Lectures 2018

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Roman à partir de 8-9 ans, sympathique mais sans plus. Par l'auteur de "passionnément à ma folie", ce pour quoi j'ai eu envie d'essayer.
Le personnage principal est le plus jeune d'une grande famille d'enchanteur. Tous dans sa famille ont des talents extraordinaires (musicien de génie, physicienne de renom international, ...) qu'ils ont découvert bien avant leurs 9 ans, son âge à lui. Du coup, il culpabilise : pourquoi n'a t-il pas encore découvert le sien ?

C'est assez bien écrit et ça part d'une idée bienveillante, mais malheureusement tous ces personnages et la morale du livre tombe très facilement dans la caricature et une certaine maladresse. Au final, on ne sait pas bien quoi penser de cette histoire : il faut "chercher à être soi-même", ne pas essayer de ressembler aux autres ? Pourquoi pas, mais en fin de compte Philibert est plus réprimandé qu'autre chose lorsqu'il essaye des trucs et il finit par découvrir qu'il a lui aussi un pouvoir. Finalement, faut pas chercher à construire son propre talent, soit t'en as un et il se révélera à toi (et pas l'inverse), soit t'es pas un enchanteur et tant pis pour toi, c'est pas de chance.

Annotation :

Après avoir lu l'adaptation BD, chez Dupuis, je n'ai pas été déçu par le roman original. Sans être un chef d'oeuvre du genre, le livre propose des idées vraiment intéressantes et une narration agréable, bien qu'un peu trop long.

L'élément le plus marquant du livre est l'application des la déformation spatio-temporelles générée par la déplacement en vitesse lumière. Suite à la découverte d'une autre race intelligente et technologiquement avancée, la Terre entre en guerre contre elle. Tout le roman nous place au coté d'un des soldats qui sera engagé dans le conflit et qu'il va vivre dans son intégralité, bien qu'elle s'étale sur plus de 1000 ans. Comment ? A cause de cette fameuse relativité de l'espace et du temps, qui fait que ce type va vivre par ex 6 mois dans un vaisseau afin de se rendre sur le front alors que 150 ans se seront déroulés sur Terre. Ce phénomène va influer considérablement sur la stratégie militaire de la guerre, puisqu'il faudra prendre en compte notamment les évolutions technologiques de l'adversaire mais aussi celles de nos propres armées, qui seront à des niveaux différents.

L'auteur aborde aussi la condition de l'homme dans son rôle de simple troufion, impuissant face aux événements de l'Histoire et à sa propre destiné. Il critique donc la guerre (c'est un ancien du Vietnam) et propose un récit qui se veut crédible d'un point de vu scientifique et aussi étonnement progressiste sur certains points.
C'est ambitieux, c'est pourquoi il y a quelques points faibles (comme la longueur du roman, qui aurait pu être soulagé de certain passages, ou certaines visions futuristes du monde un peu dépassées) mais c'est sans aucun doute un très bon roman de SF, qui mérite toujours d'être lu aujourd'hui.

Annotation :

- Belle écriture, centrée sur la description des sensations (de manière juste et poétique)

- Réussi brillamment à basculer de la réalité au rêve, au détour d’une phrase. On se fait avoir à chaque fois !

- Un peu trop light au niveau de certains personnages, qui manquent un peu de défauts pour être crédibles (les parents, trop gentils et dont l'héroïne les cités de manière trop admirative pour une gamine de 15 ans; son copain pareil) mais rien de dérangeant (très courant en littérature jeunesse)

- Les migrants, sujet traité un peu facilement (ça fait un peu bobo gaucho !)

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Pas ouf, typiquement le genre de livre dont j'aurais oublié l'essentiel d'ici quelques semaines. Je retrouve le même ressenti que pour la huitième couleur de Pratchett, en plus accentué, c'est à dire un roman correcte mais absolument pas essentiel et peu brillant.
De la même manière, c'est sympathique, on se surprend parfois à sourire voir (rarement) à rigoler, mais ce ton léger et qui brise de temps en temps le quatrième mur n'est pas assez brillant pour que la parodie fonctionne bien. L'intrigue elle même n'a pas d’intérêt, le but étant plutôt de développer une idée débile, celle d'une invasion subite et inexpliquée de martiens au caractère immature absolument insupportable. Pourquoi pas, mais le format de la nouvelle aurait mieux convenu à l'exercice, car malgré les quelques 200 pages, ce roman nous plonge assez vite dans l'ennui. Et pour cause, ni les personnages, ni l'intrigue ne portent le roman, seulement les gags découlant de cette péripétie grotesque. Et comme Brown manque de style (la traduction n'aidant pas, certes) et d'inspiration comique (c'est souvent assez poussif, même si les chapitres sont courts), ben c'est pas très intéressant à lire tout ça.
Donc, à lire si on a que ça sous la main ou bien si on veut se détendre l'été avec de la fausse SF rigolote.

Annotation :

- Une bonne écriture, mourlevat reste une valeur sûre à ce niveau là
- une intrigue bien ficelée pour un roman jeunesse, on ne s'ennuie pas et on veut savoir la suite
- thématique de l'enquête, facile à conseiller !

- le sujet "caché" est la condition animale. 2 problèmes : c'est un peu violent lors de 2 passages (mais bon, est ce que c'est trop ou pas, à discuter), je ne suis pas du tout convaincu par l'argumentaire proposé, qui est très simpliste par rapport à une question qui ne l'est pas tant que ça (= les hommes tuent les bêtes alors qu'ils peuvent manger des légumes, c'est des connards)

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7,5/10
C'est un livre qui m'a passionné pour son sujet, la "guerre silencieuse" du Pérou des années 80-90, mais dont la lourdeur du style à gâché l'aspect romanesque. Alfredo Pita se répète beaucoup et à une manière perturbante (peu être du à la traduction) d'associer description, dialogue et réflexions des personnages dans une même unité de texte, ce qui n'est pas toujours agréable.
Un livre à conseiller avant tout pour son sujet et la qualité de son histoire, en signalant une certaine faiblesse dans l'écriture et la construction globale du récit.

Annotation :

J'ai beaucoup aimé ce roman noir. Ce n'est pas un genre que je connais très bien mais qui m'a toujours séduit et que j'aimerai exploré en profondeur.
Evasion semble se placer dans l'héritage direct d'une tradition bien américaine, mettant en scène des espaces sauvages et urbains à la fois, des personnages aux

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Je suis surement un peu dur, puisque ce n'est pas du tout ma came. Ce roman est très court, 200 pages dans un format semi poche, mais m'a semblé trèèès long. Ce n'est pas une histoire linéaire, ni une écriture conçue pour servir une intrigue mais plutôt la langue elle même. Ça parle du "corps", d'une enfance volée, de l'écriture et de la force des mots.. Tout ça de manière assez obscure pour moi. Je ne suis pas sensible à ce type de littérature, volontairement expérimentale, qui cherche à parler des choses d'une autre manière mais qui, en tout cas dans ce livre, me semble souvent artificiel. Ce n'est donc pas tant les thèmes ou l'histoire qui ne plait pas, mais bien la manière dont elle ils sont racontés par l'auteur : on pourrait en parler de manière aussi forte avec une écriture plus classique, sans pour autant être moins poétique.

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Un classique de la fantasy, pourtant je n'y ai trouvé aucun qualité particulière, que ce soit sur le plan de l'écriture, de l'intrigue ou même de l'univers. L'histoire n'a vraiment aucun intérêt, bien qu'elle commence assez bien : cet empereur qui est l'opposé de ses ancêtres et qui s’interroge sur la culture et la vision du monde de son peuple constitue un excellent point de départ. Hélas, cela ne décolle jamais et fini même par tomber dans un récit très convenu et sans surprises.
Bien que le roman soit très court et qu'il ne représente qu'une introduction à cette série, qui semble nettement s'enrichir par la suite, je n'ai vraiment pas envie continuer. Elric est censé être un personnage qui va à contre-courant de la sword and sorcery traditionnelle, hors ce premier roman ne montre aucun éléments véritablement original. J'aurais aimé que Moorcock propose une vraie réflexion sur l'univers de la fantasy, sur la notion de pouvoir, de destiné, de liberté ou que sais-je encore.
J'espère que ce premier roman n'est qu'une introduction et que le vrai intérêt de cette série se trouve dans les prochains tomes, en tout cas pour moi c'est terminé pour un bout de temps.

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Une bonne déception. La quatrième de couv laissait présager un roman de SF original et critique envers la société américaine, mais force est de constater que l'on a plutôt affaire à un roman à rallonge qui repose sur une idée finalement creuse et qui n'apporte absolument aucune réflexions intéressantes sur le fond. Le manque de profondeur et de naïveté en est même parfois affligeant.
Je ne recommande pas ce roman, même pour une lecture divertissante d'été : c'est trop long, trop creux, et pas très drôle. Dommage, car on sent qu'il y a de la bonne volonté, mais mieux vaut en rester à l'Homme-dé (que je n'ai pas encore lu d'ailleurs) de cet "auteur culte" de SF.

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Note au pif, car je ne sais pas encore quoi penser de ce livre.

Au départ, j'ai tout de suite pensé que je ne le supporterai pas et qu'il me serait impossible d'aller au bout. En définitive, sans dire que j'ai été transporté de bout en bout, je l'ai torché en 2 semaine (au rythme d'un trajet de métro par jour).

Le problème ne réside surtout pas dans l'écriture, qui est très belle, c'est un vrai plaisir de ce côté et constitue même un solide argument suffisant pour recommander la lecture de ce bouquin. En revanche, le sujet, ou plutôt la manière de le traiter, m'ont beaucoup questionné. Ma première impression a été : "olala, je vais me taper 200 pages de bons sentiments et de bonne conscience de la part d'une écrivaine parisienne, protestante pratiquante et vaguement gauchiste". Et, au final, je crois que c'est bien le cas. Mais je dois dire que ne serait-ce que pour avoir franchit le pas (l'accueil c'est quand même autre chose que du beau discours) et pour les vraies valeurs humanistes qu'elle partage dans ce récit, Emilie de Turckheim a su me séduire.

Ceci dit, je trouve quand même ce livre bourré de "bons sentiments", d'une sorte de vision naïve et peu profonde des mécanismes profonds mais simples qui sont derrière les grands maux de l'humanité. Je vais essayer de lire des trucs sur ce bouquin et de mieux organiser ma pensée pour traduire mon ressenti.

Annotation :

Assurément un bon roman jeunesse, bien écrit et assez touchant. Cependant, il manque d'originalité (au delà du sujet, certes peu courant) et de vivacité. Finalement, la partie intéressante de l'histoire n'arrive qu'en dernière partie, lorsque le jeune protagoniste découvre le jazz d'Harlem et commence sa carrière de musicien.
C'est un peu dommage, car je pense que ce livre ne marquera pas vraiment ni les jeunes ni les plus grands, mais il mérite tout de même d'être lu et recommandé au regard du reste de la production jeunesse.

Annotation :

Evidemment, le 10 est symbolique. Je ne note pas ici la valeur littéraire du livre, mais ce qu'il donne et ce qu'il apporte en tant qu'objet politique : de la connaissance critique et une arme contre les puissants qui nous détruisent.