Top 10 Livres selon Matyyy

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J'aime certains romans dits "classiques" mais rares sont ceux qui sont des coups de cœur. Notre-Dame de Paris est différent de tous les autres que j'aie pu lire de cette époque. C'est un chef-d’œuvre. Victor Hugo, par ses phrases, fait vivre, naître la cathédrale Notre-Dame. Immense, son ombre recouvre le tout Paris et c'est dans cette ombre que va se jouer l'histoire de tous les personnages. C'est une histoire incroyablement moderne, ambitieuse, magnifique. Pardon, ce sont DES histoires car il y en a tant racontées dans ce livre : les histoires s'imbriquent les unes dans les autres de façon magistrale, les ficelles des différentes intrigues s'emmêlent, s'entremêlent et se démêlent, puis se ré-emmêlent. Le plus beau roman de tous les temps et le plus fou. Indétrônable.

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" Comme dit l'autre, ta liberté dépend du fric que t'as pour la payer".

"Quelqu'un qui a un couple de chevaux et qui leur fait tirer la charrue ou la herse ou le rouleau, il ne lui viendrait pas à l'idée de les chasser et de les envoyer crever de faim parce qu'il n'a plus de travail pour eux."

Injustice. Misère. Courage. Espoir. Injustice. Misère. Courage. Espoir. Et les mots tournent sans cesse jusqu'à former un cercle autour de la famille Joad et des milliers d'autres familles, qui, contraintes de quitter leur ferme dans l'Oklahoma se sont dirigées vers la Californie. La Californie, synonyme d'espoir, de travail, de paradis terrestre ? Ou plutôt synonyme de misère et de chômage ? Ce qui est sûr c'est que cette terre fera toujours naître un espoir chez toutes ces familles. Espoir né du désespoir. Ces familles n'ont pas le choix : elles doivent trouver du travail, elles doivent sans cesse rouler sur les routes pour trouver ne serait-ce qu'un travail pour la journée. Pour manger.
Les raisins de la colère est un livre incroyable qui arrive à nous faire comprendre toute la misère que ressentent ces familles, ces personnes. C'est beau, touchant, révoltant, triste, ... Mille mots me viennent à l'esprit après cette lecture et surtout après cette fin qui veut croire en la bonté de l'être humain, à sa capacité à venir en aide aux autres ; que le désespoir rassemble les gens et permet de faire briller une lueur d'espoir pour l'espèce humaine.
Magnifique.

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Ce livre est incroyable, extrêmement bien écrit alors que Lionel Terray n'était même pas écrivain à la base. C'est son autobiographie et il m'a énormément touché, fasciné. Si vous aimez la montagne et les récits d'aventure je vous le conseille.

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Ça faisait longtemps que je n'avais pas été émue comme ça en lisant un livre. Just Kids c'est de la poésie à chaque phrase et Patti Smith une âme pure. Sa relation avec Robert Mapplethorpe est sublime. C'est une magnifique histoire d'amour et d'amitié.

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C'est en lisant ce genre de livres qu'on se rappelle pourquoi on aime la littérature.

Et quelques fois j'ai comme une grande idée est un roman de Ken Kesey (Vol au dessus d'un nid de coucou) extrêmement ambitieux qui rappelle les œuvres de Faulkner par sa façon de multiplier les points de vue. Ce qui est incroyable c'est que dans un même paragraphe on passe de la première personne à la troisième puis ensuite à la première personne mais ce n'est plus le même personnage qu'avant. Malgré cela, le lecteur n'est jamais perdu tant c'est fait de façon fluide et intuitive grâce à l'usage des parenthèses ou encore de l'italique.

C'est une lecture très dense, qui va au plus profond de ses personnages, nous les rendant forcément attachants (et parfois détestables).

Quelques mots ne peuvent suffire à décrire les 900 pages de cet ouvrage mais surtout n'ayez pas peur de le commencer, de l'abandonner peut-être et de le reprendre plus tard parce que vous en sortirez grandi !

Un grand roman qui mérite de s'y replonger un jour.

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"«... Tu tues un mec, bon, ça passe, ajoute le sergent en haussant les épaules. Tu tues un autre mec — bon, d'accord, on est à Baltimore. Tu descends trois types, il est temps de reconnaître que t'as un problème.»"

"Prière de flic : Bénis soient les imbéciles, car ils donnent de l'espoir à ceux qui sont chargés de les traquer. Bénis soient les êtres à la compréhension limitée, car par leur ignorance même ils apportent de la lumière à ceux qui œuvrent dans les ténèbres."

"Être bon, c'est bien ; avoir de la chance, c'est mieux."

"Vous pensez que l'été est une saison comme les autres ? Interrogez plutôt Rich Garvey sur la fusillade du 4 juillet sur Madeira Street, dans l'Eastern, où une femme de 35 ans a mis un point final à une querelle récurrente avec sa voisine par une balle de .32 tirée à bout portant, avant de retourner à son pavillon en laissant l'autre agoniser."

"... — rien ne donne aux morts l'air plus anonyme que ce moment où le visage d'un individu est replié sur lui-même dans une contorsion caoutchouteuse, comme si nous avions tous parcouru cette terre avec un masque d'Halloween à quatre sous, qui se retire très facilement, très indifféremment."

"Dans la sécurité de notre imagination, nous ne nous en irons qu'avec la peau ridée, dans un lit douillet, avec un certificat de décès signé par un médecin assermenté. Nous ne serons pas fourrés dans un sac de la morgue, pesés et photographiés du dessus pour que Kim, Linda ou une autre secrétaire de la section des crimes contre la personne puisse regarder le cliché de dix centimètres sur quinze en faisant remarquer que Landsman était plus beau tout habillé."

"De même, lorsque les inspecteurs montent à la barre, c'est pour mener une bataille perdue d'avance contre les six derniers épisodes de La loi de Los Angeles et autres programmes télévisés dans lesquels des avocats — des avocats plus beaux que ceux que nous avons au tribunal aujourd'hui, attention — paradent systématiquement devant le jury avec des revolvers et des couteaux mis sous scellés avec l'étiquette « pièce à conviction 1A »."

Claque monumentale, livre intelligent, passionnant et extrêmement bien écrit.

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J'ai adoré Le Baron perché ! Je ne l'avais pas lu pendant ma scolarité contrairement à beaucoup de gens et c'est avec quelques a priori que j'ai commencé ce roman. A priori, rapidement balayés par la fraicheur de cette lecture, la magnifique plume d'Italo Calvino et le charisme de Côme. C'est beau, c'est vivant, c'est tragique, c'est profond, c'est un livre vraiment fabuleux !

C'est le genre de livres qui me rappellent mon moi enfant, quand je commençais un livre et que je ne pouvais plus décrocher ensuite tant j'étais plongée dedans.

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Tellement étrange ce livre. Comme lorsqu'on se réveille après un rêve, j'ai l'impression que beaucoup de choses m'ont échappé car Le Maître et Marguerite est bourré de métaphores politiques (d'ailleurs le livre a longtemps été interdit en Russie). À la fois drôle, absurde, poétique et fantastique, Boulgakov nous en met plein la vue avec ce roman.

C'est très beau, très fort et cela en partie grâce à la plume de l'auteur et à son imagination qui ne semble pas connaître de limite.

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Mon premier livre de cette auteure !
Le Cœur est un chasseur solitaire se penche sur cinq personnages en particuliers et partage leurs pensées, leur désespoir, leurs espoir, leur solitude, leur mal-être, ... Quatre de ces personnages gravitent autour d'un seul, le muet : personnage rendu intéressant par le regard qu'ont les autres personnages sur lui. En effet, ces derniers le place en assez haute estime. Il y a donc Biff, le gérant d'un café, Jake un ivrogne mystérieux aux idées extrémistes, le docteur Copeland qui déteste les Blancs et Mick, une enfant qui deviendra adolescente puis adulte trop vite. C'est elle qui va le plus évoluer durant le livre (qui se déroule sur un an environ). Elle aura des rêves et des espoirs alimentés par sa passion de la musique mais elle grandira trop vite.
Le Cœur est un chasseur solitaire est un livre qui bouillonne de pensées qui s'entrechoquent, le lecteur est dans la tête des personnages malgré l'utilisation de la troisième personne. C'est un livre fort et beau qui dépeint superbement bien les États-Unis du sud de cette époque là. Je préfère les livres qui ressemblent à des tableaux et des portraits plutôt que ceux qui ne font que se reposer sur une intrigue et font passer l'atmosphère et les personnages au second plan. Carson McCullers peint l'Amérique de son époque et peint de véritables portraits intérieurs de ses personnages, peut-être peut-on voir en Mick une sorte d'autoportrait... En plus de tout cela le livre aborde des sujets universels comme le racisme évidemment mais aussi l'aliénation par la société et par le travail. J'ai trouvé ce roman très moderne en fait.

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Si je devais qualifier ce livre d'un seul mot ce serait "inspirant". Lire la vie de Lynch, découvrir la personne qu'il est ainsi que l'artiste est extrêmement inspirant et m'a donné envie de me lancer, faire ce qui me plaît sans me poser de questions. Lynch se fiche du regard des autres, il créé ses œuvres selon ses envies et non selon ce que les gens attendent de lui. L'Espace du rêve est un livre composé de chapitres écrit par sa biographe et de chapitres écrit par lui-même ce qui en fait un ouvrage très riche. On plonge durant 600 pages dans l'univers de Lynch et c'est juste un pur bonheur ! On voudrait que le livre en fasse 600 de plus... Quelques photos viennent enrichir le bouquin. Pour les fans de Lynch, pour les moins fans de Lynch, pour les gens qui veulent découvrir le bonhomme, L'Espace du rêve est passionnant !