Le son, un acteur

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Un film où la musique rythme toute son ambiance.

Sans elle je n'aurais su m'accrocher autant.

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On est en 1931, Lang s'essaye alors au film sonore, la technique est assez récente.

Il décide de s'en servir pleinement. C'est le sifflement du tueur qui aura le rôle le plus important du film. La fin du film est grandiose à ce sujet.

C'est aussi un leitmotiv

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Travolta joue un ingénieur du son. Comme chez Lang, c'est le son qui sera l'acteur principal. C'est lui qui permettra de révéler le complot du président au début du film et comme pour M, le Maudit, son importance sera extrême à la fin. Une des expériences ciné qui m'a le plus retourné.

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Le musique du requin nous fait bien plus peur que le requin lui-même.

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L'utilisation parfaite du silence

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Idem que le Pays des sourds.

Le plus grand regret sera d'avoir nié le travail de commande demandé par Cousteau au compositeur François de Roubaix. Le commandant trouva que c'était trop "moderne" pour lui. François de Roubaix est pourtant à mes yeux le meilleur compositeur français, passionné du silence, il mourra en plongée, sa seconde passion.

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La scène où on exécute le traître est une des plus fortes du cinéma. L'absence de son n'y est pas pour rien.

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La scénario est Un flim dans le flim.

Valentina Cortese en a marre de ne pas réussir à dire son texte. Actrice italienne, habituée à la post synchro, elle demande si elle peut réciter des numéros comme elle a toujours fait.

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Eli Wallach dira de ce film qu'en 40 ans de carrière il n'aura jamais vu ça. Il a du mal à réciter son texte, Leone lui dit de compter en colère (le jeu d'acteur nécessaire pour la scène) jusque 10. Il le fait, ça marche.

Pour info, il n'y a aucun problème à mon sens à voir ce film en VF sachant que toutes les versions sont doublées ! Il n'y a donc au fond aucune version originale et la VF est exceptionnelle. Alors bon, puriste passe ton chemin.

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Ici Resnais joue sur le contrepoint : musique triste pour les plans tournés au présent dans les ruines des camps et musique guillerette pour ceux d'archives. Le but est simple, choquer, nous réveiller. Il faut parler, il faut écouter, apprendre et retenir.

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Contrepoint : On a droit à la présence en alternance des scènes de la campagne et de la ville. Avec un son croisé, le bruit de la ville sur les images de la campagne et inversement. (Du même style que Nuit et brouillard donc)

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Encore un jeu sur le contrepoint. On a droit à une fusillade avec une musique d'un jeu pour enfant. (Scène à retrouver).

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Toujours en contrepoint : La scène où le premier homme tue la femme de l'autre, la musique est celle d'une foire.

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Jeu sur la profondeur de champ sonore. On entend différentes actions au fur et à mesure qu'on avance dans les tableaux visuels de Tati.

Faudra mieux expliquer ça de façon visuelle (haha)

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Mickeymousing : technique de sonorisation qui vient du dessin animé, consistant à produire des sons précisément associés au détail d’une action. Le dessin ne produisant pas de sons, ils ont dû composer du bruit, pour placer celui-ci sur l’image. Effets de bruitage qui sera associé à des gestes qui décomposent et accompagnent le mouvement ou l’action. Utilisé aussi dans les films photographiques (ex. de Tati), sons qui amplifient (effet comique,..).

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Importance des bruits et des sons (mais à voir et à entendre, bref un fim à découvrir).

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3 voix off radicalement différentes. 3 effets radicalement différents.

Faire un lien avec la TV où dans un JT on a pas une minute de silence. Sauf dans les "minutes de silence" pour un mort.

Y a une particularité, les No Comment d'Euronews.

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Bon là gros spoiler si j'en parle...

Voix acousmatique : très spécial en fait la voix qui dit à Norman de tuer n'existe pas vraiment car ce n'est ni lui ni sa mère puis qu'elle est décédée...

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Jeu sur le hors champ

« Un cinéaste à la recherche de trois bobines de film qui ont été tournées par des cinéastes primitifs grecs. Il est amené à aller en Ex-Yougoslavie pendant la guerre pensant que les films peuvent se trouver à la cinémathèque de Sarajevo. Il rencontre le conservateur de la cinémathèque. »
Le film illustre particulièrement le son hors-champ. La caméra se focalise sur deux personnages qui marchent et discutent. Tous les sons sont hors-champs (aidé par un brouillard qui permet de ne rien voir: bruit d’une camionnette, d’un homme qui arrête des gens qui se promènent et qui les abats d’un coup de fusil et les balance à l’eau en chantonnant. Remonte dans sa voiture et part.

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Dans cet extrait, il y a un contraste entre la voix off d’un vieil homme (pensées de Godard) et la photo d’un jeune homme à l’image. Il y a un rapport entre le présent et le passé.
Ce rapport s’établit aussi avec le son. Avec la photo de l’enfant, on entend les bruits du passé, d’une cour de récréation, en même temps que sa voix off présente dans la diégèse car on voit l’ombre de Godard.

D’autre part, Godard utilise beaucoup les contrepoints. Il met du son différents sur des images.

Annotation :

La scène de la gifle.

Et puis ce qu'a dit Bresson sur le son dans le livre "Notes sur le cinematographe"

Musique. Elle isole ton film de la vie de ton film (délectation musicale). Elle est un puissant modificateur et même destructeur du réel, comme alcool ou drogue. (p. 86)

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Film qui traite de l’occupation allemande en France. Focalisation interne primaire sur un personnage qui développe un projet d’évasion : récit depuis sa cellule. Il y a un réel travail sur le rendu sonore (en particulier les bruits que l’on doit bien entendre distinctement) qui doit être rendu au spectateur avec le plus de netteté possible. Tout tourne autour de la perception des sons par le personnage et donc par le spectateur.

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Hazanavicius a eu l'idée du début du siècle. Faire revenir le cinéma muet. Tel Sunset Boulevard il est à la fois une ode bourrée de références et de nostalgie. Sortir un film muet en 2011 fallait oser.

Annotation :

De l'utilité de leur faire comprendre que les règles en son, comme celles en image, comme en montage, comme toutes les règles sont à apprendre mais pas à suivre à la lettre. Qu'il faut savoir s'en servir de façon académique mais savoir les surpasser, les oublier, les détruire.

Mon exercice pratique avec eux sera de refaire une scène de Brazil dont j'ai éliminé toute la bande-son et ils devront la refaire avec des bruitages de CD et des enregistreurs. Le lien avec Amarcord le voici :

"Ainsi dans mes films on n’entend presque jamais les pas. Il est des bruits que le spectateur ajoute par son ouï mentale, nul besoin de la souligner : il arrive même qu’ils dérangent si on les entend. Voilà pourquoi la piste sonore est un travail qu’il faut faire à part, après tout le reste, avec la musique ».(10) Ainsi Fellini sélectionne les sons, il ne reproduit que les sons qui ont du sens ou qui peuvent ajouter des sensations, ainsi les sons présents en deviennent plus puissants, plus forts." (Fellini).

Aussi : A la fin, il suffit que les manines volent pour que l’on entende (par une sorte d’ouï mentale) ce son du vent sans qu’il soit présent. Fellini crée une évocation, le film produit une empreinte suffisamment forte pour que l’on associe cette image à ce son. Et c’est justement par le souvenir du premier plan du film que le son du vent vient à notre esprit à la fin. Ce type de son est ce que Michel Chion appelle un son en creux, « son que l’image suggère mais que l’on n’entend pas, tandis que d’autres sons associés à la scène sont inaudibles, ce qui contribue à faire plus « sous-entendre » (en tant qu’absent) les précédents ». (Mais cela me semble plus complexe pour un niveau du secondaire).

AU NIVEAU DU SILENCE :
Le son crée de la poésie, mais aussi par son absence. La scène de brouillard, où le grand-père ne retrouve plus le chemin de sa maison est une scène sans son, avec le seul bruit d’une calèche qui s’approche ou encore la cloche de la vache. L’ambiance de la scène est presque irréelle, l’image fait penser à l’arrivée d’un mort à la porte du paradis, avec ce brouillard si épais que l’on peut les rapprocher des nuages. L’absence de son, le silence de cette scène fait l’effet d’une respiration, comme en musique. Le silence évoque l’absence des thèmes musicaux du film, et leur donne une beauté plus grande.