Livres lus en 2025

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Fin Décembre 2024 - Janvier 2025 - 890p. Intense, terrifiant, essentiel, si rempli de vérités que ça étouffe forcément un peu. Quel livre important. De bout en bout fascinant parce trop angoissant, trop déprimant, mais si engagé et libre que le moral revient contre toute attente.

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Fin Janvier - début Février 2025 - 282 p. Des histoires qui entourent la Grande Histoire. Personnages attachants et situation accablante. Le génocide rwandais y est expliqué avec précision, délicatesse et sincérité. Des moments forcément très difficiles, mais nécessaires, pour ne pas oublier. Mais aussi pour se souvenir de ceux qui sont partis, ravagés par l'horreur des Hommes.

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Fin Décembre 2024 à Février 2025 - 193 p. De géniales trouvailles vite oubliées dans un ensemble commun et attendu.

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Février 2025 - 322p. Une belle histoire aux allures de ce début de XIXeme siècle. Modeste est libre au maximum de ce qu'on peut l'être à l'époque. Balzac est encore une fois un exceptionnel témoin de son époque. Il nous présente les personnages de son temps avec finesse, humour et finalement avec réalisme. Il y a des airs de théâtre parfois dans cet opus. Presque du vaudeville. Ce qui rend forcément vivante une œuvre déjà intéressante. Des niaiseries m'empêchent d'avoir adoré ce livre.

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Fin février - début mars 2025 - 218p. Plongée vers l'île Maurice des années 1940, ses personnages, mais aussi l'Histoire qui va percuter les quotidiens moroses. La mort est partout dans ce livre, même Raj, le personnage principal, est lui-meme entre la vie et le péril. Nathacha Appanah réussi comme toujours à nous gorger de mots, nous envahir des émotions des protagonistes, jusqu'à cette fois-ci, dans ce livre, a peut-être finir par nous épuiser de détails sur la relation entre Raj et David dans le dernier tiers du livre. Ça reste un léger bémol par rapport à la force de ce livre.

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Mars 2025 - 276p. J'ai tout aimé dans ce livre : découvrir une autre version de la mort de Vincent Van Gogh bien sûr, mais aussi ressentir les sentiments et les prétentions (étouffées) d'une femme de 19 ans à la fin du XIXème siècle, et puis observer le travail de Van Gogh comme si on était à côté de lui. J'en ressors avec l'irrépressible envie de voir tous les tableaux de ce peintre et de me plonger dans son univers.

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Mars 2025 - 649p. Suite de la Servante Écarlate. Le livre montre que l'écrit sauve, qu'il est possible d'insuffler de l'espoir grâce aux mots, que ceux-ci balayent tout, même si ça prend du temps. Il me prend l'envie de lire des livres d'auteurs venant de pays aux peuples opprimés. Atwood réussit à éclaircir, en donnant de l'espoir, mais surtout en éveillant la curiosité.

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Fin mars - début avril 2025 - 405p. C'est très bien écrit, tout a un sens, tout mène logiquement à quelque chose. Mention spéciale pour la plupart des dialogues qui sont écrits avec virtuosité. Les personnages sont intéressants, réalistes, marqueurs d'une époque (les années 1930) foisonnantes en idées et qui marquent des années très dures. Peut-être les pires années de l'espèce humaine en y ajoutant les années 1940. Mais, j'aurais aimé plus de risques, plus d'expérimentation, moins de mécanismes clairs.

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Avril 2025 - 265p. Quelle vie que fut celle de Janet Frame ! Un oiseau migrateur totalement incomprise par les autres. Son écriture exprime parfaitement cela, cette incapacité à communiquer autre que par l'écrit. C'est très compliqué d'expliquer ce que j'ai ressenti en lisant ce livre. J'ai beaucoup aimé c'est sûr. Sa manière d'écrire est atypique. J'ai aimé ses allers-retours entre passé et présent, cette écriture basée en partie sur l'anecdote (un peu comme celle de Nina Berberova) mais qui peut aussi nous amener vers des réflexions spirituelles. Ce livre est aussi bien plus que cela, quelque chose d'indéfinissable.

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Avril 2025 - 134 p. La seule vraie langue cachée que je parviens à repérer est celle de la flemme... Flemme de l'autrice de développer les personnages, d'envisager une quelconque intrigue. Au final ce livre est magnifiquement écrit mais très manichéen.

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Février à fin avril 2025 - 109p. Poèmes imprégnés du quotidien, jouant entre futur, présent et passé, entre fin, milieu et début. Plusieurs passages sont soit beaux, soit puissants, soit les deux.

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Fin avril - début mai 2025 - 254p. Temoignage important sur la misogynie organisée à l'échelle d'une nation. En plus le roman permet une découverte en profondeur des geôles tunisiennes. Hautement nécessaire.

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Novembre 2024 à Mai 2025 - 439p. Je ne comprends pas les critiques positives par rapport à ce livre. Je l'ai trouvé ennuyeux, dépourvu de mystères, pseudo-scientifique. Les histoires ne sont pas captivantes, même pas vraiment intéressantes. Les logiques narratives sont perpétuellement les mêmes. Énorme sentiment d'être passé à côté, ou alors c'est surcôté.

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Mai 2025 - 212p. Ce livre m'a saisi de bout en bout. Publié pour la première fois il y a presque 20 ans, il est pourtant étonnant de modernité. Les trois parties du livre montrent chacune des points de vues diamétralement différents, écrits en lien avec trois personnages qui en expliquent une quatrième. Réflexions poussées sur la misogynie, le patriarcat, la santé mentale, tout ça il y a 20 ans et tout ça sans avoir l'air d'en parler.

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Mai 2025 -141p. Vite lu, mais sans doute "vite oublié". C'est bien écrit, mais on s'attarde tant sur le personnage du beau-père, Jacques, que j'ai été déçu de ne pas en savoir plus les trois autres personnages principaux.

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Fin avril à fin mai 2025 - 105p. Quelques pages par ci par là et toujours l'impression vive que le texte nous connaît, que cela parle sans relâche de soi. Ça s'enchaîne et ce sentiment ne s'arrête pas pendant cent pages.

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Mai 2025 - 370p. Ça ressemble à du Balzac mais en mieux construit et en plus moderne. Des thèmes intéressants sont longuement développés sans en faire trop : la relation fusionnelle mère-fille, la santé mentale défaillante de l'enfant, le désir qui monte pour un homme qu'elle ne connaît en fait pas du tout et bien sûr la vanité de la femme du mari convoité, qui est d'une superficialité parfaite. J'aurais mis une meilleure note si Zola avait enlevé les redondances sur la météo parisienne. Ça se veut poétique ou lyrique, mais c'est lourd.

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Fin mai - début juin 2025 - 111p. Très beau court roman. Émouvant et réconfortant pour ceux qui traversent ou ont traversé le deuil d'un parent.

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Juin 2025 - 437p. Fables et contes intéressants dans leurs formes. Notamment l'organisation en poupées russes, des récits enchassés dans des récits, eux-mêmes enchassés dans d'autres récits. Quelques trouvailles narratives. Ça reste simple, forcément racistes, misogynes, ce n'est pas de la grande écriture. Le mérite principal de ce livre est pour moi son aspect foisonnant, les histoires partent dans tous les sens et nous nous gorgeons de personnages et d'aventures plus ou moins grotesques, plus ou moins rocambolesques.

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Juin 2025 - 144 p. Alternance entre poésies et dessins, avec comme sujet l'amour et la femme. Comme souvent dans ces cas là, c'est inégal. J'ai découvert Hélène Dorion, c'est déjà ça de gagné.

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Début juillet 2025 - 160 p. Ça démarre doucement, ça continue doucement, mais en fermant le livre reste l'impression vivace que le message général est intéressant. Encore une fois avec Balzac il nous pose la question de la liberté de la femme. Immergé dans le début du XIXème siècle on la voit se dépatouiller comme elle peut mais finalement couler à pic au fond du lac du Mariage.

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Juillet 2025 - 438 p. Comment dire ce que j'ai ressenti en lisant ce livre ? Décrire cette œuvre est plutôt simple : il y a peu de personnages, la narration est lente. L'histoire s'ancre sur la vie de Martin Eden. Son évolution a l'air linéaire, vu de l'extérieur, mais comme nous avons accès à ses réfléxions, grâce à Jack London, nous pouvons constater toute la profondeur de ce caractère. Le principal exploit de ce livre est de réussir à nous plonger dans la vie d'un jeune homme bouleversé par l'arrivée de la culture dans sa vie. Quand on a rien et qu'on fait un saut dans le doré, alors il faut s'accrocher. Martin Eden n'était pas au courant de cela. Il a donc assisté aux plus petites perversions humaines, celles perpétrées par ceux qui ont ou ceux qui sont. Bien mal lui en pris d'avoir ouvert la boîte de Pandore...

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31 juillet-1er août - 116p. Livre addictif. Ça se lit vite, c'est tout autant le déroulement des disparitions qui est intéressant que l'attente fébrile de la découverte des deux hommes. L'idée reste hautement sous utilisée. Le court article qui en résulte aurait pu laisser place à un roman bien plus étoffé et mieux écrit.

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Août 2025 - 142 p. Je l'ai vite lu. J'ai eu peur de la longue description du début. J'ai pourtant bien apprécié toutes les listes qui ont suivi ensuite. J'ai aimé me reconnaître dans les personnages, leurs petits bonheurs, leurs vaines ambitions de fainéants, leurs manières de croire à un monde qui n'existe pas. Mais en même temps c'est si impersonnel et vu de si loin, que la lecture devient parfois monotone.

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Juillet-Août 2025 - 114p. Lentes descriptions imagées de la forêt. Elle y est passée au peigne fin de la langue, perceptions, émotions, tous les sens y sont décortiqués. Ça finit par quelques poèmes plus universels puis un personnel. Je l'attendais avec impatience celui-là. 110 pages plus tard on finit par l'avoir. Peut-être aura-t-il fallu déguster toutes ces pages sur la forêt pour mieux le savourer.

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Août 2025 - 261p. J'aurais adoré aimé. Je sens que je n'étais pas loin d'entrer dans la Danse. Mais finalement ça retombe comme un soufflet. C'est trop le bazar pour moi, il y a trop d'incohérence de temps au niveau de la conjugaison, trop de personnages que nous sommes sensés ne jamais revoir et qui réapparaissent, ou qui disparaissent sans qu'on comprenne vraiment pourquoi. Trop de coq à l'âne pour moi. Pourtant les personnages sont profondément vivants !

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Août 2025 - 246p. Entre roman et théâtre, quand la moitié du livre se passe dans une diligence, en voyage dans les villages de l'Oise. Le ton est parfait, le style efficace. Encore une fois Balzac soigne tant ses personnages qu'on connaît tout d'eux en quelques phrases.

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Fin août - septembre 2025 - 444p. Narration lente, sans rebondissement retentissant. Cette manière d'avancer dans l'histoire m'a plu. On est vraiment dans les Vosges, vraiment avec ces quelques personnages, le but est atteint.

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Septembre-Octobre 2025 - 637p. Ça m'a fait penser à une version moins intellectualisée de La plus secrète mémoire des Hommes de Mohamed Mbougar Sarr. Une plongée dans l'espace des livres, entre la réalité du narrateur, celle de l'écrivain sur lequel il enquête et tous les dommages collatéraux qui en subsistent. L'Ombre du vent est bien construit, les informations arrivent au compte goutte mais toujours avec précision. Il y a forcément des moments qui m'ont moins intéressé, il y a trop de personnages pour moi. Je vais quand même essayer de lire le tome 2. Ne serait-ce que pour retrouver l'univers de l'auteur.