Rétrospective Steven Spielberg

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Son premier travail sera la réalisation d'un des segments de l'épisode pilote de la série "Night Gallery". Le segment intitulé "Eyes" a pour star Joan Crawford, actrice avec laquelle il restera amis jusqu'à sa mort.
Le travail sur les mouvements de caméra est plus stylisé qu'ont pu l'être ses précédentes productions.

Après ce segment et un épisode de Marcus Welby, M.D., on lui confie un épisode de la série "The end of the Game", appelé "L.A. 2017". Cet épisode de science-fiction fit forte impression chez les dirigeants d'Universal. Il fera ensuite un autre segment de "Night Gallery" et les premiers épisodes de la série "Columbo" (le fameux inspecteur).

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Devant le sérieux de ce travail, Universal engage Spielberg pour la réalisation de 4 films TV, le premier étant l'adaptation du livre de Matheson : "Duel". Le film raconte l'histoire d'un conducteur de camion psychopathe conduisant son Peterbitt 281 derrière le conducteur d'une Plymouth Valiant effrayé.

Spielberg y montre toute la maîtrise de la mise en scène qu'il avait pu acquérir par son expérience. La réussite de ce film ne réside pas tant dans son scénario, qui est simple, mais bien au contraire dans l'exercice de style que constitue le développement sur 90 minutes d'une prémisse aussi simple.

Le film TV durait 74 minutes lors de sa diffusion télévisuelle, mais devant le succès critique, Universal décida de l'exploiter en salle. Pour cela, des scènes additionnelles furent tournées, ce qui porta à 90 minutes la durée du film. Il fut projeté au festival de cinéma d'Avoriaz où il remporta le Grand Prix en 1973.

Ce film lançait la carrière internationale de Steven Spielberg.

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Universal lui commanda "Something Evil", film essayant de surfer sur la vague de succès qu'avait connu "The Exorcist". Le film demeure à ce jour non distribué.

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Pour honorer son contrat, il réalise le pilote de l'émission de télévision "Savage".

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Ces débuts en tant que réalisateur de long-métrage "à part entière" remonte à la réalisation de "The Sugarland Express". Ce film, inspiré d'un fait divers, narre les péripéties du couple Poplin chassé par la police alors qu'il tentait de rejoindre leur fils, laissé en garde à une famille californinenne, la mère étant irresponsable et le père en prison.

Le film reçoit le prix du scénario au festival de Cannes. Malgré un échec au box-office, le film reçoit de nombreuses critiques positives. Spielberg y fait preuve en effet de la même virtuosité lorsqu'il s'agit de filmer les courses poursuites. Le film offre également une critique acerbe sur la société américaine.

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Les producteurs du studio, Richard D. Zanuck et David Brown, décide donc de lui confier la réalisation de "Jaws", un film d'horreur basé sur le livre de Peter Benchley. Le scénario raconte le destin d'une petite station balnéaire californienne faisant face à l'apparition d'un gigantesque requin mangeur d'homme. Pour juguler la crise, le maire de la ville fait appel au service du garde-côte (Roy Scheider) associé dans sa mission par un océanologue (Richard Dreyfuss) et un vieux loup de mer (Robert Shaw).

Le film sera pour Spielberg un enfer de production, marqué notamment par de multiples pannes, délais dans le planning et de dépassement de budget. Néanmoins, il persévère et parvient à achever le film.

Et la suite lui donna raison, puisque deux ans après le succès de "The Exorcist", "Jaws" devient le plus grand succès du box-office américain. Il représente aujourd'hui le premier blockbuster du cinéma "moderne".

Lorsque l'on y regarde de plus près, "Jaws" s'apparente quasiment à un film d'auteur. Il choisit pour réaliser son film une photographie et un montage extrêmement efficace, composant notamment des petits plans-séquence de génie. Il parvient ainsi à bâtir une ambiance unique et un film hors-du-commun qui demeure à ce jour une des pierres angulaires du cinéma de divertissement.

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Refusant des projets comme Jaws 2, King Kong ou encore Superman, Spielberg s'attelle à la création d'un film sur les aliens, "Close Encounters of the Third Kind", première rencontre entre Spielberg et la science-fiction, l'un des rares films pour lequel il sera à la fois réalisateur et scénariste.

Ce film est un succès critique et commercial qui offre à Spielberg sa première nomination aux Academy Awards pour le meilleur réalisateur. Le film est d'ailleurs récompensé aux mêmes Academy Awards pour sa photographie et une statuette sera attribué pour le design sonore.

"Close Encounters of the Third Kind" est pour moi son plus grand film d'auteur. En effet, il offre de long plans-séquences tout à fait admirables, une musique sensationnelle et surtout un dernier acte qui à lui seul est parfait.

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Son projet suivant "1941", se voulait une farce sur la seconde Guerre Mondiale. Le film disposait d'un budget conséquent et son échec à la fois commercial et critique entama la confiance des studios dans le travail de Spielberg.

Je dois avouer qu'il ne m'a pas tellement plus. On rit rarement durant cette comédie et le film semble se disperser au milieu de trop nombreux sujets qui rendent le visionnage fastidieux.

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Suite à cet échec, Spielberg décide de travailler avec son ami George Lucas, ce qui aboutira au projet "Raiders of the lost ark". Le film ne devait initialement pas être réalisé par Spielberg, mais Lucas parvint à convaincre les studios que son ami était le bon choix, puisque le film sera un succès planétaire, contribuant à faire de Harrison Ford un des acteurs les plus populaires de sa génération.

Le film se veut un hommage aux serials de l'âge d'Or d'Hollywood. Pierre angulaire du film d'aventure, cette ascendance et ses qualités lui feront collectionner 9 nominations aux Academy Awards : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur musique, meilleur photographie, et remportant 5 statuettes pour la direction artistique, le montage, le son, les effets visuels et le design sonore.

Ce projet cimenta définitivement Spielberg comme un des cadors d'Hollywood au point de voir son nom apparaître en tête d'une multitude de film des années 80, puisqu'il était devenu producteur.

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Le projet suivant marque le retour de Spielberg à la science-fiction. Dans ce conte, un garçon fait la rencontre d'un alien abandonné sur Terre et avec lequel il deviendra ami.

Le film devient le plus gros succès de l'histoire du cinéma et se retrouve nominé pour 9 Academy Awards (incluant meilleur film et meilleur réalisateur qu'il perdra respectivement face à Gandhi et Richard Attenborough).

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Le film se veut un prequel au précédent épisode. La violence de certaines séquences conduira la MPAA à introduire dans leur classification le PG-13 très utilisé de nos jours pour cibler les adolescents.

Le film s'éloigne de l'émerveillement qu'on pouvait avoir dans le premier avec des scènes totalement aléatoires et d'autres passages forcés : la canoë qui tombe de l'avion, la cérémonie au milieu d'un volcan, le repas dans des crânes de gorille. Tout ces passages qui font presque passer la classe d'Indiana Jones à un nanar.

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Il poursuit ensuite avec un film plus dramatique et qui relate la vie d'une Afro-américaine au début du XXe siècle. Le film recevra 11 nominations sans en remporter aucune.

Le film se veut une histoire sentimentale retraçant avec sincérité la vie d'une communauté à l'époque de la ségrégation. On y découvre Whoopi Goldberg et Oprah Winfrey avant qu'elle ne soit devenue une star de la télévision.

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En 1987, la Chine s'ouvre à l'économie capitaliste. Spielberg profite de cette occasion pour aller y tourner son nouveau film : "Empire of the sun". Il s'agit d'une adaptation du roman autobiographique éponyme de J. G. Ballard.

Le casting du film comprend Christian Bale qui fait ses débuts au cinéma et John Malkovich. En dépit de critiques positives, le film ne réussit pas au box-office.

De mon avis, il s'agit d'un des meilleurs films de Spielberg. La photographie est sublime et le réalisateur nous régale comme à son habitude de plans-séquence très maîtrisés. Les interprètes font un sans faute. Il faut également signaler la présence d'une musique de John Williams tout simplement extraordinaire et qui entame le film par ce chœur de garçons interprétant une chanson chinoise. Enfin, le scénario est puissant, émouvant et très intelligent. Une totale réussite !

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Après un détour par deux films plus dramatiques, Spielberg revient diriger un nouvel Indiana Jones. Celui-ci se veut plus pétillant, et recolle plus à mon sens à l'esprit du premier : cascades réalistes, acteurs extrêmement cools, montage aux petits oignons. Ce film est également l'occasion d'apprécier le talent de deux monstres du cinéma à savoir Sean Connery et Harrison qui sont tout bonnement merveilleux !

Le film est un succès au box-office puisqu'il est en tête de son année, devant le très attendu Batman.

Ainsi, avec toute la superbe imaginable le film est un véritable délice.

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La même année sort Always, un film romantique regroupant Richard Dreyfuss, Holly Hunter, John Goodman et une apparition de Audrey Hepburn.

L'histoire est celle d'un pilote trompe-la-mort qui finit par mourir dans le crash de son avion ; il est alors ressuscité sous la forme d'un fantôme qui doit venir en aide à sa veuve esseulé.

Lorsque je dis film romantique il faut comprendre que Spielberg nous fait un espèce de gâteau dégoûlinant et remâché de tous les clichés du genre. Dreyfuss est à la dérive dans ce film. Le visionnage est un véritable supplice.

Le film a d'ailleurs été un échec commercial et a reçu des critiques mitigées. Je ne pouvais en attendre moins.

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Au début des années 90, il s'attelle à un projet de longue date : "Hook", sorte de fantasme d'adulte sur le personnage de la célèbre pièce de théâtre immortalisé au cinéma par Walt Disney. Spielberg s'entoure de Robin Williams, Dustin Hoffman, Julia Roberts qui seront les grosses stars du films. Il faut également signaler la présence de Maggie Smith et de Gwyneth Paltrow.

L'histoire est celle d'un Peter Pan de 40 ans ayant quitté Neverland depuis longtemps et qui s'est tellement acclimaté à notre monde qu'il est devenu la caricature du mauvais père de famille obsédé par ses affaires. Le Capitaine Crochet décide alors d'enlever ses enfants pour pouvoir l'affronter et le tuer.

Disons-le tout de suite, le film "is a pain in the ass". D'abord il dure 2h24 ! pour un film sensé cibler les enfants c'est un peu catastrophique. Ensuite le scénario est indigent et les personnages sont tous plus insupportables les uns que les autres. Dustin Hoffman cabotine à mort, et Robin Williams n'est pas crédible une seconde. Il vaut mieux l'avoir vu enfant pour pouvoir l'apprécier.

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Mais si Spielberg était reconnu comme un grand "entertainer", c'est durant l'année 1993 qu'il va recevoir la consécration de ses paires.

Tout d'abord il adapte le roman de Michael Crichton "Jurassic Park". L'histoire est simple mais diablement efficace. Les prouesses génétiques ont permis de redonner vie aux dinosaures grâce à l'excentricité d'un milliardaire peu scrupuleux. Il désire ouvrir un parc d'attraction et invite donc ses petits-enfants et des archéologues à en faire le test mais tout ne se passe pas comme prévu.

Avec Sam Neill en archéologue pour qui ce sera le rôle de sa carrière, Laura Dern charmante et intelligente, et Jeff Goldblum en beau gosse qui verra sa carrière décoller, le casting est remarquable puisqu'il arrive à donner vie à des personnages très attachants. Spielberg y réinvente les effets spéciaux en montrant au monde entier toutes les prouesses que peut accomplir la CGI. Le scénario, très pertinent, propose une analogie entre la CGI et les dinosaures. En effet, à première vue, ils semblent fantastiques de les avoir à disposition et de pouvoir les contempler. Mais si on les laisse sans surveillance, ils finissent pas tout envahir et se retourne contre leur créateur. Les effets de mise en scène abondent dans le film et je vous invite à l'occasion d'un prochain visionnage à y regarder de plus près.

Ce film est une bombe au box-office puisqu'il devient le troisième film de Spielberg à être le plus succès de l'histoire du cinéma.

Cet amour pour les effets spéciaux sera tel que 20 plus tard, il restaure le film pour le passer en 3D pour un montant de 10 millions de dollars ce qui est colossal pour une conversion 3-D.

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Le second film de l'année 93 est celui qui lui vaudra l'Academy Award du meilleur réalisateur, le premier des deux qu'il ait reçu au long de sa carrière.

"Schindler's list" retrace l'histoire vraie d'Oskar Schindler, un industriel allemand qui, pour s'enrichir et sauver des juifs, à décider de les employer comme main d'oeuvre dans son usine de batterie de cuisine. Même si le film n'est pas totalement documentaire et qu'il se permet des libertés, il est d'une puissance époustouflante. Toutes les qualités de Spielberg y sont poussées à leur maximum. Du point de vue du casting, le film offre à Liam Neeson un film à la mesure de sa carrure et sans aucun doute le rôle de sa carrière. Ben Kingsley est également parfait dans le rôle du secrétaire. On retrouve également la figure antipathique de Ralph Fiennes pour qui le film inaugure sa carrière. La photographie et le choix d'un étalonnage au noir et blanc confère un cachet unique au film et en souligne toute l'horreur. Le scénario est grandiose, Spielberg capture les émotions comme un peintre un paysage, il est toujours juste. La musique est également une immense réussite avec un John Williams combinant ses thèmes avec des chants traditionnels juifs et offrant à cette occasion un solo de violon unique au talentueux violoniste juif Itzhak Perlman.

Le film est un succès critique et il entre en 2007 dans le classement des 100 plus grands films américains à la 8e position.

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Après une pause de 3 années, durant lesquels Spielberg passe du temps avec sa famille et construit son nouveau studio que sera Dreamworks, il met en chantier la suite du "Jurassic Park" que sera "The Lost World".

Une équipe retourne à Jurassic Park, mais sur une deuxième île où les dinosaures vivent en liberté, dans le but secret de ramener un T-Rex à San Diego. Le film retrouve Jeff Goldblum et est également l'occasion de découvrir Julianne Moore.

En dépit de critiques mitigées, le film est un succès, se classant 2e au box-office 1997 derrière l'indétrônable "Titanic" qui succède au premier "Jurassic Park" comme plus grand succès de tous les temps.

Je dois avouer que le film est plutôt foireux. Bien sûr, c'est Spielberg derrière la caméra et ce dernière bâcle rarement ses projets. Le cœur du problème se trouve au niveau du scénario qui multiplie les incohérences et part totalement en vrille.

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Son projet suivant sera "Amistad" qui est à l'instar de "Schindler's list" inspiré de faits réels.

Le film raconte l'histoire d'Africains libres qui arrivèrent sur les côtes américaines. Là-bas, ils furent enfermés avant d'être jugés pour devenir esclave. Ce ne fut que grâce à l'intervention d'un avocat dévoué qu'ils échappèrent à ce terrible sort.

Le film est un échec qui peut s'expliquer de différentes manières. En effet, il aborde le traitement de son sujet comme une fable moralisante ; ensuite comme tout "bon" film de Spielberg il dure 2h30, ce qui ne facilite pas les choses. Cependant, le film a le mérite de nous offrir de belles performances et de faire parler de cet évènement.

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La même année, après avoir finalisé la Director's Cut de "Close Encounters...", il sort "Saving Private Ryan".

Le film retrace la mission d'un groupe de soldats commandé par le Capitaine Miller, interprété par Tom Hanks, chargé d'aller exfiltré de Normandie le dernier survivant des quatre frères Ryan.

Le film est un immense succès. Il est demeuré célèbre pour la manière très "réaliste" avec laquelle il dépeint les batailles. A ce titre la scène du débarquement est un véritable joyau cinématographique, une plongée dans l'enfer du débarquement. Un film splendide porté par le talent de ses interprètes. Malgré des critiques positives unanimes le film ne remporte pas l'Oscar du meilleur film devancé par le navet "Shakespeare in Love", mais Spielberg se consolera en ramenant chez lui son deuxième et dernier trophée de meilleur réalisateur.

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Pour inaugurer ce nouveau siècle et honorer la mort de Stanley Kubrick, Spielberg exhuma des dossiers de son défunt ami le projet A.I. Ce film était un projet de longue date du maître, mais il n'eut jamais le temps de l'achever. C'est donc Spielberg qui récupéra le projet dans l'objectif de faire un hommage.

L'histoire est celle d'un couple dont le fils, atteint d'une maladie incurable, est plongé dans un sommeil cryogénique. Pour compenser la perte d'un enfant dans la maison, le couple décide d'adopter un androïde capable d'aimer ses propriétaires comme des parents. C'est alors que commence une vie commune plutôt étrange avec le robot (interprété par Haley Joel Osment) multipliant les comportements étranges. Cependant, lorsque le fils est réveillé de son sommeil et renvoyé chez lui, l'androïde doit affronter la méchanceté du monde qui l'entoure.

Le film est un relatif succès à travers le monde, mais il acquiert par la suite la réputation de film maudit dans la filmographie de Spielberg ; même si, quinze après sa sortie, il semble renaître de ses cendres et être défendu comme un chef-d'oeuvre incompris.

Sans aller jusqu'à crier au chef-d'oeuvre, il est évident que le film regorge de bonnes idées et de visuels absolument époustouflant. Mais c'est au niveau de la cohérence que le bât blesse ; l'accumulation des éléments donne un aspect boursouflé au visionnage. Les allégories nombreuses et surtout la relecture lourdement appuyé du mythe de Pinocchio sont assez éreintantes. Un film qui laisse des sentiments ambivalents.

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En 2002, il entreprend de collaborer avec un Tom Cruise au sommet de sa carrière dramatique ("Eyes Wide Shut", "Magnolia") pour mettre en chantier son 6e film de science-fiction.

Il s'agit de l'adaptation d'une nouvelle de Philip K. Dick dans laquelle une organisation est parvenue à mettre fin au meurtre en anticipant leur survenue. Cependant, pour maintenir la pérennité du système, il faut parfois faire certaines concessions que l'éthique réprouve.

Le film reçoit d'excellentes critiques, et est un succès immense succès au box-office. Le film en effet dispose d'abord d'un casting 5 étoiles au meilleur de leur forme ; ainsi on retrouve au côté de Tom Cruise, Max von Sydow, Neal McDough ou encore Colin Farrell. La photographie est très soignée, le scénario d'une justesse inouïe. Mais ce qui frappe aujourd'hui encore les esprits ce sont les décors et les accessoires visionnaires qui donne cette sensation unique de voir un film du futur. Une véritable réussite tant sur le fond que sur la forme.

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La même année, il sort également une nouvelle comédie qui lui permet de diriger devant sa caméra Christopher Walken qui recevra une nomination pour un second rôle, Tom Hanks avec qui c'est sa deuxième collaboration et Leonardo DiCaprio qui en était encore au début de sa carrière de star internationale.

Le film, inspiré de la vie d'un véritable arnaqueur retrace les péripéties de Franck Abagnale Jr., qui parvint à mystifier les autorités policières plusieurs années durant notamment grâce à la fabrication de chèques falsifiés plus vrais que nature.

"Catch me if you can" est un succès critique et commercial. Il demeure encore célèbre aujourd'hui pour son générique d'ouverture très original et la partition de John Williams ludique et virtuose.

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En 2004, Spielberg collabore à nouveau avec Tom Hanks pour cette comédie en forme de feel-good movie.

Victor Navorsky (Tom Hanks) décide de passer ses vacances à New-York la ville qu'il admire depuis toujours. Mais à son arrivée, il apprend que son pays d'origine, une petite République d'Europe de l'est, n'existe plus. Son passeport n'étant plus valable, s'il sort de l'aéroport il sera arrêté comme migrant illégal. Pour échapper à ce sort il décide de vivre dans l'aéroport. Là il fera la rencontre du directeur (Stanley Tucci) et d'une charmante hôtesse de l'air (Catherine Zeta-Jones).
Le film raconte avec beaucoup de sincérité et de bienveillance les péripéties du bonhomme tentant de survivre. La palme du coeur pour ce film.

Le film reçut des critiques mitigées.

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En 2005, le réalisateur s'attache à une nouvelle adaptation du roman de science-fiction de H. G. Welles. Contrairement au livre et à l'instar de la précédente adaptation, l'histoire se passe aux Etats-Unis.

Il retrouve Tom Cruise qui joue le rôle de Ray Ferrier un homme divorcé qui assiste bien malgré lui à l'attaque des extraterrestres. Il part alors avec sa fille et son fils, espérant échapper aux massacres perpétrés par les aliens...

Le film est succès au box-office. Cependant, l'efficacité du scénario n'est pas toujours au rendez-vous. Peut-être un nouveau visionnage permettrait de rendre justice aux qualités de ce film qui semble renaître de ses cendres.

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La même année, il s'attelle à raconter des évènements difficiles : celui de la traque opérée par les services secrets israëliens après le massacre de Munich qui eut lieu lors des Jeux Olympiques de 1972. Le film s'inspire du livre d'un journaliste Canadien George Jonas, intitulé : "Vengeance: the true story of an Israeli Counter-Terrorist Team".

Le film commence par un retour sur les attentats. Nous découvrons ensuite Avner Kaufman (Eric Bana), choisi pour mener la mission. Il sera assisté dans sa mission par un conducteur sud-africain Steve (Daniel Craig), un fabricant de jouet belge spécialiste en explosif (Mathieu Kassovitz), un ancien soldat israëliens Carl (Ciaran Hinds), et un spécialiste en faux Danois Hans (Hanns Zischler). On découvre ensuite les différentes étapes de leur mission, et les différentes embûches qui se dresseront sur leur chemin ; et parfois des coups de main inattendus.

Le film reçoit cinq nominations pour Best Picture, Film Editing, Original Music Score, Best Adapted Screenplay et Best Director (sa sixième nomination).

Malgré ce succès critique, le film est parfois boudé par de nombreux spectateurs, alors que l'ensemble du long-métrage est maîtrisé : la tension, le jeu d'acteur, la musique, le rythme, tout s'articule avec brio.

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En juin 2006, Spielberg annonce son projet de tourner un film scientifiquement valide au sujet d' "un groupe d'explorateurs voyageant au travers d'un trou noir dans une autre dimension", sujet qui aboutira 8 ans plus au film "Interstellar". Entre temps, le réalisateur aura abandonné le projet et ce dernier sera confier à Christopher Nolan.

C'est donc en 2008 qu'il revient avec le quatrième opus de la saga "Indiana Jones".

On retrouve dans cette histoire, un Indiana Jones vieillissant faisant face à sa tête à claque de fiston et retrouvant Marion Ravenwood. Il se retrouve embarqué dans une histoire de soviétiques pas passionnante pour un sou, le film multipliant les références et étant incapables de proposer des scènes d'action avec la moindre tension devant tant de fantaisie.

"Le Royaume du crâne de cristal" est certes un succès commercial mais il essuie les plus violentes critiques de la part des puristes de la série et des cinéphiles.

Le film veut tellement rendre hommage aux précédents épisodes qu'il finit carrément par violer la mémoire de ceux-ci : intrigue sans queue ni tête, méchant plus risible qu'effrayant, mauvais effets spéciaux ; le film échoue sur toute la ligne.
Personne ne voulait voir Harrison Ford dans un tel état physique, où le gamin de "Transformers" se prendre pour le chef, ou voir une course-poursuite dans le hangar où se trouvait l'Arche d'Alliance, ou voir des chiens de prairies, ou voir des aliens dégueulasses dégommés la tête de Cate Blanchett, ou voir Indiana Jones se marier. L'esprit des épisodes précédents n'y était pas. Dommage.

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Dès le début 2009, Spielberg filme le premier opus d'une trilogie d'animation depuis longtemps prévue qui sera : "The Adventures of Tintin". Le film ne sortira qu'en octobre 2011, du fait de la complexité des effets spéciaux requis.

L'histoire est un habile mélange de trois aventures de Tintin, à savoir "Le Crabe aux pinces d'Or", "Le secret de la Licorne" et "Le trésor de Rackam le Rouge". Il y a bien entendu une histoire de message caché, de Karaboudjan et de trésor.

Le film reçut des critiques plutôt positives et remporta l'Academy Award pour le meilleur film d'animation (le premier non attribué à un film Pixar depuis la création de la catégorie).

Le film a ses partisans et ses opposants ; d'aucuns apprécient le rendu magnifique de l'animation 3D et la virtuosité dont fait preuve le maître, d'autres n'y voit que la laideur de ses effets spéciaux.
Je suis des premiers, et bien que trouvant le scénario tout a fait dans l'esprit que cultivait Hergé, il souffre de certaines grosses ficelles qui peuvent gâcher le plaisir final. Mais dans l'ensemble, je saluerai le travail d'un visionnaire pour rendre hommage à la BD de Hergé.

Hélas, Spielberg ne semble plus passionné par le projet et a confié les rênes du prochain film à Peter Jackson.

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Seulement 4 jours plus tard, sort "War Horse" : tourné en Angleterre en 2010, le film, basé sur le roman éponyme de Michael Morpugo, narre l'amitié indéfectible d'un jeune homme et de son cheval séparé par les vicissitudes de la première Guerre Mondiale.

Si le film a dû faire pleurer dans les chaumières et a même été nominé aux Academy Awards pour Best Picture, il laisse une impression d'inachèvement, rien n'est complètement vrai, tout est laborieux, manquant de subtilité, gâchant le plaisir. C'est le scénario qui constitue un gros point noir.