Les meilleurs films des 70' en France - 1975

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Du comportement ordinaire des beaufs (entre ridicule et immonde) quand l'environnement est porteur.
Le meilleur film d'yves Boisset.
Autour de Jean Carmet, en total contre-emploi et magistral, tous les comédiens (Pierre Tornade, Michel Peyrelon, Jean-Pierre Marielle, Ginette Garcin et Isabelle Huppert, quasi débutante) sont excellents.

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Une belle confrontation, à la mise en scène très soignée (montage alterné, décors et costumes, image de P.W. Glenn) entre le juge / Philippe Noiret et l'assassin / Michel galabru, étonnant, autour de l'histoire vraie de Jules Vacher, premier serial killer et routard du crime attesté en France - avec un arrière-plan politique bien vu.

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Tragique et spectaculaire, entre lance-flammes, glace sans tain et partition musicale inoubliable de François de Roubaix. Excellente interprétation de Philippe Noiret et, dans un second rôle, de Jean Bouise.

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Un portrait de l'enfance et de l'adolescence d'une grande justesse - entre moments tendres, dramatiques ou d'une drôlerie parfois irrésistible. Les débuts à l'écran de Jean-François Stevenin.

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Un récit à un personnage. Un sommet du cinéma romantique. Austère et prenant. Adjani magistrale.

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Le mise en scène est très soignée, le rythme (excellent montage) particulièrement enlevé et les acteurs sont beaux et très à l'aise. Une réussite.

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Truculent (mais avec, peut-être, un petit fond nostalgique), le meilleur film, et de loin, de Joël Seria. Marielle, dans un rôle taillé sur mesure est énorme.

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Le film (un peu oublié aujourd'hui) qui a fait connaître Téchiné : la mise en scène est remarquable (traitement maîtrisé du son et de l'image, très beaux décors, musique) et le fond social très bien vu.

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Dans sa recherche engagée depuis la Grande Bouffe, Ferreri atteint ici un sommet d'abstraction - entre provocation désespérée et réflexion sur un monde en décomposition / devenir (la place de la femme, de l'homme, du sexe ...) Ces personnages ne sont plus désormais que des concepts (qui s'accrochent désespérément à la vie). Malgré eux sans doute, Depardieu et Ornelle Muti incarnent ici des manières "d'éternels" (et très mortels) masculins et féminins.
On ne pourra plus regarder sans frémir un couteau électrique sur un plan de travil dans une cuisine ...

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Bien au-delà des thèmes prévus par le scénario (l'amour fou et le déchirement du couple, la gangrène du chomage, le cinéma et la vie), le film propose un portrait prémonitoire (ou posthume, aujourd'hui) de Patrick Dewaere.

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La réalisation est académique mais très conforme à l'esprit du roman, le rythme est très lent et très conforme à l'esprit du roman, les décors sont impressionnants, l'interprétation maîtrisée.

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Un Lelouch plaisant, curieusement tourné en sépia, bien interprété par ses trois comédiens principaux - qui hésite entre drame et comédie.

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Un hommage d'Agnès Varda à sa rue parisienne et par un jeu de mots des plus réussis aux origines du cinéma.

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Très bonne réalisation, excellente interprétation (Piccoli, Depardieu, Vanel) pour un film dont les finalités ne sont pas évidentes à percevoir.

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Zulawski réinvente le cinéma expressionniste : scénario inexistant (presque puéril), exaspération des sentiments, atmosphère sordide, image très sombre, interprétation outrée (et très bonne de la part de certains comédiens : Romy Schneider pathétique, Dutronc qui réussit à être nuancé dans ce contexte et surtout Klaus Kinski, énorme, totalement à l'aise dans un contexte glauque). On pourra apprécier - énormément ou pas du tout.

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Un Lelouch mineur et sympathique - parfois improvisé, assez paresseux mais avec des trouvailles de mise en scène (comme le "parcours du crime" refait à maintes reprises, en auto, en moto en bateau - pour rien !) et une interprétation détendue et convaincante de Serge Reggiani et Philippe Léotard.

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Le cinéma de Chéreau (qui fait ses débuts de réalisateur avec la Chair de l'orchidée) relève aussi, pleinement, de ce nouvel expressionnisme - avec les mêmes caractéristiques que les films de Zulawski. Mais ici l'option esthétique contribue surtout à alourdir le récit, à en gommer la mécanique - sans convaincre. Même les frères berekian, les deux tueurs quasi siamois, qui représentent le duo le plus terrifiant de la littérature policière, en deviennent presque lisses.

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Le film démarre fort avec la critique à l'acide (et assez vulgaire) des excès du féminisme, portée par Marielle et Rochefort, très bons, ou Brigite Fossey, pour le moins inquiétante. Puis on sombre dans l'ennui et le ridicule avec la longue marche des hommes dans la cambrousse, les régiments de femmes (Dora Doll en "pitaine" ...) La chute, pseudo surréaliste, n'arrange rien.

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Une adaptation (?) de la Belle et la bête pour le film le plus provocateur de Borowczyk - mais le film a terriblement vieilli, les scènes scandaleuses ne sont plus que grotesques. Les oeuvres suivantes confirmeront le déclin rapide et inéluctable du metteur en scène.

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Unique réalisation de Sébastien Japrisot (anagramme parfait de Jean-Baptiste Rossi).Sur une thématique voisine de Mourir d'aimer.

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Sans doute c'est filmé avec les pieds, parfois aussi facile que vulgaire ("l'humour" sur les filles laides) - mais on n'est pas si loin du premier Pascal Thomas, somme toute très fidèle à l'époque et des lieues au-dessus des futures réalisations de Michel Lang.
La moyenne, rien que pour la présence d'Aïna Walle.

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L'idée de départ, pas inintéressante (une approche du côté très obscur de l'humain à travers un discours sur des pseudo valeurs de fraternité virile, militaire, de solidarité ...) tourne court du fait d'une mise en scène très plate, et d'événements et dialogues très stéréotypés. Autour (derrière plutôt) de Mimsy Farmer (irréprochable), les "grands" acteurs français de l'époque viennent comme à la pointeuse.

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Décousu, pas franchement drôle, pas suffisamment fantaisiste, assez amateur. La plupart des comédiens jouent de façon très apprêtée. Lucchini commence à peaufiner son personnage de tête à claques survitaminée.

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Le premier film de Catherine Breillat, réalisé en 1975 mais sorti en 2000 - à une époque où provocation et sexe étaient quasiment devenus la norme. A moins que ne soit en cause la qualité du film...
C'est selon. Certains pourront y voir une approche poétique, voir onirique de la sexualité naissante des jeunes filles; d'autres une agression obscène (et sans talent) du spectateur.

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Emmanuelle, à l'époque, avait (vaguement) fait illusion. Mais l'image bien léchée ou la musique in, cela ne prend plus et il ne reste que l'adaptation grotesque (et interminable) d'un roman culte. Le soufflé est définitivement retombé.

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Le premier film de Serge Gainsbourg. On a à peine l'argument pour un clip consacré à la chanson Johnny Jane (d'ailleurs très bonne). Obsession lourdement étalée, redites, absence rédhibitoire de rythme, vulgarité plus que scandale, réalisation bâclée (seul le caméo de Depardieu fait illusion) - Gainsbourg avait du génie mais pas celui du cinéma.