Petites critiques de mes films vus en 2017

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Vu le 4 Novembre - Mise à mort du cerf sacré

Yorgos Lanthimos a un univers très particulier qui peut être parfois difficile à appréhender.

Le réalisateur aborde toujours dans ses films des problématiques dérangeantes qui mettent le spectateur dans une situation d'inconfort. Que ferions nous si nous étions à la place du personnage principal? Le choix qui lui est donné est cornélien. Ce sentiment de malaise est renforcé par une ambiance pesante et des personnages aux réactions parfois imprévisibles.

Malgré un sujet intéressant et original, Mise à mort du cerf sacré s'avère être un peu long et à tendance à se reposer un peu trop sur son concept de départ, en restant à la surface du sujet sans l'exploiter en profondeur.

J'accorde néanmoins la note de 6,5

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Vu le 4 Novembre - Jigsaw

Dire que la saga Saw est à l'agonie est un euphémisme. Entendre que Saw 8 est meilleur que Saw7/3D me laisse pantois...

Les acteurs sont mauvais, le scénario est risible et l'horreur n'est pas au rendez-vous. En prenant un peu de recule, je pense qu'il faut considérer Saw 8 pour ce qu'il est, un nanar, et ricaner gentiment devant un tel étalage de médiocrité.

Ne nous attardons pas plus devant ce navet et passons rapidement à autre chose.

C'est un joli 2

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Vu le 28 Octobre - Épouse-moi mon pote

Les films qui se moquent "gentiment" des clichés associés à certaines minorités sont légions ces dernières années en France et assurent fréquemment un joli succès au box office.

Ce genre de film se doit cependant de mettre en évidence les idées préconçues qu'ont la plupart des gens sur ces communautés et amener, in fine, les spectateurs à reconsidérer leurs à priori. Un message de tolérance rarement réussi hélas...

Partant de ce principe, il faut bien l'admettre, Épouse-moi mon pote est tout simplement raté. Le film ne fait qu'entretenir des clichés déjà bien tenaces et s'avère parfois vraiment limite.

A côté de cela, l'équipe de Tarek Boudali paraît toujours aussi sympathique et sincère dans sa démarche.

Néanmoins, beaucoup trop de points négatifs dans ce film maladroit et poussif qui m'a beaucoup dérangé.

C'est un 3

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Vu le 25 Octobre - Au revoir là haut

La bande annonce et les affiches me vendaient du rêve. Au final, Au revoir là haut s'avère beaucoup plus classique et conventionnel qu'on aurait pu le penser, voir même l'espérer.

Le film reste malgré tout très réussi visuellement et Nahuel Perez Biscayart toujours aussi juste et habité.

Malgré une petite déception vu le potentiel, Au revoir là haut reste un film plutôt ambitieux qui fait parti du haut du panier de ce que nous propose le cinéma français actuellement.

C'est un 7

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Vu le 23 Octobre - Millennium Actress

Satoshi Kon m'avait fait forte impression avec son excellent perfect blue. Paprika, un peu plus confus, m'avait laissé un peu plus perplexe.

On retrouve dans Millennium Actress les thèmes chers au réalisateur, notamment la confusion entre la réalité et le rêve toujours aussi maîtrisée et l'exploration du psyché des actrices.

Millennium Actress est un beau portrait d'actrice, j'ai trouvé néanmoins ce film d'animation un peu trop "sage" et assez linéaire.

C'est un 7

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Vu le 20 Octobre - Les anges déchus

A l'occasion du festival Lumière en présence de Wong Kar Wai!!! :)

Un film mélancolique et psychédélique qui nous présente des personnages solitaires qui déambules tels des âmes en peine dans cette immense ville qu'est Hong Kong.

Les anges déchus est une véritable claque esthétique, certaines scènes sont marquantes, empreintes d'une poésie très particulière.

Hélas les personnages, bien que très charismatiques, ne sont que très peu approfondis.

Tous les éléments étaient présents pour faire des anges déchus un grand film hélas il n'est pas assez abouti.

C'est un 7,5

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Vu le 19 Octobre - Detroit

Un film choc qui dénonce le racisme dont peu faire preuve les forces de police contre la communauté noire.

Un début un peu confus, qui mélange les images d'archive et les scènes jouées.

Une scène centrale dans l’Algiers Motel oppressante et riche en tension ou l'on sent que la situation peut dégénérer à tout moment.

Et une fin qui verse un peu trop dans le mélodrame.

Tiré d'une histoire vraie, Détroit est un film réaliste tourné à la manière d'un documentaire qui révolte et nous interroge sur l'évolution de la mentalité des américains...

C'est un 7,5

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Vu le 14 Octobre - La passion Van Gogh

Véritable prouesse technique, La passion Van Gogh m'intriguait bien que je ne sois pas un réel connaisseur du peintre.

D'un point de vue visuel, le long métrage est réussi. Néanmoins les effets "coups de pinceau", qui donnent aux images un mouvement constant, perturbent un peu et donnent quelques fois mal aux yeux.

Le scénario n'est par contre pas bien folichon, Van Gogh semblait réunir tous les clichés de l'artiste: incompris, torturé, dont la mort est mystérieuse...

La passion Van Gogh est une belle manière de découvrir les œuvres du peintre mais le film n'est pas vraiment l'événement attendu.

C'est un 6

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Vu le 11 Octobre - Kingsman 1 & 2

Films décomplexés et sans ambitions, Kingsman est vendu comme une sorte de James Bond qui ne se prend pas au sérieux.

Il faut mettre son cerveau sur off et suivre passivement le cabotinage de tous ces acteurs talentueux qui ont l'air de passer du bon temps.

Kingsman n'est pas une mauvaise franchise mais elle n'apporte rien de bien neuf dans le paysage cinématographique.

C'est un 6

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Vu le 11 Octobre - Kingsman 1 & 2

Films décomplexés et sans ambitions, Kingsman est vendu comme une sorte de James Bond qui ne se prend pas au sérieux.

Il faut mettre son cerveau sur off et suivre passivement le cabotinage de tous ces acteurs talentueux qui ont l'air de passer du bon temps.

Kingsman n'est pas une mauvaise franchise mais elle n'apporte rien de bien neuf dans le paysage cinématographique.

C'est un 6

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Vu le 7 Octobre - Blade runner 2049

Denis Villeneuve devait relever le pari fou de réaliser la suite d'un des films de science fiction les plus emblématiques du cinéma et il s'en tire avec les honneurs.

Le réalisateur parvient à restituer l'ambiance si particulière qui émanait de Blade runner tout en présentant des nouveaux décors juste grandioses. L'ambiance sonore est également très réussie et en totale adéquation avec ce que le premier film nous avait livré. Et c'est peut être là mon premier petit point noir, je n'ai pas réellement ressenti de nouveautés dans blade runner 2049 mais uniquement une continuité respectueuse de l'oeuvre originelle, pourtant 30 ans se sont écoulés dans le film.

Ryan Gosling, et son jeu stoïque, est parfait pour jouer le rôle d'un réplicant. Harrison Ford est par contre, selon moi, beaucoup plus dispensable. Papy fait légèrement tâche dans le décor, surtout que le film repose sur un des pans les plus contestable de l'oeuvre originelle, l'histoire "d'amour" entre Deckard et Rachel. Les méchants de l'histoires sont également assez caricaturaux et pas réellement approfondis.

Blade runner 2049 est un blockbuster de qualité qui fait passer un très bon moment et qui s'avère extrêmement respectueux de l'oeuvre originelle. Néanmoins, l'histoire, un peu simplette, et le manque de scènes marquantes m'ont laissé sur ma faim.

C'est un 7

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Vu le 27 Septembre - Faute d'amour

Faute d'amour est très lent et, de ce fait, assez exigent avec ses spectateurs, le film reste néanmoins réaliste et poignant.

Andrei Zvyagintsev dépeint des personnages "vrais", dont la rancœur et l’égoïsme vont finir par leurs faire oublier l'amour qu'ils pouvaient éprouver pour leur fils.

De très belles scènes ponctuent l'ensemble de l'oeuvre hélas entrecoupées par des longueurs difficilement supportables et justifiables.

De ce fait, malgré un sujet intéressant et des acteurs talentueux je n'accorderais qu'un petit 6,5 à Faute d'amour.

C'est un 6,5

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Vu le 20 Septembre - Mother !

Darren Aronofsky est un réalisateur qui peu traiter ses sujets de manière très excessive. Il se trouve par conséquent fréquemment à la limite entre le chef d'oeuvre et le navet. Parfois, il tombe du bon côté, avec Black Swan et Requiem for a Dream, parfois non, avec Noé et the fountain. La note que j'ai donné à Mother ! vous laisse imaginer de quel côté le dernier film d'Aronofsky penche...

Mother ! est juste ridicule. Ridiculement prétentieux dans sa tentative désespérée de complexifier à outrance son scénario. Pitoyable dans la manière flagrante avec laquelle il met la désagréable J law en avant dans toutes ses scènes à grand renfort de cris hystériques et de plans ultra serrés quitte à oublier totalement ses autres acteurs.

Comme souvent avec Darren Arnonofsky mon avis est plutôt tranché. Je n'ai pas aimé.

C'est un 3

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Vu le 16 Septembre - Good time

Les frères (?) Safdie surfent sur la vague lancée en 2011 par Drive, de la musique électro en continue, une ville filmée le plus souvent de nuit et des néons, toujours des néons...

Ou voulait en venir les Safdies avec Good Time, je ne sais pas vraiment. On suit les errances de notre cher Rob' qui cherche à retrouver son frère.

Un film insipide que j'ai quasiment instantanément oublié.

C'est un 5

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Vu le 10 Septembre - Bullhead

Je rejoins la grande majorité, la grande force de Bullhead repose dans la prestation impeccable de Matthias Schoenaerts. L'acteur parvient à être à la fois impressionnant et inquiétant par sa carrure imposante et son visage buriné mais malgré tout très attendrissant et parfois même fragile dans "l'amour" qu'il peut éprouver pour Lucia.

A côté de cela l'histoire ne m'a pas réellement passionnée d'autant plus que Roskam lui même semble s'en désintéresser au profit de son personnage principal.

C'est un 7,5

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Vu le 9 Septembre - Ôtez-moi d'un doute

"Petit" film français comme je les aime, frais et sans prise de tête. On ressent une réelle alchimie entre François Damiens et Cécile de France qui sont très naturels. Certains gags sont peut être un peu lourdaux mais j'étais de bonne humeur.

C'est un 7

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Vu le 6 Septembre - Patti Cake$

Patti Cake$ nous raconte l'histoire de Patricia, jeune serveuse des banlieues qui rêve de devenir chanteuse de rap comme son idole O-Z.

Film extrêmement classique mais efficace. On n'échappera pas au langage des banlieues à base de "Yo"," bitchies" ou "fuck" présents dans tous les dialogues du film. Mais Danielle Macdonald chante bien et on passe un bon moment à écouter ses chansons telles que PBNJ ou tuff love.

C'est un 7

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Vu le 2 Septembre - Fenêtre sur cour

Fenêtre sur cour est une véritable démonstration du talent de réalisation d'Hitchcock. Le réalisateur parvient en effet à conserver un suspens constant tout en maintenant ses personnages dans un seul décor.

James Stewart et Grace Kelly (magnifique) sont excellents.

J'aurai cependant préféré une fin un peu plus ambiguë quant à la santé mentale de Jeffries, mais cela reste un avis très personnel.

Fenêtre sur cour est donc un thriller de référence qui a marqué l'histoire du cinéma et dont on ressent encore l'influence aujourd'hui.

C'est un 9

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Vu le 31 Août - Wind River

Film très classique avec des personnages très peu approfondis. L'enquête est résolue de manière un peu trop rapide pour réellement avoir le temps de m'impliquer dans cette affaire de meurtre.

Wind river est donc peu original et vraiment pas marquant.

C'est un 5,5

PS: Il faut néanmoins noter que la BO est plutôt efficace, installant une atmosphère froide et pesante à certaines scènes.

PS2: Le message affiché à la fin du film est, certes important, mais totalement hors propos.

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Vu le 23 Août - 120 battements par minute

Primé au festival de Cannes, je ne partage pas vraiment l'enthousiasme général qui entoure le film de Robin Campillo.

Loin d'être mauvais pour autant, 120 battements par minute commence un peu comme un documentaire sur l'association Act-up.

Au plus proche du réel, on suit avec plus ou moins d'enthousiasme les différentes manifestations que les membres ont mené au cours des années 90. Des actions parfois un peu futiles qui traduisent néanmoins toute la colère et la peur qui entoure le début des "années SIDA". Des jeunes gens dont la santé se détériore petit à petit, totalement impuissants face à la maladie. On assiste aussi aux problèmes de communication entre les labos pharmaceutiques et les patients, impatients de tester un nouveau traitement qui pourra peut être leurs donner quelques mois/années supplémentaires.

Hélas, cette partie de l'histoire s'étire inutilement, et l'impact des premières interventions d'Act-up perd progressivement en intensité.

En parallèle, on assiste au rapprochement de Sean et Nathan qui échangent sur leurs expériences. Au second plan au départ, cette histoire d'amour devient centrale dans la deuxième partie du film. Ce focus final sur ce couple, bien que déchirant, n'était pas vraiment essentiel au film selon moi.

120 battements par minute est un film intéressant qui traite de sujets importants. Néanmoins je n'ai pas été totalement embarqué dans l'histoire que j'ai trouvé un peu trop longue.

C'est un 6,5

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Vu le 20 Août - La fille aux allumettes

Il m'est pour le moment bien difficile de définir le style particulier de Kaurismäki .

J'ai retrouvé dans La fille aux allumettes ce ton cynique inimitable, ces personnages apathiques totalement résignés, ces plans fixes interminables et cette musique typique un peu vieillotte qui donne au film un charme certain. L'ensemble de ces caractéristiques crée un décalage qui déstabilise et qui prête à sourie.

Cependant, contrairement à son dernier film, L'autre côté de l'espoir, la fille aux allumettes est empreint d'une mélancolie qui nous est parfaitement retranscrite par la talentueuse Vesa Vierikko très touchante. Liris est seule et presque insignifiante, se confondant dans le décor de sa triste existence. On ne peut s’empêcher d'éprouver de la sympathie, voir de la pitié, pour cette pauvre jeune fille. La fin est alors d'autant plus jouissive!

Ce revirement de situation est d'ailleurs un peu long à arrivé et je remercie Kaurismäki d'avoir fait un film assez court car l'ennuie commençait à pointer le bout de son nez.

Au final, La fille aux allumettes est un bon film qui est malgré tout un peu long, ce qui est un comble pour une oeuvre qui dure seulement 1h10.

C'est un 7

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Vu le 14 Août - La grande aventure LEGO

La grande aventure Lego est un dessin animé plutôt plaisant, avec beaucoup (trop) d'humour meta, de l'action continuelle sans réel temps mort (ce qui finit par devenir passablement lassant au bout d'un certain temps) et des personnages et une histoire (qui se veulent) atypiques.

Pour être franc, je partais au départ plutôt sur un 7, malgré les défauts du film. Hélas, j'ai trouvé qu'après tous les efforts entrepris pour donner un coté un peu original à son histoire, la dernière partie de La grande Aventure Lego est très convenue et classique

Je me dois également de mentionner la partie catastrophique avec des acteurs réels qui est extrêmement mièvre et mal joué.

Ce film avait pour ambition de faire passer un bon moment aux enfants tout en rappelant des bons souvenirs aux parents, n'ayant jamais apprécié les Lego, ce film n'a pas vraiment fait vibrer ma corde nostalgique.

C'est un 6

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Vu le 28 Juillet - Eté 93

J'aurai dû m'y attendre, le synopsis ne présageait rien de bon mais que voulez vous, lorsque je vois pour un film, les notes de 4,1/5 par la presse et 3,7/5 par les spectateurs, je me dois d'aller le voir!

L'été 93 n'est pas mauvais loin de là, c'est seulement que le synopsis du film qui tient en trois lignes nous révèle tout sur l'histoire. Une petite fille qui a perdu ses parents est recueillie par son oncle et va s'intégrer petit à petit dans cette nouvelle famille...

Alors oui, Laia Artigas joue bien mais ce film me parait bien paresseux. Tout est si prévisible, tellement convenue, j'ai l'impression d'avoir vu cette histoire des millions de fois. En sous texte on peut néanmoins observer la psychose qui entourait le SIDA, maladie encore très peu connue en 1993.

L'été 93 est donc un film bien banal, rapidement oublié et que je vous conseille de regarder un soir sur arte plutôt que de vous déplacer jusqu'au cinéma.

C'est un 5,5

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Vu le 26 Juillet - Baby driver

Quelle bonne surprise! N'étant pas vraiment un adepte des films d'action, je me suis là encore uniquement fié aux critiques élogieuses que j'avais pu lire sur Senscritique.

Edgar Wright réussit l'exploit de nous présenter un film de braquage original en le mêlant avec un genre pourtant diamétralement opposé, la comédie musicale! Alors attention, il ne faut pas s'attendre non plus à voir nos acteurs chanter et danser sur des chorégraphies endiablées, ce terme "comédie musical" n'est peut être pas le plus adéquat mais faute de mieux c'est celui que j’emploierai.

Car la musique occupe une place primordiale dans Baby driver, chaque scène semble être tournée pour coller parfaitement avec la BO. En résulte un film survolté et bourré d’énergie qui semble assumer totalement son coté parfois cliché et totalement over the top.

La dernière partie de Baby Driver pousse néanmoins un peu trop loin son côté grandiloquent et a bien faillit me faire sortir du film. J'ai eu également un peu de mal avec Ansel Elgort qui a, selon moi, une sacré tête à claques.

Bref, Baby Driver est un film fun et décomplexé avec une BO géniale qui sublime chacune des scènes d'action.

C'est un 7,5

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Vu le 25 Juillet - Une femme fantastique

Comme souvent, je suis allé voir Une femme fantastique ne connaissant pratiquement rien du film et n'ayant jeté qu'un regard rapide sur le synopsis. Je me fie désormais principalement aux notes attribuées par Allociné et Senscritique pour choisir mes futures sorties cinéma et ce pour le meilleur et parfois pour le pire... Ici, c'est une très bonne surprise qui m'attendait.

Une femme fantastique débute son histoire en nous présentant un jeune couple formé par Marina et Orlando, qui semblent très heureux malgré leur différence d'âge. Un soir hélas, Orlando succombe à une rupture d'anévrisme. La vie de Marina va alors voler en éclat lorsqu'elle va se retrouver confronter à la famille de son amant, qui n'a jamais accepté cette union. La police considère également les circonstances de la mort d'Orlando suspectes d'autant plus que la relation qu'entretenait la victime avec la jeune femme est considérée comme contre-nature et par conséquent forcément malsaine.

Cet acharnement contre cette jeune femme découle du fait que Marina est une femme trans en cours de transition. Sebastien Lelio expose alors au spectateur, le rejet auquel fait face Marina, considérée comme "une chimère" et démontre toute l’intolérance de la population contre cette communauté. Daniela Vega s'avère extrêmement touchante dans son rôle et permet au spectateur d'éprouver un réel attachement pour le personnage.

Je reprocherais cependant au film de nous présenter une Marina un peu trop passive face aux persécutions qu'elle subie. J'aurai aimé voir une femme plus combative ce qui aurait été plus en adéquation avec la "femme fantastique" qui nous était promise avec le titre.

Une femme fantastique traite donc avec finesse d'un sujet sensible. Ce film permet de mieux comprendre les problèmes que peuvent rencontrer les personnes trans et se révèle un véritable message de tolérance.

C'est un 7,5

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Vu le 22 Juillet - Dunkerque

Après le médiocre et très surestimé Interstellar je dois avouer que mon intérêt pour les films de Christopher Nolan avait fortement été échaudé. Dunkerque ne partait donc pas vraiment gagnant d'autant plus que je n'affectionne pas particulièrement les films historiques "de guerre".

Force est de constater que Christopher Nolan est un réalisateur extrêmement talentueux. Les premières minutes de Dunkerque nous immergent immédiatement sur le champs de bataille. Les explosions résonnent dans toute la salle de cinéma, les soldats regroupés sur la plage, vulnérables à tous les avions de chasse qui passeraient par là, nous paraissent bien fragiles. La tension est palpable, le spectateur reçoit en plein visage l'horreur de la guerre qui nous est exposé de la manière la plus réaliste possible par le réalisateur.

Hélas au bout d'une petite heure de film, la mayonnaise n'a plus pris. Une impression désagréable de redondance commence à se faire sentir. Mon attention n'a dès lors cessé de s'étioler, me désintéressant petit à petit des drames qui se jouaient devant moi. La musique qui me paraissait au départ si immersive, a fini par sonner comme un capharnaüm incessant. La faute à un postulat de départ un peu léger selon moi pour tenir 1h46 de film.

De plus le choix de Christopher Nolan de présenter trois temporalités différentes dans son film m'a paru encore une fois bien prétentieuse et complexifiait de manière inutile le scénario.

En bref, Dunkerque est une véritable démonstration du talent de Christopher Nolan pour réaliser des blockbusters immersifs, hélas, le scénario plat et l'absence de variation du rythme tout au long du film m'ont peu à peu fait décrocher de l'histoire.

C'est un 7

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Vu le 8 Juillet - Psiconautas

Psiconautas est sans conteste mon coup de cœur de ce mois de Juillet. Je suis ravi d'avoir traversé tout Lyon pour voir ce film d'animation d'une noirceur et d'une cruauté rarement observée dans un dessin animé.

C'est dans cet univers cauchemardesque ou l'espoir n'a plus sa place que le spectateur va suivre les aventures d'une pléiade de personnages tous plus attachant les uns que les autres. Ces personnages, des animaux au design enfantin, vont tout faire pour s'extirper de cette île ou règne la désolation et la cruauté.

Psiconautas est juste magnifique d'un point de vu esthétique. Un graphisme original qui retranscrit à merveille toute l'étrangeté de ce monde inquiétant. La violence est parfois montrée de manière très crue, sans artifice mais toujours de manière artistique.

Cependant, malgré le fait que de nombreux sujets soient abordés tels que les ravages de la pollution, la drogue ou le passage à l'adolescence, le scénario reste pour le moins assez superficiel. Heureusement la beauté visuel de l'oeuvre m'a permis de ne pas voir l'heure et quart passer.

Psiconautas porte bien son nom, il permet un véritable voyage de l'esprit au sein d'un univers sombre et atypique au cœur du quel luit encore une lueur d'espoir.

C'est un 8,5

Je voulais également mentionner le génial court métrage Decorado qui à précédé psiconautas, totalement loufoque, glauque et déconcertant, je suis fan!

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Vu le 5 Juillet - I am not Madame Bovary

I am not Madame Bovary nous raconte l'histoire de Li Xuelian, une jeune femme dupée par son (ex)mari, qui va tenter par tous les moyens de rétablir la vérité quitte à mobiliser les plus hautes instances de la Chine. Cette petite affaire de campagne va alors peu à peu prendre une dimension nationale mettant en exergue l'incompétence de la justice chinoise.

Le film est très réussi d'un point de vue esthétique. Feng Xiaogang a fait le choix de filmer toutes les scènes se déroulant dans le petit village de notre héroïne à travers un simple cadre circulaire, cela donne l'impression au spectateur de suivre à travers un microscope le microcosme de Li Xuelian. Puis lorsque l'affaire prend de l'ampleur et s'étend jusqu'à Hong Kong, le cadre s'élargie.

Bien que plutôt intéressante à suivre, cette histoire satirique qui entache la justice chinoise m'a paru parfois un peu longue et désuète. Il est en effet assez difficile de comprendre pourquoi Li Xuelian s'acharne tant à rendre justice même après 10 années de bataille judiciaire infructueuse avec son mari. L'explication finale, permet heureusement de reconsidérer un minimum les agissement du personnage principal mais arrive peut être un peu trop tardivement dans l'histoire.

I am not Madame Bovary est donc un film agréable à suivre bien qu'assez long qui relève plus de la satire que du portrait de femme que j'attendais.

C'est un 6,5

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Vu le 28 Juin - Wonder Woman

Face à la disette cinématographique de ces derniers mois, je me suis décidé à aller voir ce fameux Wonder Woman qui a reçu un accueil plutôt chaleureux de la part de la presse et des spectateurs.

Warner Bros a fait le choix de fonder toute sa campagne marketing sur le caractère féministe de son film, le présentant comme un symbole de l’évolution de la mentalité du monde du cinéma. En effet, comme tout le monde le sait désormais, Wonder Woman est l’un des premiers blockbusters de super-héros à avoir comme personnage principal une femme, avec comme réalisateur, une femme! Jusqu’à présent, les dernières productions qui avaient pris le « risque » de mettre une héroïne au premier plan avaient essuyé un échec cuisant, la Warner Bros se présente donc comme une société téméraire qui va tenter de changer les choses.

Sur ce point-là, il n’était pas vraiment difficile pour le film de faire mieux que ses prédécesseurs. Face à un Catwoman, dans lequel le personnage joué par Halle Berry était hyper-sexualisé où dans Supergirl, ou la cousine de Superman était candide à souhait, le personnage de Wonder Woman nous paraît bien plus représentatif de la femme combative et indépendante d’aujourd’hui. Patty Jenkins profitera donc de son film pour placer, plus ou moins subtilement, quelques punchlines féministes et parvient à dépeindre une héroïne moins grossière que ses consœurs.

Hélas, on comprend rapidement que derrière toute la symbolique que représente Wonder Woman, il n’y a pas grand-chose à sauver, on frôle parfois même le navet. Commençons tout d’abord par cette sur-utilisation des ralentis, qui pullulent tout au long du film. Ces effets, totalement has been, donnent aux scènes de combats un côté jeu vidéo bas de gamme et, bien loin d’être badass, prêtent plutôt à sourire… La scène du combat final contre Arès atteint alors l’apogée du ridicule avec des effets spéciaux discutables et des dialogues risibles.

La morale du film (pour rappel: il ne suffit pas de tuer un Homme pour arrêter la guerre) se trouve également grandement décrédibilisée lorsque la fin de la guerre coïncide justement avec la mort d’Arès, l’ennemi juré de Diana qu’elle pensait responsable du comportement violent des Hommes.

Wonder Woman est donc un blockbuster qui se démarque de ses concurrents par le message qu'il véhicule et la mise en avant d'un personnage féminin cohérent. Hélas, la réalisation et l'écriture sont balourdes à la limite du grotesque.

C'est un 4,5

Annotation :

Vu le 26 Juin - Ceepy

Ces dernières années un certain fantasme du tueur en série psychopathe s'est développé. On nous dépeint toujours un homme d'une intelligence remarquable, froid et calculateur, quasiment omniscient, un personnage totalement déshumanisé, un être maléfique aux aspirations purement destructrices.

On comprend rapidement que Nishino sera ce personnage, effrayant, capable de s'introduire de manière pernicieuse dans une famille pour petit à petit prendre le dessus sur elle et la contrôler. Une question se pose alors, qui laisserait ce voisin aux airs franchement inquiétants, et sans réel charisme s'introduire chez lui? Comment parvient il à droguer ses victimes pour qu'elles soient si dociles par la suite?

Face à lui, son antagoniste, un policier, très intelligent lui aussi, aux ambitions pures mais un peu torturé par son passé (que voulez vous, il faut lui donner un peu de profondeur...), va s'impliquer dans son enquête afin de démasquer le tueur en série qu'il a toujours rêvé de rencontrer. Quel heureux hasard, il n'a pas besoin de chercher bien loin, il s'avère que c'est son voisin! Mais, comme le film se doit de durer une heure convenable, nous suivrons, passif, l'enquête de Takakura qui finira au bout d'une bonne heure et demie par soupçonner Nishino.

Pour compléter ce beau tableau, nous avons Yasuko, femme de Takakura, qui semble avoir pour fonction principale de faire la cuisine et le ménage en attendant le retour de son policier de mari et qui, oh surprise, va devenir la nouvelle victime de notre tueur. Heureusement elle sera sauvée par son preux chevalier.

Que dire de Creepy, les personnages, les situations et les dialogues sont clichés, les explications données pour expliquer le pouvoir hypnotique de Nishino sur ses victimes est pathétique, ce film est à éviter, il n'y a pas grand chose à sauver.

C'est un 3