Top années 2000

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Tout est là, tout y est. LE film parfait.

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QT dépasse l'exercice de compilation jouissive du premier épisode pour atteindre le coeur de ses personnages, et de tout son cinéma. Plus profond, plus touchant, plus riche que le volume 1 (chef-d'oeuvre lui aussi, mais qui doit être quelque part dans le top 30) : un authentique film d'amour, et le plus beau de Tarantino, c'est tout.

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Grand polar dépressif et paranoïaque, captivant de bout en bout (et même à la dixième vision), porté par une direction artistique et une mise en scène d'une précision sans égal. Le film de la maturité pour Fincher, plus grand cinéaste américain en activité.

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Pourquoi se braquer sur son dénouement (soi-disant) prêchi-prêcha ou sur son discours religieux ? Sur les traces d'Hitchcock, Shyamalan signait là le plus grand film sur les signes (quels qu'il soit) et sur la croyance de la décennie, tout simplement. Un sommet esthétique et théorique, dont le réalisateur n'est jamais revenu, et dont sa filmo ne s'est jamais remis.

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Profond et bouleversant, retournant sans cesse les eaux noires du souvenir et de ses images, GVS réalise l'une des oeuvres les plus importantes du cinéma contemporain.

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D'une justesse et d'une tristesse sans fond, l'histoire d'amour la plus déchirante, et donc la plus belle, jamais vue sur un écran (en tout cas par moi). Phoenix est mons-tru-eux.

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Compris comme englobant toute la trilogie, version longue bien sûr : "La Communauté de l'anneau" - "Les Deux Tours" - "Le Retour du roi", chacun tournant autour de 9/10. Jackson porte la notion d'"épopée" (certes pompière) à un point peut-être jamais atteint au cinéma. Aucun film d'aventures n'a atteint ce niveau depuis.

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Douloureux, bouleversant, "Babel" est l'accomplissement du travail d'Inarritu, architecte formaliste préoccupé par la question de l'homme. Les plus grosses larmes de la décennie.

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Populaire et intello, drôle et cruel, nerveux et psychologique : tout le cinéma français dans un seul film, débordant d'audace et d'inventivité. Un film incroyable, qui n'en finit jamais d'étonner et d'émerveiller.

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La philosophie de Woody Allen, désenchantée mais lucide, déclinée en une petite mécanique implacable. Lorsque Woody s'essaie au film de genre (teinté de tragédie), cela donne "Match Point", son joyau le plus noir et le plus ouvragé. Génie.

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Très grand Spielberg, l'un de ses meilleurs films et de ses plus sombres. Ce qui suffit à justifier sa présence ici, et à excuser l'absence de "Munich", de "La Guerre des mondes" et d'"Arrête-moi si tu peux".

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GVS et l'adolescence, épisode 2 : une oeuvre d'une douceur et d'une justesse à toute épreuve. Rarement les expérimentations visuelles et sonores du cinéaste auront trouvé un écho aussi beau et aussi juste avec son sujet. Dans le "genre", c'est la référence absolue.

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Le meilleur d'Anderson, et le plus touchant. Drôlerie et mélancolie, étincelle du dialogue et élégance de la mise en scène (et ne parlons pas du casting)... La politesse du désespoir faite film.

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Polanski rentrait dans sa phase d'académisme, mais il est excusé : sa mise en scène, sobre et ample, accomplit avec sérénité un travail de deuil d'une rare profondeur. Peut-être le meilleur film (de fiction) sur la question juive.

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Matrice et révolution : un grand pas dans le cinéma classique et un petit pas vers le futur, Cameron signe le deuxième grand film épique de la décennie (après "Lord of the Rings") et nous met des étoiles plein les yeux, avec l'humilité d'un artisan qui ne se saurait pas génial. Visionnaire, peut-être pas ; juste merveilleux.

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"Life's a bitch", nous dit Nas dans la dernière scène. Andrea Arnold est une grande, qu'on répond, les larmes aux yeux. La grisaille à l'anglaise transcendée par la mécanique des sens et la rage des sentiments ; le choc Katie Jarvis, et la révélation Fassbender.

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Le plus grand rôle de Di Caprio, c'est par ici que ça se passe : dans le grand film malade de sieur Scorsese, qui ne cesse d'échapper à son créateur puis d'être rattrapé par son contrôle souverain.

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Qu'on oublie la saga aux huit volets, plutôt bancale en fin de compte : le joyau de Cuaron, grand formaliste de la décennie (voir aussi "Les Fils de l'homme", qui aurait pu être dans le top), "Harry Potter 3" brille de lui-même et en dehors. Sa mise à scène, d'une grâce et d'une gratuité totales, pioche dans toutes les possibilités qui s'offrent à elle, gothique, analogique, numérique. Un film magique, en somme.

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Vilain petit canard de la filmo de Boyle (lui-même un cinéaste alternativement surestimé et sous-estimé), "Sunshine" est pourtant une oeuvre quasiment visionnaire, au scénario précis et aux parti-pris formels sublimes. Un grand film poétique, à ne pas prendre au premier degré (Celsius).

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Il fallait un film de Gondry dans ce top, quitte à en sacrifier d'autres (et de meilleurs). En voilà un. Avec le scénariste Kaufmann et le couple Carrey/Winslet, magnifique, le bricolo signe une histoire d'amour bizarro-mélancolique, parmi les plus belles vues sur un écran en 2000's. Quand le fourmillement des idées formelles se marie à une émotion authentique.