Premier Festival du Film de SensCritique

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"Je n'ai aucun pouvoir sur les vivants", dit Georges à David. Cette phrase résume à elle seule la note d'intention de "la Charrette Fantôme" : chaque homme a sa vie entre ses mains et est seul responsable de ce qu'il en fait. Cette idée est parfaitement servie par la mise en scène limpide de Victor Sjostrom, également remarquable interprète de David Holm, dont les ellipses temporelles renvoient à la courtesse de notre vie, et dont la réalisation chirurgicale cristallise la foule de sentiments qui crèvent l'écran, du regret à la peur, et nous atteignent en plein coeur. Précurseur de l'expressionnisme allemand, "Körkarlen" est un film dramatiquement dense et plastiquement riche, dont l'esthétique fantastico-religieuse hante notre imaginaire pendant longtemps, malgré un discours social dépassé et convenu.

Annotation :

Quand les clowns envahissent le collège... De ce moyen-métrage à la forme rebutante, on retient un appel à la liberté dans un monde de restrictions et de droiture où l'irrévencieux est banni. Cependant, "Zéro de conduite" ne dépasse pas vraiment le petit exercice de style humorisique, bien loin de l'ingéniosité de la réalisation d' "A propos de Nice".

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Un court-métrage d'animation doté d'un style graphique d'une poésie hypnotisante, aux couleurs envoutantes et aux personnages incroyablement vivants. D'un onirisme rare permettant toutes les rêveries, cette adaptation nous laisse béat d'admiration devant tant de beauté. Il suffit parfois qu'une histoire archi-connue rencontre un univers visuel incroyable, pour que la magie opère.

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Troublant hommage animé retraçant le parcours et l'oeuvre de Ryan Larkin, artiste numérique torturé, fragile, marqué par la vie, "Ryan" s'impose rapidement comme une production à part. Doté d'un style incroyablement unique et d'une puissance évocatrice rare, ce court-métrage surprend par son animation riche en détails et sa pluralité artistique. Si la surface impressionne, ce qui se trouve plus en profondeur semble moins évident puisque Chris Landreth nous renvoie à l'éternelle et dramatique question du pourquoi de l'artiste, à ce qu'il cherche à accomplir, de quelle manière, et à toutes les questions inhérentes. Peu accessible, "Ryan" vaut cependant (clairement) le détour, de par la manière extrêmement originale qu'il a de lier la forme et le fond.