Relecture commentée de One Piece

Annotation :

Le 1er chapitre est un modèle du genre, le personnage de Shanks nous introduit parfaitement à l'univers de la piraterie, ses rires, ses aventures mais aussi sa violence, celle des hommes, de la mer et des créatures qui la peuplent. L'humour fonctionne bien, le dessin est dynamique.

Il y a du bon et du mauvais dans les chapitres suivants. Arbyda est naze et Morgan, bien qu'il permette déjà d'aborder les dérives de la Marine, est un méchant creux et caricatural. Hermep n'est pas beaucoup mieux mais on peut au moins rire de ses malheurs.

Zoro est évidemment incroyable dès son introduction et Kobby est une bonne addition au casting. Par contre pour nuancer ce que j'ai dit sur le dessin plus haut : le découpage est abrupt par moments. Pour employer un termes d'animation, je dirais qu'il manque parfois la phase d'anticipation, on a comment l'impression d'avoir sauté une case. Rien de méchant mais ça m'a surpris.

Annotation :

Déjà du très bon One Piece à mes yeux, Baggy est un ennemi à la fois effrayant et délicieusement ridicule, avec notamment quelques gags bien idiots sur le fait qu'il soit complexé par son nez. Mais ce tome c'est surtout celui où l'on apprend à connaître Nami.

Intelligente, débrouillarde, courageuse mais sensible, elle porte en elle une grande douleur à laquelle on ne peut que compatir. Elle offre également un nouveau point de vue sur les pirates, elle qui leur voue une haine bien justifiée.

Et puis Chouchou... Best dog. Oda est doué pour rendre un perso attachant en quelques pages.

Annotation :

Le combat contre Baggy est un peu lourdingue, le chapitre avec Gaimon est osef et il faudra attendre le tome suivant avant de pleinement apprécier la présence d'Usopp.

Annotation :

On ne reste pas indifférent face à la détresse d'Usopp, incapable de convaincre les villageois qu'il aime tant du danger qui les guette. Le courage dont il fait preuve est tout aussi touchant, ainsi que le respect que lui témoignent les protagonistes. Les combats sont pas extraordinaires mais ils font le taf, on ressent bien la puissance des coups et je dois dire que j'aime bien Kuro. Son plan est débile mais le type en impose.

Annotation :

De la bonne baston face à Kuro, les adieux émouvants d'Usopp et un début d'arc fun sur le Baratie.
Je remarque qu'en ce début de manga, Oda insiste sur les aspects négatifs de la piraterie, aussi bien pour ceux qui en vivent que pour ceux qui la subissent. C'est intéressant d'avoir un antagoniste comme Kuro, dont le but est littéralement de prendre sa retraite pour mener une vie tranquille, fatigué de devoir sans cesse fuir la Marine. Tout ça rappelle à quel point le rêve de Luffy sera difficile à atteindre.

Annotation :

L'un des meilleurs tomes de One Piece à mes yeux. Les passages "tranche de vie" au Baratie sont super, le manga actuel manque cruellement de ces petites interactions entre les membres de l'équipage, comme Nami et Usopp qui se marrent en voyant Luffy mettre une crotte de nez dans le verre de Zoro.

Krieg fait son apparition et je dois dire que j'aime bien ce qu'incarne ce personnage. C'est une sorte de proto-Barbe Noire, un mec qui fait ce qu'il a à faire pour accomplir son rêve, même si ça implique de se comporter comme un gros lâche. Son expérience sur la Grand Line et l'apparition de Mihawk illustrent bien à quel point le monde de One Piece est vaste et dangereux.

En parlant de Mihawk... Quelle introduction ! Le mec découpe un navire géant, défonce Zoro, lui fait un joli discours d'encouragement et repart faire la sieste tranquillou. Sans parler du chara-design impeccable.

Cerise sur le gâteau, la "trahison" de Nami et des larmes qui intriguent.

Annotation :

Un tome 7 décevant en comparaison du précédent. Le flashback de Sanji est moins bon que dans mes souvenirs, les idées sont bonnes, l'exécution moins. La façon dont Sanji s'oppose inutilement aux pirates puis leur déclare son rêve, la tempête pile à ce moment-là, Zeff qui coupe sa jambe dès le premier jour... J'ai un peu de mal à y croire.

J'aurais aimé passer plus de temps avec ce duo et en apprendre davantage sur le rêve qui les unit. Je dois aussi reconnaître qu'après 109 tomes d'aventures folles, le All Blue paraît presque banal.

Cela étant, la déception vient surtout des antagonistes. Pearl est juste pathétique, aussi bien son design que sa personnalité. Il fait vraiment tâche au sein de l'équipage de Krieg. Gin est quant à lui une girouette, je comprends parfaitement ses doutes mais le mec change d'avis à chaque chapitre, c'est pénible.

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Un excellent tome. Le combat contre Krieg est l'un de mes préférés, ce dernier a tout un arsenal caché qui rend l'affrontement surprenant mais auquel Luffy parvient tout de même à s'adapter, faisant preuve d'ingéniosité et d'une détermination presque effrayante. Les derniers échanges sont intenses et donnent lieu à quelques jolies planches.

Le départ de Sanji est émouvant et le début de l'arc Arlong introduit des persos intéressants, que ce soit Nojiko la demi-soeur de Nami ou Arlong lui-même, qui représente encore une nouvelle facette de la piraterie. Sa bande agit plus ou moins comme un Cartel, soudoyant les autorités locales et occupant un territoire dont elle terrorise les habitants.

On se souvient d'Arlong comme d'un gros raciste mais j'avais oublié le côté chill du gars, qui prend du bon temps dans sa villa avec ses potes. J'aime bien.

Annotation :

Un tome à fois hilarant (Zoro/Hachi, Meuh-Meuh) et poignant (le flashback de Nami). Bel-Mère est incroyable, Nami entre un peu plus dans nos coeurs.
Le fait que Luffy refuse d'écouter le passé de Nami est un choix d'écriture brillant de la part d'Oda : Luffy n'a pas besoin d'en savoir plus, il CONNAÎT Nami.

Autrement j'aime de plus en plus Arlong et la dynamique au sein de son équipage. C'est le premier antagoniste du manga à traiter les membres de sa bande comme des égaux, comme des frères. Lorsqu'il découvre les corps inanimés de ses camarades, battus par Zoro, il en prend un dans ses bras et hurle de colère et de chagrin. C'est un moment qui m'a beaucoup marqué, qui a du sens quand on sait combien Arlong estime la race des hommes-poissons et qui suggère que ces personnages entretiennent un lien fort, qu'ils ont vécu des choses ensemble, ce qui sera confirmé genre 60 tomes plus tard.

On a aussi l'occasion de voir le trio de lieutenants d'Arlong couler un bateau en quelques secondes, une façon très efficace d'établir la puissance militaire des hommes-poissons et l'avantage qu'ils ont en mer.

Et pour finir... Luffy qui donne son chapeau à Nami. Que dire si ce n'est qu'il s'agit d'une des scènes les plus cultes d'un manga qui en compte pourtant des dizaines ?

Annotation :

Petit 7 pour ce tome pas particulièrement marquant. On a quelques bons gags avec Luffy, Usopp et Hachi, Zoro qui pue la classe, Sanji qui fait le taf. Usopp a l'occasion de briller en surmontant ses peurs pour vaincre un homme-poisson en duel. À part ça... C'est de la baston efficace mais le coup de Luffy coincé dans l'eau est pas hyper intéressant et ce tome est pas le mieux rythmé.

Annotation :

Une bonne fin de combat contre Arlong, Luffy utilise bien ses pouvoirs. La destruction de la pièce où Nami dessinait des cartes pour Arlong est encore une action symbolique forte de la part du héros.
Le reste du tome se concentre avant tout sur les personnages : Nami, Genzo, Zoro et Tashigi, Luffy sur l'échafaud, Smoker... Et c'est top ! Plein de bons petits gags et de moments cools, comme Luffy souriant face à la mort.

Smoker ne laisse pas indifférent non plus. Enfin un Marine digne de ce nom, un mec fort et compétent, bourru mais juste et gentil avec les faibles. Si sa fierté est sans doute ce qui le pousse à partir à la poursuite de Luffy, nul doute qu'il a compris le potentiel du héros et cherche à le stopper tant qu'il en est encore temps.

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L'apparition énigmatique de Dragon en jette, l'entrée sur la Grand Line est épique, Crocus est cool, l'histoire de Laboon est émouvante... J'apprécie que ce tome mette l'accent sur l'aventure et la navigation. Pas mal de bons gags aussi, notamment durant le combat Zoro VS Baroque Works où Zoro s'amuse tout en pétant la classe.

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Le combat de Zoro traîne en longueur, Mr. 5 et Ms. Valentine servent à rien, le duel Luffy/Zoro... Je sais que c'est pour la blague mais je trouve ça franchement débile. On sort d'un arc où Luffy n'a cessé de réitérer sa foi envers Nami malgré tout ce dont elle semblait (ou était) coupable, et là il laisse même pas à Zoro une chance de s'expliquer ?

Vivi est une bonne addition à l'équipage, courageuse mais gaffeuse, et accompagnée de Karoo le goat. Première apparition marquante de Nico Robin aussi, et nouvelle décision forte de Luffy qui refuse de prendre un raccourci pour Alabasta, préférant choisir lui-même l'itinéraire de son aventure.

À ce propos, la découverte de Little Garden sent bon l'aventure : des dinosaures et des géants qui s'affrontent pour défendre leur honneur depuis 100 ans, que demander de plus ? C'est simple mais je crois que c'est ce qui fait la force de One Piece, des lieux exotiques et des persos qui se battent pour leurs convictions.

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Il y a du bon et du mauvais dans ce tome. Le bon : Dorry et Brogy, l'importance qu'ils accordent à leur duel, à l'honneur et aux traditions, et le respect qu'ils ont l'un envers l'autre. Les larmes de Brogy à l'issue du combat trahissent des sentiments complexes, et la douleur, la colère et la frustration qu'il ressent en apprenant les raisons de sa victoire sont terribles.
Dans le positif, j'ajouterais l'attitude de Zoro face à la mort, sa détermination à survivre mais aussi l'humour noir dont il fait preuve.

Maintenant côté négatif... Je dirais Baroque Works de manière générale. Pour une raison qui m'échappe, Oda a fait revenir Mr. 5 et Ms. Valentine qui servent toujours à rien. Ils ont tous les deux mangé un Fruit du Démon mais sont pas foutus d'achever Usopp et Luffy, coincé sous une montagne...
En parlant de ça, c'est déjà la 3e fois qu'Oda nous fait le coup : face à Kuro, Luffy était endormi sous la proue d'un navire après avoir été hypnotisé ; face à Arlong, il était piégé sous l'eau.

Pour en revenir à Baroque Works, je suis vraiment pas fan de Mr. 3, dont la personnalité est mal définie. Malgré son côté excentrique (le mec a un 3 sur la tête alors que son identité est censée rester secrète), Mr. 3 nous est d'abord montré comme un professionnel froid et calculateur, que l'on voit neutraliser les deux géants par la ruse. Il se montre également ambitieux, évoquant la possibilité d'une promotion au sein de l'organisation.

Mais dans le même temps c'est un "artiste" sadique qui prend plaisir à jouer inutilement avec ses victimes, et ce au détriment de sa mission, alors que le mec est sous les ordres d'un boss impitoyable qui n'hésiterait pas à l'éliminer en cas d'échec. Bref, les ficelles scénaristiques sont grosses et le combat en lui-même est bordélique, aussi bien dans le scénario que dans la mise en scène. J'aime pas l'idée de la "technique ultime" de Mr. 3 avec un compte à rebours ni les pouvoirs cheatés comme celui de Miss Goldenweek, personnage bien trop en retrait par ailleurs.

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Un bon tome de transition, pas grand-chose à dire. La scène de départ de Little Garden est très jolie, Luffy et Usopp n'hésitant pas à mettre leur vie entre les mains de Dorry et Brogy en fonçant droit dans la gueule d'une créature marine que les deux géants abattent, le choc de l'attaque détruisant leurs armes. C'est la fin symbolique d'un duel vieux de 100 ans, même si les deux n'ont pas fini de se foutre sur la tronche.

La vie à bord du bateau est toujours aussi intéressante, la maladie de Nami rappelle à quel point elle est indispensable à l'équipage, et à quel point les autres membres tiennent à elle. Pendant ce temps-là c'est Vivi qui prend les choses en main et n'hésite pas à remettre Luffy à sa place lors de l'arrivée à Drum : la violence n'est pas la réponse à tout. En tant que princesse, elle en a bien conscience.

Sinon Dalton est un bon gars, Kureha est fun et le tome contient pas mal de bons gags.

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Encore un flashback tragique dont Oda a le secret, pas mon préféré mais Hiriluk est un perso intéressant et Chopper est adorable, touchant de naïveté mais faisant aussi preuve d'un courage admirable. Hiriluk nous offre une mort spectaculaire, à la hauteur du personnage, et Dalton est décidément un brave type.

Le tome ne manque pas d'humour non plus, entre Sanji et Luffy qui pourchassent Chopper et l'excellent duo Vivi/Usopp. J'appréhende déjà le départ de Vivi, j'ai un vrai coup de coeur pour elle grâce à cette relecture, elle est tellement plus intéressante que les princesses à deux balles qu'on a eu par la suite.

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Luffy défendant le drapeau d'Hiriluk au péril de sa vie fait partie des scènes iconiques du manga, son amitié naissante avec Chopper apparaît comme une évidence. Le combat en lui-même n'est pas des plus mémorables mais les qualités de Chopper sont parfaitement mises en valeur. On a de jolies scènes de départ, comme toujours, des instants de fête amusants et une excellente introduction pour Crocodile. Un tome solide.

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Un tome sans combat et honnêtement ça fait du bien. Beaucoup de moments funs, que ce soit Luffy et Usopp qui essayent de pêcher en utilisant Karoo comme appât, la rencontre avec Mr. 2, Luffy/Ace/Smoker qui foutent le bordel à Nanohana... Ace fait d'ailleurs forte impression.

One Piece n'est pas toujours bien rythmé mais j'apprécie qu'Oda ait pris le temps de bien présenter Alabasta, sa culture, son climat, sa situation politique... Généralement par le biais de Vivi, définitivement l'un des persos les mieux écrits du manga. L'amour qu'elle porte à son pays et à son peuple est évident.

Bon par contre la dispute Luffy/Vivi m'a jamais convaincu, je la trouve mal amenée et mal écrite.

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Beaucoup de choses me dérangent dans ce tome, à commencer par l'attaque de Nanohana par le faux roi. Je sais qu'il y a tout un contexte qui explique la perte de confiance envers Cobra mais si le roi jusque-là pacifique vient en personne détruire ta ville et foutre un coup de pied à un gamin au passage, tu devrais peut-être te demander si ça cache pas quelque chose.

Enfin bon, c'est pas ça qui m'a dérangé le plus mais le bon vieux cliché des méchants qui n'achèvent pas les seules personnes capables de leur nuire. Mr. 1 et Miss DoubleFinger sont pas foutus de tuer le seul gamin au courant du fait que le roi soit un imposteur tandis que Crocodile, le perfectionniste intraitable qui a mis au point un plan parfait, s'amuse à jouer avec ses prisonniers au lieu de les tuer (et ce sera pas la dernière fois).

En revanche la partie avec Sanji et Chopper est top, les pouvoirs du renne sont parfaitement employés pour faire diversion, pour soliciter l'aide du crabe géant et rejoindre le groupe grâce à son odorat. Une idée de Sanji, le MVP de ce tome.

Smoker toujours aussi cool sinon, le mec est intelligent, fait preuve de sang froid et laisse s'échapper Luffy et son équipage, conscient que le danger vient d'ailleurs.

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Honnêtement pas grand-chose à dire, les choses sérieuses commencent, Karoo se distingue et on a droit à un premier combat fun et plutôt bien fichu mais trop facilement conclu à mon goût. Usopp en prend plein la gueule et se relève mais ses adversaires surpuissants finissent KO en 2-3 coups...

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Les combats ne sont pas ce que je préfère dans One Piece mais ceux d'Alabasta sont cools. Sanji VS Mr. 2 c'est un duel très fun entre deux persos loufoques, tandis que Zoro et Mr. 1 sont deux gros bourrins bien classes et le power up de Zoro est très bien géré. Un peu moins convaincu par le combat entre Nami et Miss DoubleFinger. Il y a des moments très drôles avec la découverte des capacités du bâton de Nami mais ça se fait au détriment de Miss DoubleFinger, qui paraît étonnamment passive et incompétente malgré ses pouvoirs. Bon ça reste sympa de voir Nami combattre.

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Je comprends pas ce qu'Oda a voulu faire avec les gardes d'élite qui sortent de nulle part et meurent en 4 pages. C'est bon, je pense qu'à ce stade on a compris que Crocodile était cruel et dangereux...
Sinon le chaos des affrontements est bien retranscrit, Water Luffy c'est débile mais ça fonctionne bien, ça colle au personnage et ça fait rire Robin. C'est tout ce qui compte !
Ah, et j'aime beaucoup le traitement de Tashigi dans cet arc, forcée de reconnaître son impuissance et de mettre ses idéaux de côté afin d'aider Luffy, dans l'intérêt d'Alabasta.

Ça traine un peu en longueur par contre.

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Excellent tome ! La révélation concernant la bombe, le sacrifice héroïque de Pell, la détermination sans faille de Luffy, le retour de la pluie, le discours du roi, l'équipage qui s'écroule dans une ruelle, les larmes de Tashigi, Smoker qui envoie chier ses supérieurs, le festin au palais, les remerciements du roi, Bon-Chan le GOAT, le discours de Vivi, les adieux en silence... Que de scènes iconiques !

Annotation :

Oda s'est bien débrouillé pour faire de Nico Robin un perso menaçant mais intrigant et jamais antipathique, on s'attache à elle un peu plus à chacune de ses apparitions et son intégration à l'équipage, bien que surprenante, n'est pas difficile à accepter.

Elle marque aussi un tournant dans l'histoire, c'est à ce moment-là qu'Oda commence à étoffer le lore de One Piece et Robin est ce perso qui va aider à faire la transition, aussi bien pour nous que pour l'équipage.

Et ça commence fort pour elle avec ce galion tombant du ciel dans une double-page incroyable. À peine sortis du désert, nous voilà plongés dans un tout autre univers où il est question de chasse au trésor, de renflouement de navires, de monstres géants et d'îles dans le ciel. L'arc Alabasta, pourtant si marquant, paraît déjà si loin !

Qui dit nouvel arc dit nouvelles rencontres et Masira est juste hilarant, le genre de grand gamin un peu con auquel tu t'attaches tout de suite. On peut pas en dire autant de Bellamy qui est vraiment une caricature de méchant mais c'est pas un reproche, le mec et son équipage sont avant tout là pour incarner un type de pirates aux valeurs 100% opposées à celles de Luffy. C'est un perso qu'on adore détester, même s'il faut avouer que la scène du bar est frustrante.

Ce tome introduit également Barbe Noire et je me répète sans doute mais bon sang, Oda est doué dans cet exercice ! Le discours du bonhomme sur les rêves fait partie de ces scènes que je n'oublierai jamais.

Annotation :

La première moitié du tome est assez calme, on y apprend le destin tragique de Noland, l'héritage douloureux qu'il a laissé et la relation complexe que Cricket entretient avec son ancêtre. Le trio qu'il forme avec Masira et Shoujou est super cool, beaucoup de petites interactions sympas avec l'équipage tout au long de l'épisode.

J'aime particulièrement la scène où Luffy explique à Shoujou qu'il n'est pas difficile de battre Masira et que lui aussi pourrait le faire, suite à quoi Shoujou envoie nonchalamment voler Masira d'un coup de pied.

Ce tome est aussi celui où Bellamy prend enfin sa raclée et que dire si ce n'est que ce one-shot est jouissif et bien mérité. Luffy est un personnage particulièrement enjoué, la colère froide dont il fait ici preuve n'en est que plus marquante. Il est "l'homme qui valait 100 millions" et il nous le rappelle bien.

Oda nous montre aussi ce qui se passe dans le reste du monde. De mémoire, c'est la première fois qu'il s'y attarde autant et la transition est maladroite, sur le coup on comprend pas trop ce que ça vient faire là et c'est seulement vers la fin du flashback que les choses deviennent claires.

Le tome se termine sur du One Piece pur jus avec cette ascension excitante vers les nuages...

Annotation :

Un peu déçu par ce tome. L'émerveillement cède vite la place à l'ennui avec beaucoup de blabla "technique" sur le fonctionnement des nuages et des Dials, les lois en place etc, comme si Oda se dépêchait d'en finir avec le world building pour passer aux choses sérieuses. Perso je serais bien resté un peu plus longtemps sur ces plages paradisiaques...

Côté personnages c'est la déception aussi, Pagaya est rigolo mais Conis et lui forment un duo assez lisse qui manque d'alchimie avec Luffy & co'. La révélation de leur trahison forcée donne toutefois un chapitre touchant où Luffy, Sanji et Usopp font preuve d'une grande compassion envers Conis. Au passage Luffy a beau faire l'andouille, c'est lui qui remarque la nervosité de Conis et l'interroge avec beaucoup d'inquiétude. C'est une facette vraiment importante du héros, qui fait souvent preuve d'intelligence émotionnelle.

Le tome se termine sur le début de l'épreuve des ballons et je dois dire que j'ai jamais trop adhéré à ce délire d'épreuves et globalement tout l'enrobage religieux que je trouve à la fois trop présent et mal exploité. Mais bon, j'aurai sans doute l'occasion d'en reparler plus tard.

Annotation :

Trop de blabla, trop de personnages, trop d'intrigues amorcées. Oda avait consacré plusieurs mini-arcs à introduire Alabasta, là il essaye de faire la même chose en quelques chapitres et ça fonctionne pas trop. Je me suis pas senti très concerné par ces affrontements entre des persos à peine introduits.

Cela dit en parlant d'introductions, celle d'Enel est réussie et le mec est plus charismatique que dans mes souvenirs. On a plusieurs jolies double-pages aussi, notamment la découverte de l'autre moitié de la maison de Cricket et l'équipage dansant autour d'un feu de camp.

Annotation :

La battle royale a commencé et on a droit à des petits combats sympathiques avec des gros coups bien impactants et divers équipements propres aux "sky battles". C'est cool de passer un peu de temps avec les Shandias et notamment Wiper, aveuglé par la colère mais dont la détermination inspire le respect.

L'affrontement entre Gedatsu et Chopper est très drôle, on est heureux de voir le petit renne prendre un peu confiance en lui.

Pour finir j'aime beaucoup Enel parce qu'il est intelligent et même s'il est arrogant, il fait preuve d'un certain détachement attendu de la part de quelqu'un comme lui. Il est factuellement au dessus des autres et l'a sans doute été toute sa vie, ça se ressent parfaitement dans son attitude. Le mec se promène tranquillement sur le champ de bataille pour one shot des ennemis et taper la discute avec certains d'entre eux dans le plus grand des calmes, tel le dieu invincible qu'il est.

Annotation :

L'affrontement impliquant Zoro, Ohm, Wiper, Ganfor et le serpent géant est bien fichu, chaotique mais lisible. Le chien doué à la bagarre c'est con mais ça me fait bien rire.

À côté de ça j'ai adoré suivre Robin dans son exploration, dans des passages plus contemplatifs qui apportent un peu de répit au sein de ces chapitres bourrés d'action. J'ai également apprécié voir la façon dont Robin emploie ses pouvoirs pour atteindre les ruines cachées, c'est le genre de détails qui donnent vie à l'univers.

Par contre le coup de Luffy coincé dans le serpent, ça traîne beaucoup trop en longueur. Je comprends qu'Oda ait mis son perso principal de côté pour laisser les autres briller, mais c'est pas nécessaire de nous rappeler son existence à chaque chapitre.

Sinon, Enel qui se fait prendre par surprise mais utilise son pouvoir sur lui-même pour relancer son coeur et se relever, pour moi c'est un des passages les plus terrifiants de One Piece. À ce moment-là tu te dis ok, le mec est intuable en fait, surtout maintenant qu'il va se montrer plus prudent...

Annotation :

Après nous avoir montré un Enel intouchable pendant 2 tomes, Oda consacre une page entière à le ridiculiser avec une tronche devenue iconique, la réaction hallucinée du "dieu" réalisant que Luffy est immunisé à sa foudre. C'est un moment jouissif et hilarant qui n'égratigne en rien l'image d'Enel, qui fait preuve de sang froid et s'adapte vite à la situation.

À ce stade il est clairement mon antagoniste préféré, il est aussi calculateur, intelligent et cruel que Crocodile mais a le mérite de prendre Luffy au sérieux, là où la négligence de Crocodile m'a agacé plus d'une fois.

Le combat en lui-même est assez créatif, Enel tire bien parti de ses pouvoirs en se déplaçant dans l'or, par exemple, ou en démystifiant la "gatling" de Luffy à l'aide de son Mantra, nous rappelant que le héros n'a finalement que deux bras. Luffy fait aussi preuve d'inventivité en faisant rebondir ses coups pour qu'Enel soit incapable de les prédire, bref Oda fait du bon taf dans ce tome.