Les films découverts durant l'année 2015

Annotation :

Une mise-en-scène très maîtrisée et portée sur le son et la musique. Le rythme est très lent, l'histoire est relativement simple et Ophüls se concentre sur les sentiments ; en cela c'est très réussi, notamment grâce à la présence solaire de Joan Fontaine qui livre une prestation tout à fait incroyable. Au-delà de tout ça, j'ai été un peu déçu parce que je m'attendais à être bouleversé, mais ça n'a pas été le cas.

Annotation :

En terme d'animation et de créativité, le film vaut vraiment le détour. De plus, il propose un contraste intéressant entre naïveté et violence un travers un champ lexical visuel très onirique et poétique. Par contre, je n'ai pas été emballé par l'intrigue, très faible et qui ne sert que de prétexte, sans aller jusqu'au bout. Les deux héros sont très attachants, la poésie est présente et la réflexion intéressante, mais je suis pas à 100% emballé.

Annotation :

Le film est extrêmement similaire à Haewon et les hommes, ce qui n'est pas pour déplaire forcément mais il souffre cependant de la comparaison. Je suis vraiment sensible au cinéma de Hong, cette facilité dans la réalisation, cette simplicité qui ouvre nos sens et nous rend attentif à la moindre chose, cette façon de faire progresser le jeu des acteurs qui gagnent de plus en plus en émotion au fur et à mesure qu'ils perdent en contrôle. On retrouve les habituelles nombreuses scènes de repas et d'alcool, la patte de Hong est omniprésente et les acteurs sont vraiment bons.

Annotation :

Ce film clôt la trilogie commencée en 2004-2005 avec Prendre Femme où ils exploraient l'implosion de la cellule familiale juive israélienne en questionnant le rapport mari - femme vis-à-vis de la morale et du bon-sens. Je n'ai pas vu le deuxième qui est semble-t-i en-dessous. Mais j'avais beaucoup envie de voir ce film qui place cette même situation (on est dans la continuité, le personnage s'appelle aussi Viviane, et même si elle n'est pas explicitement montrée que comme étant le même personnage, on peut le considérer comme tel, l'important étant l'idée qu'elle représente) face à un tribunal judaïque. Le titre renvoie évidemment à Kafka, et en effet le film est dans la digne tradition de l'absurdité kafkaïenne des lois. Les Elkabetz filment à nouveau avec un réalisme prenant qui n'est pas sans rappeler John Cassavetes (leur inspiration principale en matière de réalisation) et livre un constat bouleversant quant à l'incapacité absurde qu'a cette femme d'obtenir le divorce. Devant la caméra, Ronit (la soeur du duo) livre une fois de plus une partition habitée passant avec facilité de l'image de la femme brisée et silencieuse à celle dévastée hurlant sa peine, comme elle l'avait fait brillamment dans Prendre Femme. Elle me confirme qu'elle est l'une des actrices les plus talentueuses actuellement, mais malheureusement trop peu connue. En bref, une nouvelle claque comme fut celle reçue avec Prendre Femme, un film fort, vrai, servi par des acteurs excellents et qui vient bousculer le spectateur.

Annotation :

C'était bien parti, une trame intrigante, un traitement de l'hypnose originale et des indices bien disséminés pour attiser la curiosité. Le problème c'est que la suite ne se révèle pas à la hauteur de l'ambition que porte film qui se fait largement phagocyter par son intrigue amoureuse. De plus, le film triche avec le spectateur, lui rendant impossible de trouver la moindre prise puisque chaque scène peut s'avérer déceptive sans vraiment se justifier ; en bref, le scénario qui se voulait le point fort du film est en réalité extrêmement mal géré. Reste la maîtrise de Danny Boyle, un des cinéastes les plus éclectiques qui soit, qui est ici très inspiré, avec quelques effusions de gore surprenant qui marchent sur les plate-bandes de Cronenberg dans ses premiers films.

Annotation :

Cronenberg a parfois le malheur de me perdre dans ses films et c'est le cas ici avec sa dernière oeuvre que j'ai trouvée très décevante. Je l'ai trouvée vraiment vaine en fait, tout est sous-exploité, Cronenberg ne va pas au bout de ce qu'il propose, les personnages ne sont pas finis et on a vraiment du mal à les saisir. Les figures fantomatiques sont intéressantes mais comme le reste du film, leur présence est vaine. Julianne Moore fait du beau boulot, elle est très talentueuse mais le prix d'interprétation à Cannes me surprend parce qu'elle ne transcende pas son sujet, j'ai trouvé Hilary Swank et Marion Cotillard bien meilleures dans leur film respectif.

Annotation :

Comme toujours avec Araki, j'en suis sorti assez déstabilisé... Mais cette fois-ci, c'est l'approche un peu plus modeste et moins imagée de la part du réal qui m'a surpris. Pourtant, White Bird s'inscrit parfaitement dans la lignée de sa filmographie: on retrouve cette forme de rite initiatique de l'entrée dans l'âge adulte, le traumatisme et ses fantômes, une jeunesse de moins en moins en phase avec son héritage... Mais Araki choisit ici de le représenter de façon plus rationnelle, en construisant son récit de manière plus logique qu'à l'accoutumée. Résultat, le traitement de ses thématiques se veut un peu plus classique néanmoins on retrouve sa patte dans le traitement des personnages: Shailene Woodley en premier, c'est le personnage principal "arakien" de base, celle à laquelle on s'identifie et dont on vit les différentes formes sous lesquelles s'expriment le traumatisme. Ensuite Eva Green, le personnage flottant, insaisissable, dont le travail de représentation est particulièrement appuyé, jonglant entre lumière quasi-céleste et le sombre. Green appuie fortement son interprétation sur la transformation de son personnage, sombrant et s'enlaidissant. Autre chose assez intéressant à relever, cette fois-ci Araki n'hyper-sexualise pas ses personnages, il installe une tension sexuelle palpable mais coupe toujours au moment du climax, l'exemple parfais étant la scène entre Woodley et Patrick Jane, dans laquelle on passe sans transition d'un moment érotique à une histoire morbide. Par contre, dernier point noir, la fin qui nous indique qu'Araki a joué à un jeu de fausse piste tout le long du film, ça pouvait être prévisible mais je vois pas l'intérêt de l'expliciter, ça n'apporte rien, il aurait dû finir avec Woodley dans l'avion.

Annotation :

Bon bon bon... après visionnage j'ai eu du mal à relever des points positifs. Il y a tout de même Jake Gyllenhaal, très bon dans ce double rôle très difficile, et Sarah Gadon dont la présence est une fois de plus fascinante, même si comme d'habitude elle est un peu sous-exploitée. Le truc, c'est que l'ambition de Villeneuve est louable, il a eu une bonne idée et a tenté de le traiter de façon intrigante, mais le gros problème c'est qu'il accouche d'un film grossier sur lequel qui voudra se pignoler sur ses interprétations le pourra tant Villeneuve a bourré son film d'indices plus ou moins subtils. Le gros problème est là, le film a été pensé comme un film puzzle mais il n'en est rien parce qu'il Villeneuve rempli son film d'indices soit-disant ambigus (tu parles) qu'on frôle l'indigestion. C'est comme si le cinéaste voulait perdre son spectateur mais avait peur de le perdre ^^ je vois pas en quoi ce film est un mindfuck, il a été pensé comme tel mais il est trop grossier, Villeneuve accompagne trop le spectateur dans l'interprétation c'est vraiment désagréable, le film n'est pas ouvert, et c'est assez malhonnête. Une bonne idée gâchée par l'envie de trop en mettre, et pour ce qui est de la réalisation, autant dire que ça n'a pas aidé mon appréciation du film, trop empruntée, trop démonstrative et Villeneuve se regarde filmer. Bref, j'aurais envie de dire que c'est une catastrophe si je ne respectais pas les intentions de base de Villeneuve, et s'il n'y avait pas Gyllenhaal et Gadon.

Annotation :

J'ai vraiment été enchanté par ce grand film d'animation, ça rappelle cruellement à quel point Takahata est sous-estimé en Europe par rapport à Miyazaki et pourquoi ce dernier l'admire tellement. La connotation qu'a le terme "conte" en France peut être trompeur car on pourrait penser à un film pour enfants alors que la majeur partie de son propos ne s'adresse pas pour les enfants. Déjà, il est très sombre et très triste, on le voit notamment à travers les différentes nuances utilisées par l'animation, une des plus belles qu'il m'ait été donné de voir. Déjà, l'utilisation de l'aquarelle est remarquable et offre de magnifiques tableaux, et le passage au fusain dans certaines scènes qui accentuent les traits et apportent un côté plus sombre quand il en est besoin ; toutes ces techniques d'illustrations offrent au film une dimension unique et cela m'a particulièrement touché. Quant aux thèmes, Kaguya en aborde énormément, il y a tout d'abord la critique de la société patriarcale qu'est le Japon, on a bien sûr un rite initiatique, une réflexion sur le temps qui passe, une mise en perspective des figures de légende et divines... Tout cela peut paraître trop, et c'est probablement vrai dans la mesure où cela rend le récit long et dense, mais ça donne au film et son histoire une dimension hors du commun, ça lui apporte un côté grandiose. Pour finir, le film vaut également le détour ne serait-ce que pour le magnifique personnage de Kaguya, complexe, touchante, intelligente, terriblement triste... J'ajouterai à cela que pour moi Le conte de la Princesse Kaguya est une oeuvre profondément humaniste, car malgré sa noirceur il se révèle être une ode à la complexité du sentiment humain, ce sont ses contrastes, ses paradoxes, qui le rendent infiniment beau. Un très très grand film

Annotation :

Je n'avais pas encore vu de vrai film français de 2014 (à part Le procès de Viviane Amsalem qui est une co-production) et j'ai décidé de commencer avec ce film qui a fait beaucoup parler de lui. Grand bien m'en a pris, j'ai eu un vrai coup de coeur pour celui-ci. Je l'ai trouvé très humble et très honnête dans sa manière de montrer la rencontre entre ces 2 êtres gauches, qui semblent très opposés mais s'attirent inévitablement. L'un est introverti et sensible, l'autre est une survivaliste bornée et rustre. Le premier est le personnage le plus identifiable, tandis que la jeune fille incarnée par Adèle Haenel est beaucoup plus insaisissable tant son personnage bouillonne de sentiments qu'elle a elle-même du mal à identifier. J'ai vraiment été impressionné par ce premier film, tout est juste, les interprètes notamment le couple principal, l'histoire, son traitement, la justesse des dialogues...

Annotation :

Le film a rappelé à beaucoup le Manhattan de Woody Allen et c'est vrai que beaucoup de choses les rapprochent: New York en noir et blanc, ce même désir d'en filmer le microcosme et même la présence de Grace Gummer dont le visage renvoie à celle de sa mère, Meryl Streep... Cependant, j'ai trouvé les deux films très différents. Premièrement, il n'a pas la prétention intellectuelle qui m'avait horripilé dans Manhattan, ici, c'est moins étouffé et le film me semble avoir plus de recul ; il est en accord avec son temps mais paradoxalement décalé (notamment grâce à son personnage principal). Aussi, si le film semble se centrer sur la vie de Frances, il raconte en réalité une histoire d'amitié, vécue de son côté. Cette histoire d'amitié est filmée comme une histoire d'amour, c'est là que repose le concept du film, et c'est fait de manière très sobre et discrète, avec un certain positivisme bienvenue. C'est assez facile de s'identifier à cette relation: la force que l'amitié nous donne, toutes ces choses qu'on dit qu'on fera mais qu'on ne fera jamais, la réalité qui revient, le temps, la distance... En somme, on a là un film avec un charme certain, servi par une belle troupe à commencer par Greta Gerwig, vraiment délicieuse, et Mickey Sumner (la fille de Sting) qui m'a vraiment surpris. La direction d'acteurs est très bonne et les dialogues très bien écrits.

Annotation :

On ressent énormément le style de Malick, avec de superbes images, une direction d'acteurs assez surprenants qui tend vers le monocorde, Brooke Adams est très touchante, Sam Shepard tendu comme souvent, par contre Richard Gere j'ai toujours du mal avec cette acteur, il semble un peu perdu dans le film apparemment il n'était pas satisfait avec la façon de diriger de Malick, mais c'est assez connu que Malick se contrefout un peu des acteurs. On a l'habituelle voix-off avec Linda Manz, que j'ai trouvé plutôt bien intégrée... Le film m'a un peu laissé de côté dans sa bonne première moitié, mais j'ai l'habitude avec Malick, il n'en demeure pas moins que certains passages sont magnifiques, puis Morricone quoi...

Annotation :

J'ai toujours été intrigué par cette comédie, culte aux USA mais assez mal vue ici. Déjà, la traduction française est à s'arracher les yeux, mais les traducteurs français ont cette tendance pathétique de nous sortir des titres à la malgré moi/malgré lui, à en regretter que Molière n'ait jamais fait son Médecin malgré lui. Bref passons, le titre Mean Girls correspond mieux. Tina Fey est à la plume, déjà un bon point, et le casting est assez gratiné. J'avais peur concernant Lindsay Lohan, mais c'était il y a 10 ans et en plus d'être super mignonne elle incarne très bien les différentes phases par lesquelles passe son personnage. Le film fait du rentre-dedans au cliché avec un ton décalé et un humour absurde, mais je m'attendais vraiment à plus de folie. Ca reste une bonne comédie, mais pas un grand film même si certains passages sont cultes, le "you smell like a baby prostitute" est passé dans la postérité (et est tellement vrai, encore plus en 2015). Le fond est bon, y a quelques bons gags, des passages assez énervants, on reste sur sa fin mais la comédie remplit le cahier des charges qu'elle s'impose. Le casting est bon, en plus de Lohan on a Rachel McAdams, une excellente actrice que l'on adore détester, Amanda Seyfried étonnante en coquille vide, Tina Fey égale à elle-même, Amy Poehler complètement allumée (normal), Lizzy Caplan que je suis toujours content de retrouver... Enfin, bref, une comédie assez marrante mais pas hilarante, et je pense qu'il faut avoir une habitude du côté teenager américain pour ne pas s'arracher les cheveux, le film étant centré sur des pouffiasses.

Annotation :

Assez enthousiasmé par le film Lego de Lord et Miller j'ai décidé de jeter un oeil à leurs films Jump Street dont pas mal de gens m'avaient dit du bien. Le film a plein de qualités: le tandem Jonah Hill / Channing Tatum qui marche très très bien, ils sont très complémentaires, Brie Larson, un humour assez décapant, Brie Larson, des scènes hilarantes et grotesques, Brie Larson, un côté trash très poussé et Brie Larson... J'ai pas mal reconnu la touche des réalisateurs, cette capacité à enchaîner les gags très vite et tant pis si y en a qui font plouf, la plupart font mouche et le côté trash décalé m'a beaucoup plu. L'écriture assurée par Michael Baccal et Hill est bonne même si elle n'évite pas certains lieux communs, mais il faut reconnaître que la façon dont elle joue sur les personas de Hill et Tatum en les inversant est maligne.

Annotation :

là c'est intéressant, parce que le film adopte un humour plus méta qui était déjà apparent dans le 1er mais qui est ici plus fort et plus efficace car il y a déjà la base installée par le premier film. Ce second volet joue là-dessus de manière forte intéressante mais ne perd pas son humour osé et tente de pousser l'absurde un peu plus loin. J'ai trouvé ça très efficace, je pense toujours que l'on peut faire mieux mais certaines scènes sont vraiment vraiment hilarantes (je pense à ce combat complètement absurde entre Jonah Hill et Jillian Bell, Bell a un vrai potentiel comique j'espère la voir plus souvent). Ice Cube trouve ici un rôle un plus développé et vraiment drôle. Même si le film reprend certaines thématiques déjà exploitées, il cherche tout de même à en repousser les frontières, comme l'allusion homosexuelle que peut évoquer un duo de flics, dans certaines scènes ça atteint des niveaux quasi jamais vus, avec des dialogues grotesques qui sonnent paradoxalement justes: confirmation que le duo Hill / Tatum est décidément très très bon.

Annotation :

Oeuvre culte du cinéma d'évasion, L'évadé d'Alcatraz est certes efficace mais affiche une certaine roublardise de la part de Siegel dans sa réalisation. On a un film très froid, qui progresse tout doucement, et l'interprétation très sobre de Clint Eastwood n'aide pas forcément. Le film vaut surtout le détour pour ses 20 dernières minutes.

Annotation :

Après un méta film d'horreur (La cabane dans les bois) je pensais m'attaquer à un film d'horreur à peu plus en prise avec sa définition et ça n'est que paradoxalement vrai. Wan se cache d'abord un peu derrière la soit-disante véracité de son sujet puisqu'il filme une des affaires du couple Warren, le couple de chasseurs de fantôme le plus connus, surtout connus pour Amytiville mais cette affaire se passe avant. Bien sûr, on est pas dupe, même si les personnes du film ont vraiment existé (et existent toujours) Wan fantasme énormément cette affaire mais on est pas venu ici en tant que sceptique ; de fait l'argument "tiré de faits réels" tourne un peu à vide. Cependant, ça peut justifier l'approche méthodique d'une bonne partie du film que j'ai trouvé vraiment prenante, la rigueur et l'honnêteté que le couple investit dans leur enquête est assez passionnante. Le film se prend au sérieux et il a raison, il est filmé comme un thriller/film d'enquête en rajoutant quelques pointes de surnaturelles jusqu'à un final plus imagée. En tout cas, Wan instaure une vraie angoisse et sait filmer, il l'avait déjà prouvé sur le premier Saw qui est selon moi un très bon thriller. Ma seule retenue concerne la démarche un peu putassière au niveau de l'aspect "réel" du récit: ça m'a à la fois plu avec les codes et les liens entre chasseurs de fantôme et le Vatican, mais c'est un peu jouer sur la crédulité du spectateur. Néanmoins, un bon film d'épouvante

Annotation :

Le film assume son côté kitch et too much qui me fait penser un peu à du sous Carpenter. Le film est assez bizarre, avec une troupe d'acteurs assez singulière (Danny Glover, Bill Paxton, Gary Busey) qui ont font des caisses. Y a un côté assez jouissif par moment, puis y a le Predator... Mais le film a un sérieux problème de progression je trouve, ça m'a un peu gêné... Une bonne série B qui s'assume on va dire.

Annotation :

C'est un peu dommage parce que ça part sur de bonnes bases: déjà y a les Predators, donc du coup kiff, mais y a aussi un casting complètement WTF j'étais plutôt enthousiaste: Adrien Brody étonnamment crédible en badass qui se la joue un peu Christian Bale dans Batman, Topher Grace (That '70s show) le dernier mec que tu t'attends à trouver là et qui fait un peu le comic relief (mais pas trop), Danny Trejo (normal), Walter Goggins en timbré, Lawrence Fishburne dans un rôle pété du cervelet bref... ça avait l'air marrant. On sait déjà qu'on aura affaire à un survival de base mais pourquoi pas, c'est toujours marrant. Le problème, c'est que c'est plutôt plat, chaque péripéties semblent tomber du ciel, les explications sont vraiment foireuses, y a pas trop de cohésion de groupe ça c'est vraiment dommage par contre... Enfin bon, je pense que c'était pas difficile de faire un divertissement correct à partir du concept et c'est un peu foiré.

Annotation :

Bon j'y allais sans grande conviction en me disant qu'au pire ça allait être marrant, mais même pas. Putain c'est plat et c'est vraiment super mal filmé et super mal rythmé. A la base les Strause s'occupent des effets spéciaux je sais pas qui a eu l'idée à la con de les foutre derrière une caméra le truc ne ressemble à rien. Même pas d'inventivité, à part 2-3 morts un peu originales le reste c'est du réchauffé de base. Y a que 2 aspects positifs: le Predator vraiment badass, le mec est là est fait du sale comme il est censé le faire, son côté amoral est assez bien exploité dans la mesure du film ; pas mal de scènes bien gores ce qui est plutôt cool, mais j'ai vu la version longue non censurée donc je sais pas ce que vaut l'autre. Pour le reste y a nada, de la bonne merde en barquette, ça me révolte de voir deux créatures comme Alien et Predator qui ont tant de potentiel d'être réduites à ce genre de merde.

Annotation :

Par curiosité je me suis lancé par dans le premier volet de la saga en m'étant laissant dire que ça pouvait "être rigolo" et attiré par un casting sympa, en plus de Mila Jovovich on a aussi Michelle Rodriguez et James Purefoy que j'aime beaucoup malgré eux. Le film n'est pas une catastrophe à proprement parlé parce qu'il y a de bonnes scènes, une bonne idée mais au niveau du traitement c'est pas vraiment ça. La progression est assez plate, les scènes d'actions ne sont pas très enthousiasmantes, on a pas beaucoup de punchliner en dehors de Rodriguez... Bref le film a d'innombrables défauts qu'il tente de masquer derrière une intrigue qui fera fatalement plouf. Certains effets spéciaux sont très laids, le film a 13 ans mais tout de même... Enfin, ce qui m'a le plus exaspéré c'est le nombre hallucinants de jump scare tout bidon, déjà que je trouve ce genre de procédé tout pourri je peux les tolérer mais là c'est un vrai festival, j'ai saigné du nez à force de facepalmer. Bref, je m'attendais à plus de fun, je verrai peut-être les suites par curiosité.

Annotation :

Tous les ingrédients de Woody sont présents, y compris ceux un peu indigestes. Mais qu'importe, la comédie possède un vrai charme, une fois de plus Allen dirige ses acteurs à merveille et leur sert des dialogues ciselées dans de la dentelle. On a aussi une jolie réflexion sans trop grand prétention sur le cynisme du rationnel, Allen se concentre néanmoins d'avantage sur la rencontre de deux êtres singuliers. Une jolie comédie qui enchante.

Annotation :

Malgré sa singularité et sa démarche volontairement déroutante, le film m'a intéressé à plus d'un titre. Mais n'ayant pas pu le voir en 3D je crains que l'expérience ne soit pas complète et je m'abstiendrai donc de tout commentaire.

Annotation :

Bon le film est assez kitsh en soit et le scénario très prévisible mais il n'empêche qu'il comporte plusieurs éléments qui font sont originalités et qui expliquent facilement son succès. Déjà, un humour parfois surprenant qui donne dans le trash et l'absurde (même si au vu de certaines scènes coupées le film a pas mal été "censuré" par le montage) ; des remix vraiment réussis, j'ai trouvé les numéros musicaux vraiment bons et c'est le principal dans une comédie musicale ; un casting très bon, y a une vraie cohésion de groupe avec beaucoup de personnages secondaires très attachants, et Anna Kendrick est vraiment rayonnante dans ce premier rôle. Au final, un film peu prétentieux qui se déguste comme une bonne friandise et qui fait du bien. En espérant que sa suite suive le même chemin