Journal de bord sériesque

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Bourré de tics, didactiques jusqu’à l’overdose et beaucoup trop clippesque dans l'âme, Painkiller ne reste pas moins une démonstration efficace.

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Il n’a pas fallu longtemps pour que The Boys devienne sa propre caricature… Cinq épisodes pour être exact ! Au début, c’était fort sympathique, vraiment, rien que pour le discours "les super-héros sont problématiques", son rythme et son casting qui se donne à 100%. Mais d'un coup, toutes les intentions disparaissent. The Boys ne raconte plus rien, multiplie les facilités ainsi que les intrigues pour faire durer le « plaisir ». Encore un exemple d'une série intéressante, mais qui s'est auto-s'abordée de peur d'aller trop vite.

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Quel gâchis ! Incisif et parfaitement rythmé pendant toute sa première moitié, BEEF perd par la suite de son charme. D’un coup, d’un seul, il a la curieuse manie de tout vouloir expliquer et de s’enfoncer toujours plus dans le mélodrame. C’est vraiment dommage, parce qu’il y a derrière BEEF, un vrai sens du montage, des actrices et acteurs de talent, et des rebondissements à laquelle on ne s’attend pas vraiment. Déçu donc !

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Malgré deux séquences inédites, la série The Last of Us manque grandement de recul par rapport à l'œuvre originale. Elle veut être trop fidèle, quitte à oublier qu'elle n’est pas un jeu vidéo, mais un objet filmique. On retrouve le découpage en missions, ainsi que de gros clins d'œil au level-design du hit de 2013. Tous ces éléments cassent l'immersion, le naturel, et rappellent constamment que l'on est face à une fiction qui a pour seul objectif de faire plaisir aux fans de la première heure. L’exercice d'adaptation demandait très clairement d'écrémer la proposition initiale, de ne garder que son essence ; ici, c'est l'exact inverse qui a été fait. Il y a d'énormes longueurs et la série veut constamment trop en montrer, trop en dire, tout expliquer, boucher tous les trous. Paradoxalement, si The Last of Us a tendance à trop s’égarer, l’histoire du duo Joel/Ellie semble balayée à la va-vite. Encore une fois, c’est dû à ce découpage particulier qui s’appuie trop sur celui du jeu vidéo. Le rythme est beaucoup trop soutenu, beaucoup trop cadencé, ce qui ne laisse aucune place à la contemplation et aux personnages. Les différentes relations peinent alors à s’installer, à prendre de l’épaisseur – alors que c’est la force du jeu. Puis Joel, présenté tout du long comme un personnage humain et fragile, qui se transforme en un John Wick dans les dernières minutes, c’est difficile à avaler. Moi, fan du jeu The Last of Us, je pense que l’on est clairement face à un échec. Alors quand j'entends que la série est aujourd'hui considérée comme la meilleure adaptation d'un jeu vidéo, ça me fait grincer des dents, et pas qu’un peu.

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Diablement mignon, Pui-Pui ! Rongeurs à Moteur est à déguster petit à petit tant chaque épisode est bourré de bonnes idées, de références bienvenues et d’animation à tomber.

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J’pensais pas dire ça un jour pour une série mais : c’était parfait, vraiment ! Severance recoupe les deux grands sujets de The Secret Life of Walter Mitty, le rêve comme fuite et l’aliénation au travail, tout en réussissant à prendre l’ensemble à contre-pieds, c’est hyper fort. Le tout est en plus sublimé par un travail visuel impeccable, un casting en or et le fait que chaque séquence, chaque dialogue apporte quelque chose. La série ne s’étale pas pour allonger sa durée, et ça fait grand bien. Plus j’y réfléchis, plus je me dis qu’il faudrait décortiquer l’œuvre de Ben Stiller tant il y a énormément de choses à dire.

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C’est de part sont sens du réalisme et son évolution constante – en six épisodes, on passe d’une série presque militaire à une fresque sociale, et d’un monde bien rangé à une vision plus apocalyptique – que La Crue m’a emporté. Malgré tout, je trouve qui lui un manque un soupçon de quelque chose pour vraiment avoir l’âme d’un grand. Une belle surprise mais qui sera rapidement oubliée.

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Sous ces airs de dessin animé pour enfant, Rilakkuma et Kaoru est surtout une histoire sur la solitude, la nostalgie et le temps qui passe. À voir et à revoir, vraiment, pour ce qu’il relate, mais aussi pour ces personnages tous plus attachants les uns que les autres et ces moments grandioses qui, en l’espace de quelques instants, font rêver.

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J’ai enfin fini Mercredi, et même si sur le long terme je me suis pris au jeu, j’insiste : c’est du sous David Yates (oui, oui, c’est possible). Ultra générique, Mercredi utilise tous les stéréotypes des teen movies sans vraiment s’amuser avec, et fait même l’erreur d’avoir une héroïne usante et un brin contradictoire. Elle tourne en boucle niveau punchline et son envie de régler tous les problèmes est, pour moi, inexplicable tant ça ne colle pas avec ce qu’elle représente. Ajoutons à cela que j’avais deviné la conclusion de l’enquête – parce que oui, elle fait sa Sherlock – 5 épisodes avant elle. Juste buaif donc.

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Chaud comme 1899 c’est tout flingax. Entre la mauvaise gestion de l’espace, les FX fadasses, le scarabée qui fait de la Wi-Fi, le manque de subtilité, l’absence de rythme, le trop plein de mystères mystérieux et les twists de twist, y a absolument R qui va. Rarement vu un truc aussi mauvais. De là à dire que l’annulation de la Saison 2 est méritée, il n’y a qu’un pas.

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S1 : L’absence de spectacle est la principale qualité de The Wire, elle fait d’elle une œuvre réaliste, à part et sincère, qui n’hésite pas à pointer du doigt toutes les incohérences du système et à peindre une magnifique fresque sociale. Malheureusement, cette absence marque aussi son principal défaut : la réalisation est timide, la caméra ne respire pas – des gros plans et encore des gros plans –, des séquences sont inutiles et tirent régulièrement le tout en longueur, et cerise sur le gâteau, les dialogues ne sont jamais aussi inspirés que lors de l’introduction. Un peu déçu donc.

S2 : Comme l’impression de faire face à une gigantesque mise en situation qui cabotine, traîne en longueur et ne sait pas quoi raconter. Tout le charme de la Saison 1 a disparu, et pour sûr que j’aurais lâché l’affaire si je n’étais pas attaché aux personnages.

S3 : Voilà ! Là c’est du lourd ! C’est peut-être un peu moins réaliste, mais p%!$n que c’est stylé. Y a enfin des tensions – externes comme internes –, de vrais enjeux et du spectacle. Le tout accentue en plus le charisme des personnages et n’altère en rien les propos toujours aussi justes de l’ensemble. Une claque !

S4 : Fou comment cette Saison 4 déjoue les attentes. Elle opte pour un nouveau point de vue, celui des enfants – les premiers à souffrir des ingérences du système –, et quitte la rue pour évoluer dans le milieu scolaire ; un environnement qui est rarement bien représenté au cinéma, mais qui, là, profite d’un regard très juste. Franchement, c’est du tout bon. Par contre, moins convaincu par cet accent mis sur le misérabilisme du quotidien des perso, une erreur que la série avait toujours évitée.

S5 : Contrairement au reste de la série qui se montre toujours juste, et ce, même quand elle est au plus bas – petite allusion ici à la Saison 2 –, cette Saison 5 fait fausse route, clairement. Elle part dans toutes les directions, oublie son sens du réalisme qui était pourtant sa marque de fabrique et s’autorise même quelques invraisemblances qui auraient pu être facilement évitées ; Omar boite et ne boite plus et la caméra échappe à deux ou trois reprises à la ville de Baltimore – le côté prison, anxiogène, en prend alors un coup. Dommage, surtout que cette Saison 5 marque la fin des aventures de McNulty. Une conclusion plus qu’en demi-teinte donc.

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Comme la mauvaise impression de faire face à un projet d’adolescents en manque de sensations fortes. Sur chaque plan ou presque, il y a du sang, des viscères, du cul, des gens qui vomissent ou tout un tas d’autres trucs qui se veulent choquants, mais perso’, j’ai plus 15 ans. Tous ces éléments grossiers qui ont pour objectif d’heurter le public et d’obtenir la mention « mature » montrent justement l’inverse : Edgerunners est immature. Après, j’avoue, c’est sur le long terme que la série gagne en force. Dans le dernier tiers, la prod’ fait de sa monstruosité son sujet, et là, c’est vraiment passionnant. Mais pour ça, il faut se fader les six premiers épisodes épileptiques, sanguinolents et sans grand intérêt.

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S4 : Je vais encore faire un avis à contre-courant, mais il n’y a absolument rien qui va dans cette Saison 4 contradictoire qui ne sait jamais de quel pied danser. Même si j’étais ravi de retrouver tous les personnages de la série pendant les deux premiers épisodes dynamiques bien montés et intimistes, par la suite, c’était la descente aux enfers. Entre horreur et comédie édulcorée, drame et héroïsme mal placé, la plume des Duffer est constamment mise à mal. Cela se ressent dans le résultat final qui enchaîne longueurs et déconvenues scénaristiques ; il suffit de jeter un œil du côté de l’arc URSS pour s’en rendre compte. Les protagonistes, pourtant attachants dans leur quotidien, n’ont, en plus, plus rien à raconter une fois plongés dans l’action ; pire, ils deviennent insupportables (Mike, Steve et l’infatigable Jim dont la capacité à se régénérer est plus impressionnante que celle de Wolverine). Il reste alors seulement le suspense de qui va s’en sortir ou non, même si le tout reste cousu de fil blanc tellement l’écriture des frères Duffer est prévisible. Grosse déception pour ma part donc. Dommage, ça commençait bien.

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Ce n’est peut-être pas aussi marquant que la série Mickey Mouse de 2013 – puisque trop terre-à-terre –, mais The Cuphead Show reste diablement efficace. Il rend aussi bien hommage aux vieux cartoons des années ’30 qu’au jeu vidéo sorti en 2017. Pour aller plus loin, je dirais même que l’on a ici affaire à l’une des meilleures adaptations d’un jeu vidéo en un film ou une série. Toutefois, son dernier épisode ressemble beaucoup trop à une gigantesque publicité pour le DLC du jeu (ça en est presque dérangeant) et il n’a pas ce petit sens du rythme si précieux pour rendre hilare le spectateur à coup sûr.

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Depuis The Walking Dead, les séries de zombies, j’y vais à reculons, mais là, je ne sais pas pourquoi, j’ai tenté l’expérience et… suis agréablement surpris. À vrai dire, l’ambiance, aussi sombre que bon enfant, est bonne. Entre deux courses-poursuites haletantes et joliment chorégraphiées (il y a un petit côté amateur et artisanal fort appréciable), les personnages retrouvent leur naïveté pour des moments plus légers, cela me plait. Néanmoins, une fois les premiers épisodes passés, la recette s’essouffle… Les situations deviennent redondantes (ce méchant de l’enfer qui revient sans cesse), le tout traîne en longueur et les nombreuses facilités finissent par faire souffler du nez.

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Cette version live des aventures de Spike veut bien faire, ça se voit. La photographie, les chorégraphies, les costumes… tout a été soigné pour faire honneur à l’œuvre originale. Et même s’il y a un manque d’alchimie entre les personnages, les acteurs essaient vraiment de donner du corps à leur incarnation. Mais par peur de décevoir les fans de la première heure, Christopher Yost, le réalisateur, est resté trop ancré au matériau d’origine. On y retrouve les mêmes histoires (plan par plan parfois) et les mêmes antagonistes. Autrement dit, peu de surprises. Un mal pour un bien, puisque la seule fois où le réalisateur prend l’initiative, c’est pour mettre en lumière toutes les zones d’ombre de l’animé de ’98. Reste tout de même un impressionnant épisode 9 qui vaut le détour et qui se suffit à lui-même. Une prod’ honnête, mais trop académique.

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Si un manque de fil rouge peut se faire ressentir et si certaines histoires sont trop vite expédiées, la faute à un format alloué par épisode ridiculement court, peu à peu, le voyage rétro-futuriste prend forme et devient inoubliable. Les personnages, au début austères, se montrent finalement très attachants et sont très bien écrits ; les dialogues sont drôles et naturels. La mise en scène, quant à elle, se renouvelle constamment et la bande-son jazz/country signée Yōko Kanno rythme efficacement les différentes aventures. Mais ce qui donne véritablement du cachet à cette série, ce sont tous ces moments de vie que l’on peut apercevoir en arrière-plan. Chaque planète visitée semble vivante et incroyablement cohérente.