Séries vues en 2013 (terminée)

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Véritable chef-d'oeuvre de Satoshi Kon : sur le fond, critique géniale des maux psychologiques entraînés par une société toujours plus violente ; sur la forme, une esthétique nocturne pour retranscrire l'évasion désirée, celle qui confond le spectateur dans une incompréhension redondante (rêve/réalité, conscience/invention).

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Capharnaüm de science-fiction, de fantastique, de thriller, de policier, de romance, d'épouvante. Le tout servi par un jeu d'acteurs remarquable (notamment John Noble) et une réalisation admirable : ce qu'on attendait depuis longtemps de la part d'Abrams.

Note : remarquable lutte subjective contre le trans-humanisme et les techno-sciences.

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Série au potentiel incroyable sur la théorie du complot, malheureusement gâchée par un jeu d'acteurs trop fade, une réalisation maladroite et un scénario trop rapidement bouclé. Dommage.

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Aboutissement du réalisateur Watanabe et digne successeur de son Cowboy Bebop originel. Samuraï Champloo, oeuvre nostalgique portant toute la taciturnité et la lypémanie d'un Japon aujourd'hui totalement effacé, est un régal visuel par sa fluidité et le trait typique du dessinateur, et un délice auditif grâce à la dextérité du regretté Nujabes.

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Série décalée, retranscrivant un scénario simpliste au sujet d'une découverte du Graal et d'un combat qui s'ensuit entre immortels dans l'Amérique des années 30. Mêlant gore, japoniaiseries et mystère obscur, l'ensemble se laisse aisément visionner, même si l'atmosphère oppressante du début retombe vite pour laisser place à de l'action emballée maladroitement pour palier au manque d'épisodes qui auraient permis un meilleur développement des intrigues et des personnages.

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Drame fantastique malheureusement interrompu bien avant la fin qui lui était destinée, par manque de budget. En cela, on reste sur un cliffhanger frustrant, même si la saison 2 clôture assez bien le premier cycle de la série. Les acteurs possèdent tous un charisme hors-du-commun (je pense notamment aux rôles de Jonesy et de Justin), l'ambiance des années 30 dans cette Amérique désolée est plus que réussie aussi bien esthétiquement que musicalement, et enfin le suspens de l'intrigue est brillamment soutenu, avec des rebondissements provoquant un lot d'émotions diverses (le supplice du goudron et des plumes que subit Jonesy restera longuement en mémoire).

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Probablement la meilleure série de 2013. Drame de l'excellente Jane Campion, au sujet d'une fillette enceinte disparue, de l'enquête autour de cette disparition et de la tragédie psychologique et événementielle qui en déroule. En sept épisodes (peut-être une durée un poil trop court), la réalisatrice parvient à satisfaire l'appétit vorace du cinéphile en quête de nouveauté, frôlant la perfection sensible, grâce à de nombreux critères : la beauté indicible provoquée par des paysages néo-zélandais et une mise en scène du plus bel effet contemplatif ; des caractères profonds pour tous les personnages, chacun renfermant un passé et des blessures originaux ; du symbolisme à en mourir, concernant tous les sujets (port d'armes, patriarcat, violence, domination de l'homme sur sa victime par les trophées, viol, rôle de l'eau, etc). Au final, l'oeuvre est une pure réussite à l'atmosphère mystérieuse et à l'ambiance magistralement posée sur un fond de tension inexprimée.

Note : très similaire à la série The Killing concernant l'atmosphère aqueuse et l'intrigue ; à la série Twin Peaks concernant les plans contemplatifs et la lenteur du développement.

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Hommage caricatural de Lynch au genre soap-opera, en y ajoutant une touche de fantastique inquiétant et de thriller policier. L'ensemble est parfait, on accroche totalement à la ville de Twin Peaks (même si celle-ci n'est finalement pas exploitée à fond dans son atmosphère particulière et à la fois sylvestre et montagnarde) ; on se lie d'une grande affection pour Cooper, on est béat d'admiration pour les nanas au physique fougueux, on rit de bon coeur des pitreries d'Andy et des pastiches lynchiens ; on prend peur lors des scènes étranges qui viennent sans crier gare. Et finalement, même si la deuxième moitié de la saison 2 est nettement moins intéressante que l'enquête concernant Laura Palmer, l'épisode ultime est un immense mindfuck que le spectateur n'oubliera certainement jamais. Merci David Lynch pour ce grand moment de télévision, même s'il aurait été préférable que tu diriges chacun des épisodes et ne te plies pas à des questions de contrat avec les chaînes (tu as quand même détourné énormément de prétendus tabous américains comme le sexe, la drogue et l'horreur, et en cela ta série est certainement la meilleure à laquelle l'Amérique a pu assister).

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Reconstitution historique à propos du cheminement d'une compagnie américaine à travers l'Europe dévastée de la 2nde GM. Si l'esthétique est grandiose, le rythme des épisodes pris un par un entraînant et les faits abordés relativement intéressants, tout n'est malheureusement pas à sauver dans cette série. En effet, l'américanisme pullule au sein de chaque épisode, la première moitié des dix épisodes est quelconque et les portraits psychologiques qui sont dressés sont trop caricaturaux pour réellement toucher. Finalement le parti pris est trop poussif et l'ensemble paraît incomplet, grotesque et présent seulement en tant que propagande pro-US (seul le discours de fin de l'officier allemand à ses soldats contrebalance ce fait), ce qui n'étonne guère quand on connaît les réalisateurs.

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Au-delà de quelques épisodes assez creux, cette série est l'une des plus grandes oeuvres qu'il m'ait été donné de voir. La réalisation est splendide, le casting est finement choisi, l'intrigue parfaitement ciselée, et tout cela pour évoquer le fait que nous sommes tous des impuissants face à la mort et à l'infini, que la vie est courte et que nous ne savons pas vivre pleinement, que nous nous plaignons constamment des malheurs du quotidien alors que la mort guette, partout, jusque dans nos assiettes (enfin, pas pour moi, concernant ce dernier point).
J'ai rarement été aussi pris aux tripes par une série, j'ai pleuré à maintes reprises et ai eu à réfléchir de longs moments à propos des thématiques essentielles qu'apporte ce chef-d'oeuvre.

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Animation décalée, pot-pourri entre Akira, Paranoia Agent et autres divergences concernant la technologie et son influence sur le mental. L'ambiance est malsaine, les propos sont soit incompréhensibles soit géniaux, les thématiques sur le tout-puissant, le caractère néfaste de l'évolution humaine, ou encore sur la connectivité du monde en tant que gigantesque toile simili-internet, tout cela mène a un anime solide dans sa construction comme dans sa pertinence. Rien n'est à jeter, et les interprétations possibles sont indénombrables.

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Série comique et dramatique sur le thème du passage de l'adolescence à l'âge adulte, incluant les côtés positifs comme négatifs, en allant parfois jusqu'aux extrêmes pour couvrir un maximum de public.
L'ensemble, même s'il est assez inégal selon les épisodes, se révèle être une épopée de la jeunesse et de sa déchéance, une satire d'une société méprisante, et une réflexion profonde sur la solitude spirituelle.

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Suite du film quasi-éponyme, et drame intense à base d'adultères, d'amour, de viol, de violence et de rires. Les acteurs évoluent de manière admirable et la série prend une tournure particulière en s'approfondissant davantage sur chaque personnage et sa psychologie.

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Série décalée et psychédélique à l'humour déjanté et ultra-référencé. Sans jamais se prendre au sérieux, Spaced est un projet minime qui se révèle attachant sans être exceptionnellement bon dans quoi que ce soit (acteurs, réalisation ou intrigues).
Le seul personnage réellement intéressant est Brian, mais le rôle est sous-exploité, c'est bien dommage. A part lui, les autres sont des stéréotypes assez classiques et bien rangés dans leurs coins. On apprécie cependant les diverses interventions de la troupe Made in Britain.

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La perfection. Si les deux premières saisons peuvent paraître creuses et longues, c'est afin d'instaurer les nombreux éléments qui constituent le dynamisme explosif et intensément profond des suivantes, en passant par certaines des scènes les plus mémorables de l'histoire de la télévision et en finissant sur une note à la fois attristante et réjouissante.

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Mini-série policière au sujet d'une obèse retrouvée dans le grenier d'un immeuble, plusieurs années après sa mort.
L'ensemble se présente sous la forme d'un quasi-huis-clos, avec des personnages aux traits réels (càd pouvant être aussi attachants qu'insupportables), des acteurs solides, une réalisation aux atouts inexpugnables, et une intrigue tangible du début à la fin (fin qui, par ailleurs, propose un renversement totalement inattendu).

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Animation déplorable pour un manga aux aurores prometteuses (mais qui rejoint son adaptation télévisuelle dans l'amoindrissement de sa qualité première). C'est bâclé, fait pour profiter de l'impulsion momentanée du grand public, moche et inintéressant dans le traitement (sans compter la brièveté des épisodes, au cours desquels il ne se passe souvent pas grand chose).

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Animation grandiose, dont les décors, les propos, les relations entre personnages, le traitement de l'image et la solidité du scénario sont magnifiques.
Elle amène son spectateur à réfléchir quant à sa place sur Terre, son impact sur l'environnement et sur lui-même, ses méfaits et ses perversions.
Malheureusement, un manque de rythme se fait cruellement sentir après la première moitié de la série, et on a vite l'impression de tourner en rond, attendant une fin qui paraît inexistante. C'est ce point qui semble être le résultat de plusieurs petits défauts, minuscules, mais qui sont toutefois responsables des faits que l'anime n'a pas l'abstraction intellectuelle de Serial Experiments Lain, ni l'énergie noire et dérangeante procurée par Paranoia Agent.
Retenons cependant cette brise, doucereuse mais apaisante, pleine de nostalgie, qu'insuffle chacun des épisodes au spectateur.

Annotation :

Bouse promotionnelle pour rappeler les premiers joueurs de la firme à l'ordre à l'occasion de la sortie des dernières générations X et Y. Tout est survolé, l'animation est fluide mais sans charme, l'ensemble est bordélique à en vomir et pas même une once de nostalgie ne se fait ressentir.