Odyssée BD 2016

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Seconde lecture au moins.

Un épisode traumatisant, tel était le souvenir que j'avais des 7 boules de cristal. Souvenir de la BD, de la série animée ou bien (probablement) des deux je ne saurais dire, mais c'était pour moi là un épisode terrifiant.
Après relecture, s'il est évidemment moins sombre que dans mes souvenirs, les 7 boules de cristal garde tout de même une aura mystérieuse qui a de quoi mettre mal à l'aise. La première partie, notamment, est à ce niveau une franche réussite.
La seconde partie (que Hergé a écrit après une pause de plusieurs années, ai-je appris sur SensCritique) revient cependant à un format d'enquête plus classique et moins intéressant, le ton sérieux ne prenant plus tellement maintenant que le mysticisme a disparu et que nos héros sont plus ou moins revenu à la normale, à la réflexion cartésienne.
Reste un vrai bon tome, assurément unique dans la série grâce à sa splendide première partie.

Lue le 28 Janvier.

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Seconde lecture au moins.

Un peu décevant compte tenu des enjeux, de sa couverture et des souvenirs que j'en avais. Le Temple du Soleil est une super aventure, agréable à lire, mais trop déconstruite et qui comporte certains points auxquels je n'ai pas vraiment adhéré.
Tout d'abord le fait que Tintin renoue avec ses sales habitudes de braconnier sanguinaire : que quelque chose bouge, et on le dézingue ! Au-delà de ça, toute l'aventure à travers les montagnes, les marais et la forêt est magnifique et vend du rêve, mais elle est aussi longue et manque singulièrement de crédibilité : "ah on a perdu nos provisions ? Boarf, pas grave, osef". Les héros marchent pendant plusieurs semaines sans fin ni fatigue ni même saleté, ils restent clean comme au premier jour.
Et que dire du twist final... S'il est marquant lorsqu'on est gosse, le revoir avec des yeux adultes laisse lieu à une incohérence troublante qui flirte avec le malaise : des Incas qui vénèrent le soleil mais ne connaissent pas les éclipses, euh... ? Finalement, l'aventure de ce Temple du Soleil me semble trop gentillette par rapport à ce qu'avait commencé les 7 boules de cristal. Sympa, mais décevant quand même.

Lue le 29 Janvier.

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Seconde lecture au moins.

Un second épisode vraiment cool, bien mieux que le premier pour moi. Si celui-ci avait le mérite d'introduire un univers sympa, il n'avait à part ça rien de folichon. Le Tombeau des Glaces, lui, raconte une aventure moins wtf et au but plus clairement défini (trouver les étoiles d'Ingaar), et possède un trait et un humour bien plus affinés. Ce-dernier fait d'ailleurs souvent mouche. Si on ajoute à cette chouette aventure les toujours aussi ravissantes conquêtes de Percevan, on tient un tome définitivement très sympathique.

Lue le 1er Février.

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Seconde lecture au moins.

Clairement l'album au contexte politique le plus élaboré (on le ressent même sans lire l'édition originale, qui est si j'en crois les critiques bien au-dessus à ce niveau), et pourtant l'Or Noir semble être tout ce qu'il y a de plus anecdotique. En effet, au-delà de son contexte historique tendu et relativement osé, notamment pour l'époque, on ne retiendra pas grand chose de cette aventure, qui se suit agréablement sans pour autant jamais réellement décoller. On a l'impression que Hergé essaye de caser tous ses personnages un peu n'importe comment dans une histoire dont il ne connait lui-même pas vraiment la fin. Bref c'est un bon épisode, mais qui dénote tout de même clairement d'un manque d'inspiration du côté de l'aventure.

Lue le 23 Février.

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Seconde lecture au moins.

Un tome sympathique, mais que j'ai trouvé moins bon que le Tombeau des Glaces. Les péripéties y sont plus basiques et moins palpitantes, même si cet épisode se lit toujours très bien et très vite. C'est d'ailleurs peut-être le défaut de la série jusqu'à présent : les BD se terminent très rapidement, et la trame scénaristique n'a ainsi pas toujours le temps d'être aussi bien développée qu'il le faudrait. Finalement, même s'il est agréable, c'est je pense un tome que j'oublierai très rapidement, puisqu'il ne propose presque rien de marquant. J'ai hésité avec 6, mais il reste au-dessus du tout premier volume. La note évoluera potentiellement lorsque je relierai la suite.

Lue le 24 Février.

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Seconde lecture au moins.

Hergé grimpe encore un échelon avec cet album, qui est de loin le plus abouti de la saga lors de sa sortie en 1953. Objectif Lune déborde de détails, d'amour et de soin. Et si tous les détails scientifiques peuvent ennuyer, ils sont visionnaires pour l'époque et font qu'on y croit. À côté de ça, l'humour est ici particulièrement savoureux, avec un Haddock et un Tournesol au sommet de leur forme et quelques passages parmi les plus drôles de la saga. Mon seul reproche c'est que, même s'il est objectivement très bon et vraiment fun, Objectif Lune n'est pourtant pas l'opus qui m'a le plus passionné. Il est vraiment très bien, mais il lui manque un soupçon de folie et d'aventure. Un petit défaut qui sera ô combien corrigé dans sa suite.

Lue en deux fois, les 26 et 27 Juillet.

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Seconde lecture au moins.

Tout simplement le meilleur Tintin ! Hergé allie la maîtrise du tome précédent au souffle d'aventure dont il sait faire preuve et dont l'absence était mon principal reproche d'Objectif Lune. C'est bien simple, On a marché sur la lune est tour à tour prenant, angoissant, magnifique, épique et triste. Une recette risquée mais qui marche ici à la perfection. La sortie de la fusée par Tintin est juste... ouaw. Feels. Les dessins sont eux magnifiques et servent la découverte de la lune comme jamais. La fin est angoissante au possible, et Hergé atteint un niveau de maturité qu'il n'avait jusqu'alors jamais effleuré. Mon seul petit reproche, c'est la sortie d'Haddock en début de volume, ça m'a paru très fantaisiste et j'ai eu beaucoup de mal à y croire. Pour le reste, tous ceux qui critiquent l'album scientifiquement me font bien rire : Hergé est visionnaire ici, et qu'est-ce qu'on s'en tamponne qu'il n'ait pas mis de visière anti-soleil ! Et comme si lesdits critiques le savaient avant d'avoir consulté Wikipédia. Allez jeter un œil au Wikipédia présent en 1950, et on en reparle. Ça reste une fiction, et une fiction de très haute volée. Une si belle aventure que j'ai peur qu'Hergé ai atteint ici son plus haut niveau, et qu'il n'arrive pas à reproduire l'exploit... À suivre !

Lue le 28 Juillet.

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Seconde lecture au moins.

Un bon épisode de Percevan, avec une aventure chouette à défaut d'être follement originale. L'histoire est en effet très classique, d'autant plus pour un Percevan dont on commence à connaître la formule. Mais les dessins sont toujours aussi beaux alors on se laisse emporter. Néanmoins, ce tome pâtit encore une fois un peu du format court de la BD qui rend certains passages trop courts ou abruptes pour paraître tout à fait crédibles. En espérant que la saga arrivera à gagner un peu de la profondeur qui lui fait défaut par la suite.

Lue le 29 Juillet.

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Seconde lecture au moins.

Hergé redescend de son piédestal avec cet album finalement assez quelconque. S'il reste d'une maîtrise graphique certaine et si l'aventure reste plaisante à lire, l'Affaire Tournesol est un tome clairement inférieur au diptyque précédent. Au-delà de l'intrigue déjà vue et revue dans la saga (une énième course poursuite), on doit faire face à de nombreux coups de chance et autres incohérences assez absurdes que les critiques disponibles sur SC relèvent très bien. La fin est à ce titre particulièrement gratinée : écourtée et bâclée, elle nous ramène 10 ans en arrière en termes de qualitatif. Bref, l'Affaire Tournesol est un bon opus, qui aurait eu 7 en 1940. En 1956 et après plus de 20 ans d'amélioration continue, c'est pour moi clairement insuffisant. J'attends désormais vraiment plus que ça de cette saga.

Lue en deux fois, les 21 et 24 Octobre.

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Seconde lecture au moins.

Rien ne va dans ce cinquième tome de Percevan qui s'avère cruellement décevant. Les péripéties n'ont aucune structure et s'enchaînent au sein d'une intrigue éparpillée dont les auteurs peinent à rassembler les morceaux. Les personnages sont tous fades, sans intérêt et mal écrits. Les secondaires, on les voit trop peu pour qu'ils suscitent l'intérêt et les principaux (Percevan, Kervin) sont inintéressants. L'aventure, dispersée et peu passionnante, se termine en sus de manière abrupte et ratée. Bref, le dessin reste joli mais à part ça il n'y a pas grand chose à sauver.

Lue en trois fois, les 25, 29 et 30 Octobre.

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Seconde lecture au moins.

Dans la lignée de l'Affaire Tournesol, Coke en stock fait du Tintin classique, très classique. On a déjà lu tout ce qui s'y passe dans des épisodes précédents, et le fouillis total dans lequel est plongée l'histoire n'aide pas à constituer une bonne aventure. Il y a en effet beaucoup trop de personnages : les retrouvailles s'enchaînent, toutes aussi brèves les unes que les autres, et il faut vraiment s'accrocher pour comprendre les tenants et les aboutissants d'une histoire beaucoup trop tordue et mal foutue pour ce qu'elle a à raconter. Les Deus Ex Machinas sont beaucoup trop nombreux et les enjeux ne passionnent pas. Après, le dessin est toujours joli et ça reste sympa car c’est une aventure de Tintin, mais Hergé nous offre malheureusement un nouvel album parfaitement oubliable et sans génie. Allez, pour le suivant j'y crois.

Lue en deux fois, les 28 et 29 Novembre.

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Seconde lecture au moins.

Après la catastrophe d'El Jerada, il semblerait que les auteurs aient pris le temps de peaufiner leur nouvel album en lui accordant deux ans de travail (contre un pour tous les précédents), un travail hautement payant. Si le début est très classique pour la saga, qu'on commence à bien connaître, Les Clefs de feu devient vite intéressant. En effet, si l'écriture des péripéties comme des personnages manque toujours un peu de finesse, la structure est bien meilleure que El Jerada et le fait d’avoir séparé l’histoire en deux tomes lui permet d’avoir une aventure un peu plus poussée qu’auparavant.
Jusqu'à présent, mon principal reproche était que chaque tome de Percevan se lisait trop vite : on n'avait pas le temps de rentrer dans le scénario que tout était déjà terminé, soit une aventure superficielle pour un divertissement vite oublié. Ici, l'intrigue prend le temps de se poser, et ça fait du bien. Le fait d'avoir une fin sombre et ouverte sur la suite (qui sortira 4 ans plus tard) marque clairement un changement, et on va pas s'en plaindre. Visuellement c'est en tout cas toujours aussi beau. J'espère que les auteurs transformeront l'essai dans les Seigneurs de l'Enfer.

Lue le 30 Novembre.

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Seconde lecture au moins.

Une bonne suite, qui prend toujours son temps tout en cultivant une aura mystérieuse pas désagréable et des péripéties plutôt bien amenées. C'est qu'il aura fallu 4 ans aux auteurs pour finaliser cette seconde partie, autant dire que l'attente a du être difficile à l'époque. Bref, ça se suit toujours aussi bien et on est portés par l'aventure sans que celle-ci soit exceptionnelle pour autant. En espérant que la Table d’Emeraude soit une digne conclusion pour cette trilogie.

Lue le 05 Novembre.

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Seconde lecture au moins.

Trois ans, c'est le temps qu'il aura fallu aux auteurs pour conclure cette trilogie sur les Seigneurs de l'Enfer. Des bonnes idées il y en a, notamment visuellement : la Table d’Émeraude est de toute beauté et toute la fin de l'album est juste magnifique. Malheureusement, même si l'on ne s'ennuie pas on commence à tourner un peu en rond dans ce dernier opus. Heureusement que le ton globalement plus sombre qu'avant permet quelques surprises. En parlant de surprises, le fameux "méchant casqué" est ici dévoilé... sans aucune mise en scène. Wtf ? J'ai loupé quelque chose ou bien ? Pendant deux épisodes et demi c'est un des grands mystères de la trilogie, et d'un coup comme ça il enlève son casque et voilà ? Une vraie déception. Heureusement, les très bonnes idées de la fin font oublier ce désagrément et permettent de conclure la saga des Seigneurs de l'Enfer de belle manière. Pas avec brio, non, mais honorablement. Ce n'est déjà pas si mal.

Lue le 07 Novembre.

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Seconde lecture au moins.

L'opus le plus unanimement apprécié depuis le diptyque sur la lune, aussi mes attentes étaient-elles plutôt relevées. Et, point de suspense, ce Tintin est en effet le meilleure tome depuis On a marché sur la lune.
Tintin au Tibet c'est pour commencer une aventure visuellement magnifique. Il y a certains plans de toute beauté, figurant parmi les plus beaux de toute la saga selon moi. Ensuite, c'est une belle aventure, humaine, avec pour la première fois un Tintin déraisonné en proie à des émotions qui lui sont propres. Il y a de grandes péripéties et de belles rencontres.
Mais si l'aventure est chouette elle n'est pas pour autant parfaite. Le passage en Inde du début semble un peu forcé, bien qu'il soit court, et je trouve que le volume tire peut-être un peu trop en longueur, avec quelques signes de redondances sur la fin : Hadock qui dit qu'il va partir, fait un pas en arrière puis revient, par exemple, est un schéma un peu trop récurrent. Cette excursion au Tibet n'en reste pas moins une super aventure de Tintin. J'ai hésité à mettre un point de plus mais je lui préfère tout de même certains opus précédents et, arrivé au vingtième tome d'une saga, j'imagine qu'on se fait un peu plus exigeant !

Lue en deux fois, les 26 et 27 Décembre.

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Seconde lecture au moins.

Seulement un an après La Table d’Émeraude, Philippe Luguy et Jean Léturgie pondent un des tomes les plus aboutis de la saga. Enfin une histoire racontée d'une seule traite et qui ne semble ni trop courte ni trop superficielle ! Bien sûr, le scénario reste assez léger et l'aventure y est toujours peu profonde, mais cette fois on y croit, et sans avoir pour autant besoin d'une trilogie. Les décors sont toujours aussi magnifiques, c'est époustouflant et c'est pour moi définitivement le principal attrait de cette série. Percevan, c'est une aventure chevaleresque simple dans des décors somptueux, avec de belles demoiselles et un soin tout aussi palpable dans chacun des autres personnages. Alors à part quelques petits raccourcis ou facilités, notamment dans la résolution (je ne suis d'ailleurs pas hyper fan du fait de ENCORE faire appel à Balkis), je n'ai pas grand chose à reprocher à ce Percevan qui m'aura plutôt bien porté. Encourageant pour la suite !

Lue en deux fois, les 30 et 31 Décembre.