Top 10 Films selon .

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Possiblement l'un des rares chefs d'œuvre contemporains dignes des plus grands films du cinéma. Plaisir intuitif à travers l'amour sincère de Lynch pour ses actrices, offrant un portrait de femme quasi Hitchcockien et un hommage mythologique au cinéma structuré par ses labyrinthes oniriques.

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Œuvre totale, fruit d'une création libérée et démesurée. À la fois trip psychédélique et voyage mental représentant une Amérique chaotique, condamnée par son impérialisme déraisonné, en parallèle avec le délitement progressif de la conscience. Coppola, dans une transe cathartique, donne dans cette poésie profondément virtuose un regard paradoxal sur la folie humaine. Associant la perspective philosophique du récit à une imagerie hallucinatoire, habitée et obsédante, Apocalypse Now est peut-être le plus grand film de l'histoire.

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Sommet artistique du plus grand auteur du cinéma, transcendant son œuvre et son médium. De la puissance visuelle s'alliant au trouble du langage et du récit réflexif des troubles de la psyché humaine découlent un portrait intime et vertigineux d'une humanité en proie à ses angoisses les plus enfouies.

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L'œuvre la plus intimiste et la plus radicale de Tarkovski se conçoit sous le signe de la mémoire et de la poésie introspective. Bannissant les barrières contraignantes de la logique, Zerkalo se forme sur l'abstraction sensorielle découlant des rêves et du souvenir. La juxtaposition des événements et des personnages offre un portrait intime du pays et de la personnalité du réalisateur. Si la complexité voulue de l'œuvre ne s'appréhende pas dans sa globalité la première fois, le langage cinématographique est bien transcendé pour aboutir à une idée conceptuelle parfaitement universelle: notre origine.

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L'une des rares fois où l'amour est central dans un film d'Hitchcock aura accouché d'une œuvre sublime et multiple. Son imagerie onirique et ses couleurs picturales évoquent tour à tour un fantasme nécrophile, chimérique et impuissant et invitent Hitchcock, par son voyeurisme exacerbé et ses tourments narratifs, à imposer le réalisateur comme seul créateur d'une passion transcendante qui ne cessera de délivrer sa richesse.

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Œuvre nécessaire pour un réalisateur en proie aux doutes introspectifs après la perte d'une idée cinématographique. Sa richesse thématique sera le terreau de son auteur et de générations de cinéastes pour trouver cette imagination débordante des grands artistes, soumise à l'auto-analyse et au questionnement de leur entreprise. Si Huit et demi est le film de maturité de Fellini, c'est parce qu'il exprime à travers son impuissance paradoxalement féconde et sa folie instinctive une pure abstraction du cinéma: le rêve.

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De l'idée purement intuitive de la sensation d'une atmosphère d'éclipse, Antonioni réalisera son film le plus moderne et informel. Les affres sentimentaux des personnages égarés et incomplets se matérialisent par ces décors imposants, symbole d'une pensée réflexive et sensorielle. La narration alors épurée au maximum offre le vertige saisissant de l'écho du vide qui conditionne ses personnages à une souffrance intérieure.

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Un conte universel porté par des idéaux humanistes et sublimant la vie quotidienne par une parabole bienveillante. Quasiment biblique par son pardon des actes mauvais de l'homme, la touche expressionniste de Murnau dissout le réel en abolissant les barrières d'espace et de temps pour atteindre une forme purement cinématographique. De cette exaltation d'une pure symphonie de l'amour découle l'alchimie axiomatique du cinéma: la magie.

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Véritable symphonie du mal où Bresson déploie son style du cinématographe, asphyxiant par sa représentation concrète des vices humains et son refus absolu des conventions. L'expérience sensorielle porté par le son, les hors-champs et le montage signifiant sert également la vision d'un des auteurs les plus rigoureux. Si ce film peut paraître austère à son premier abord, sa chair se dévoile bien dans ses détails et dans cette recherche d'un ailleurs (et rappelant en cela le cinéma de Dreyer).

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Métaphysique et monolithique, intellectuelle et sensorielle, Kubrick nous propose dans cette superproduction expérimentale le choc existentiel de la découverte de l'infini. Par sa rigueur imposante, sa poésie stellaire et symbolique, son imagerie avant-gardiste, le film élargit les formes du cinéma à son paroxysme pour atteindre un absolu universel.