Cover L'occupation sans relâche*, ou le cinéma français, comédiens, réalisateurs, journalistes, critiques, pendant l'occupation.

L'occupation sans relâche*, ou le cinéma français, comédiens, réalisateurs, journalistes, critiques, pendant l'occupation.

Liste et thème très délicats - l'idée étant venue de la re-découverte récente de Laissez-passer de Tavernier), de la diffusion de plusieurs documentaires intéressants sur la question (dont celui qui a donné son titre à cette liste*), ou pas (le biopic très raté consacré à Arletty avec Laetitia ...

Afficher plus

Liste de

76 films

créee il y a presque 9 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Poil de Carotte
7.1
1.

Poil de Carotte (1932)

1 h 31 min. Sortie : 2 novembre 1932. Drame

Film de Julien Duvivier

Annotation :

Robert LYNEN (1920-1944)

Enfant star (à 12 ans, dans Poil de carotte), puis dans une douzaine de films - engagé très tôt dans la résistance, arrêté, déporté, fusillé après deux tentatives d'évasion.

Les Misérables
8
2.

Les Misérables (1934)

4 h 50 min. Sortie : 9 février 1934 (France). Drame, Historique

Film de Raymond Bernard

pphf a mis 7/10.

Annotation :

HARRY BAUR (1880-1943)

Une histoire et une mort absurdes pour ce colosse, monstre sacré des années 30.
Un des premiers acteurs français à s'engager dans les films de la Continental, il craignait tellement d'être pris pour un juif,qu'il a fini par en faire trop dans sa volonté de travailler avec l'occupant - au point se se faire arrêter après son départ pour tourner en Allemagne, torturer et de rentrer en France (après que ses tortionnaires eurent constaté leur erreur) pour mourir.

La Belle Équipe
7.5
3.

La Belle Équipe (1936)

1 h 41 min. Sortie : 15 septembre 1936. Drame

Film de Julien Duvivier

pphf a mis 7/10.

Annotation :

AIMOS (1891-1944)

Une mort inexpliquée dans une fusillade lors de la libération de Paris - imputée par certains aux miliciens (pour cause de résistance), à d'autres aux communistes (pour cause de collaboration).

Le Schpountz
7.2
4.

Le Schpountz (1938)

2 h 40 min. Sortie : 15 avril 1938 (France). Comédie

Film de Marcel Pagnol

pphf a mis 7/10.

Annotation :

Robert BASSAC (1910-1940)

Acteur notamment pour Pagnol (Le Schpountz, Regain, César, la femme du boulanger) - il s'engage dès le début de la guerre dans une unité motocycliste et se fait abattre par une mitrailleuse.

(merci à Hotnuma)

Mermoz
5.

Mermoz (1943)

1 h 40 min. Sortie : 3 novembre 1943 (France). Biopic, Drame

Film de Louis Cuny

Annotation :

Robert-Hugues LAMBERT (1908-1945)

Un film (le rôle-titre dans Mermoz) - avant d'être arrêté lors d'une rafle dans un café fréquenté par les homosexuels (pour "oisiveté"), déporté à Buchenwald, mort en déportation.

Pour achever le film, le metteur en scène, L. Cuny, était allé enregistrer Hugues Lambert( avec perche passant au-dessus des barbelés) sur son lieu de détention.

Natan
7.1
6.

Natan (2013)

Natan, l'histoire effacée d'un génie du cinéma.

1 h 06 min. Sortie : 26 octobre 2015 (France).

Documentaire de David Cairns et Paul Duane

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Bernard NATAN (1886-1943)

Producteur de génie, il rachète en 1929 la société Pathé (renommée Pathé-Natan) avec laquelle il relance brillamment les actualités télévisées, fonde la première compagnie française de télévision, ainsi qu'une importante radio parisienne, Radio Vitus. Il est cependant victime de la crise de 1929 et de la faillite de ses soutiens bancaires - jusqu'à la banqueroute de Pathé-Natan en 1935.
Il est alors victime à la fois de toutes les jalousies et de l'antisémitisme, accusé de tous les maux de la fraude financière jusqu'à la pornographie (!!), arrêté en 1939, déchu de la nationalité française, livré aux autorités alleemandes, déporté à Auschwitz où il meurt en 1943.

La Vie est à nous
6.2
7.

La Vie est à nous (1936)

1 h 06 min. Sortie : 12 novembre 1969 (France). Comédie dramatique, Société, Politique

film de Jean Renoir

pphf a mis 6/10.

Annotation :

Sylvain ITKINE (1908-1944)

Proche du Groupe Octobre et du PCF, il joue surtout dans plusieurs films de Renoir - c'est lui, l'officier amoureux de Pindare dans la Grande illusion.
Membre très actif dans le réseau de renseignement des Mouvements Unis de la résistance, il est dénoncé, arrêté, torturé et fusillé en août 1944.

La Bandera
6.8
8.

La Bandera (1935)

1 h 37 min. Sortie : 20 septembre 1935. Drame, Romance, Guerre

Film de Julien Duvivier

pphf a mis 6/10.

Annotation :

Robert LE VIGAN (1900-1972)

Regard toujours plus que fiévreux, charisme énorme, du traître de la Bandera au Christ (Golgotha) et au peintre maudit du Quai des brumes -"je peins les choses qui sont derrière les chose. Quand je vois un nageur, je peins un noyé ..."

Compagnon ou âme damnée et bouffon (porteur de tous ses fantasmes) de Céline (la Vigue dans "D'un château l'autre") qu'il accompagne dans sa fuite vers Sig-Maringen. On lui reprochera sa collaboration avec Radio-Paris, son antisémitisme proclamé, sa participation à l'Assassinat du Père Noël (Continental film), son adhésion au PPF de Doriot.,sa fuite.

Rempli de contradictions, tout en démesure, en hallucination et en provocation, il dormait avec dans son lit une hache et un vélo "pour se défendre et s'enfuir" - ami avec Becker, Benoit-Levy, admirateur d'Harry Baur.
Condamné à dix ans de prison à la libération, libéré sous condition - puis la fuite sans retour (même bien plus tard à la demande de Truffaut) vers l'Argentine, la clochardisation et la mort.

Le Quai des brumes
7.5
9.

Le Quai des brumes (1938)

1 h 31 min. Sortie : 17 mai 1938. Policier, Drame, Romance

Film de Marcel Carné

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Jean GABIN (1904-1976)

Gabin, acteur adulé pendant la décennie écoulée, refuse de tourner pour les Allemands et part pour les USA dès 1941. Il tourne quelques films avant de s'engager et de combattre avec les Forces navales françaises libres.

Il sera près d'y laisser sa carrière - quasiment entre parenthèses, pendant dix ans, bien au-delà de la guerre, et sauvée par la grâce de Becker et de Touchez pas au grisbi en 1955.

PS : Gabin était aussi parti aux USA pour rejoindre Marlene Dietrich.

Le Corbeau
7.9
10.

Le Corbeau (1943)

1 h 32 min. Sortie : 28 septembre 1943 (France). Drame, Policier

Film de Henri-Georges Clouzot

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Henri-Georges CLOUZOT 1907-1977)

Film symbole (et sans doute le meilleur film de la décennie), produit par la Continental, attaqué et avec la plus grande violence par les résistants (et même les résistants "de l'intérieur", Pierre Blanchar que l'on retrouvera ...), pour offrir une image négative de la France (justifiant ainsi l'occupation) et par les Nazis - car le film dénonçait surtout la délation très en vogue à l'époque.

A la libération, Clouzot est condamné à une suspension professionnelle à vie.Il pourra revenir à la réalisation (en 1947) grâce aux interventions de nombreuses personnalités du cinéma.

" Mon cher, tu sais bien que Clouzot n'a pas plus été collabo que tu n'as été résistant ..." (apostrohe de Henri Jeanson à un accusateur de Clouzot)

L'assassin habite au 21
7.7
11.

L'assassin habite au 21 (1942)

1 h 24 min. Sortie : 7 août 1942. Comédie, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

pphf a mis 7/10.

Annotation :

Pierre FRESNAY (1897-1975)

L'effet "Corbeau" (suite). sa présence dans le film, ses collaborations nombreuses avec la Continental, sa décoration de la francisque, sa sympathie connue pour la droite extrême lui vaudront un emprisonnement de quelques semaines - avant un acquittement faute de preuves.

Nous sommes tous des assassins
7.4
12.

Nous sommes tous des assassins (1952)

1 h 55 min. Sortie : 21 mai 1952 (France). Policier, Drame

Film de André Cayatte

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Antoine BALPETRE (1896-1963)

Impliqué dans plusieurs films importants de la Continental (dont le Corbeau), il est emprisonné pendant quelques mois à la libération et exclu de la Comédie française.

Hôtel du Nord
7.4
13.

Hôtel du Nord (1938)

1 h 35 min. Sortie : 19 décembre 1938. Drame, Romance

Film de Marcel Carné

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Henri JEANSON (1900-1970)

Le prototype de l'homme honnête, défenseur irréductible de la liberté (deux démissions du Canard enchaîné, en 1937 et en 1947, contre la censure) et preuve vivante que la position du pacifisme intégral était définitivement intenable; Qu'on enjuge

- ennemi assumé du préfet Chiappe, grand ami des Allemands , "le préfet sur talonnettes"
- emprisonné au moment de l'arrivée des Allemands à Paris, pour divers articles pacifistes et pour "incitation des militaires à la désobéissance"
- libéré, rédacteur en chef dun journal vraiment indépendant (Aujourd'hui), emprisonné, cette fois pour les Allemands, pour avoir refusé de relayer la politique de collaboration et de prendre position contre les juifs,
- libéré, interdit de presse et de cinéma, travaillant au noir, à nouveau menacé de prison, réfugié dans la clandestinité,
- jusqu'à la libération, où il est cette fois pris à partie ... par les résistants, avec un blâme (!) décerné par l'ineffable Pierre Blanchar ...

La Femme du boulanger
7.7
14.

La Femme du boulanger (1938)

2 h 13 min. Sortie : 7 septembre 1938 (France). Comédie dramatique

Film de Marcel Pagnol

pphf a mis 7/10.

Annotation :

Ginette LECLERC (1912-1992)

L'effet "Corbeau" (suite) - avec sans doute moins d'effet que la tenue, avec son compagnon Lucien Gallas, d'un cabaret qui accueillait, de la façon le plus festive, tout le gratin de la collaboration.

Elle sera emprisonnée, sans jugement, pendant près d'un an à la libération - et ne retrouvera plus par la suite de grands rôles au cinéma.

Le Roman d'un tricheur
7.8
15.

Le Roman d'un tricheur (1936)

1 h 21 min. Sortie : 18 septembre 1936. Comédie

Film de Sacha Guitry

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Sacha GUITRY (1885-1957)

Les grands metteurs en scène pendant l'occupation (suite);
Peut-être le nom le plus célèbre, le plus révélateur de toute la confusion et de toutes les infamies propres à l'époque.
Quelques faits, en vrac, au lecteur, si c'est possible, d'en faire la synthèse :
- il est le premier homme de théâtre à obtenir la réouverture de son théâtre : compromission pour certains, volonté de défendre la culture française pour d'autres. "ils auront la France mais ils n'auront pas la culture française."
- Fait jouer sa pièce pasteur, glorifiant la France et comptant des répliques explicitement anti allemandes,
- se débat pour obtenir la libération de Tristan bernard et de son épouse,
- dans son album à la gloire de la France "de Jeanne d'Arc à Pétain", il célèbre la France éternelle, sans hésiter à y intégrer la défense de Dreyfus par Emile Zola,
- se compromet, effectivement, en mondanités, avec les hauts dignitaires allemands (il s'agissait aussi de défendre son théâtre)
- arrêté (en pyjama) en août 1944 , par les FFI, emprisonné 60 jours sans inculpation, dénoncé par quelques écrivains et journalistes notoirement jaloux de sa renommée, inculpé*, puis libéré - le juge ne trouvant rien à lui reprocher ...

* inculpé pour "intelligence avec l'ennemi" ; commentaire de Guitry : "je crois en effet n'en avoir pas manqué."

Boudu sauvé des eaux
6.8
16.

Boudu sauvé des eaux (1932)

1 h 33 min. Sortie : 11 novembre 1932 (France). Comédie

Film de Jean Renoir

pphf a mis 6/10.

Annotation :

Michel SIMON (1895-1975)

"Ni Dieu, ni maître".

Provocateur sans limites, il défiait l'occupant en se promenant dans Paris avec une étoile jaune.

Une quasi certitude : il devait effectivement être l'acteur célèbre espionnant pour l'union soviétique (évoqué sans être nommé par le responsable soviétique du contre-espionnage) - utilisant à cette fin ses entrées et ses connaissances dans tous les bordels fréquentés par les dignitaires nazis.

Bigger than life.

Drôle de drame
7.2
17.

Drôle de drame (1937)

1 h 34 min. Sortie : 20 octobre 1937. Comédie

Film de Marcel Carné

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Louis JOUVET (1887-1951)

un autre destin passionnant, avec un parcours (au sens premier) totalement cohérent - et pourtant (jusqu'à récemment) maltraité par la rumeur.

Jouvet ne veut pas travailler pour l'Allemagne ni pour les Allemands qui veulent lui interdire de jouer Giraudoux ou Jules Romains.. Mais il veut jouer, le théâtre est sa vie, son verbe est son épée. Alors il entraîne toute sa troupe, à la façon du Molière des origines, dans une immense tournée en Amérique du Sud. "l'exil volontaire, magnifiquement fécond" (Mathilde La Bardonnie) durera quatre ans : 67 000 kilomètres, 20 pièces, 34 tonnes de matériel, 40 comédiens au départ, des morts, des drames, 27 à l'arrivée répétant sur les bateaux ou dans les trains, des triomphes et des souffrances.

Et l'on trouve, aujourd'hui encore, des journalistes pour parler de tournée pétainiste ...

Laissez-passer
6.9
18.

Laissez-passer (2002)

2 h 45 min. Sortie : 9 janvier 2002 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Bertrand Tavernier

pphf a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Jean DEVAIVRE (1912-2004)

Autour de deux figures opposées et complémentaires, l'occupation et la résistance et le cinéma, qui ne s'est jamais si bien portée que pendant ces années-là, sous les yeux de Tavernier.
Jean Devaivre résiste, constamment, de façon souvent incohérente, au péril de sa vie. Et en même temps il travaille pour la Continental, la meilleure des couvertures, en essayant de faire son travail le mieux possible - contribuer aussi à des bons films.
En 1943 Jean Devaivre rejoint le maquis, "pour devenir résistant à temps complet".
La brouille, jusqu'au procès, qui devait opposer Jean Devaivre et Tavernier après la sortie du film indique suffisamment les difficultés à situer les hommes durant cette période, jusqu'à se situer soi-même.

Douce
7.2
19.

Douce (1943)

1 h 50 min. Sortie : 10 novembre 1943. Drame

Film de Claude Autant-Lara

Annotation :

Jean AURENCHE (1903-1992)

Figure complémentaire dans le film de Bertrand tavernier, Jean Aurenche ne rejoint pas la résistance. mais il refuse toute concession à l'occupant, refuse de travailler avec la Continental. Aucune compromission malgré les pressions.

Après de grands succès comme scénariste ou adaptateur, Jean Aurenche deviendra dans les années 60 une des cibles privilégiées de la nouvelle vague, avant de renaître grâce à sa collaboration avec Bertrand tavernier.

Les Enfants du paradis
8.2
20.

Les Enfants du paradis (1945)

3 h 10 min. Sortie : 15 mars 1945. Drame, Romance

Film de Marcel Carné

pphf a mis 10/10.

Annotation :

ARLETTY (1898-1992)

Autre figure emblématique de la période - évoquée dans un téléfilm, récent et pas très bon, Arletty une passion coupable, avec Laetitia Casta dans le rôle d'Arletty.
Elle est arrêtée à la libération, non pour collaboration, mais pour sa liaison avec un officier allemand.

Quelques mots qui lui sont prêtés pendant la période :
- à Michèle Alfa et à Mireille Balin (qui avaient également des officiers allemands pour compagnons) :"on devrait former un syndicat".
- aux FFI, lors de son arrestation : "si mon coeur est français, mon cul est international".
- à une co-détenue s'inquiétant de sa santé : "pas très résistante ..."

Le Comte de Monte-Cristo
7.1
21.

Le Comte de Monte-Cristo (1954)

3 h 03 min. Sortie : 14 janvier 1954 (France). Aventure, Drame, Romance

Film de Robert Vernay

Annotation :

Michèle ALFA (1911-1987)

Comédienne très appréciée pendant la guerre, maîtresse de B Rademecker, neveu de Goebbels et trompettiste de jazz (qu'elle avait rencontré avant guerre) et qui protégera les juifs pendant la période de l'occupation.

Elle tourne beaucoup moins après la libération.

Au bonheur des dames
6.6
22.

Au bonheur des dames (1943)

1 h 28 min. Sortie : 20 juillet 1943. Drame

Film de André Cayatte

pphf a mis 7/10.

Annotation :

Alfred GREVEN (1897-1973)

Le très singulier directeur de la Continental - société de production allemande ( "de droit français et de capitaux allemands") créée par Goebbels pour "empêcher, autant que possible, la création de toute industrie nationale de cinéma".
Alfred Greven était surtout un amoureux fou du cinéma, désireux de produire des oeuvres de qualité, sans souci de propagande, jusqu'à même parfois se mettre en danger vis à vis de Goebbels - ainsi avec la production d'Au bonheur des dames (Zola figurant dans le liste des auteurs interdits par les Allemands.)
Sur le trentaine de films produits par la Continental (dans des conditions certes difficiles, mais très favorables par rapport aux autres maisons de production), son coup de maître est sans doute le Corbeau.

Alfred Greven n'a pas été inquiété à la libération.

La Grande Illusion
7.9
23.

La Grande Illusion (1937)

1 h 53 min. Sortie : 4 juin 1937. Drame, Guerre

Film de Jean Renoir

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Erich VON STROHEIM (1885-1957)

Opposant immédiat et définitif au nazisme, Stroheim se rend en France durant les années 30 et il y interprète de grands rôles, puis émigre aux Etats-Unis à la déclaration de guerre.
Son nom a été supprimé par les Allemands de tous les génériques des films où il figurait.

La Règle du jeu
7.7
24.

La Règle du jeu (1939)

1 h 50 min. Sortie : 8 juillet 1939. Comédie dramatique

Film de Jean Renoir

pphf a mis 7/10.

Annotation :

Robert BRASILLACH (1909-1945)

Journaliste, grand amateur de cinéma (son histoire du cinéma, poursuivie par son beau-frère M. Bardèche reste un ouvrage de référence), rédacteur en chef de Je suis partout (où explose sa haine des juifs et du front populaire), il est fusillé après un procès très rapide pour intelligence avec l'ennemi.
Toutes les pétitions signées par des intellectuels prestigieux de tous bords ne parviennent pas à obtenir la grâce du général de Gaulle.
Parmi les motifs possibles de ce rejet, on cite une concession faite aux communistes, ou l'assassinat de Georges Mandel, ou encore un principe - "le talent doit être un titre de responsabilité".
Sur sa haine des juifs, on peut lire la critique sidérante rédigée à propos de la Règle du jeu (film qu'il admirait au demeurant) et de Marcel Dalio :
" Un Dalio étonnant,à la fois attirant et sordide, domine tout cela comme un ibis bossu au-dessus des marécages ; lui est l'homme d'une autre planète, non seulement étrange mais étranger ..."

Le Juif Süss
4.9
25.

Le Juif Süss (1940)

Jud Süß

1 h 38 min. Sortie : 14 février 1941 (France). Drame

Film de Veit Harlan

Annotation :

Lucien REBATET (1903-1972)

Journaliste et critique de cinéma à l'Action française (sous le pseudonyme de François Vinneuil), il peut d'ailleurs être tenu pour un des créateurs de la critique moderne.
Journaliste influent à Je suis partout, très tôt converti au fascisme, profondément antisémite et collaborationniste (ce qui entraînera une haine profonde et réciproque avec Charles Maurras), il est notamment l'auteur d'un pamphlet particulièrement féroce, les Décombres (le "livre de l'année" en 1942 selon Radio Paris).
A la Libération, il s'enfuit à Sigmaringen, est arrêté, condamné à mort, gracié et libéré en 1952. Il revient alors au journalisme (rédacteur à Valeurs actuelles) - avec une inflexion (légère) de ses valeurs jusqu'à affirmer son soutien à Israël dans la guerre contre les Arabes : "on m'eüt bien étonné si l'on m'eût prophétisé en 1939 que je ferais un jour des voeux pour la victoire d'une armée sioniste ..."

La Cité de la peur
7.4
26.

La Cité de la peur (1994)

1 h 40 min. Sortie : 9 mars 1994. Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Alain Berbérian

Annotation :

Emile VUILLERMOZ (1878 - 1960)

La situation d'Emile Vuillermoz est plus étrange, moins cohérente que celle de Rebatet ou Brasillach.
Vuillermoz peut être considéré comme le fondateur de la critique musicale et de la critique cinématographique en France. Il est également (avec René Jeanne), dès 1939, à l'initiative de la création du festival de Cannes- comme alternative à la Mostra de Venise trop dépendante du pouvoir fasciste.
Après la défaite de 1940 (peut-être à cause de la mort de son fils au front), il adopte ouvertement une attitude collaborationniste.
Note : le choix de la Cité de la peur ne vaut que comme une allusion au festival de Cannes.

Forces occultes
6.2
27.

Forces occultes (1943)

43 min. Sortie : 9 mars 1943 (France). Drame

Moyen-métrage de Jean Mamy

Annotation :

Jean MAMY (1902-1949)

Réalisateur et journaliste, d'abord marqué à gauche, maître du Grand Orient de France, il s'engage totalement dans la collaboration après la défaite et n'a plus de cesse de dénoncer le complot judéo-maçonnique dans ses films (le court-métrage Forces occultes en constitue le meilleur exemple) et dans des textes d'une extrême violence, proposés dans la presse collaborationniste (l'Appel, Au pilori) où il n'hésite pas à appeler au meurtre.
Il se constitue prisonnier en 1944 (sa mère avait été arrêtée), est jugé en 1948, condamné à mort et exécuté en 1949 à une époque où l'on recherchait pourtant plutôt la réconciliation nationale.

La Chienne
7.2
28.

La Chienne (1931)

1 h 31 min. Sortie : 20 novembre 1931. Drame

Film de Jean Renoir

pphf a mis 8/10.

Annotation :

Jean RENOIR (1894-1979)

Les grands réalisateurs (suite)

On ne peut certes pas accuser Renoir de collaboration puisqu'il a lui aussi très rapidement émigré aux USA.
Cela dit,
- Renoir sera successivement nationaliste, anarchiste (au temps de Boudu ou de la Chienne), compagnon de route des communistes (la Marseillaise), admirateur de Mussolini, voire de Hitler - et en vérité essentiellement opportuniste et soucieux de lui-même. "Renoirien" selon le mot d'Assouline.
Son départ n'a aucune valeur idéologique (laquelle ?) mais renvoie sans doute surtout à l'aigreur (dont il ne se départira plus) liée à l'échec de la Règle du jeu et au refus des autorités de Vichy de répondre à ses offres de service.

On peut aussi lui laisser la parole (interview avant son départ en Amérique, propos rapportés par H. Jeanson) :
LE JOURNALISTE : "Alors, M. Renoir, vous quittez l'Europe? Vous quittez la France?"
JEAN RENOIR: "Hélas oui... Et ce n'est pas sans regrets. Mais je suis un homme d'humeur, et souvent irréfléchi, et j'ai commis quelques imprudences. Je me suis stupidement compromis avec le Parti Communiste et les gens de gauche. Mais le temps travaille pour moi. Je reviendrai en France. Hitler est un homme à ma main, je suis sûr que nous nous entendrons très bien tous les deux, car nous sommes confrères. J'ai été victime des Juifs qui nous empêchaient de travailler et qui nous exploitaient. Quand je reviendrai, je serai dans une France désenjuivée, où l'homme aura retrouvé sa noblesse et sa raison de vivre."

Lac aux dames
5.8
29.

Lac aux dames (1934)

1 h 46 min. Sortie : 18 mai 1934 (France). Drame

Film de Marc Allégret

Annotation :

Jean-Pierre AUMONT (1911-2001)

Il part immédiatement aux USA, tourne dans deux films (ayant pour thème la guerre en France), s'engage et combat dans les Forces françaises libres, parvient à survivre à l'accident de la jeep du général Brosset dont il était l'aide de camp.

Autant en emporte le vent
7.1
30.

Autant en emporte le vent (1939)

Gone with the Wind

3 h 58 min. Sortie : 20 mai 1950 (France). Drame, Historique, Romance

Film de Victor Fleming

Annotation :

Clark GABLE (1901-1960)

Pas tout à fait hors sujet : Clark Gable, acteur alors considérable, très patriote et très engagé politiquement dans le camp républicain, s'engage dans les forces aériennes armées, effectue 5 missions aériennes en qualité de mitrailleur- la dernière n'étant pas loin de tourner à la catastrophe.

Hitler, grand admirateur de Clark Gable, avait promis une forte récompense à qui le lui ramènerait sain et sauf.

pphf

Liste de

Liste vue 3.5K fois

60
70