Lecture depuis mon arrivée sur SC (Roman)

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Mars-Avril 2024 :

Avec Dans les brumes de Capelans, je découvre à la fois Olivier Norek et donc soon personnage du capitaine Coste dont il a écrit les aventures à plusieurs reprises.
L'intérêt principal du livre se trouve dans la description de Saint Pierre et Miquelon, il rend l'archipel vivant, on s'y croirait, entre ses vents, paysages et surtout personnages atypiques. Le contraste métropole/archipel par le regard de ceux-ci est une des réussites du livre.
Le côté suspense fonctionne plutôt bien, il y a beaucoup de mystères, sur l'enquête directement mais aussi l'ile en question, c'est un univers dur qu'il me en place, entre brouillard et solitude, propice pour créer une atmosphère qui fait ressortir tout ça. Certains passages sont très durs, d'autres moins, grâce à la légèreté de certains personnages secondaires, sans pour autant que cela ne devienne déroutant.
Certes il y a le côté "surhomme" du protagoniste qui est parfois énervant, enfin dans le sens où il va tout déduire facilement, sans que ça ne gâche non plus le roman, loin de là même.
Malgré tout, ce qu'on retient, ce n'est pas tant le suspense lié à l'intrigue mais bien Saint-Pierre, la dureté de l'ile et du protagoniste (dès les premières pages, avec le côté bunker), la neige l'isolement, la solitude, la traque ou encore le danger dont on ignore la forme et le visage. Tout cela créé une ambiance prenante d'un bout à l'autre.

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Mars 2024 :

De héro à pariât en passant par fantôme, Balzac maltraite d'un bout à l'autre un Hyacinte Chabert qui va aller de désillusion en désillusion. Il fait de son protagoniste un mort, oublié, alors qu'il est bien parmi les vivants, et analyse l'humain par un prisme néfaste et tragique. Il nous plonge aussi dans une époque passionnante, la restauration, et les restes d'un empire qu'on n'ose plus regarder.

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Juin, juillet 2023 :

Anthony Burgess signe un livre assez particulier avec Rome sous la pluie, où le héro s'en prendra plein la tronche dans une Rome toujours éternelle. On ne s'ennuie pas, c'est assez décalé, parfois drôle, d'autres fois moins, mais c'est intéressant la façon dont il place un personnage totalement perdu au sein d'une galerie intrigante.
Le viol est aussi au coeur du récit, dans le scénario qu'écrit le protagoniste, ou dans sa vie, le traitement est intéressant car malgré tout il ne tombe pas dans le morbide ou le dérangeant.

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Mai, Juin 2023 :

Classique instantané dès sa sortie, Heat a depuis vu nombres de rumeurs voir le jour à propos d'une suite, sous différentes formes possibles, et c'est en roman (pour l'instant) que Mann, avec Meg Gardiner, va répondre à cette attente.

Déjà, ça se lit vite, très vite, Mann ne prend pas vraiment de temps et fait beaucoup bouger ses personnages, géographiquement déjà et dans le temps (ça se déroule à la fois avant et après les évènements du film). Donnant l'impression d'être plusieurs romans à la fois, on s'y perd un peu, ou du moins, on se dit que Mann s'attarde pas assez sur certains points, qui deviennent anecdotiques, voire inutiles.

Pourtant, lorsqu'on aime Heat, c'est difficile de faire la fine bouche, on retrouve l'atmosphère du film, on a l'impression d'être dans le style nuit/néon/stylisé lorsqu'on plonge dans les pages du roman, on retrouve des personnages forts, et une violence, ainsi qu'un univers viril, propre à Mann.

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Avril 2023 :

C'est un peu particulier.
J'aime bien Begeaudeau, j'adore les Stones et Jagger, mais le mariage ne prend pas vraiment.
Il part d'une théorie intéressante, que le titre dit, Jagger est né en 1960 et mort en 69 (à Altamont), et il part de ça pour parler des Stones, des années 1960 et du rock.
Le hic, c'est que je ne trouve pas ça réussi, un peu comme une biographie wikipedia des Stones avec des petites anecdotes ou invention à droite et à gauche, plus ou moins pertinantes/drôles/répétitives.
Et Begaudeau semble parfois s'acharner inutilement sur Jagger (au mépris de la vérité que l'on connait, notamment par rapport à Brian Jones).
Enfin, ce n'est pas nul non plus, car bien écrit, ça se lit vite et bien, mais ça s'arrête là.

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Mars-Avril 2023 :

Bizarrement, on reconnaît dans ce texte (Zorglub), le personnage que s'est construit Bohringer au fur et à mesure de sa carrière. Il signe ici une pièce moderne sympathique, sur la misère, la dépendance, sans tomber dans la morale non plus. Les Girafes est moins intéressant, une tentative d'un texte plus absurde mais qui, pour moi, ne prend pas.

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Janvier 2023 :

L'histoire commune et difficile entre les territoires français et ceux de l'Allemagne depuis le Saint Empire Germanique, les manœuvres de la royauté (avant et après la révolution) pour que l'Allemagne reste divisé, puis son essor qui mènera selon l'auteur à la guerre de 1870 puis aux deux guerres mondiales.
Concis, efficace et mêlant journalisme (l'auteur prend un point de vue bien précis) et histoire, Histoire de deux peuples permet de bien comprendre les coulisses des pouvoirs, les jeux des alliances et les conséquences des changements de régimes stricts. Peut être trop concis, certains points sont bien trop vite abordés, et le point de vue journalistique prend parfois trop le pas sur l'historien, mais rien empêchant de se plonger dans cette passionnante double histoire.

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Mi janvier 2023 :

Pas spécialement mon genre.
Déjà, des conférences qui passent à l'écrit et donc qui perdent l'apport d'un orateur, c'est dommage, mais si le style est intéressant, le fond l'est moins, entre victimisation et surtout attaquer des écrivains du passé (Hemingway par ex) pour des points qui me paraissent bien pauvres.

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Début janvier 2023 :

C'est toujours intéressant de lire des livres bien écrits et documentés qui vont pourtant à l'encontre de certaines de nos convictions, et c'est le cas avec L'Opium du Peuple de Marx.
Il le fait intelligemment car il ne critique pas tant que ça les croyants ou même la religion en elle-même, mais bien ce qui est, pour lui, sa raison d'être, c'est-à-dire faire accepter une misère sociale à des personnes/un peuple.
Il met en avant l'illusion créée (directement ou non, c'est selon, il y a tant de cas différents dans l'Histoire) par la religion pour faire accepter beaucoup de choses (allant jusqu'à la mort) pour juste servir l'intérêt d'un petit nombre.
Il pose une réflexion sur une religion qui masquerai la lutte des classes ou tout simplement l'existence des classes et propose, plus généralement, des réflexions sur l'utilisation de la religion par certains puissants et la vision que vont avoir les croyants par la suite.
Ce qui est intéressant dans les réflexions de Marx, c'est plutôt sur ce qu'il pense des croyants, qui pour lui voient en partie la religion comme une façon de mieux apprécier une existence régit par un faible nombre de puissants. Pour lui, c'est une drogue, on oublie le réel.

En soit, et même en étant en désaccord, sa réflexion est passionnante, car elle place l'Homme dans la société, vidé de toute influence, et évoque les rapports de forces et de classes, ainsi que l'utilisation, par certains (et à mon sens), de la religion.

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Fin décembre 2022 - début janvier 2023

On a beau connaître par cœur le mythe d’œdipe, avoir lu/vu des adaptations diverses et variées, il n'empêche que le récit d'origine de Sophocle est toujours en tout point remarquable.
Il y a tout dedans, du mythe à l'enquête en passant par la tragédie, de l'émotion, du suspense et donc du tragique, et pas qu'un peu, car Œdipe n'est pas au bout de ses peines, et ça a beau être un être odieux par moment, on compati pour lui plus on avance dans l'histoire.
Et le rythme, c'est remarquable là aussi, on avance dans une histoire simplement et brillamment construite, les figures mythologiques participent à la fascination que l'on peut avoir pour ce récit théâtral.

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Novembre 2022 :

Dans ses portraits croisés de Marc-Antoine et Démétrios Ier, Plutarque retient l'homme, ses ambitions et les limites de celles-ci, il ne se pose pas en juge mais en biographe et pose des réflexions sur l'humain principalement mais aussi l'histoire (pertinentes à toutes les époques) et le regard que l'on a dessus.

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Septembre 2022 :

Ce n'est pas facile d'émettre un avis sur un tel livre, ça me rappelle un peu ma vision de Naissance d'une Nation... Car ici Céline, comme Griffith dans son art, écrit très bien, il écrit dans un style qui semble lui être propre (je ne connais pas assez pour m'en assurer) et il laisse éclater toute sa haine, dans un style direct, presque vocal.
Une haine certes ciblée ici sur les juifs mais une haine générale tout de même, il n'aime personne et le fait comprendre et ressentir, l'exprime avec style.
C'est parfois nauséabond, car le fond est édifiant, il permet de comprendre comment pouvait penser ceux qui ont laissé faire voire soutenu les régimes antisémites d'alors. Il y a des croyances aussi, sur qui dominait le monde et leur façon de faire.
A bien des égards, c'est un livre intéressant car il dit beaucoup sur son époque, sur une façon de pensée, qui est loin d'avoir disparu bien que les cibles peuvent changer/varier/évoluer.

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Aout et septembre 2022 :

Un décors antique fascinant, une trajectoire tragique fatale, des tableaux humains saisissants, une prose éclatante et lyrique, des intrigues politiques passionnantes, on retrouve tout cela à travers la plume de Jean Racine, qui fait de Britannicus un fantastique témoignage de l'histoire, la vision de celle-ci à travers les siècles ainsi que de notre langue.

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Aout 2022 :

Première rencontre avec Céline, je n'en sors pas indemne.
Rarement je n'ai vu un titre aussi bien aller avec le contenu, c'est un voyage, sombre, à travers le monde, un peu, mais surtout l'humain et sa connerie, sa pauvreté, son exploitation, ses guerres etc.
Dans un style que je n'ai jamais eu ailleurs, à la fois proche de nous, cru mais unique, il y dépeint la vie dans tout ce qu'il y a de plus réaliste, triste et misérable.
Le rythme est particulier aussi, très rapide, impossible d'oublier les passages à NY ou Toulouse, et on entre dans ce cauchemar humain sans en ressortir indemne.

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Aout 2022 :

Des Hommes sans femmes, recueil de sept nouvelles par Haruki Murakami, permet de se plonger dans la vie d'hommes marqués par l'amour.
Il s'en dégage, en plus d'une fascination pour les Beatles (deux nouvelles portent le nom de Drive My Car, qui servira de base au film du même nom, et Yesterday), une forte variation sur la solitude, la mélancolie et les aléas de l'amour, notamment négatif autour de la trahison ou la déception.
Les nouvelles ne manquent pas de légèretés (Yesterday) mais surtout d'émotion (Un organe indépendant notamment), parfois très forte.
Son style permet une immersion dans la vie de ces hommes, d'avoir un point de vue immersif dans un quotidien où ce qui semble banal a de l'importance.

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Fin juillet début aout 2022 :

Des pensées instantanées, des rêveries, envies ou réflexions, Yves Simon les écrit régulièrement et les a publiées pour Sorties de Nuit.
Cela donne un voyage mélancolique dans un esprit et une époque, il capte celle-ci et la retranscrit, et nous donne l'impression d'un voyage nocturne et solitaire.
Comme une confidence, on se retrouve dans son intimité, sa plume permet le voyage, la découverte.

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Juin-Juillet 2022 :

Entre Fauves permet à Colin Niel de nous transporter entre les Pyrénées et la Namibie, pour une œuvre mêlant traque et thriller. Le but premier du livre est réussi, à savoir nous faire voyager entre ces deux régions, y voir le parallèle et les thématiques modernes se mêler à d'autres ancestrales.
Si c'est dommage que deux des trois protagonistes soient un peu trop enfermés dans une caricature, ce n'est pas le cas d'Apolline, plus nuancée et complexe, et dont l'évolution est intéressante et pertinente.
La tension parvient, parfois, à être totalement retranscrite, rendant le livre vraiment prenant lors de plusieurs moments clés, et l'auteur réussi à bien créer ce double arc-narratif qui fonctionne à merveille.

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Mai-Juin 2022 :

Ce n'est pas un livre de théorisation complexe (ce qui en soit n'est pas un problème) mais plutôt une correspondance où Sénèque évoque simplement et brillamment la vie, la philosophie ainsi que l'Histoire, donnant l'impression de nous écrire directement à travers les âges, et c'est notamment pourquoi Lettres à Lucilius est un recueil extraordinnaire.

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Avril et mai 2022 :

Léon Trotsky nous emporte avec son autobiographie Ma Vie qui prend des allures d'aventures, humaines et idéologiques, au sein d'évènements majeurs du début du siècle dernier, sans oublier de rappeler ce qui a amené la révolution, son déroulement et le mal fait par Staline à l'idéal communiste.

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Avril 2022 :

En soit, le projet de base est plutôt intéressant, Hubert (oui oui, l'ex ministre "socialiste") et Laurent Védrine se lancent dans une biographie du personnage qu'aurait pû être Olrik, le fameux antagoniste créé par E. P. Jacobs pour pourrir la vie de Blake et Mortimer.

Cette pseudo enquête retraçant la vie du Colonel est rendue possible par le mystère qu'entoure le personnage, tant dans ses influences que dans les planches où il apparaît. Les auteurs en profitent et fantasment un personnage intriguant, aventurier et surtout ayant une place dans les évènements importants du siècle dernier (Crise de Cuba, la Guerre Froide ...).

Tout y passe, jusqu'à l'excès, la caricature et le côté sensationnel qui finit par s'estomper tant le mécanisme est essoré ici. Les liens avec la BD ne sont, évidemment, pas oubliés, et si la démarche est intéressante, tout comme la mise en abyme, elle laisse, finalement, plus de regrets qu'autres choses. Le portrait devient aussi de plus en plus flou, on se demande même si c'est un personnage de James Bond ou de Blake & Mortimer.

Bref, sympathique pour la démarche ainsi que pour se replonger indirectement dans l'univers de Blake et Mortimer, mais qui laisse plutôt des regrets vu le potentiel non atteint.

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Février et Mars 2022

700 pages pour mieux comprendre et cerner le Roi Soleil, toutes ses faces d'ombres à l'image de Guerres inutiles et/ou perdues, des famines ou de l'exode des protestants, ou de lumière, tout y passe et Jean-Christian Petitfils le cerne avec subtilité et passion.
L'auteur a tout de même une envie de réhabilité ce roi, et ça se ressent, et il n'est pas dans l'esprit d'une biographie, mais d'une analyse de la France sous son règne.
Les moments les plus intéressants sont les plus méconnus, et surtout ceux permettant d'imaginer une image globale de la France d'alors, les liens entre l'armée, la noblesse ou encore le clergé, mais aussi Versaille et sa cour.
On est plongé dans les coulisses du Royaume de France, des ambitions plus ou moins avoué d'un Roi qui ne voulait aucune contestation et à qui il ne fallait surtout pas faire d'ombre (prend ça Fouquet !). Toute la galerie de personnages tournant autour de lui (Mazarin, ses femmes, maîtresses, Louvois, son frère...) ont une place importante et on comprend l'importance de chacun dans la vie de Louis XIV.
C'est aussi un livre sur le rapport de la France à la religion, et celle de Louis XIV face au respect du christianisme et imposant son contrôle sur l'art.
Une œuvre immense, qui vaut le coup d'être abordée.

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Février 2022

Étrange roman que cette biographie romancée de Baudelaire, s'attachant surtout à montrer que l'homme était détestable (selon l'auteur) bien plus que l'artiste était éblouissant.
Prétextant que ses dires sont vrais, Jean Teulé s'attarde sur les habitudes néfastes du poète (la drogue, le vol ...) ainsi que sa personnalité détestable (égo surdimensionné...). L'auteur n'a pas peur du ridicule et de tomber dans l'excès à de nombreux moments ou à mal/pas contextualisé certains faits, ce qui en devient parfois énervant. C'est assez malhonnête, et sur plusieurs points.
C'est donc parfois désagréable, mais tout n'est pas à jeter, loin de là. Déjà, l'auteur écrit bien, et surtout, il parvient à nous plonger dans l'époque de Baudelaire, la France de la seconde partie du XIXème siècle, et ce côté-là fonctionne très bien.

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Décembre 2021 :

Que l'on soit d'accord ou non, ça a le mérite d'être clair, de présenter un programme cohérent et très détaillé sur de nombreux points, bien plus que plusieurs de ses opposants.
C'est intéressant de lire une proposition sociale et bien moins libérale que ce qu'on peut régulièrement vivre/voir.

À noter que le programme est sensiblement similaire à celui de 2017, très peu de changements ou évolutions.

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Novembre 2021 :

Alors que les années 1920 et 1930 ont bouleversé l'échiquier politique (échec des mouvements prolétaires, le fascisme et le nazisme arrivant au pouvoir ...), Trotsky propose un programme clair pour les forces révolutionnaires du monde entier. Il présente ainsi sa vision du monde et du pouvoir, notamment économique, en revenant régulièrement sur les maux de son époque. Il instaure ses règles qui seront la base de la IVe Internationale, évoque, plus que jamais, la liberté dans de nombreux domaines, mais surtout rêve d'une société sans classe. Passionnant (que l'on soit d'accord avec tout, une partie, ou pas du tout) par ses idées, dogmes et son placement dans l'histoire, ce programme sert encore de base pour différents partis (Lutte Ouvrière en France par exemple).

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Novembre 2021 :

Acteur essentiel de la vie politique des années 1970 jusqu'au début de notre siècle, Lionel Jospin raconte et surtout analyse son parcours, et à travers le sien, celui de la gauche au pouvoir, sous Mitterrand puis lorsqu'il était premier ministre.
Livre sous forme d'entretien, il n'y a pas vraiment de style, c'est assez sec, mais efficace, Jospin évitant l'excès d'égocentrisme et surtout répondant assez (il semble du moins) honnêtement aux questions. Malgré cela, on sent bien l'amertume de celui qui se voyait président en 2002, son parcours est intéressant, passant de Trotskiste à socialiste prônant une union de la Gauche.
Ses réussites, ses échecs, sa vision du pouvoir et son parcours intime au milieu de l'Histoire récente de France, tout cela fait que l'on lit avec plaisir et intérêt d'un bout à l'autre.

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Octobre et Novembre 2021

Avec Marie-Antoinette Stefan Zweig capte une époque, avant et pendant de grands bouleversements, un couple royal et surtout une reine et la femme qui se cache derrière, et à travers une épopée fascinante, il dresse un portrait intime, avec style et passion.

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Octobre 2021 :

Toine Heijmans nous emmène en pleine mer avec son court roman, enfin, en pleine tempête plutôt. Si le début laisse entrevoir une histoire évoquant avant tout la filiation et la mer, c'est assez vite le portrait d'un homme qui ressort, un portrait plutôt complexe, voire même malaisant (dans le bon sens du terme) par moment. Plus de tension et des enjeux un peu moins téléphonés auraient donnés plus de corps à En Mer, mais l'auteur hollandais parvient tout de même à créer un récit intéressant et efficace, arrivant à créer de l'intérêt pour les deux protagonistes ainsi qu'une plume assez belle lorsqu'il décrit (pas assez malheureusement) la vie maritime.

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Octobre 2021 :

Avec Que Faire?, Lénine s'intéresse à la meilleure façon de mener une révolution prolétaire en Russie (le livre paraît en 1902), ce qui passe, selon lui, par une organisation d'un parti ouvrier et marxiste, avec un système en pyramide. Il étoffe la conception de la lutte et de la révolution qui étaient avant tout économique, et cherche à ce que la révolte ne soit pas artisanale. Ce qui sera a l'origine de la séparation entre mencheviks et bolcheviks permet de bien comprendre la pensée de Lénine et sa vision du Marxisme pour un pays comme la Russie. Le style est direct mais efficace, et si les références sont (trop) nombreuses, elles permettent d'enrichir encore plus la conception de Lénine ainsi que le contexte qu'était la lutte dans une Russie aux mains des Tsars.

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Sur plusieurs mois en 2021.

Toujours passionnant de lire Bob Dylan, certaines chansons plus que d'autres, évidemment, et quel plaisir d'en plus, accompagner la lecture par la voix et la musique du poète.

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Avril - Mai 2021 :

François Bégaudeau s'attaque, justement, aux vrais problèmes de la société, en particulier La lutte des Classes et tous les aspects modernes qui ne font que cacher ce vrai combat. S'il s'éparpille parfois un peu (lorsqu'il parle et s'interroge des liens entre la bourgeoisie et cinéma), l'essai demeure convaincant, bien écrit et interrogeant sur plusieurs aspects de notre société, politique principalement.