The Wild Sam Peckinpah

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C'est le comédien Brian Keith, que Sam Peckinpah avait déjà dirigé dans la série The Westerner, qui insista pour que ce soit lui qui réalise The Deadly Companions. Film de commande qu'il reniera par la suite, ça n'en reste pas moins une oeuvre efficace, avec déjà un ton désabusé et mélancolique ainsi que des tableaux humains forts, que ce soit de cow-boys sans foyers ou une putain pour qui la vie est chaque jour une épreuve difficile. Sans jamais atteindre la force et maestria de quelques unes de ses futures œuvres, il se montre à l'aise derrière la caméra, proposant ainsi une balade morbide dans l'Ouest et sublimant ses comédiens, particulièrement Brian Keith et la belle et forte Maureen O'Hara.

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En signant Ride the High Country, son second film, Sam Peckinpah propose un intriguant voyage dans l'Ouest, d'abord pour une histoire d'or, mais qui va vite se transformer en voyage humain et conflictuel. Il dresse des portraits forts de personnages, tant dans les principaux que secondaires, et met en scène efficacement plusieurs dilemmes (moraux, amoureux ...) dans un cadre restreint mais superbe. On se retrouve plongé dans cette aventure, et on se plait à suivre un déroulement qui ne surprendra pas vraiment, mais qui se révèle plaisant et bien écrit. Une atmosphère prenante ressort de l'oeuvre, parfois mélancolique et ambigu aussi autour de la morale et de la liberté, et on ne pourra qu'apprécier les prestations des dinosaures Randolph Scott et Joel McCrea, qui sont tout simplement parfait.

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En signant Major Dundee, Sam Peckinpah propose une oeuvre évoquant la Guerre de Sécession, la vengeance ou encore les conflits humains. Il met en scène une ambiance désabusée et violente, s'éloignant du sens classique du western et se rapprochant du contexte social qui sévissait alors aux USA, où l'on ressent toute l'absurdité de la Guerre. Il y a bien quelques failles, notamment dans le final, mais on se laisse facilement entraîner dans cette aventure, surtout que l'auteur montre déjà un talent certain pour sublimer le contexte ou encore ses comédiens.

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Sam Peckinpah propose avec La Horde Sauvage un voyage sanglant dans l'Ouest, sublimant autant les paysages qu'il explore le côté sale et violent de l'être humain. Sa mise en scène, parfaite et âpre, est propice à la mise en place d'une ambiance force, violente et prenante, sachant nous faire ressentir tous les coups envoyés, tandis que La Horde Sauvage est aussi sublimé par de très bons comédiens.

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En signant The Ballad of Cable Hogue, Sam Peckinpah propose une amusante et attachante aventure dans l'Ouest, pour y suivre le parcours d'un génial, authentique et roublard Jason Robards. Le cadre est passionnant, et la mise en scène parfaite, accompagnée de dialogues vrais et justes. Les comédiens sont bons, la musique colle parfaitement aux images, tandis que les bonnes idées, tant derrière la caméra que dans l'écriture, ne manquent pas.

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Première excursion hors western pour Sam Peckinpah, signant avec Straw Dogs une oeuvre dérangeante et sombre sur la nature humaine. Les portraits qu'il dépeint sont aussi violents que sans concession, avec comme un point d'orgue une dernière partie totalement folle et inquiétante. Il maîtrise bien la façon d'y arriver, prenant son temps pour présenter les personnages et mettre en place le contexte de l'oeuvre, qui va peu à peu devenir une véritable descente aux enfers, où viol, violence, lâcheté, meurtre et humiliation vont être mêlés. Devant la caméra, les comédiens sont très bons, tant Dustin Hoffman que les autres, sachant parfaitement mettre en avant les failles et la violence de l'humain.

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En signant Junior Bonner, Sam Peckinpah se montre plus calme qu'à l'accoutumé, s'intéressant ici à la mélancolie d'un temps révolu, offrant à Steve McQueen un beau rôle, humain et idéaliste, en opposition aux visions plus égoïstes et réalistes de son frère. On y voit la vision d'un Peckinpah désabusé sur l'évolution du monde, la perte des valeurs humaines et une société de plus en plus hypocrite. L'atmosphère est à cette image, avec une touche de mélancolie et de sincérité qui marche, où l'on suit le parcours d'un cow-boy des temps modernes vivant au jour le jour, et devant faire face à un socle familial s'écroulant toujours plus. L'oeuvre est captivante, parfois même transcendante et sublimée par une parfaite bande originale, tandis que l'on suit avec plaisir et une petite touche d'émotion cette aventure humaine, cette tranche de vie que Peckinpah et McQueen subliment.

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C'est une claque immense que propose Sam Peckinpah avec The Getaway, et une oeuvre totalement folle, nerveuse, romantique, violente et intense, servie par un magnifique couple Steve McQueen / Ali MacGraw, ainsi qu'une mise en scène totalement immersive, crue et fabuleuse, sublimant ce vent de liberté et de désir flottant sur toute cette sanglante aventure.

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En adaptant à sa sauce l'histoire de Pat Garrett et Billy the Kid, Sam Peckinpah propose une oeuvre aussi passionnante que forte, sachant créer une réelle osmose entre le western et la libération du cinéma en ces débuts d'années 1970. Il signe une mise en scène à la fois intense et tendre, décrivant ses personnages avant tout comme des humains, sans chercher à créer un bon ou un méchant, et on se laisse entraîner dans cette aventure génialement mise en musique par Bob Dylan. Plusieurs séquences sont mémorables, à l'image des préparations avant les duels, ou lorsqu'on entend Knockin' on Heaven's Door. Les comédiens sont remarquables, le duo principal en tête avec un génial, comme très souvent, James Coburn aussi charismatique qu'acharné et un Kris Kristofferson épris de liberté.

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C'est au beau milieu de l'enfer poussiéreux et violent du Mexique que Sam Peckinpah nous immerge avec Bring Me The Head of Alfredo Garcia, pour nous faire suivre une odyssée crade, morbide et romantique, le tout parfaitement ficelé et emmené par un grand Warren Oates.

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En signant Tueur d'élite, Sam Peckinpah s'éloigne encore plus de ce qui a fait la singularité de son cinéma jusque-là, et signe une oeuvre plutôt étrange étudiant le chemin classique de l'amitié, la trahison puis la vengeance. Alors, tout n'est pas parfait, notamment une intrigue qui manque d'intensité pendant une grosse partie du film (hors première et dernière partie), mais on se laisse tout de même facilement entraîner dans cette histoire de vengeance et ces tableaux humains atypiques, avec en plus un soupçon de mélancolie. Il soigne plutôt bien le cadre du film, avec quelques superbes séquences, et les comédiens sont très bons, principalement James Caan portant le film sur ses épaules.

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En signant Croix de Fer, Sam Peckinpah propose une oeuvre totalement forte sur la Guerre, l'humain et sa nature. On se retrouve au coeur d'un conflit qui dépasse totalement les protagonistes, et surtout on vit la Guerre, grâce à sa mise en scène immersive et l'émotion qu'il parvient à extraire des personnages. L'ambiance est à la fois violente et mélancolique, on est plongée dans une boucherie où l'on ressent toutes ces âmes qui y sont mêlés. Les comédiens sont tout simplement remarquables, vecteurs d'idéaux et d'émotion, et ils nous permettent de vivre l'oeuvre.

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En signant Le Convoi, Sam Peckinpah nous entraîner dans une aventure teintée de liberté, un road-movie sous forme de course-poursuite et chasse à l'homme qui va prendre des proportions bien plus grandes que prévu. On se laisse facilement entraîner sur les routes avec un Kris Kristofferson bourru à souhait, ne sachant pas dans quoi il s'embarque, alors que les comédiens sont superbes et authentiques, jouant des personnages attachants. Le fond social est plutôt intéressant, bien que pas des plus importants, et Peckinpah se montre à l'aise pour mettre en scène une atmosphère qui sent bout le bitume, les routiers et le fin fond des Etats-Unis, le tout avec une bande-originale géniale.

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Quelques amis enfermés dans une maison pendant un week-end, tout en étant filmé et chacun cachant des secrets... à première vue, on est en pleine télé réalité, mais c'est le chant du cygne de Sam Peckinpah, qui propose avec Osterman Week-end un polar inquiétant et parano. Il profite de la Guerre Froide pour dresser d'ambigus portraits humains, où des relations à la base amicales vont peu à peu se dégrader jusqu'à atteindre un point de non retour. Il se montre à l'aise derrière la caméra, sachant bien faire ressortir une ambiance prenante, étrange, parano et parfois sensuelle, tout en étant bien aidé par de remarquables comédiens.