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Travailler

« La démocratie divise les gens en travailleurs et en fainéants. Rien n’est prévu pour les gens qui n’ont pas le temps de travailler. » - Karl Kraus.

« Je hais le travail au point de ne pouvoir l’exiger des autres. » - Louis Scutenaire.

« Entre l’amour et le vide-ordure ...

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39 livres

créee il y a presque 4 ans · modifiée il y a 4 mois

Dans la dèche à Paris et à Londres
7.9

Dans la dèche à Paris et à Londres (1933)

Down and Out in Paris and London

Sortie : 1982 (France). Autobiographie & mémoires

livre de George Orwell

LeBouquiniste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Y a-t-il sur Terre âme qui vive qui puisse se vanter de m'avoir vu travailler quand je pouvais m'en dispenser ? »

« On a coutume de considérer comme allant de soi que tout travail répond à un besoin réel. […] Un tel jugement mérite examen. »

Essais - Livre troisième
7.7

Essais - Livre troisième (1588)

Sortie : 1588.

livre de Michel de Montaigne

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« Quelquefois on me demandait, à quoi j’eusse pensé être bon, qui se fût avisé de se servir de moi pendant que j’en avais l’âge (…) À rien, fis-je : Et m’excuse volontiers de ne savoir faire chose qui m’esclave à autrui. » (De l’expérience)

En canoë sur les rivières du Nord
6.5

En canoë sur les rivières du Nord (1878)

An Inland Voyage

Sortie : juin 2005 (France). Roman, Récit

livre de Robert Louis Stevenson

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« Rien ne devrait être la véritable occupation d’un homme comme son amusement. »

Œuvres II
7.9

Œuvres II (2000)

Sortie : 29 novembre 2000. Essai

livre de Walter Benjamin

Annotation :

« On sait que la littérature (…) connaît quelques exemples de grande envergure de héros hâbleurs, fainéants et dépravés. (…) Quelle figure font (…) les personnages de Walser (…) ? Et d'ailleurs d'où viennent-ils ? (…) Ils viennent de la folie, et de nulle part ailleurs. Ce sont des personnages qui ont surmonté la folie et, pour cette raison, font preuve d'une superficialité déchirante, tout à fait inhumaine et imperturbable. Pour désigner d'un mot ce qu'ils ont de charmant et d'inquiétant, on peut dire qu''ils sont guéris'. (…). « L'idée de réussir dans le monde m'effraie », lit-on chez Walser ; c'est là une paraphrase du monologue de Franz Moor [dans 'Les Brigands' de Schiller]. Tous ses héros partagent cet effroi. Mais quelle en est la raison ? Ni l'horreur du monde, ni le ressentiment moral, ni le pathos, mais l'épicurisme. Ils souhaitent jouir d'eux-mêmes. Et ils ont pour ce faire un don tout à fait inhabituel, ainsi qu'une noblesse tout à fait inhabituelle et un droit tout à fait inhabituel. Car personne ne jouit comme le convalescent. Toute tendance orgiaque lui est étrangère : il reconnaît le flux de son sang régénéré dans le bruit des ruisseaux et le souffle purifié de ses lèvres dans celui des cimes. »

La Généalogie de la morale
8

La Généalogie de la morale (1887)

(traduction Patrick Wotling)

Zur Genealogie der Moral

Sortie : 2000 (France). Philosophie, Essai

livre de Friedrich Nietzsche

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« (…) contre les états dépressifs on aura recours à (…) l’activité machinale. Que par cette activité une existence de souffrance soit soulagée à un point non négligeable, cela est hors de doute : c’est un fait que l’on désigne aujourd’hui assez malhonnêtement par ces termes : « la bénédiction du travail ». Le soulagement consiste en ce que l’intérêt du patient est fondamentalement détourné de la souffrance, - et que sans cesse une activité et de nouveau rien qu’une activité occupe la conscience, laissant peu de place à la souffrance ; car elle est étroite cette loge de la conscience humaine ! L’activité machinale et tout ce qui en dépend - comme l’absolue régularité, l’obéissance ponctuelle et automatique, un mode de vie adopté une fois pour toutes, un emploi du temps complet, une certaine autorisation, et même une discipline de l’« impersonnalité », de l’oubli de soi, de ce qu’on appelle 'incuria sui' : avec quelle pénétration et quelle finesse le prêtre ascétique a su les mettre à profit dans le combat contre la douleur ! Notamment lorsqu’il avait affaire à des patients des classes inférieures, esclaves ou prisonniers (ou à des femmes : qui sont pour la plupart les deux à la fois, esclaves et prisonnières), il ne lui fallait guère plus qu’une certaine habileté à changer les noms, à débaptiser les choses détestées pour les faire apparaître désormais comme des bienfaits, comme un bonheur relatif : l’insatisfaction de l’esclave devant son sort n’est en tout cas pas une invention du prêtre ascétique. Un moyen encore plus apprécié dans la lutte contre la dépression, c’est la prescription d’une petite joie facilement accessible et que l’on peut instituer comme règle ; on emploie souvent cette médication concurremment avec la précédente. La forme la plus fréquente sous laquelle la joie est ainsi prescrite comme remède, c’est la joie de dispenser la joie (à l’aide de bienfaits, de présents, de soulagements, de secours, d’encouragements, de consolations, de louanges, de prévenances). »

La Machine et le chômage

La Machine et le chômage (1980)

Le progrès technique et l'emploi

Sortie : août 1982 (France). Essai, Politique & économie

livre de Alfred Sauvy

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« Sur la longueur de la vie active courent des illusions (…), notamment sur le travail des enfants (…). Le travail professionnel a été peu à peu remplacé par le travail scolaire, lequel peut être considéré comme une période d’apprentissage, de formation, puisque, sans lui, la productivité de l’homme serait très inférieure à ce qu’elle est. Il est donc permis de dire que l’homme contemporain travaille aujourd’hui à partir de 6 ans (…). »

« L’emploi (…) n’est pas un but en soi. Le nombre d’emploi (…) c’est le passif de l’action économique, dont l’actif est la production de richesses. »

De la révolution
6.9

De la révolution (1963)

On Revolution

Sortie : 23 mai 2013 (France). Essai, Politique & économie, Philosophie

livre de Hannah Arendt

Annotation :

« La croissance économique se révélera peut-être un jour un fléau plutôt qu’un bienfait mais en aucune circonstance elle ne pourra mener à la liberté ou constituer une preuve de son existence. »

Le Mariage du Ciel et de l'Enfer
8

Le Mariage du Ciel et de l'Enfer

(traduction André Gide)

The Marriage of Heaven and Hell

Sortie : 1790 (France). Poésie

livre de William Blake

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« (...) peut-on dire d'un homme qu'il est honnête s'il résiste à son génie ou à sa conscience dans le seul but de préserver son bien-être (...) ? »

La Fée aux miettes
7.3

La Fée aux miettes

Sortie : 1832 (France). Roman

livre de Charles Nodier

Annotation :

« Va travailler, (...) car j'ai remarqué que le travail te distrait des fantaisies qui t'offusquent, et rend le calme à ta raison troublée par de mauvais songes. Va travailler (...) et ne te fatigue pas ! »
« Va travailler (...) car nous avons besoin de travailler pour rétablir nos affaires ; et ne travaille pas cependant jusqu'à te faire du mal. »

Bartleby • Les Iles enchantées • Le Campanile
7.4

Bartleby • Les Iles enchantées • Le Campanile (1853)

(traduction Michèle Causse)

Bartleby the Scrivener/The Encantadas, or The Enchanted Isles/The Bell-Tower

Sortie : 11 avril 2012 (France). Recueil de nouvelles

livre de Herman Melville

Annotation :

« 'Demeurons affranchis de toute occupation / Et laissons ces vassaux de basse vocation / Besogner et trimer sans fin sur cette terre / Pour n'avoir pas l'esprit de vivre sans rien faire' [Spenser]. »

La Moelle de la vie
7.9

La Moelle de la vie

Aphorismes & pensées

livre de Henry David Thoreau

Annotation :

« Si l'on compare ce que chacun attend de la vie, on doit bien faire la différence entre celui qui se satisfait d'un succès moyen et dont toutes les cibles peuvent être atteintes à bout portant, et celui qui, quelque basse et infructueuse que puisse être sa vie, ne cesse de placer son objectif toujours plus haut, bien que son angle aigu de visée ne s'élève guère au-dessus de l'horizon. Je préfère de loin être ce dernier. »

« Mieux vaut mourir de faim que perdre son innocence afin de gagner son pain. »

Silas Marner
7.1

Silas Marner (1861)

Le Tisserand de Raveloe

Sortie : 1881 (France). Roman

livre de George Eliot

Annotation :

« Un travail poursuivi régulièrement tend toujours à devenir une fin en soi et à combler le vide d'une existence sans amour. »

Les Amours jaunes
7.9

Les Amours jaunes (1873)

Sortie : 1873. Poésie

livre de Tristan Corbière

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« Que les moutons suivent leur route,
De Carcassonne à Tombouctou…
– Moi, ma route me suit. Sans doute
Elle me suivra n’importe où. »
(Paria)

Une apologie des oisifs
7.3

Une apologie des oisifs (1877)

Suivi de : Causerie et causeurs

An Apology for Idlers

Sortie : 1877. Essai

livre de Robert Louis Stevenson

Annotation :

« Il existe une catégorie de mort-vivants dépourvus d’originalité qui ont à peine conscience de vivre s’ils n’exercent pas quelque activité conventionnelle. »

« Comme si l’âme humaine n’était déjà pas assez limitée par nature, ils ont rendu la leur plus petite et plus étriquée encore par une vie de travail dépourvue de toute distraction. »

Paludes
7.1

Paludes (1895)

Sortie : 1895 (France). Récit

livre de André Gide

LeBouquiniste a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Qu'avez-vous fait aujourd'hui ? » (…).
Je ne me souvenais d'aucun acte et je répondis : « Rien », inconsidérément, puis aussitôt, craignant des digressions psychologiques, je songeai à la visite et m'écriai : « Mon grand ami Hubert est venu me voir à six heures. »

Journal littéraire (choix de pages)
8.4

Journal littéraire (choix de pages)

Sortie : 6 juin 2013 (France). Journal & carnet

livre de Paul Léautaud

Annotation :

[1903. 6 mai] « Quand écrire devient un travail, j'enverrais tout au diable. »

[1908. 7 février] « Il me semble quelquefois que ma vie devient une singulière chose. Plus je vais, plus je travaille, et je n'en suis pas plus riche. Autrefois, j'étais pauvre. Au moins, je ne travaillais pas autant. Surtout je ne travaillais qu'à ce qui me plaisait. Où sont mes bonnes heures de rêverie de ce temps-là, mes bonnes heures de lecture, mes bonnes promenades dans Paris ou dans mon quartier, le soir ? J'y ai sans doute gagné d'avoir l'esprit plus éveillé, plus en mouvement. Je le vérifie souvent. N'empêche que je regrette un peu ma paresse passée, qui avait ses charmes. »

[1909. 4 décembre] « Il n'est pas toujours drôle d'être obligé de gagner sa vie (...). »

Le Dictionnaire du diable
7.9

Le Dictionnaire du diable (1911)

(traduction Bernard Sallé)

The Devil's Dictionary

Sortie : 1989 (France). Essai, Aphorismes & pensées

livre de Ambrose Bierce

Annotation :

« PARESSE (n.) - : Attitude de repos inexcusable chez une personne des basses classes de la société. »

Billy Budd, marin
7.9

Billy Budd, marin (1924)

(traduction Pierre Leyris)

Billy Budd, Sailor

Sortie : 1924. Nouvelle

livre de Herman Melville

Annotation :

« Il n'y a rien au monde que certaines gens ne fassent ou n'entreprennent de faire s'ils sont payés pour cela. »

Les Aventures du Roi Pausole
7.6

Les Aventures du Roi Pausole (1901)

Sortie : 1901 (France). Roman

livre de Pierre Louÿs

Annotation :

« Je vous avais pourtant signifié qu'entre cinq heures du soir et deux heures de l'après-midi, je ne voulais méditer nulle entreprise. »

« (...) il n'y a pas de travail manuel qui ne soit bientôt funeste à l'harmonie du corps. (...) et il n'y a pas d'obéissance qui ne soit désastreuse pour la beauté de l'esprit. »

Lettres à sa femme et à ses amis

Lettres à sa femme et à ses amis

Sortie : octobre 2003 (France). Correspondance

livre de Paul Gauguin

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« Que de temps perdu pour aller chercher notre pain quotidien ! »

Lettre de Lord Chandos
8.1

Lettre de Lord Chandos (1902)

Ein Brief (Brief des Lord Chandos an Francis Bacon)

Sortie : 1902 (Autriche). Poésie

livre de Hugo von Hofmannsthal

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« Je ne peux aujourd'hui exprimer clairement le tourbillon qui a traversé tout mon être : mais le dégoût que m'inspiraient mon travail et l'argent même que je gagnais, flottait à la surface de l'agitation excessive et à la fois muette de mon Moi bouleversé, comme du bois à la dérive sur la crête d'énormes vagues dans les mers australes : des exemples, j'en avais accumulé par milliers : comment ils en venaient à oublier la vie elle-même au profit de ce qui devrait être seulement un moyen de vivre, sans plus de valeur qu'un outil. »

Plume
7.8

Plume (1938)

précédé de Lointain intérieur

Sortie : 23 octobre 1985 (France). Poésie

livre de Henri Michaux

LeBouquiniste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Mais Plume (…) se plaignait intérieurement. Non, il n’est pas travailleur. Il ne sent pas le besoin ardent du travail.
(…)
Fatigue ! Fatigue ! On ne nous lâchera donc jamais ? »
Plume (Plume et les culs-de-jatte)

Passages
8

Passages (1950)

Sortie : 1950 (France). Poésie

livre de Henri Michaux

LeBouquiniste a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« L’extrême et anéantissante fatigue où m’amène assez vite toute activité et tout exercice, me retire assez considérablement du monde familier.
Ce retirement devient une habitude. Retirement de soi hors des choses l’entourant. Soustraction qui revient parfois à de l’analyse, quoique à cent lieues de l’être. Le cadre part et la chose, sans solennité, même avec une rigoureuse simplicité, fait bande à part, existe.
Cette impression est ineffable, on aurait envie de dire divine, tant elle éloigne des commandements que l’homme se donne d’habitude. »

« Tout nuage que je suis, je ne laisse pas de me rendre compte qu’il y a des ennemis à cet état, qu’il faudra prochainement redevenir actif, déterminé, réduit en taille… et qu’il serait prudent de m’y acheminer (s’il n’est pas trop tard pour me réveiller jamais). »

Mes inscriptions 1943-1944
8

Mes inscriptions 1943-1944 (1945)

Sortie : novembre 2007 (France). Poésie, Essai

livre de Louis Scutenaire

LeBouquiniste a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« La pensée m’amuse de temps en temps que je suis un être surnaturel - ange, démon, dieu, esprit, que sais-je ! - qui, à la suite d’un pari sans prudence, fut changé en homme.
Un jour, je m’éveillerai de cet avatar, abasourdi, abruti, sous les regards de mes pairs et lourdement moqué par ceux-ci de la leçon que je viens de prendre.
Si ce n’est pas un pari que j’ai fait, c’est une épreuve que l’on m’aurait infligée pour des paroles, des opinions audacieuses sur le compte des hommes, leur bonté peut-être, leur intelligence, la possibilité de vivre proprement en leur compagnie et comme eux.
Cette illusion qu’un jour viendra où prendra fin le mauvais rêve est réconfortante malgré que l’on n’y puisse croire. Mais, à l’opposé, peut-on mieux croire que l’on est de la race de ces infirmes, de ces imbéciles qui puent dans les salles publiques, se tuent à des besognes, et parlent ? »

Mille neuf cent quatre-vingt-quatre
8.8

Mille neuf cent quatre-vingt-quatre (1949)

(traduction Celia Izoard)

Nineteen Eighty-Four

Sortie : 14 janvier 2021 (France). Roman

livre de George Orwell

LeBouquiniste a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

« Le plus grand plaisir de Winston dans la vie était son travail. »

« Pourquoi diable ne criaient-[ils] jamais (...) pour quelque chose qui en valait la peine ?
(...) On savait en fait très peu de choses sur [eux]. Il n'était pas nécessaire d'en savoir beaucoup. Tant qu'ils continuaient à travailler et à se reproduire, leurs autres activités importaient peu »
« (...) même quand ils devenaient mécontents (...), leur mécontentement ne menait nulle part, car, faute d'idées générales, ils ne pouvaient formuler que des doléances étriquées et dérisoires. Les maux plus vastes échappaient systématiquement à leur attention. »

Une correspondance privée

Une correspondance privée (1962)

A private correspondence

Sortie : 1963 (France). Correspondance

livre de Lawrence Durrell et Henry Miller

Annotation :

« Vous avez besoin d'être libre et indépendant. Est-ce vraiment impossible ? Si vous pensez que c'est « nécessaire », vous travaillerez toujours pour quelqu'un. Réfléchissez-y bien. Envisagez votre vie telle que vous l'aimeriez. Et faites le saut ! »

Codine
8.1

Codine (1963)

Codine

Sortie : 2018 (France). Recueil de nouvelles

livre de Panaït Istrati

Annotation :

« - Attends que je te donne ton sou !...
Il tira de sa poche une de ces bourses en canevas avec des fausses perles et des franges, que les prisonniers fabriquent dans les maisons centrales ; il m'offrit une pièce en cuivre.
Je dis :
- Merci, monsieur : je n'accepte pas...
Très étonné, il laissa tomber sa main :
- Tu n'acceptes pas ? Pourquoi ?
- Parce que ma mère dit qu'il ne faut rien accepter quand on rend un service...
- Tiens ! Ça c'est pas mal... »

La Bataille de cerises

La Bataille de cerises (2011)

Dialogues avec Hannah Arendt

Die Kirschenschlacht

Sortie : 13 mars 2013 (France). Essai, Philosophie

livre de Günther Anders

Annotation :

« (...) Peut-être faisons-nous aussi partie de ces "employés" qui, parce qu'ils ne doivent pas le savoir, ne savent pas qu'ils sont des employés. Et ignorent pour qui et contre qui ils font leurs preuvent à titre d'habiles employés. Et auxquels "viennent à l'esprit" précisément alors, quand ils sont fiers de penser entièrement "par eux-mêmes", uniquement ces idées qui leur sont dictées (...) tout travail même le plus spécial, même le plus "spontané", le plus "indépendant" et le plus "original" 'optima fide', est probablement un "travail de commande". (...) même si nous sommes convaincus, avec la meilleure conscience morale, de notre indépendance non soumise à influence, nous pourrions être des "employés". Non payés, justement. Ce qui accroît encore l'illusion de la liberté et s'avère fort pratique pour le commanditaire. Probablement la conviction de pouvoir être indépendant nous est-elle même inculquée. 'Les valets qui ne s'estiment pas totalement libres passent pour suspects de déloyauté'.
(...) il n'y a rien de plus pitoyable et de plus ridicule que ces personnes corruptibles dont les corrupteurs n'ont pas même encore besoin d'acheter la docilité en faisant cliqueter leur petite monnaie. Et qui s'estiment incorruptibles et incorrompus parce qu'ils croient faire "volontairement", et même par amour, ce qu'on leur suggère, et n'acceptent rien en échange de leur complaisance. »

La Défense de l'infini
8.7

La Défense de l'infini (1997)

Sortie : 11 avril 1997. Recueil de nouvelles

livre de Louis Aragon

Annotation :

« Il y a des hommes qui n’ont pas encore admis la malédiction divine. Ils ne travailleront pas à la sueur de leurs fronts… »

« Cette mauvaise réputation... »
7.4

« Cette mauvaise réputation... » (1993)

Sortie : 4 novembre 1993. Récit

livre de Guy Debord

LeBouquiniste a mis 8/10.

Annotation :

« Ne jamais travailler demande de grands talents. Il est heureux que je les aie eus. Je n'en aurais manifestement eu aucun besoin, et n'en aurais certainement pas fait usage, dans le but d'accumuler des surplus, si j'avais été originellement riche, ou si même j'avais au moins bien voulu m'employer dans un des quelques arts dont j'étais peut-être plus capable que d'autres, en consentant une seule fois à tenir le moindre compte des goûts actuels du public. Ma vision personnelle du monde n'excusait de telles pratiques autour de l'argent que pour garder ma complète indépendance ; et donc sans m'engager effectivement à rien en échange. (...) Le refus du « travail » a pu être incompris et blâmé chez moi. Je n'avais certes pas prétendu embellir cette attitude par quelque justification éthique. Je voulais tout simplement faire ce que j'aimais le mieux. En fait, j'ai cherché à connaître, durant ma vie, bon nombre de situations poétiques, et aussi la satisfaction de quelques-uns de mes vices, annexes mais importants. 'Le pouvoir n'y figurait pas'. J'aime la liberté, mais sûrement pas l'argent. Comme disait l'autre : « L'argent n'était pas un désir de l'enfance ». »

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