Le cru UGC illimité 2018 : que se passe t-il dans les salles obscures de Lille ?

Annotation :

Bien joué, bien filmé, une mise en scène sur des plans aériens en plongée très réussie.

Mais ! Mais un film moins savoureux que le fLim éponyme Churchill.

(en plus c'était assez long)

En dehors du fLim :

La salle était rempli du public de tf1 qui sont venu parce qu'ils en ont vu la promo. Forcément ce public est con et ne fait preuve d'aucune logique, voyant que la salle est quasi pleine ils laissent leur manteau sur les sièges voisins, laisse une place vacante toutes les 2-3 personnes et ne se ressert que lorsqu'on est à un mètre d'eux pour leur demander de céder une place ou de s'écarter d'un siège pour s'asseoir à deux côte a côte.
Le voisin de droite soufflait son mécontentement en me jetant des regards inquisiteurs parce que je mangeais avec ma copine du popcorn (en étant discret oui oui) et râle a voix haute auprès de sa femme quand deux jeunes demandent à la rangée de devant de s'écarter pour qu'ils puissent s'asseoir. Un bon con.

Annotation :

Je ne m'étais renseigné en rien sur le film, pas vu la bande annonce ni même su qui le réalisé ou tourné dedans. J'avais juste aperçu le poster près d'un photomaton à côté du monoprix ou je fais mes courses.

J'aurai pu sortir la célèbre phrase de Dewey "Je ne m'attendais à rien mais je suis quand même déçu" pour son anniversaire si j'avais été de mauvaise humeur ou y avait porté une quelconque attente.

Certains diront que le film rate son sujet, qu'il n'exploite pas assez les atouts qui auraient pu le caractériser en proposant un approfondissement et une vraie réflexion sur l'impact de l'activité humaine et du mode de vie occidentale sur la planète. D'autres encore les rejoindront en soulignant qu'avec une idée de ce genre des mises en scènes burlesques et farouchement efficaces aurait pu sublimer l'histoire de ce film et marquer le spectateur.
Ils ont raison, le film a une histoire assez simple, trop simple pour un thème aussi riche. Il effleure des thèmes par ci par là sans jamais réellement trouver un ton standard pour traiter l'ensemble de son film.
C'est là l'atout que j'ai trouvé au film, une manière de suivre ce personnage de Matt Damon assez idiot et naïf qui va subir son parcours.


Les acteurs font leur part du boulot et le scénario se laisse suivre avec quelques passages réussis qui hausse le niveau (Neil Patrick Harris).

Le film est un peu long et assez anecdotique en définitive.

Vu seul et fatigué un matin, le lendemain de l'internat.

Annotation :

Waaw!

J'ai été voir ce film avec pour seul info le concernant que ça traiterait de trois panneaux publicitaires, qu'il y aurait Peter Dinklage et Woody Harrelson et ce fut certainement l'un des films les plus maîtrisé que j'ai pu voir depuis un moment.

Chaque fois que je prends une claque c'est le même cas de figure. Il s'agit de film dont je n'entends absolument pas parler, j'apprends bien souvent leur existence deux semaines maximums avant leur sortie et je ne m'informe pas sur leur sujet.

Les acteurs sont magistraux, mention toute particulière pour Sam Rockwell qui tient là une performance énorme avec un rôle qu'il campe à merveille.

Le film est brutalement réaliste, les situations s'enclenchent par effet boules de neige et la démesure des réactions est en fait tout ce qu'il y a de plus logique et normal. Là ou dans la majeure partie des films les dialogues sont écris tel des discours comme si chaque personnages avait une éloquence et un charisme de champion du monde, on a ici des dialogues parfaitement écrit.
3 Billboards donne a voir des scènes brutalement violentes, brutalement touchantes, brutalement émouvante et brutalement drôles.
Le montage sert à l'empathie que l'on éprouve pour les personnages et au développement de ces derniers au long du film. Des transitions qui subliment l'humour ou la tristesse et qui n'hésitent pas à trancher en passant d'une émotion à l'autre.

Une ambiance qui me rappelle celle des Fargo (la série).

Il y avait longtemps que je n'avais pas vu un film aussi maîtrisé dans son ensemble :
La musique est au service de la tension et l'implication émotionnelle du spectateur. Le montage sublime les différents genre que le film exploite, du tragique à l'humour. Les dialogues rendent réelles les réactions des personnages et offre un ensemble très crédible. Le scénario joue avec le spectateur en nous laissant parfois croire qu'il sera trop facile pour mieux nous surprendre derrière toujours grâce à ses personnages très réalistes.

Enfin gros point positif, ce film nous imprègne de son environnement, j'ai déjà évoqué les personnages qui par leur interactions transcendent la fiction et nous renvoient au réel tant ils sont les produits de leur environnements. L'atmosphère de cette petite ville en est presque palpable, pour citer le Fossoyeur c'en est sensorielle. La réalisation sait capter et filmer ce décor en nous imprégnant dans son microcosme.

L'année commence bien, il va être difficile de passer après celui-là.

Annotation :

Biopic ZzZzzzZ

C'est bien foutu, c'est bien rythmé, vachement bien joué (Maryl Streep wouah), une superbe mise en scène mais là rien d'étonnant vu le réalisateur.

Des plans qui marquent notamment sur cette question de représentation homme femme peu abordé dans les dialogues mais extrêmement présent dans la mise en scène et les non dits du film : le point fort assurément !

En revanche le film a beau être bourré de qualité je me suis fais chier, ce genre de biopic m'ennuie beaucoup. Je n'ai a aucun moment su m'emballer au rythme du film ou ressentie une quelconque émotion, je me dis souvent que les biopics feraient mieux de laisser ce genre de sujet aux docus.

Je n'ai pas vu l'utilité d'utiliser le média du film pour traiter ce sujet.


Dans la salle :

Début du film, une débile sort son téléphone pour prendre en photo la toile afin de remplir sa story snapchat -_-... Monde de merde comme dirait George.

Ah oui et j'ai pas pu m'empêcher de penser à Peter et Steven sur ces plans ou Tom Hanks ou Saul Goodman court dans leur rédaction.

Annotation :

A deux pas du rêve une dimension de la réalité.

Jeu d'acteur très réussi, les 3persos principaux font vraiment l'affaire.

Des couleurs magnifiques venant à la fois amplifié et contrasté la misère sociale constituant le cœur de l'histoire. Une mise en scène réussie qui contribue à l'implication émotionnelle.
Un tableau d'un lieu abandonné des institutions américaines, celui des familles de sdf qui survivent semaine après semaine en vivant sans perspective d'avenir longue distance dans des motels en se concentrant sur l'instant présent et la survie. Le tout au travers le regard d'enfant explorant leur environnement de vie comme un terrain de jeu.

Une scène de fin controversée qui personnellement m'a interroger et finalement beaucoup plu :

Ce changement de caméra pour filmer la chute du film donnant l'impression d'une pub lowcoast pour le parc à thème de DisneyWorld amplifie le parti pris du film de montrer ce prisme de réalité sociale et celui du rêve d'une petite fille qui vit son enfance dans l’innocence de sa condition.

Annotation :

VeroniCACA.

1 point parce qu'on peut pas mettre 0.
1 point pour le plan tournant vers la fin et le plan de levier qui reste classique dans le genre mais amène toujours son effet sympa.

Un film vide, long et chiant qui n'offre aucune sensation ni de surprise ni d'effroi.
Cela dit c'est plutôt jolie dans les décors et la reconstitution mais c'est a peu près tout.
Quand le film aurait pu offrir un point de vue intéressant avec le retour de la figure paternelle a travers l'entité qui hante Veronica celui-ci prend un virage des plus classiques en transformant l'esprit en un humanoïde tout noir qu'on oubliera aussi tôt le visionnage terminé.

Roh et puis joué sur la carte histoire vraie c'en est lourd, toujours les mêmes enchaînements de situations, toujours les mêmes milieu sociaux et les mêmes personnages bien stupides.
Peu de films réussissent à faire flipper avec ce type de sujet, quitte a vouloir se baser sur du réel autant faire un docu/film avec des témoignages et des reconstitutions ça aurait été plus intéressant aussi bien pour les convaincus que les sceptiques.

Annotation :

https://www.senscritique.com/film/Le_15h17_pour_Paris/critique/158379201

Tout est résumé.

Un film sans grand intérêt en réalité, de bonnes intentions mais un résultat bien moyen.

En revanche on ne peut pas le critiquer d'être une propagande pro américaine etc comme j'ai pu le lire dans certains journaux... Non le film est très simple, trop même, mais il ne glorifie rien d'autre que ce qui s'est justement passé : des héros très communs.

Mention spécial à François Hollande pour le plus personnage le plus charismatique de film (j'avais pas vu son discours a l'époque et bordel c'est tellement un guignol..).

Les voix françaises qu'on entend en arrière plan sont souvent ridicule avec une articulation impeccable et une prononciation tout droit sorti de jeux ps1 trop bien doublé ce qui donne une drôle d'impression de synchronisation. Un accent italien ridicule a l'auberge de jeunesse également.

John Cena aime ce film.

Ah et on prendrait bien un petit selfie ?

Annotation :

On voit le pénis de Jake Gyllenhaal 10/10 !!
Les lentilles marrons lui vont à merveille :).

Le film est assez poignant sur la situation du handicap avec une plongée dans la phase de déprime et d'instabilité qui suit l'accident.

Une belle histoire et les côtés de l'amérique qui me débecte mis en scène pour servir le récit, faire d'une victime un héro.
Je crois qu'au plus un pays commet d'atrocité au plus il a la capacité à s'émouvoir d'un rien et en faire des caisses, en exemple les commentaires des journalistes sportifs ou l'identification des gens au personnage de Jake Gyllenhaal en personnifiant son accident a leurs pertes et à la récupération terroriste de l'attaque.

Une plongée dans une amérique blanche pauvre et beauf qui fera face palmé et qui retranscrit tellement bien le réel que c'en est bon.

Annotation :

Le court métrage en début de projection avec le multi-clonage et la séduction par information via renseignement par les réseaux-sociaux était bien mieux. Merci le Majestic.


Revenge : Un film très très beau mais très très nul.

Quand on se présente sous une étiquette assez réaliste c'est dur de faire gober une survie à une chute de falaise suivie d'un empalement et à des chasseurs aussi cons...
Dommage très beau décors et assez bien réalisé, mais de gros faux raccords des dialogues a chier et des personnages hyper débiles.

Quant à la fausse pub féministe autour du film on peut oublier, les trois quarts des plans sur la meuf consiste a montrer son cul.
Une allumeuse bien pouf qui a le pouvoir de changer de couleur de cheveux.

NANARD

Annotation :

Investigation du réel.
Des situations invraisemblables mais toutes réels :
-les photos de cadavres à la pelle
-le rappel au djihad et à ce qu'il cause comme problématique
-le cadavre déterré
-la famille arabe apprenant ce qu'est la consanguinité (et qui visiblement en a fait les frais)

Extrêmement drôle et violent à l'image du réel.

Annotation :

Les + :

- Une thématique de fond fort appréciable autour des questions d'identité, d'interventions militaires, d'appartenance culturelles.
- la musique, enfin un marvel avec une bande son qui apporte quelque chose au film (bon ok il y a aussi le 1er gardien de la galaxie) avec des instrus tribales/hip hop.
-Le casting.
-Les costumes et les effets spéciaux.
-Un air frais dans l'univers Marvel.
-Le "méchant"

Mais les - :

-des thèmes exploités parfois trop en surface et pas assez violemment, notamment sur la question du racisme ou de l'esclavage (surement une peur et honte/déni des studios américains)
-la forme qui est toujours la même, un film marvel classique avec les mêmes ressorts scénaristiques et rien de surprenant on a déjà vu 15fois ce type de film.
-pas de prise de risque
-un épisode marvel qui ne fait pas avancer l'histoire principale et n'inclue pas les autres héros (qui au vu des circonstances devraient pourtant réagir ou être entendu).

https://www.youtube.com/watch?v=gqrIPDyF8VE