire charrie le portrait viscéral d'un homme en pleine lutte identitaire : son identité propre face à celle que le présentateur souhaite lui accoler.

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16/07/2025

Trop de flashbacks kistchs, mais des scènes de sabre magnifiques, tendues et foudroyantes comme des élastiques que l'on étire lentement jusqu'à la rupture.

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17/07/2025

Une sympathique succession de sketches, dont certains sont vraiment très drôles. Si je préfère ses long-métrages, ce film reste tout de même une belle démonstration du style de Plympton.

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19/07/2025

J'aime son côté honnête série B bien gore et bas du front. J'aime moins son humour, qui m'a sorti du film à bien des reprises.

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20/07/2025

Faire de l'héroïne une jeune femme à la vie sexuelle libre, acceptant de partir en vacances avec un homme marié dans une villa isolée, aimant porter des robes légères et restant insolemment en petite culotte devant les associés de son amant (soit tous les mauvais points du procès de moralité qu'on pourrait dresser à l'encontre d'une victime de viol), et montrer son agresseur comme un homme assez banal, et non un fou surgissant d'une ruelle obscure, c'est déjà d'une intelligence que possèdent peu de Rape and Revenge. Et en plus, ce film embrasse le genre et sa violence avec un rare jusqu'au-boutisme. À voir.

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20/07/2025

Le disciple d'Hitchcock se montre ici à la hauteur de son maître pour opérer un changement d'ambiance progressif par la subtile métamorphose de sa mise en scène. Il le dépasse même en angoisse par sa formidable capacité à replacer le crime dans sa froide banalité de faits divers. Et pour ajouter encore plus de tordu là-dedans, il brode autour de cette boucherie une histoire d'amour ambiguë entre une Stéphane Audran hypnotisante et un Jean Yanne glaçant.

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21/07/2025

Le paysage urbain changeant de ce nouveau quartier luxueux de Phnom Penh fait écho aux mutations qu'opère l'adolescence chez les personnages. Notamment grâce à des scènes nocturnes oniriques aux lumières artificiellement accentuées, Davy Chou parvient à saisir cette insouciante excitation qui caractérise cette période de découverte, durant laquelle chacun se cherche, pensant à l'avenir sans y penser vraiment, le tout parfaitement intégré dans le contexte particulier d'un Cambodge en plein développement.

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21/07/2025

Ce mélange de meurtres secs et sadiques, de belles gonzesses et d'esthétique raffinée naviguant entre l'obscurité et de sublimes lumières colorées m'excite terriblement. Un chef-d'œuvre du genre.

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24/07/2025

Un film qui tente vainement de camoufler sa vacuité sous une esthétique proprette. Car sous le vernis auteurisant de cette production A24 se cache un film très convenu, reprenant sans aucune subtilité tous les tropes les plus éculés du traitement horrifique de la foi féminine.

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25/07/2025

Un documentaire intimiste dont les idées visuelles et le montage parviennent à saisir la douce folie qui se dégage de la personnalité de cet artiste. Derrière son excentricité, derrière son mauvais goût parfois assez prononcé, réside une certaine beauté, celle de la singularité et de l'envie de l'incarner pleinement, le corps devenant presque le manifeste de cette dernière. Et c'est plutôt touchant, même pour quelqu'un parfaitement ignorant de ce milieu (moi en l'occurrence).

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27/07/2025

Rendre passionnant 2h30 d'errances et d'ennuis, c'est bien là la marque d'un grand cinéaste. Au-delà des paysages que peu de réalisateurs sont capables de sublimer à ce point, c'est surtout un formidable voyage dans les tréfonds de la nature humaine que Ceylan nous offre.

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27/07/2025

On peut penser qu'il y a quelque chose de fondamentalement anti-cinéma dans cette manière de faire un film sans jamais filmer le sujet sur lequel il porte. Et pourtant, Marguerite Duras nous débarque dans la Judée d'il y a deux mille ans d'une manière plus radicale qu'aucune image filmée ne le pourrait.

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28/07/2025

Un peu comme ces diplômés d'écoles de commerce qui s'improvisent paysans en s'affublant d'un béret basque, Hazanavicius singe une culture sans savoir en saisir la beauté. Il signe alors une merde infâme qui se contente de « faire à la manière de », oubliant qu'un artiste se doit de faire d'abord à sa propre manière, sans confondre influences et références vides.

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29/07/2025

Même si je trouve Clouzot plus magistral dans des registres plus dramatiques, celui-ci reste toutefois très agréable, notamment grâce à ses excellents dialogues. L'intrigue policière est prenante, bien que souffrant de quelques moments de mollesse.

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29/07/2025

Malgré une esthétique intéressante, faite de longs plans fixes, ce film ne possède pas l'atmosphère envoûtante que j'aime chez Fassbinder. En revanche, il dresse un portrait assez juste de la xénophobie. Je pense notamment à cette scène lunaire dans laquelle deux allemands balancent sournoisement des horreurs à la gueule de l'immigré grec, ce dernier ne les comprenant pas.

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31/07/2025

Malgré quelques moments drôles, le film finit par tourner en rond, répétant encore et encore la même formule comme un disque rayé. Les références à l'actualité (Metoo, IA, cancel culture) ne sont pas subtiles pour un sou, et le côté méta est gonflant.

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01/08/2025

Un film simple cachant un regard assez fin sur la société américaine. Eastwood égratigne la justice, remettant avant tout en cause sa neutralité. Un juré, avec son parcours de vie, ses opinions, ainsi que son envie naturelle de rentrer rapidement chez lui, peut-il être neutre ? Un procureur élu peut-il être neutre également ? Comme toujours chez le vieux Clint, c'est subtil, ça navigue dans des zones moralement ambiguës, et donc c'est très sympa, bien qu'assez mineur dans sa carrière.

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02/08/2025

Une jolie comédie burlesque, assez rafraîchissante, avec notamment toute une séquence de fête absolument hilarante.

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02/08/2025

Un film qui commence de manière assez plaisante, et même parfois drôle, mais qui se noie peu à peu dans sa fausse poésie de carton-pâte et son fétichisme esthétiquement hideux des marginaux. Tout reste donc assez superficiel, ne donnant jamais vraiment corps aux personnages et à leurs émotions.

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03/08/2025

Une orgie esthétique, tant visuelle qu'auditive, qui nous emporte dans l'un des plus beaux cauchemars du cinéma.