Un film, une anecdote, un souvenir

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1997, sans doute l'été. J'avais 13 ans, peut-être 14. Avec ma copine Amandine, on avait décidé de louer un film au video club du village. On est descendu à pieds de chez moi et sommes arrivées au bout de 20 bonnes minutes. Excitées comme des puces, on voit la cassette de THE film qui fout la trouille : Scream ! Le mec du video club, un quarantenaire à queue de cheval et la bedaine qui dépasse du t-shirt me demande ma carte (un bristol avec mon nom dessus griffonné au stylos à bille).
Merde, double merde, j'avais oublié la carte chez moi. Ni une, ni deux, on décide de repartir ! 40 minutes plus tard on revient avec le précieux carton.

Si je n'ai plus aucun souvenir du film, mes jambes se souviennent de ces deux putains d'aller-retour à pattes pour un coup de tampon sur un bristol.

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Noël 1991 ou 1992. Chez ma marraine.
Le premier Disney que j'ai reçu en cassette.
Je me souviens ne pas avoir pu attendre de rentrer chez moi pour le voir et d'avoir lancé le film dans le noir alors que mes cousins dormaient autour de moi. Il était en sourdine, mais magnifique.

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Fin 2001. Mon copain de l'époque m'a encore posé un lapin au dernier moment alors que je l'attendais fébrilement chez mes parents. Encore un samedi de merde qui m'attend, à pleurer sur mon lit en regardant le plafond et en écoutant ma mère me dire qu'elle me l'avait bien dit. 17 ans, quel âge de merde.
J'appelle donc mon meilleur pote dans un élan d'espoir. "Pas de souci soeurette, on se voit, on se fait un film ! Tu voulais le voir Donnie Darko ?"
Une heure plus tard je suis dans un salle de ciné en train de voir un film super avec mon poto. C'est trop chouette d'avoir 17 ans n'empêche !

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Aucune idée de l'époque.
Personne à la maison ce samedi soir-là et je suis assez jeune (environ 12-13 ans je crois). Mon frère doit être en soirée et mes parents partis. On me laisse donc des tas de films enregistrés pour que je passe une bonne soirée. Que des comédies pour la plupart.
Je me mate Le Père Noël et me marre comme une baleine.
Et puis, je m'approche du magnétoscope pour changer de cassette.
C'est samedi soir, le premier du mois, il doit être plus de minuit.
Et on a Canal+.

Entre Le Père Noël est une ordure et Les bronzés font du ski, j'ai donc eu droit à 2 minutes traumatisante de Marc-Aurel léchant la gente Cléopâtre en un gros plan ne laissant plus aucune place à mon imagination.

Et c'est très long deux minutes...

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Mai 2011.
Première rencontre IRL avec SeigneurAo.
Me souviens plus du film...

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Décembre 2012. Paris.
Week-end avec SeigneurAo, Hypérion et ukhbar.
Le samedi : resto - concert - petite coupette chez des collègues d'Hypérion + le coup de grâce, ce petit bar dont la spécialité est le rhum arrangé. Le ou plutôt "les". Je dois avouer avoir eu comme un black out, passage d'une extrême liberté à une incommensurable honte.
Je me souviens vaguement d'un taxi et du portail de chez Hypérion. Puis plus rien.

Le lendemain, dans une phase de désommeil plutôt agréable, notre gentil hôte m'a proposé du Johan et Pirlouit et des pâtes à rien pour faire passer la veille.
Après, on est allé voir Les 5 Légendes avant de reprendre le train. Le film était parfait, mes amis étaient parfaits, cette journée fut parfaite.

Merci Hypérion ! :o)

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31.12.15
C'est tout récent mais c'est trop bon. C'est un souvenir en devenir.

Concours de circonstances cette année, tous nos amis ont des choses de prévues pour le Nouvel An. On décide de se le taper en amoureux. Quelques gougères maison et deux coupettes dans le gosier et nous voici partis pour l'UGC. Un 31 décembre pour le dernier Star Wars, on a eu une idée de génie non ?
Hmm, la salle n'est pas vide pour autant, d'autres auront eu la même intuition.
Des gens lambas.
Et puis Alexandre Astier aussi...

SeigneurAo a eu droit à une photo.
Il est vachement sympa ce mec pour un génie.

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Nouvel An (96-97-98 ?)
J'étais chez ma meilleure copine avec ses deux sœurs.
Ses parents étaient absents.
Nous n'avons mangé que du chocolat face à deux écrans de télévision. Sur l'un on avait lancé l'Exorciste et sur l'autre on jouait à Mario Kart pour ne pas avoir trop peur.
Un des meilleurs réveillons de ma vie.

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Rien de particulier.
Le fait d'avoir vu ce film est un souvenir en soi.

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2000/2001 ?
Seule, dans la chambre de mon frère qui avait hérité de la vieille télé du salon. Week-end sans doute. Personne à l'horizon.
Je comatais en zappant et sur Arte il y avait Cure qui commençait.
J'ai été scotchée mais je n'ai rien compris. Dans mes souvenirs c'est le premier film un peu bizarre que j'ai vu. J'ai attendu une rediffusion pour l'enregistrer mais je ne l'ai jamais revu.
La cassette a disparu depuis.

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Début des années 2000.
J'étais jusqu'au coup dans ma cinéphilie naissante et j'achetais par pelletées des DVD sur CDISCOUNT. Par paquet de 12.
J'avais entendu parlé de L'Echelle de Jacob que l'on m'avait conseillé.
Dans la précipitation de mon achat, je n'ai même pas vérifié le titre et j'ai pris Jakob le Menteur.
Résultat, je ne l'ai jamais vu et j'ai découvert l'Echelle de Jacob à peu près 12 ans plus tard !

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Ete 2001.
Je m'étais inscrite dans une colo spécialisée dans la musique et la video, en section réalisation de film. J'étais entourée de cinéphiles de tous poils, beaucoup de mecs.
J'étais d'une timidité maladive et j'avais l'impression de ne pas connaître grand-chose.
Le premier jour, nous étions réunis autour d'une table et l'on devait se présenter puis donner le nom d'un film qui nous avait marqué.
Tout le monde y allait avec des machins obscurs dont je n'avais jamais entendu parlés.
Puis vint mon tour. Je me doute bien que certains pensaient que j'allais sortir une banalité, le titre d'un film meanstream genre Seven.
Quelques semaines plus tôt, j'avais découvert par hasard Swimming With Sharks que j'avais adoré alors comme ça j'ai lancé ce nom.
Des paires d'yeux se sont tournés vers moi avec surprise, voir même admiration, accompagnés de quelques hochements de têtes entendus.
J'avais sorti le nom du "must-see" du moment dans le petit club des cinéphiles de mon âge.
J'étais acceptée.

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Eté sans année.
Chez ma Mamie, grande fan des films de guerre.
Le canapé, une petite couverture et des rochers au chocolat.

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Eté 1997.
Toujours chez ma Mamie.
J'ai 13 ans, je suis en vacances avec mon cousin chez mes grands-parents.
Nous voulons aller au cinéma, ma Mamie nous y emmène, sans regarder ce qu'il y passe. Elle a choisi au pif.
Et voir Le Chacal, à 13 ans, avec sa grand-mère, c'est priceless.
En sortant, elle nous a dit un truc du genre "C'était pas mal, mais peut-être un peu violent pour vous."
Tu veux dire, quand il égorge des types ou quand Jack Black se fait arracher le bras à coup de missile ??
Sacrée Mamie...

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1996. Le dernier film, il me semble, que j'ai vu avec toute ma famille au cinéma (parents et frère). Au bout d'une demi-heure, mon père, la personne la moins cinéphile que je connaisse, se tourne vers moi et me dit "bon, on s'en va ?".
Le professeur Foldingue reste donc l'un des très rares films pour lesquels j'ai quitté la salle en plein milieu.

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2003, j'ai 19 ans et je commence à voir des films d'horreur. Je suis au cinéma avec mon copain de l'époque. Je n'ai quasiment rien vu du film tant je l'ai trouvé ultra gore. J'ai passé mon temps à ne voir que l'épaule de mon mec.
Résultat on est parti avant la fin et avant de refermer la porte du ciné j'ai crié "Vous n'êtes qu'une bande de tarés !"

J'ai revu le film depuis et j'ai trouvé ça gentillet... Comme quoi...

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Fête du Cinéma 2004 en mode marathon.
Avec des potes on enchaîne les film plus ou moins bons et on tombe sur Saint-Ange. Le film est moisi mais surtout la bande-son en mode tuyaux qui grincent est horripilante. Un de mes amis lâche "Putain, il est sponsorisé par Castorama ce film ou quoi ?". Toute la salle (enfin les 15 personnes présentes) se marre et c'est devenu le fil rouge du visionnage. Séance très rigolote pour le coup.

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2015.
Premier film que je vois sur un video projecteur de salon chez un pote.
Maintenant JE VEUX un videoproj dans mon salon.

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2016
Film de merde s'il en est. Un des très très rares films (bon Dieu serait-ce le seul ?) que j'ai vu avec mes deux parents. Bon il ne devait pas y avoir de foot à la télé... J'aime tellement mes parents que j'ai accepté de le voir en VF. Ça devait faire 7 ou 8 ans que je n'en avait pas vus.
Et bien c'est très mauvais.

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Eté 2008, vacances aux Etats-Unis. La côté Est en road movie pendant un mois. On tombe sur une sorte de "fête de village" à l'américaine, comme une grosse kermesse. Et là, projection en plein air d'Harold et Maud. J'apprends alors que c'est un des films cultissimes aux Etats-Unis. Tous les gens chantent et récitent les dialogues par cœur.
Je ne l'ai jamais revu depuis... J'ai peur d'être déçue...

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Festival Lumière 2014. Rétrospective Capra, jusque là tout va bien.
Le mec du ciné fait une mini présentation et nous lâche "Et pour mieux présenter le film, un réalisateur que vous connaissez bien, ce n'était pas prévu mais il faisait un petit crochet par Lyon : John McTiernan !!"
Je crois qu'on a eu deux secondes de blackout avec SeigneurAo puis j'ai dit huler "Last Action Hero !!" avec des larmes dans les yeux !
En plus, il a fait une superbe présentation du film ! La classe !