Top Films 2016

Moyenne générale de l'année cinématographique : 6,2.

Planning :
- Antérieur à 2015 (4 films) : deux 7<3, deux 3. Moyenne : 5,0.
- Janvier (14 films) : cinq 7<3, deux 7, trois 6, un 5, trois 4. Moyenne du mois : 6,0.
- Février (13 films) : un 8, un 7<3, six 7, un ...

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147 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a 22 jours

Malgré la nuit
6.3
1.

Malgré la nuit (2016)

2 h 30 min. Sortie : 6 juillet 2016 (France). Drame

Film de Philippe Grandrieux

Antofisherb a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

J'en ferai une critique, c'est certain. En attendant, ce film m'a permis de mettre le doigt sur quelque chose que je recherche dans le cinéma depuis longtemps sans être arrivé à le nommer : l'extase esthétique. Et en y repensant c'était le même cas de figure pour The Duke of Burgundy l'an dernier, premier de mon top de l'année lui aussi (oui parce que autant dire que Malgré la nuit est bon premier pour l'année 2016 pour l'instant). Sauf qu'ici, l'extase esthétique se double d'une profondeur traumatique encore plus rare, le genre qui compose souvent les films de Noé, ou encore Martyrs pour citer les références qui me sont venues à l'esprit. Il y a malheureusement quelques petites longueurs vers la moitié du film, je me dois de le reconnaître (et j'en suis triste), mais sinon j'ai été fasciné tout du long : parfois mal à l'aise, parfois épris de désir passionnel, parfois juste subjugué par la beauté esthétique du film.

En tout cas je suis heureux, le romantisme français n'est pas mort.

Captain Fantastic
7.5
2.

Captain Fantastic (2016)

1 h 58 min. Sortie : 12 octobre 2016 (France). Drame, Comédie, Romance

Film de Matt Ross

Antofisherb a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Sincèrement je pense que ce film est un des plus riches en terme de thématiques et de traitement étant sortis cette année. Même les débats sur les critiques négatives sont intéressants, c'est quand même quelque chose^^

Captain Fantastic, loin de balancer vulgairement une utopie moralisatrice à la gueule de la société, se concentre en fait surtout à confronter deux mondes chacun caricatural à sa manière, où l'un prône des valeurs bien évidemment meilleures pour l'Homme mais est loin d'être sans défauts, sans limites, sans contradictions, à l'image du personnage principal joué par Viggo Mortensen (qui comme d'habitude, est impeccable). Le film questionne sur la possibilité d'une pareille utopie, et surtout fini par poser son principal problème : la solitude qu'elle impose.

En plus de ça, sans non plus briller par une inventivité de réalisation, le film met en scène des moments de poésie simple et intelligente comme rarement j'aurais été témoin cette année. Je citerai surtout cette fin sublime, célébrant d'abord la beauté d'un deuil puis installant la pause tranquille d'une harmonie enfin trouvée. Presque trop belle peut-être, mais ça le film nous laisse libre de l'interpréter.

Tu ne tueras point
7.2
3.

Tu ne tueras point (2016)

Hacksaw Ridge

2 h 19 min. Sortie : 9 novembre 2016 (France). Biopic, Drame, Historique

Film de Mel Gibson

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Pour citer Voici "Dingo mais fort".

Franchement, je ne pensais pas possible qu'on pouvait encore sortir en 2016 un film de guerre original. Même si, forcément, certains passages font penser à d'autres films, la personnalité de Mel Gibson (dont on ne pourra certainement pas reprocher le manque d'audace) agit sur tellement d'aspects que "Tu ne tueras point" est assurément un film de guerre à voir.

Déjà, c'est curieux à dire, mais je crois que c'est la première fois que je ressens vraiment l'horreur de la guerre. Oh, on me l'a très souvent montré, j'ai compris cette horreur depuis très longtemps, mais c'est la première fois que je la ressens. Vraiment la ressentir viscéralement. Au bout de 30 secondes après le premier combat, j'avais déjà les larmes aux yeux, je tremblais. Première fois que ça me fait ça dans un film de ce genre.

Sinon, il faut clairement pouvoir accepter le postulat christique du personnage principal, sinon on risque de ricaner un peu pendant le visionnage. C'était mon cas (déjà parce que je connais un peu les thématiques fétiches de Gibson), du coup j'ai accepté tous les éléments du films en rapport avec ce postulat assumé à 200%, éléments que j'aurais trouvé ridicules dans d'autres circonstances. Mais ici, c'est cohérent, noble, et c'est même pas tiré par les cheveux parce que c'est tiré dans les grandes lignes d'une histoire vraie.

2-3 défauts tout de même, dont un majeur et qui est le plus sujet à débat (et je serai d'ailleurs ravi que toi, abonné ayant vu le film, tu me fasses part de ton point de vue sur la question parce que c'est le truc qui me fait le plus cogiter) : la glorification incompréhensible de l'extermination des soldats japonais à la fin du film, ralentis et musique héroïque à la clé, alors que tout le propos du reste du film tend vers l'inverse.

Sinon, dans les autres détails : l'absence totale de personnages noirs (vérité historique pour une raison particulière, ou gros whitewashing ?), le jumpscare (heureusement unique) complètement débile avec le soldat japonais dans la grotte, et la scène de brouette avec le perso de Vince Vauhn vers la fin (wtf Mel ?).

A part ça, c'est quasi-parfait, si tant est qu'on parvient à accepter le film tel qu'il a été fait.

Premier Contact
7.6
4.

Premier Contact (2016)

Arrival

1 h 56 min. Sortie : 7 décembre 2016 (France). Science-fiction, Drame, Thriller

Film de Denis Villeneuve

Antofisherb a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

cf critique

La Tortue rouge
7.2
5.

La Tortue rouge (2016)

1 h 20 min. Sortie : 29 juin 2016. Aventure, Animation

Long-métrage d'animation de Michael Dudok de Wit

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je n'ai jamais été particulièrement friand de l'animation (pour exemple, les Miyazaki me laissent généralement ni chaud ni froid, même si j'en ai vu peu), mais je commence à comprendre le genre de films qui me plaît dans ce style de cinéma. Ici, j'ai été très touché par la simplicité de l'histoire, qui n'est pas "réaliste" dans le sens où non seulement elle est imprégnée d'une importante dimension fantastique, onirique, mais aussi parce que le récit fonctionne davantage comme une allégorie générale simple (mais pas simpliste) sur la vie, l'amour, la famille, la solitude plutôt qu'une suite de péripéties ou de réflexions fournies.

La Tortue Rouge est davantage un film qui se ressent qu'un film qui se voit et s'étudie, le meilleur exemple étant la musique, très belle et puissante mais si on y réfléchit bien assez peu originale aussi. En tout cas, l'animation est impeccable, loin de l'amateurisme qu'on peut trouver parfois faute de budget. Et puis mine de rien, au-delà de sa simplicité hautement apaisante, le film m'a fait me poser quelques questions sur la vie en société.

L'Enfance d'un chef
5.8
6.

L'Enfance d'un chef (2016)

The Childhood of a Leader

1 h 55 min. Sortie : 13 mai 2016 (Hongrie). Drame, Épouvante-Horreur

Film de Brady Corbet

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon, du coup, au moment de voir le film je ne savais pas que c'était une adaptation du roman éponyme de Jean-Paul Sartre, donc disons que certains choix audacieux que j'avais pris pour cause le réalisateur Brady Corbet (dont c'est quand même son premier film, honnêtement j'avais pas vu un premier essai aussi réussi depuis Sexe, Mensonges et vidéo de Soderbergh) n'est pas vraiment de son fait.

Ce qui n'empêche pas au film d'être à la limite du chef d'oeuvre tant la mise en scène est à la fois maîtrisée, subtile, prodigieuse et tétanisante. On a donc ici affaire à un film sur l'enfance au fond, qui n'a rien d'horrifique comme le laisse penser son "genre", mais qui n'en reste pas moins inquiétant, austère et glaçant. Et c'est tout autant dû au travail incroyable de Scott Walker à la musique qu'aux cadrages et nombreux travellings rappelant parfois le baroque du cinéma polonais, ou encore au climat de guerre en filigrane du récit.

Et puis cette fin, qui vient prendre à contre-pied les attentes de toute personne ne connaissant pas le roman (et même ceux qui le connaisse devraient à priori ressentir aussi une certaine perplexité), est la plus magistrale et la plus puissante que j'ai pu voir cette année pour l'instant, sans aucun débat personnel possible.

Personal Shopper
5.8
7.

Personal Shopper (2016)

1 h 45 min. Sortie : 14 décembre 2016. Fantastique, Thriller, Drame

Film de Olivier Assayas

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Dans le genre du thriller fantastique, c'est peut-être le meilleur film que j'ai vu depuis... Kaïro de Kyoshi Kurosawa (que je n'ai jamais vu en entier en fait, mais assez d'extrait pour savoir de quoi il en retourne). Il y a bien quelques défauts à la française et le film met un petit peu de temps à démarrer, mais je ne comprends vraiment pas qu'il y ait eu autant de critiques mitigées à la sortie de Cannes : c'est maîtrisé, subtil (coucou Crimson Peak), efficace et loin d'être dénué d'émotion sans pour autant que ça paraisse forcé ou en trop. Kristen Stewart fait du Kristen Stewart, mais bon on est arrivé à un point où ce serait de la mauvaise foi de le lui reprocher (et puis moi je l'aime bien, voilà).

Il y a tout de même un passage du film vers la fin qui me laisse totalement perplexe, ça me semble prévu par Assayas mais j'ai du mal à voir où il voulait en venir avec ça (et je suis déçu de la résolution du pan d'intrigue relié à cette scène, ceux qui ont vu le film sauront de quoi je parle). Mais bon, à part ça, ça fait plaisir de voir que le cinéma français, après Elle, peut parfois se porter bien en matière de thriller comme en film de genre.

The Assassin
6.4
8.

The Assassin (2015)

Nie Yinniang

1 h 45 min. Sortie : 9 mars 2016 (France). Arts martiaux, Drame

Film de Hou Hsiao-Hsien

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

The Assassin n'est pas le meilleur film de 2016 pour l'instant selon moi car il est d'une beauté esthétique parfaite. Il ne l'est pas non plus par sa subtilité thématiques et émotionnelle fait de non-dits et de sobriété généreuse. Il l'est parce que Hou Hsiao-Hsien parvient à allier les deux avec une cohérence exemplaire, en faisant de sa mise en scène une illustration subtile et pudique du dilemme moral et spirituel du personnage principal.

On en sort un peu confus, mais au fond c'est négligeable face aux images, aux sons et à l'harmonie générale qui nous reste en tête.

Ce qui étonnant, c'est que j'ai l'impression malgré tout qu'il manque quelque chose à ce film, pour en faire une oeuvre profondément marquante. Pourtant, tout ce que je pourrai oser reprocher à ce film, comme un manque de force d'émotion ou d'accentuation dramatique, serait en vérité superflu voire hors de propos.

Il est de retour
6.3
9.

Il est de retour (2015)

Er ist wieder da

1 h 56 min. Sortie : 9 avril 2016 (France). Comédie dramatique

Film de David Wnendt

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon en gros, c'est La Vague en plus intelligent, plus complet, plus corrosif (et plus drôle, mais c'est normal). Mais le film se tape 0,6 points de moins, et je ne vois pas trop pourquoi honnêtement. A part une grosse ficelle scénaristique vers la fin qui ne tient pas debout, je ne vois franchement rien à redire au film.

Au début, on a affaire à un film purement humoristique, qu'on pourrait trouver un peu facile il est vrai, mais qui a clairement fait son effet sur moi en tout cas (Hitler qui va au pressing quoi, sérieusement). Par contre, les 2/3 du film c'est une des meilleures charges politiques et sociétales que j'ai vu depuis bien longtemps, intelligente car interrogeant fictionnellement mais basé sur des opinions réalistes le peuple allemand (et pas que en fin de compte, après avoir vu la fin). La morale du film est aussi claire que puissante : à la fameuse question, que posait aussi La Vague, "Et si Hitler revenait dans le monde actuel, est-ce que ça referait la même chose", on peut répondre "Pas besoin d'Hitler pour ça, on s'en charge très bien tout seul".

A noter aussi bien sûr à côté un pamphlet cynique mais juste des médias, une charge qui n'est pas nouvelle mais qui a le mérite d'englober la télévision, les journaux, Twitter et Youtube. Bref, pour moi le film mériterait une meilleure moyenne, parce qu'il est à la fois divertissant, intéressant et nécessaire.

La Loi de la jungle
6.7
10.

La Loi de la jungle (2016)

1 h 39 min. Sortie : 15 juin 2016. Comédie

Film de Antonin Peretjatko

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

C'est le premier Peretjatko que je vois hormis un court métrage, donc je ne pourrai pas comparer avec ses précédents films, mais c'est pour moi une des meilleures comédies française de ces dernières années. Une idée de mise en scène à chaque plan, un comique hérité de pleins de références (De Broca, Terence Hill et Bud Spencer, quelque part ZAZ aussi) et en même temps assez novateur. Il y a quelques défauts de caractérisation et de représentation de la Guyanne un peu étrange, mais ça m'a fait beaucoup rire sans jamais être lourd, lassant ou insultant. J'en demande pas plus à une comédie.

Elle
6.7
11.

Elle (2016)

2 h 10 min. Sortie : 25 mai 2016. Drame, Thriller

Film de Paul Verhoeven

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Bon du coup, je profite de mon +1 pour poser ici mon commentaire sur le film :

Plus que jamais, Verhoeven allie avec brio la satire et le thriller, joue sur des oppositions aussi nombreuses qu'extrêmes (acteurs d'habitude de comédies dans un thriller extrêmement glauque, humour noir et drame insoutenable, personnages tantôt victimes tantôt bourreaux, tantôt sains tantôt psychotiques,...), et toutes ces oppositions semblent tenir grâce à son unique talent de metteur en scène et du jeu d'Isabelle Huppert. Cette dernière, par son jeu désinvolte auquel on a l'habitude, prend ici une dimension particulièrement ambigüe et permet justement à toutes ces alliances d'oppositions de tenir debout et de former un film cohérent. Un film cohérent mais ainsi multiple, jouant sur une intrigue qui pourrait faire penser à un envers de Basic Instinct mais en plus complexe, retors et violent, tout en se permettant une satire sociale féroce mais pas gratuite.

Je ne pense pas qu'on puisse nier une dimension de plaisir dans ce jeu subversif de la part de Verhoeven (il n'y a qu'à voir ses yeux toujours remplis d'une évidence malice), d'autant plus qu'il semble se dédouaner de tout message derrière, mais c'est assurément un plaisir pétri d'idées de cinéma et d'une vision de l'humanité qui appartient toute entière à son auteur.

La Danseuse
6.5
12.

La Danseuse (2016)

1 h 48 min. Sortie : 28 septembre 2016. Drame, Biopic

Film de Stéphanie Di Giusto

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Oh et puis tant pis, je surnote volontairement un peu, par rapport à une trame scénaristique un peu trop classique, un travestissement de la réalité dommageable (de là à parler de lesbophobie, c'est un pas que je ne franchirai pas) et une fin qui manque un peu d'intensité. Mais elle en manque justement parce que ce qui précède est tellement beau qu'il aurait fallu un final à la Wiplash pour rivaliser. L'image est superbe (Bruno Débie confirme qu'il est un des plus grands chef op vivant), la musique parfaitement accordée à l'image, le personnage principal est intéressant et son interprétation est à la hauteur. A partir de là, c'est déjà bien assez pour justifier une telle note, malgré les défauts cités plus haut. En tout cas j'ai senti une nette inspiration des Chaussons Rouges au niveau de la réalisation.

Rendez-vous compte, le film m'a fait aimer la danse, c'est quand même pas rien !

Steve Jobs
6.3
13.

Steve Jobs (2015)

2 h 02 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Biopic, Drame

Film de Danny Boyle

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

L'idée de narration de ne se concentrer que sur l'envers du décors de trois conférences données par Steve Jobs était originale mais aurait pu se planter. Heureusement, Sorkin ET Boyle s'en donnent à coeur joie pour livrer un grand nombre de scènes fortes, souvent entre deux personnages, dans une énergie et une émotion communicatives. Les dialogues sont bien écrits oui, mais il serait de mauvaise foi de dire que la réalisation ne les accompagne pas comme il faut. Le montage notamment, souvent déstructuré dans le temps et mettant en image des souvenirs tels des flash mélancoliques ou obsessionnels, est prodigieux.

Il faut reconnaître que le film force le trait en émotion, notamment avec la musique, et ne laisse finalement pas grand chose à penser après le film. Mais sur le moment, c'était quand même vachement bien.

Illégitime
6.6
14.

Illégitime (2016)

Ilegitim

1 h 31 min. Sortie : 8 juin 2016 (France). Drame

Film de Adrian Sitaru

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

Illégitime est un excellent drame familial, jouant d'abord sur des conflits dû au passé pour embrayer intelligemment sur la révélation d'un tabou qui va amplifier ces conflits en même temps que d'inverser ses rapports de force. On a un peu l'impression qu'on aura affaire au début au cliché du petit film d'auteur familial en caméra portée sans mise en scène, mais rapidement on s'aperçoit qu'Adrian Sitaru n'est pas là pour faire dans le consensuel, même s'il est vrai que ça se ressent plus dans le fond que dans la forme. En tout cas Illégitime pose des questions intéressantes sur l'amour, la parenté, l'avortement, et est d'abord émouvant pour ses personnages.

Aquarius
7.1
15.

Aquarius (2016)

2 h 22 min. Sortie : 28 septembre 2016 (France). Drame

Film de Kleber Mendonça Filho

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

C'est un peu le Au-delà des montagnes brésiliens. Dommage malgré tout que la fin perde un peu en force, notamment à cause d'éléments d'intrigues qu'on veut garder sous silence inutilement. Avec une fin puissante, ça aurait presque pu donner un chef d'oeuvre.

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa
6.9
16.

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa (2015)

Creed

2 h 12 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Drame, Sport

Film de Ryan Coogler

Antofisherb a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Forcément, Creed est un film de boxe, et il en emprunte donc beaucoup de codes, déjà vus maintes fois dans d'autres films du même genre. Cela dit, c'est par la force assez incroyable de sa mise en scène et le poids des précédents films que Creed tire véritablement son épingle du jeu, et le fait avec un certain brio. Si certains clichés ne sont pas évités, d'autres sont à l'inverse intelligemment écartés. Les combats manquent parfois un poil de puissance (il n'y en a d'ailleurs peu), mais le montage est absolument fabuleux du début à la fin, que ce soit par ses plan-séquences efficaces ou encore les rythmiquement parfaites vingt premières minutes.

Il manque quelques surprises pour en faire un excellent film, mais c'est beau de se dire qu'un film de boxe peut encore surprendre dans sa mise en scène.

Nocturama
6.2
17.

Nocturama (2016)

2 h 10 min. Sortie : 31 août 2016. Drame, Policier

Film de Bertrand Bonello

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Nocturama est un film sur lequel je préfère ne pas trop m'étaler, car je ne savais strictement rien sur le film quand j'y suis allé et rétrospectivement c'était la meilleure façon de l'aborder. Ca laisse peut-être un peu trop planer le doute dans la première partie, et je dois avouer que ma curiosité a failli se lasser, mais heureusement les deux flashbacks sont arrivés pile à temps. A partir de là, le film embraye sur autre chose, passe du thriller naturaliste au huis clos presque mélancolique, et devient jusqu'au bout tantôt fascinant, tantôt émouvant, tantôt choquant.

Tout le monde n'appréciera pas ce mélange un peu particulier, notamment il est vrai la première partie plus faible que les autres avec notamment des dialogues peu inspirés. Mais il s'agit là à mon sens d'un excellent film sur la jeunesse, sur le monde d'aujourd'hui, un film foncièrement politique, qui n'oublie pas non plus un certain cynisme de recul.

Sing Street
7.3
18.

Sing Street (2016)

1 h 46 min. Sortie : 26 octobre 2016 (France). Drame, Comédie musicale

Film de John Carney

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un film qui a clairement des défauts (que j'énnoncerai plus tard), mais bon dieu que ce film fait du bien aux oreilles et au moral ! J'aurais dû me douter que c'était le même qui avait fait New York Melody, parce qu'on sent tout de suite le même amour pour la musique et envie de le partager. Les compos faites pour le film sont juste toutes dingues, on sent un vrai désir de peindre une relation fraternelle authentique et émouvante, et le film a en plus de ça un discours qui me touche particulièrement en filigrane, celui du pouvoir de la fiction par rapport à un quotidien morose. Cf l'incroyable scène où Cosmo s'imagine dans les fifties.

MAIS (parce qu'il y a des mais).

Pourquoi s'efforcer dans les 20 premières minutes du film à ancrer les personnages dans une réalité sociale alors qu'au fond le film n'en a rien à foutre ? Le film et ses personnages sont complètement en dehors de la réalité et c'est ça qu'on aime dans Sing Street. Non parce qu'en vrai, la fin du film c'est un prequel à Panique à Needle Park, en l'état, hein. Mais on s'en fout, il pleut, l'émotion et le désir d'aventure sont à leur paroxysme, c'est beau.

Et puis j'ai trouvé dommage que Cosmo ne dise au revoir à aucun de ses camarades, on dirait qu'il s'en fout totalement après qu'il ai eu ce qu'il voulait. On peut le supposer bien sûr, mais c'est un peu triste de ne pas le montrer.

Et enfin, c'est plus ironique qu'autre chose, mais ça témoigne quand même à mon sens d'un réel petit ratage : le film nous bassine sans arrêt que le groupe veut faire un truc innovant, non basé sur la nostalgie... pour au final livrer des chansons qui sont super mais complètement dans l'air de leur temps, voire un peu rétro. Un peu du foutage de gueule quand on y pense (mais on n'y pense qu'après coup, parce que sur le coup les chansons sont géniales).

Ah oui, et genre des gamins de 15 ans font cette musique. Et genre Raphina a 16 ans. Mais oui bien sûr. Cela dit ça va avec l'aspect en dehors de la réalité citée plus haut.

Mais un film auquel on voit pleins de défauts sans pour autant pouvoir s'empêcher de beaucoup l'aimer, n'est-ce pas justement ce qui fait aussi un bon film ? (je repense notamment à Captain Fantastic, qui m'a fait cet effet là il y a peu mais en beaucoup plus fort).

Toni Erdmann
7
19.

Toni Erdmann (2016)

2 h 42 min. Sortie : 17 août 2016 (France). Comédie dramatique

Film de Maren Ade

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si je m'attendais à un peu plus de consistance au niveau dramatique, en tout cas au niveau de la comédie Toni Erdmann rempli admirablement son rôle (et encore davantage), avec un nombre de scènes drôles absolument dantesque en jouant uniquement sur la relation entre le père et sa fille, cet espèce de Robin Williams allemand au faciès à la fois déprimé et cloownesque et cette fille qui cherche à se faire une place dans un monde d'hommes en se surmenant, et le tout sans faire dans l'accumulation de gags. L'analogie avec Robin Williams me fait d'ailleurs penser qu'il s'agit ici un peu du même genre de ressorts comiques que le mythique Mrs Doubtfire (assez sous-estimé en terme de justesse dramatique d'ailleurs), excepté bien sûr qu'ici la fille sait bien que ce "Tony Erdmann" est son père.

En tout cas, les 2h40 passent à toute vitesse et c'est déjà un bon exploit.

Tracks
6.9
20.

Tracks (2013)

1 h 52 min. Sortie : 27 avril 2016 (France). Aventure, Biopic, Drame

Film de John Curran

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Ca fait vraiment du bien de voir un film qui change de l'hystérie et du boursouflé de la plupart des films actuels, un film presque dépouillé d'enjeux et pourtant jamais ennuyeux. Non pas que le genre du "biopic road-movie" (appelons ça comme ça) soit particulièrement original, mais quand on compare par exemple avec le récent Everest, il n'y a pas photo sur le fait qu'on a affaire ici à une épure dramatique qui apaise l'esprit.

Car oui, il s'agit d'un biopic, mais qui franchement n'en a presque aucune caractéristique, mises à part la voix-off (qui disparaît assez vite) et les photos des vraies personnes à la fin (qui, au moins, sont belles). Davantage qu'un récit initiatique, Tracks est avant tout un récit humaniste, cherchant la communion avec la nature, les animaux et soi-même. Et il n'y a quasiment rien pour parasiter cette introspection : pas d'histoire d'amour, pas de philosophie à deux balles à la Into The Wild, et des flashbacks qui sont de manière surprenante très bien intégrés à l'introspection du personnage sans en faire trop.

Bref, un film qui pourra paraître légèrement cliché à certains dans le genre "traversée dans le désert", mais qui parvient vraiment à sortir du lot en évitant à peu près tous les poncifs, et qui fait du bien.

Le Professeur de violon
6.7
21.

Le Professeur de violon (2015)

Tudo que aprendemos juntos

1 h 40 min. Sortie : 22 juin 2016 (France). Drame, Musique

Film de Sérgio Machado

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Le film a selon moi un important défaut et deux légers qui témoignent néanmoins d'un défaut de mise en scène se reportant sur le propos. Et mine de rien, pour un film qui aurait pu en comporter bien plus à cause de son sujet dont on devine le déroulé à 3 kilomètres, c'est déjà pas mal. En fait, bon, c'est indéniable, le film est prévisible de bout en bout. Néanmoins, le traitement évite beaucoup de clichés même s'il ne les évite pas tous (professeur ancien professionnel raté, affaire de drogue touchant un élève, ils jouent très mal au début mais vont être très bons à la fin,...). Et justement, on touche là au principal défaut du film : ce n'est juste pas possible qu'à leur niveau désastreux au début du film, ils arrivent à un tel degré de presque excellence en même pas un an. Ce n'est pas du tout réaliste, ça ment au spectateur non connaisseur et c'est même insultant pour les vrais musiciens.

Mais bref, à part ça, je trouve le film exemplaire : le film ne cherche jamais par l'apprentissage du violon à "embourgeoiser" les gamins, à leur faire découvrir un monde qui n'est pas le leur. Au contraire, le violon est dès le début ancré dans leur vie, et d'ailleurs le montage lie cette pratique avec celle de danse ou musique hip-hop sans créer de hiérarchie dévalorisante. Aussi, plutôt que de trop appuyer la dangerosité des favelas (même si c'est loin d'être négligé), l'unique mort du film est provoquée par... des policiers. Ainsi, le film comporte également une portée sociale très bien gérée scénaristiquement. Enfin, je dois dire que le film contient une force émotionnelle très importante, grâce certes aux nombreux morceaux de classiques magnifiques mais aussi grâce à leur mise en scène et le groupe d'acteurs, qui sans en faire trop font preuve d'une certaine singularité.

Bref, un film imparfait, mais particulièrement réussi dans ce genre épineux.

Hana et Alice mènent l'enquête
6.3
22.

Hana et Alice mènent l'enquête (2015)

Hana to Alice Satsujin Jiken

1 h 38 min. Sortie : 11 mai 2016 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Shunji Iwai

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

J'avoue que le premier quart d'heure, je me suis un peu demandé ce que je foutais là. L'histoire avait l'air peu intéressante, et l'animation approximative. Je ne suis pas un connaisseur donc en général le niveau n'a pas besoin d'être excellent pour me plaire, mais là disons qu'on voit une qualité dans les visages qui diffère bien du standard de l'animation japonaise.

Pourtant, très vite, on prend goût à tout cela et surtout l'intrigue prend un tournant beaucoup plus profond, intime et quelque part universel. Je dois même dire que si les visages restent peu précis pendant tout le film, j'ai trouvé que cette approximation donnait un rendu absolument magnifique dans les décors, de vraies aquarelles colorées.

Finalement, je me rends compte que ce genre de poétique basée sur le réel (avec, par exemple, quelques ralentis osés mais très beaux, et un plan en contre-plongée sur un parking d'une beauté sidérante...) me plaît beaucoup plus que la poétique basée sur l'imaginaire des Miyazaki. Je serai contre l'avis général avec cela, mais un film comme celui-ci me touchera toujours plus que Le voyage de Chihiro ou Le château ambulant, dont je comprends l'engouement mais tout de même pas à ce point.

This Is My Land
6.9
23.

This Is My Land (2016)

1 h 33 min. Sortie : 20 avril 2016 (France). Historique

Documentaire de Tamara Erde

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

Le documentaire part d'une intension simple sur le papier, mais d'une limpidité nécessaire (et sans doute d'une réalisation pratique plus complexe) : filmer comment est vu, étudié et transmis le conflit israélo-palestinien dans les écoles palestiniennes comme dans les écoles israéliennes (et même dans une école mélangeant les deux).

En totale objectivité, la réalisatrice donne ainsi la parole à des étudiants (allant d'environ 8 ans à environ 15), des professeurs et aussi des penseurs, révélant leur idéologie et celle qui leur ai transmise en apparente totale limpidité. Au spectateur ensuite de se faire son avis pas tant sur le conflit, mais sur la manière dont les discours diffèrent selon le "camp", selon les personnes au sein du même "camp" aussi par ailleurs.

Edifiant.

Kubo et l'Armure magique
7.3
24.

Kubo et l'Armure magique (2016)

Kubo and the Two Strings

1 h 41 min. Sortie : 21 septembre 2016 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Travis Knight

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En voilà un vrai bon film d'aventure animé ! Probablement le meilleur de l'année même, malgré des "méchants" qui manquent franchement de motivations (et de nuances). Mais c'est très divertissant, bien rythmé, ça n'infantilise rien et ça fourmille idées poétiques : l'enrobage faisant référence au conte, la musique comme catalyseur de magie, la culture japonaise pour traiter de la mort (même si la fin est un peu trop optimiste à mon sens, empêchant un vrai traitement pédagogique du deuil).

Dégradé
6.4
25.

Dégradé (2016)

1 h 23 min. Sortie : 27 avril 2016 (France). Drame

Film de Arab Nasser et Tarzan Nasser

Antofisherb a mis 8/10.

From Nowhere
26.

From Nowhere (2016)

1 h 29 min. Sortie : 12 mars 2016 (États-Unis). Drame

film de Matthew Newton

Antofisherb a mis 8/10.

Annotation :

Prix du jury au dernier Champs-Elysées Film Festival, From Nowhere est un film qui surprend assez peu souvent, mais qui parvient à rendre ses personnages et les situations très humaines avec pas grand chose : un peu d'humour, des personnages bien campés et attachants ou très charismatiques, et des situations graves traitées avec intelligence. Du coup, malgré quelques défauts par-ci par-là (comme par exemple l'invisibilité totale de la situation familiale de la jeune sans-papiers qui réussit très bien au lycée), le film évite beaucoup de clichés et dresse un tableau assez pessimiste de la gestion des jeunes sans papiers aux Etats-Unis (ou en tout cas à New York) sans pour autant oublier de se placer à hauteur de regard de ces jeunes et leurs problèmes quotidiens.

Le Garçon et la Bête
7.6
27.

Le Garçon et la Bête (2015)

Bakemono no Ko

1 h 59 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Aventure, Fantastique, Animation

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Alors déjà, l'animation est franchement jolie, sans être fin connaisseur en tout cas c'est très plaisant à voir, avec notamment une intro sublime. Quant à l'histoire, elle part certes dans tous les sens et développe pleins de thèmes différents, mais cela rend le film du coup particulièrement riche en parlant de la solitude, du choix de vie, de la famille et la perte des parents, ou encore de la détermination. Un film qui ne m'a pas ému tant que ça au final, mais qui m'a indirectement marqué.

Les Premiers, les Derniers
6.4
28.

Les Premiers, les Derniers (2016)

1 h 40 min. Sortie : 27 janvier 2016. Comédie dramatique, Policier

Film de Bouli Lanners

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Les belges ont vraiment un rapport très intéressant dans la violence je trouve, une violence décomplexée mais éparse, jamais voyeuriste pour rien ou dédramatisée gratuitement par le rire. Ici, elle n'est présente qu'en filigrane pour laisser la place à l'humanité des personnages face à un monde en décrépitude, face à des paysages de western morose, bitumé et sauvage en même temps. Quelques longueurs mais qui sont largement négligeables.

Experimenter
6.3
29.

Experimenter (2015)

1 h 37 min. Sortie : 27 janvier 2016 (France). Biopic

Film de Michael Almereyda

Antofisherb a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Un biopic qui a l'air classique en apparence, mais cachant dans sa forme une richesse assez incroyable. Regards caméra maniéristes mais qui font sens, travellings changeant d'espaces et d'époques, mise en abyme sur la notion même d'expérience, mise en scène des décors faisant directement référence à Europa de Lars Von Trier, bref un film à analyser avec plaisir et intéressant sur le fond.

Mad Love in New York
6.9
30.

Mad Love in New York (2015)

Heaven Knows What

1 h 37 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Drame

Film de Benny Safdie et Josh Safdie

Antofisherb a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Cf critique, c'est rapide à lire :)

Antofisherb

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