L'année ciné 2019

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Suspense non dilué
Ne renonçant jamais ni à son identité française, ni à sa volonté d'offrir un thriller de sous-marin tendu, une réussite qui démontre que quand on veut, on peut faire du blockbuster intelligent en France. Il y a bien quelques scories de jeu (Kasso en fait trop et Sy pas assez) et des dialogues un peu surécrits mais quelle tension suffocante. On aura un jour le remake américain c'est forcé.

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La nuit japonaise.
Ce film concept transpirant l'amour du cinéma reste une petite merveille qui explose véritablement dans sa dernière partie où toutes les pièces d'un puzzle déconcertant (il faut tenir la première demi-heure très destabilisante) se mettent en place. Revu en ciné club avec un public qui ne sait pas à quoi il doit s'attendre, le film prend encore une autre dimension en guettant les réactions de celui-ci.

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Suède, enfer et paradis
Si j'ai quelques réserves sur son rythme et sa longueur (et ses ressemblances thématiques avec Le Rituel sorti deux ans avant), on ne peut pas enlever que ce film est visuellement somptueux tout en ménageant des scènes vraiment choquantes et saisissantes, nous plongeant dans un cauchemar éveillé qui arrive a nous faire suffoquer en plein soleil de minuit .

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Fab.
J'avoue les ficelles de la comédie romantique feel good se voient un peu mais le talent ludique de Boyle à l'image et Curtis au scénario reste intact d'autant, et c'est le principe de ce genre de film, qu'on tombe amoureux des personnages, y compris les seconds rôles attachants en diable. Et puis il y a ce jeu permanent avec la musique des Beatles qui marche à fond sur moi.

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Dick move
Adam McKay fait avec un humour désabusé de Dick Cheney une sorte de Méphistophélès mutique d'un cynisme absolu responsable de tous les maux de la démocratie américaine jusqu'au désastre de la situation actuelle. Si le trait est aussi épais que le maquillage de Bale dans le rôle c'est aussi qu'on est dans un pamphlet, pas dans une analyse "fair and balanced" subtile. Et encore reste t-on sur sa faim car même en plus de 2h on a l'impression parfois de rusher des parties entières tant il y a de choses à dire sur le bonhomme. Le pire étant, qu'aussi grotesques et désespérants qu'ils soient, la plupart des faits du film sont exacts.

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Plaisir (de) coupables
J'adore les whodunit et sur ce canevas usé, Rian Johnson arrive à nous balader avec un scénario d'une perversité retorse tout en jouant sur le décorum et ses attendus. Même si on sent encore un poil trop la roublardise du cinéaste-scénariste qui veut un peu trop déconstruire le genre pour avoir le dernier mot (ce qui l'a perdu sur Star Wars), ça fait plaisir de se faire balader par un film comme ça.

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Je suis une légende mec !
La bonne surprise de l'année, film touchant et drôle sur un pan oublié de la blaxpoitation et sur le personnage hors norme de Rudy Ray Moore montant dans des conditions rocambolesques des films à la propre gloire de son personnage invraisemblable de wannabe pimp karateka. Eddy Murphy retrouve enfin un rôle où il peut montrer son talent. Mention spéciale aussi à Wesley Snipes excellent à contre-emploi.

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Un film qui s'installe dans ta tête sans payer de loyer.
La première fois en 2019, je l'avais sans doute vu trop tard, alors qu'il était déjà statufié par son succès et n'avais pas été si emballé que ça, trouvant d'autres Bong Joon-Ho plus forts. En le revoyant une deuxième fois cinq ans plus tard, j'ai beaucoup plus apprécié son discours social retors, sa montée en tension, ses retournements cruels et sa maîtrise formelle et même si je ne céderai pas à la folie des superlatifs son triomphe est mérité !

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Ex fan des sixties, où sont tes années folles ?
Relecture nostalgique et amoureuse d'un âge d'or hollywoodien où Tarantino est vraiment dans le plaisir ludique de la re-création fantasmée. Mais il est aussi capable, au delà du simple jeu des références, de nous offrir quelques purs moments de mise en scène (La scène où Brad se rend au ranch Manson est folle). Seule sa dernière partie au parti-pris Inglorious bastardesque m'empêche de l'adorer complétement car mettant un peu trop à nu l'artificialité fétichiste de l'ensemble.

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Petits meurtres entre amies dans un jardin anglais
Jeu de cruauté et de massacre où Lanthimos, très inspiré visuellement par Barry Lyndon, mais qui a envie d'aller au delà du simple hommage, s'amuse à regarder ses personnages se déchirer comme un entomologiste observerait des insectes (ce jeu avec le fish eye et les objectifs déformants). Et puis quelle partition délectable pour ses excellentes comédiennes.

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Nage en eaux pas libres
Un ouragan, des gens coincés dans une cave, une héroïne investie et des alligators qui profitent de l'aubaine. Le film de croco a souvent été mieux loti que le film de requin et Aja, sur un pitch minimaliste nous offre une pure pelloche de tension redoutablement efficace qui nous permet de passer outre les quelques facilités et invraisemblances inhérentes à ce genre de film. Et c'est exactement ce qu'on demande à un film d'attaque animale !

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Sport un poil mécanique
Mangold avec sa mise en scène d'un élégant classicisme apparant montre une fois de plus son talent pour nous impliquer dans l'obsession de ses personnages au travers de scènes de courses remarquables et d'un duo de comédien au diapason. Maintenant si le moteur est beau et la carrosserie bien polie, il lui manque un je ne sais quoi pour monter jusqu'en 6ème vitesse.

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L'armée des ombres sous un vernis SF
Très sombre et réussi (un bon conseil de François Cau). Wyatt développant de façon simple et sans esbrouffe un univers visuellement et thématiquement familier mais désespéré et étouffant où la Terre est sous une occupation alien administrative et quasi sans visage et où la Résistance qui se forme doit agir salement et tortueusement pour arriver à ses fins. Le rythme est lent mais la montée en tension est vraiment réussie. Le parallèle évident avec la situation du Moyen Orient sous occupation étrangère est d'autant plus dérangeant.

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Le jouet n'est pas cassé.
Après un 3 aussi fort on s'était dit: c'est parfait il faut s'arrêter là. Faire un 4 apparaissait inutile et mercantile (spoiler ça l'est !) et il y avait de quoi avoir peur. Pourtant fidèle à sa tradition Pixar réussit l'exploit de renouveler l'intérêt du concept et d'arriver sans avoir l'air de forcer à nous cueillir dans le rire et l'émotion.

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Aux âmes bien nez...
Au départ l'aspect un peu trop théâtral des dialogues comme des décors numériques fait un peu peur et puis le film embrasse complétement son hommage au vaudeville et on se laisse emporter tant Michalik arrive à insuffler du rythme à son projet grâce à ses excellents comédiens et à ne jamais laisser retomber l'intensité de son film. Et dans le paysage sinistré de la comédie française, ça fait du bien.

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L'homme qui tombe au biopic
C'est vraiment le genre de film où on se dit "ah ouais un biopic d'Elton John ? Jamais vraiment écouté, qu'est ce que j'en ai à faire ?" et puis, au fur et à mesure, on s'aperçoit du nombre invraisemblable de standards qu'il a produit et on se lance entrainer. D'autant que la mise en scène et l'interprétation inspirée d'Edgerton sont suffisamment inventives et virevoltantes, sans négliger les zones d'ombre du personnage, pour ne pas rester dans le pur wikipédiesque et transcender son sujet.

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Père dû dans l'espace
James Gray continue à explorer brillamment son rapport au père et à l'obsession dans cette fresque spatiale superbe. Mais bien que visuellement magnifique, il faut accepter beaucoup de facilités scénaristiques, une certaine froideur et l'abus de voix off qui le rend hélas moins fort que Lost City of Z.

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Escalade dans la violence esthétisante.
Un peu moins fort que le 2ème opus, avec un background qui commence à virer au franc n'importe quoi. Mais restent encore des scènes d'action inventives absolument dantesques et jouissives qui font qu'on passe toujours un vrai bon moment avec Baba Yaga. Comme devant un numéro de cirque en fait, plus vraiment comme un film.

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Et nous sommes deux bons amis...
Dans le genre biopic historique, les britanniques ont toujours cette "qualité BBC" immédiatement reconnaissable: simplicité formelle s'effaçant devant son sujet, reconstitution historique minutieuse mais sans clinquant, dialogues vifs et bien écrits où perce l'émotion et surtout une interprétation impeccable. Et ce retour sur les dernières années de Laurel et Hardy, coche sans surprise parfaitement toutes ces cases nous faisant monter la larme à l'œil, tout en donnant envie de revoir les films originaux du duo.

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Comme quoi on peut faire de bons films à partir de jeux vidéos.
Même sans connaître plus que cela l'univers Pokemon (oui je sais, j'étais déjà trop vieux quand il y a eu la folie autour) , je suis tombé sous le charme d'un film aussi agréable que visuellement réussi, touchant et bien troussé. Le scénario a même un parfum années 80 dans sa simplicité efficace et Reynolds n'en fait pas trop. Comme quoi on peut faire de bons films à partir de jeux vidéos.

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De plus en plus désespéré.
Ce 4ème opus des enquêtes du Département V est peut-être le meilleur de la série, mettant davantage en valeur Assad et Rose et continuant à montrer les horreurs se cachant sous le vernis si lisse de la sociale démocratie parfaite à la danoise, ici autour de la question du contrôle social des femmes enceintes hors mariage par le passé avec des ramifications sinistres jusqu'à nos jours, les pires démons se parant parfois des atours faussement bienveillants de l'état-providence. Dommage que ce soit le dernier avec l'équipe et le casting original.

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Le meilleur film où Liam Neeson bute plein de gens... effectivement
Bonne surprise. Ce qui ressemble à un énième film de vengeance à la Taken cache une tragi-comédie policière qui joue des tropes du genre à la façon des frères Coen sans pour autant nier son statut de polar d'action. Le cadre enneigé est superbement mis en valeur notamment grâce aux scènes de chasse-neige de Neeson, les nombreux personnages jusqu'au moindre homme de main sont à chaque fois caractérisés pour les rendre humains. On regrettera juste peut-être quelques légères longueurs et que Laura Dern soit si peu présente.

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Un souffle plus puissant que ce que j'attendais.
J'ai toujours une relation compliquée à Shining dont je trouve n'importe quel extrait pris individuellement plus fort que le film dans sa totalité et je n'ai jamais été convaincu par le travail horrifique de Mike Flanagan. Mais là j'avoue avoir été séduit par cette suite qui plonge dans un fantastique aux limites du super héroïque et qui arrive à ne pas être qu'un simple doudou nostalgique pour faire vraiment quelque chose de personnel dans sa réinterprétation du film de Kubrick. Ewan Mc Gregor en Danny Torrance torturé par ses démons et Rebecca Ferguson en simili vampire hippie y sont pour beaucoup.

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Tom en Hollande
Etonné par les réactions négatives que suscite ce film qui m'avait rassuré sur la capacité de Marvel à rebondir après Thanos. Est-ce la comparaison avec l'excellent Into the Spiderverse ? Le fait que l'on ne soit pas à New York ? Certes on est surtout dans la comédie, mais la dynamique entre les personnages reste sympathique, Gyllenhall campe un bien retors Mysterio et je le trouve même supérieur au premier Tom Holland.

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Diablement efficace.
Très jolie surprise que ce petit film en quasi huis clos autour de deux escrocs pratiquant des exorcismes bidons, mais rentables, sur internet qui se retrouvent face à un vrai démon bien décidé à leur faire payer leur imposture devant tous leurs followers. Si ce n'est pas hyper original et qu'il y a quelques lourdeurs de mise en place, une fois la machine lancée, c'est plutôt malin, bien interprété, pas mal foutu en terme d'effets chocs et bâti en crescendo bien prenant.

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Le grand remplacement
Peele a vraiment du talent pour faire monter l'inquiétante étrangeté d'une situation avant de faire exploser la paranoïa et la violence. Il est juste dommage que cette question de döppelganger soit si peu claire dans son fonctionnement, ceux-ci étant tantôt inarrêtable, tantôt vaincus par des gosses et que leur origine soit si peu explicite, la symbolique prenant un peu le pas sur la logique.

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Décès Comique
Alors oui, le film a les yeux rivé sur Taxi Driver et la Valse des Pantins, et n'est pas toujours bien subtil. N'empêche qu'en dehors de toute polémique stérile, une production de studio qui dégage un tel malaise et désenchantement, porté par la prestation de Joaquin Phoenix est un pari étonnamment payant qui mérite son succès.

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Phase (3) terminale
Conclusion logique du choc Infinity War, le film sans arriver à la puissance du premier volet arrive à reboucler les fils de l'histoire et surtout à manager une fin de phase 3 pleine d'émotion. La page se tourne pour la plupart des personnages. Par contre, dès le visionnage à l'époque, je me suis dit qu'après ce diptyque, ça allait être compliqué de repartir sur une phase 4 qui puisse continuer de susciter le même intérêt. Je ne savais pas encore à quel point Marvel allait s'effondrer...

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Un ange passe
Bonne surprise que ce film qui réussit à la fois à tenir son pari visuel tout en développant une histoire et des personnages intéressants. Ne connaissant pas le manga originel, je ne pourrais comparer mais si cette histoire cyberpunk n'est pas révolutionnaire elle se suit avec plaisir et venant de la part de l'inconstant Rodriguez, c'est d'autant plus à saluer. C'est presque dommage que l'échec du film nous prive de sa suite.

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Pigeon: oiseau au bleu smoking, à mon regard tu te dérobes...
Ultime long métrage de Blue Sky avant sa liquidation par Disney, cette parodie bondienne où un super espion trop sûr de lui est transformé en pigeon par un genre de Q maladroit mais plein de bonnes intensions est plutôt enlevé, mais apparait prévisible et un peu mécanique voir expédiée dans son déroulé. S'il y a vraiment des gags réussis avec les volatiles notamment, l'ensemble ronronne gentiment. De plus, le visuel un peu caoutchouteux des personnages humains manque un peu de charme à mon goût. Sympa mais ne restera pas dans les mémoires.