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LéoN BLoY ou l'imPréCaTeuR
* Liste créée pour approfondir l'oeuvre de Léon Bloy.
61 livres
créée il y a presque 8 ans · modifiée il y a 4 joursL'Âme de Napoléon (1912)
Sortie : octobre 1912. Essai
livre de Léon Bloy
Lionel Bonhouvrier a mis 8/10 et a écrit une critique.
Annotation :
* Napoléon fut le Mendiant de l'Infini, le Mendiant toujours anxieux de sa propre fin qu'il ignorait, qu'il ne pouvait pas comprendre ; le mendiant extraordinaire et colossal demandant à qui passait le petit sou de l'empire du monde. Voir mon compte rendu.
"C'était une impossible rencontre. À un siècle de distance, celle d'un empereur, Napoléon, et d'un écrivain maudit, Léon Bloy. L'un croyait à peine au ciel, l'autre, pour ainsi dire, y vivait. L'un voyait dans la religion un simple instrument de gouvernement, un adjuvant de son ambition toute terrestre ; l'autre pratiquait l'extase et l'oubli de soi dans un catholicisme mystique, sombre et flamboyant. L'un mena sa vie comme un météore dont l'éclat illumine encore les imaginations ; l'autre fut un vaincu de l'existence, vivant misérablement dans les emportements vains et les fureurs impuissantes, écrivant faute de vivre et ne vivant jamais bien d'une écriture pourtant magnifique. L'un voyait les humains comme la pâte qu'on modèle pour construire son destin, indifférent aux autres et tout entier dans sa propre légende ; l'autre puisait dans sa foi une immense compassion pour le pauvre, le laid, l'oublié, préférant toujours les humbles aux puissants, apercevant le salut dans le regard des réprouvés. L'un croyait à la force, l'autre à la faiblesse.
Et pourtant Napoléon fournit à Léon Bloy le sujet d'un de ses grands livres, l'un des plus étranges et des plus beaux qu'on ait écrits sur l'homme inépuisable. Dans l'océanique bibliographie impériale, L'Âme de Napoléon figure parmi la poignée de curiosités fascinantes, la gerbe de textes hors du commun que le petit général corse a suscités chez les grands écrivains". (Laurent Joffrin).
La Femme pauvre (1897)
Épisode contemporain
Sortie : mai 1897 (France). Roman
livre de Léon Bloy
Lionel Bonhouvrier a mis 8/10.
Annotation :
* Clothilde, jeune femme pauvre, est inspirée par sa foi chrétienne. Sa mère et son compagnon, deux misérables, l'obligent à se prostituer pour subvenir à leurs besoins. Pris de pitié, un peintre lui offre sa protection. Dans son milieu, elle approche artistes et écrivains. Après la mort de son ami, elle épousera l'enlumineur Léopold... Ce texte est un hymne chrétien au bonheur d'être malheureux.
https://www.ebooksgratuits.com/pdf/bloy_la_femme_pauvre.pdf
Le Désespéré (1887)
Sortie : 1887 (France). Roman
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Le Désespéré est à la fois une autobiographie romancée et un prétexte à méditations lyriques et mystiques. Le héros Caïn Marchenoir y raconte sa vie avec Véronique. L'histoire est librement inspirée de la vie de Léon Bloy qui se révèle un romancier singulier : les événements et l'intrigue, chez lui, comptent moins que les grands thèmes intérieurs que développent d'immenses digressions.
Marchenoir raconte l'histoire de son âme douloureuse, de sa conversion, de son séjour à la Grande Chartreuse. Des pages étonnantes sur l'art sacré, sur la pauvreté, sur la douleur, s'intercalent entre les moments d'un drame humain dont chaque épisode avoisine l'épouvante. Le roman de Bloy exprime ses tourments spirituels, ses angoisses, ses illuminations et ses rechutes dans la nuit. Ce livre, qui ne connut aucun succès à sa parution, se révèle aujourd'hui être le chef d'oeuvre d'un auteur souvent cité, qu'on redécouvre peu à peu, et qui a forgé un style qui compte parmi les plus étincelants de la langue française.
Exégèse des lieux communs (1902)
Sortie : 1902 (France). Essai, Culture & société
livre de Léon Bloy
Lionel Bonhouvrier l'a mis en envie.
Annotation :
* "Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve ! L'entreprise, je le sais bien, doit paraître fort insensée. Cependant je ne désespère pas de la démontrer d'une exécution facile et même agréable. Le vrai Bourgeois, c'est-à-dire, l'homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou parait vivre sans avoir été sollicité, un seul jour, par le besoin de comprendre quoi que ce soit, est nécessairement borné dans son langage à un très petit nombre de formules. Le répertoire des locutions patrimoniales qui lui suffisent est extrêmement exigu. Ah ! Si on était assez béni pour lui ravir cet humble trésor, un paradisiaque silence tomberait aussitôt sur notre globe consolé !" Léon Bloy
"L'invective systématique, maniée sans aucune limite d'objets, constitue d'une certaine façon une expérience radicale du langage : le bonheur de l'invective n'est qu'une variété de ce bonheur d'expression, que Maurice Blanchot a justement retourné en expression du bonheur". Roland Barthes.
"Léon Bloy, collectionneur de haines, dans son musée bien rempli, n'a pas exclu la bourgeoisie française". Jorge Luis Borges.
"Exégèse des Lieux Communs est une oeuvre grandiose". Walter Benjamin
Le Sang du Pauvre (1909)
Sortie : 22 octobre 2009 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* “Le Sang du Pauvre, c’est l’argent. On en vit et on en meurt depuis les siècles. Il résume expressivement toute souffrance. Il est la Gloire, il est la Puissance. Il est la Justice et l’Injustice. Il est la Torture et la Volupté. Il est exécrable et adorable, symbole flagrant et ruisselant du Christ Sauveur, in quo omnia constant. Le sang du riche est un pus fétide extravasé par les ulcères de Caïn. Le riche est un mauvais pauvre, un guenilleux très puant dont les étoiles ont peur. La Révélation nous enseigne que Dieu seul est pauvre et que son Fils Unique est l’unique mendiant. « Solus tantummodo Christus est qui in omnium pauperum universitate mendicet », disait Salvien. Son Sang est celui du Pauvre par qui les hommes sont « achetés à grand prix ». Son Sang précieux, infiniment rouge et pur, qui peut tout payer ! Il fallait donc bien que l’argent le représentât : l’argent qu’on donne, qu’on prête, qu’on vend, qu’on gagne ou qu’on vole ; l’argent qui tue et qui vivifie comme la Parole, l’argent qu’on adore, l’eucharistique argent qu’on boit et qu’on mange. Viatique de la curiosité vagabonde et viatique de la mort. Tous les aspects de l’argent sont les aspects du Fils de Dieu suant le Sang par qui tout est assumé.”
Belluaires et porchers (1905)
Sortie : 1905 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Recueil d'essais : contient deux textes consacrés à Ernest Hello : "Le Fou" et "Ici on assassine les grands hommes". Leon Bloy y affirme : "Je ne vois guère d’analogue à cet écrivain désorbité que le solitaire Pascal. Ils sont, en effet, tous deux, surtout des poètes et l’étonnement du lecteur est infiniment plus déterminé par leur accent que par leurs pensées."
Méditations d'un solitaire en 1916 (1917)
Sortie : 6 mai 2010 (France). Roman, Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Ces Méditations nous offrent toujours le Bloy imprécateur, vociférant sa critique sociale, son dédain colérique à l'égard du peuple (il ne se range cependant pas du côté de quelque élite que ce soit, puisqu'il déteste les puissants) et livrant une satire du crétinisme bourgeois, dont il voit dans la guerre un effroyable déchaînement. Mais l'invective s accompagne également de temps de recueillement et de prière devant la mort de certains de ses amis, que Bloy évoque avec tendresse. Proche lui-même du terme de sa vie, le vieil ours grogne encore mais d'une voix plus sourde, et sa misanthropie s'adoucit d'un sentiment de fraternité pour les « pauvres soldats ». La violence extrême de la guerre l'accable et, durant ces heures crépusculaires, le fait longuement songer aux âmes mortes de ceux qu'il a perdus, âmes vers lesquelles il se tourne et que « rien n'étonne, ayant dû passer elles-mêmes par le creuset où s'anéantissent les illusions. »
Sueur de sang (1893)
Sortie : 1893 (France). Roman, Recueil de nouvelles
livre de Léon Bloy
Annotation :
* " Silencieux rêveur aux muscles accrédités, que devaient un jour éprouver, jusqu'à l'agonie, la fange bouillante et le crapuleux vitriol des inimitiés littéraires ", Léon Bloy fut d'abord le soldat de l'épouvantable guerre de 1870. Les récits qu'il fit à ses proches d'horreurs revisitées par son sabre tranchant et sa verve dévastatrice persuadèrent quelques-uns qu'il devait s'en faire le conteur. Sueur de sang devint ainsi le recueil hautement désobligeant de ces histoires où éclatent sa révolte contre la lâcheté, sa rage face à une humanité en débandade et son goût pour l'excès. Ça sent la poudre, le soufre, la mort, et déjà y pointe le génie acharné d'un écrivain dont la folie reste fascinante et la langue sublime, longtemps après le retrait des terribles Prussiens... Et maintenant la guerre !
Propos d'un entrepreneur de démolitions (1884)
Sortie : mai 1884 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Les Propos d'un Entrepreneur de Démolitions ont été édités par nous en dehors de toute préoccupation de réclame, uniquement en vue de mettre sous les yeux du public un talent d'une extraordinaire originalité et d'une indépendance absolue, au moment même où la célébrité, longtemps attendue, commence pour lui.
Telle a été, en toute simplicité, notre intention. Nous respectons beaucoup trop le talent de M Léon Bloy pour avoir exigé de lui la plus légère modification à des appréciations ou à des jugements que beaucoup trouveront excessifs, injustes et peut-être même offensants. D'ailleurs, M. Léon Bloy eût été vraisemblablement rebelle à nos avis. En conséquence, nous déclarons d'avance, n'accepter en aucune façon la solidarité de ces jugements ou de ces appréciations, nous renfermant dans notre droit strict d'éditeur et de marchand de curiosités littéraires. (Avis de l'éditeur).
* Source : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k113901d.texteImage
Histoires désobligeantes (1894)
Sortie : 1894 (France). Roman, Recueil de nouvelles
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Incendiaire volontaire qui brûle pour la littérature, ne rendant de compte à personne sinon à un Dieu terriblement absent, Léon Bloy a mis tout son furieux génie dans ces trente contes ; implacables et hilarantes nouvelles où l'horreur se conjugue au familier, et où, sans jamais se départir d'une distinction grammaticale, il nous fait douter de son sérieux jusqu'au moment de l'explosion. Cet enragé, revenu d'un temps qu'on croyait disparu, pointe sur notre globe affolé sa griffe moqueuse : malheurs et turpitudes sont notre lot et ne valent qu'éclats de rire. « Je le confesse, avoue-t-il, il n'est pas en mon pouvoir de me tenir tranquille. Quand je ne massacre pas, il faut que je désoblige. C'est mon destin. J'ai le fanatisme de l'ingratitude. »
A LIRE :
https://www.ebooksgratuits.com/ebooksfrance/bloy_histoires_desobligeantes.pdf
Au Seuil de l'Apocalypse (1916)
Sortie : 1916 (France). Correspondance, Journal & carnet
livre de Léon Bloy
Annotation :
* "Il s'est trouvé, aux XIXe et XXe siècles, une nation pour entreprendre ce qui ne s'était jamais vu depuis le commencement de l'Histoire : L'EXTINCTION DES ÂMES. Cela s'appelle la Culture allemande.
Asservir, avilir les Âmes, cela ne suffisait plus au Prince des Ténèbres. Il fallait les éteindre et il y parvint. L'Allemagne prussianisée cessa d'appartenir à l'humanité. Elle devint une énorme brute féroce et menaça le monde entier.
Dans un livre très-antérieur aux événements actuels, où mes souvenirs de 1870 étaient consignés, j'avais essayé d'avertir. On me jugea excessif, intempestif et profondément injuste. L'âme française engourdie ne sentait pas l'approche du monstre.
Le réveil a été ce qu'il devait être : l'horreur infinie et presque la mort. Voilà plus d'un an de luttes effroyables, non seulement en France, mais partout, pour sauver la pauvre lampe humaine. Dieu fasse que ce livre écrit par un vieux solitaire ait le pouvoir de réconforter, fût-ce à l'heure de la mort, quelques amis de Dieu, quelques rares et douloureux tenants de la Grandeur et de la Beauté chrétiennes qu'on veut effacer !"
Dans les ténèbres (1918)
précédé de Léon Bloy devant les canons
Sortie : juillet 1918. Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* "Combien d'âmes réellement vivantes dans ce grouillement d'êtres humains ? Une par cent mille, peut-être, ou par cent millions. On ne sait pas. Il y a des supérieurs, des hommes de génie même, si on veut, dont l'âme n'a pas été vivifiée et qui meurent sans avoir vécu. Un cœur simple dira chaque jour, en pleurant d'angoisse : « Où en suis-je avec l'Esprit de Dieu, l'Esprit-Saint ? Suis-je vraiment un vivant ou suis-je un mort à porter en terre ? » C'est effrayant de penser qu'on subsiste au milieu d'une foule de morts qu'on croit des vivants ; que l'ami, le compagnon, le frère peut-être qu'on a vu ce matin et qu'on reverra ce soir, n'a qu'une vie organique, un semblant de vie, une caricature d'existence et qu'il est à peine distinct, en réalité, de ceux qui se liquéfient dans les tombeaux. C'est intolérable de se dire, par exemple, qu'on a pu naître d'un père et d'une mère qui ne vivaient pas ; que ce prêtre que voici à l'autel n'est peut-être pas très différent d'un décédé et que le Pharmaque d'immortalité, le Pain qu'il a consacré pour que votre âme en reçoive la Vie éternelle, il va vous le donner d'une main de cadavre, en proférant d'une voix défunte les saintes paroles de la liturgie !".
Le PAL hebdomadaire (1885)
Sortie : 14 mars 1885 (France). Culture & société, Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* "J'ai longtemps cherché le moyen de me rendre insupportable à mes contemporains" clame Léon Bloy en ouverture au premier numéro du Pal, le 14 décembre 1885. Cette quête sera couronnée de succès - si l'on peut dire - puisque le commanditaire du pamphlet hebdomadaire se désistera dès la quatrième livraison, effaré par la virulence du "journaliste" : le cinquième numéro, rédigé et composé ne verra jamais le jour. Il faut bien avouer que Léon Bloy ne manie pas la litote dans ses brûlots où il attaque avec une rare violence les "Argousins de la Pensée". Et de Victor Hugo à Jules Ferry, de Zola aux critiques en vue, c'est toute l'époque qui est passée à la moulinette de la colère véhémente et diffamatoire de Bloy... Laquelle, si elle excède de beaucoup le raisonnable, n'en reste pas moins le diagnostique intempérant mais lucide d'une certaine salauderie morale !" (4e de couverture).
Un brelan d'excommuniés (1888)
Sortie : 1889 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
« De quelque ridicule qu'on se soit plu à l'accabler, Ernest Hello fut, au moins cette merveilleuse rareté qu'on appelle une âme, et, certes, l'une des plus vivantes, vibrantes et intensément passionnées qui se soient rencontrées sur notre planète. Il fut, en même temps, un écrivain d'un art étrange et mystérieux. Mais, pour comprendre cet art et pour en jouir, il faut un sens esthétique assez indépendant pour se supposer chrétien dès l'instant qu'on ouvre ses livres. Difficile effort, j'en conviens, pour des intelligences aussi jetées que les nôtres aux murènes affamées du rationalisme. Ce catholique a précisément, au suprême degré, ce qui horripile plus que tout les toléranciers du monde : je veux dire la haine de l'erreur. [...] Cette haine de l'erreur qui ne vise que les doctrines sans toucher aux personnes est si brûlante qu'elle pénètre profondément son style et le colore de teintes violentes et orageuses, qu'il n'aurait, sans doute, jamais obtenues sans cela. Sans ce que Joseph de Maistre appelle la "colère de l'amour", il n'aurait peut-être été qu'un dialecticien quelconque, un apologiste religieux après tant d'autres, armé tout au plus d'une ironie très douce et très bénigne, et l'inattention universelle l'aurait très silencieusement enseveli dans le recoin le plus obscur de ses catacombes. Mais ce sentiment seul lui donne une personnalité inouïe, un accent littéraire tellement à part qu'il est impossible, avec la meilleure volonté d'être injuste, de ne pas en être frappé. »
Les Funérailles du naturalisme (1891)
Sortie : février 1891 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Le 14 février 1891, Léon Bloy, pressé par la misère, quitte la France pour le Danemark, pays de Jeanne Molbech, fille d'un écrivain danois qu'il vient d'épouser. Il s'y rend pour présenter des conférences littéraires, dont il espère tirer quelque argent. Ces conférences porteront sur le déclin et la renaissance spiritualiste qui l'accompagne. Il s'agit d'un sujet d'actualité : "L'Argent" de Zola, qui vient de paraître, a reçu un accueil mitigé. Jules Huret a commencé, dans L'Écho de Paris, son Enquête sur l'évolution littéraire qui va consacrer l'émergence des mouvements symboliste et décadent. La séance d'introduction a lieu le 20 mars. Elle est suivie d'une série de conférences consacrées à Zola, Barbey d'Aurevilly, Villiers de l'Isle-Adam. Quant à L'État major du naturalisme (trois conférences sur les œuvres de Goncourt, Daudet, Maupassant et Verlaine) on ignore si Bloy les a ou non présentées au public danois.
Adversaire passionné du Naturalisme, Bloy brosse une série de portraits littéraires, tour à tour féroces et émouvants, inspirés par la manière de Barbey D'aurevilly, son maître disparu en 1889. "Les Funérailles du Naturalisme" est un document exceptionnel sur l'histoire littéraire de cette période, d'autant que la plupart de ces conférences sont restées jusqu'à ce jour inconnues. Seules les deux premières ont en effet paru du vivant de l'auteur : la "séance préliminaire" a été publiée au Danemark en 1891 la seconde a paru dans la revue "La Plume" du 15 mai 1891.
Ce manuscrit avait été vendu en 1917 à la librairie Henri Leclerc. Il a fallu attendre plus de 80 ans pour qu'il réapparaisse lors d'une vente à Drouot-Richelieu (2000), au cours de laquelle il a été acheté par la Bibliothèque Municipale de Périgueux (ville natale de Bloy). C'est à partir de ce manuscrit, en grande partie inédit, que Pierre Glaudes a établi le texte de la présente édition.
Jeanne d'Arc et l'Allemagne (1915)
précédé de Un monstre de sainteté par François Angelier
Sortie : mai 1915 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Grand méditant d'Eve et de l'Eden perdu, Léon Bloy ne cesse de mettre la figure, charismatique et signifiante, de la femme au coeur de son oeuvre et de sa méditation catholique. Il était donc normal qu'il croise un jour la figure de Jeanne d'Arc. Rencontre tardive néanmoins car liée avant tout à la Première guerre mondiale. Bloy a alors 68 ans, qui voit en France la Pucelle acclamée comme sauveuse de la nation et rédemptrice. Prenant le contre-pied de Michelet et d'Anatole France, Bloy lui consacrera cet unique livre. Toutes les orgues de la fureur bloyenne jouent à plein dans ce brûlot politique et mystique tout à la fois. Se basant sur une solide documentation historique, Bloy mêle méditation sur l'actualité du conflit, faisant une large part à sa détestation de l'Allemagne barbare et luthérienne (qui fait jeu égal avec l'Angleterre de la Guerre de cent ans), et réflexion hagiographique sur la figure de la Pucelle. On voit ainsi défiler tout au long du texte des chapitres sur la lieutenance spirituelle du roi de France, la mission miraculeuse de la bergère de Domrémy, «âme de la France», son épopée de prophétesse militaire, le procès et le bûcher en lequel Bloy voit un «holocauste», la question de sa canonisation (qui n'interviendra qu'en 1926). Fruit d'une époque, ce livre bref et crépusculaire, écrit au son du canon, incarne au mieux au travers de Jeanne, «monstre de sainteté», la radicalité du spiritualisme catholique de Léon Bloy.
Je m'accuse (1900)
Je m'accuse...
Sortie : 1899 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Je m'accuse... après J'accuse : par le passage au réfléchi, Léon Bloy endosse volontiers le rôle du " vilain monsieur " qui ennuie de nouveau Zola, " le bon ouvrier honnête ". Dans une France sommairement divisée en deux camps, attaquer Zola, c'est prendre parti dans l'Affaire. Le titre le prouve assez... C'est Zola qui est visé, non Dreyfus. La réputation de l'écrivain cautionne l'auteur de J'accuse, devenu une figure de la IIIe République, " le Penseur, comme autrefois le vieil Hugo " ironise Bloy. En retour, la stature prise par le défenseur de Dreyfus interdit désormais tout examen de ses romans, comme l'expose benoîtement Groux à Bloy qui retranscrit avec colère : " Qu'importe, à côté d'un si grand rôle, et : lorsqu'on a un si puissant levier (la plume de l'auteur de J'accuse, bien entendu) l'imbécile roman Fécondité ". C'est cette censure que prétend lever Bloy, lecteur redoutable..
Léon Bloy devant les cochons (1894)
suivi de Lamentation de l'épée
Sortie : juin 1894 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Bloy journaliste (2019)
Chroniques et pamphlets
Sortie : 27 mars 2019. Articles & chroniques
livre de Léon Bloy
Le Mendiant ingrat (1898)
(journal de l'auteur, 1892-1895)
Sortie : 1898 (France). Correspondance, Journal & carnet
livre de Léon Bloy
Annotation :
* Seigneur Jésus ! ayez pitié des lampes misérables qui se consument devant votre douloureuse FACE. Le Désespéré.
14. — visite de Georges L... qui ment comme un musulman. Discussion vive au sujet de la tombe de Barbey d’Aurevilly. Axiome. Je dois toujours avoir tort et je vois toujours faux, quoi que je fasse ou que je dise. Certes, Georges L., un ami de trente ans, n’hésitera pas à me sacrifier gélatineusement à Mlle R.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
La Méduse-Astruc (1875)
(avec lettre et annotations de Jules Barbey d'Aurevilly)
Sortie : 1875 (France).
livre de Léon Bloy
Le Salut par les Juifs (1892)
Sortie : 1892 (France). Essai
livre de Léon Bloy
Annotation :
* "Israël est la croix même sur laquelle Jésus est éternellement cloué ; il est donc le peuple porte salut, le peuple sacré dans la lumière et sacré dans l'abjection, tel que l'ignominieux et resplendissant gibet du Calvaire" (Rémy de Gourmont).
La question juive a un intérêt transcendant pour les quelques fous qui rêvent de savoir le dessous des cartes du Jeu divin ; pour les autres, le livre de M. Bloy aura, du moins, une valeur d'actualité, et les lecteurs de cette catégorie seront bien surpris que l'on traite un tel sujet en citant les évangiles et non pas les « Archives israélites », en invitant le peuple, non pas à « prendre », mais à « comprendre », et en insinuant qu'au-delà des petites querelles de pauvre à riche, il y a la grande querelle du Fini et de l'Infini, autrement insoluble encore, autrement « actuelle » que tout ce que les hommes peuvent inventer dans leur absurde rage d'être malheureux.
La Résurrection de Villiers de l'Isle-Adam (1907)
Sortie : 1906 (France). Biographie
livre de Léon Bloy
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