Un jour, je trouverai des titres spirituels et originaux pour mes listes. En attendant, voilà ce que j'ai vu en 2016.

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01/01

L'idée de mêler les codes du film de braquage à une forme docu-fiction est louable et fait de The Big Short un film à la démarche originale. Là où le bât blesse, à l'instar de nombreux films basés sur une histoire vraie, c'est qu'Adam McKay oublie de transformer les personnes réelles en personnages de cinéma ; on a souvent davantage l'impression de voir des pages Wikipedia sur pattes plutôt que des êtres humains, ce qui pèse énormément sur la dramaturgie du film. Finalement, seul Mark Baum (époustouflant Steve Carell) aura eu droit à un traitement digne de ce nom, le reste n'est que purement fonctionnel. Un peu dommage lorsqu'on a également Pitt, Bale et Gosling au casting, à plus forte raison quand l'intrigue ne les fait quasiment pas se croiser les uns les autres. Reste une critique acerbe du système bancaire américain et un film sympathique à défaut d'être totalement réussi.

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01/01

Comme souvent avec Danny Boyle, Sunshine est une oeuvre extrêmement frustrante. Sans véritable fausse note pendant une heure, le film se vautre dans une seconde partie convenue, qui flirte parfois avec la limite du grotesque. Mais avant de sombrer dans un mauvais mashup Freddy/Alien/2001, le film étale de belles qualités, notamment visuelles, et mérite sans aucun doute le coup d'oeil. Un beau gâchis.

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01/01

S'attaquer à l'adaptation d'un chef-d'oeuvre intemporel tel que Le Petit Prince est un pari osé ; s'en servir pour illustrer l'histoire fadasse de personnages en affreuse 3D à la Frozen est une catastrophe. Il n'y a à sauver que les passages directement tirés du livre, soit une dizaine de minutes sur l'ensemble du film ; le reste n'est qu'insulte au bouquin de Saint-Exupéry (M. Prince... brrr, ridicule). La seule utilité que pourrait avoir ce film, c'est donner envie d'ouvrir le livre à ceux qui ne l'ont pas déjà fait, les autres seraient bien inspirés de s'abstenir.

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02/01

Charlie Kaufman signe un film d'animation pour adultes qui devrait diviser. Pour peu qu'on adhère à son ambiance pesante et ses nombreux aspects déroutants, Anomalisa est un film touchant, pertinent et cruel sur la solitude et l'incommunicabilité. Entre froideur et humour déprimé, le film adopte un ton très particulier, renforcé par des effets de point de vue brillants ; ainsi, la totalité des personnages (masculins comme féminins) est doublée par le même acteur, Tom Noonan, à l'exception du personnage principal et du seul autre être humain qui semble trouver grâce à ses yeux. En y ajoutant une séquence d'amour on ne peut plus sérieuse malgré le procédé d'animation, sorte de négatif de la scène de sexe de Team America, on tient là un film puissant, qui ne devrait pour autant pas plaire à tout le monde.

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02/01

Un très joli premier film centré sur cinq sœurs dans un petit village turc. Si le film se perd par moments dans la facilité, surtout dans sa dernière partie, ou semble parfois avoir du mal à se détacher de l'influence de The Virgin Suicides (quoiqu'en dise sa réalisatrice), Mustang est bourré d'énergie et d'envie de vivre, porté par cinq actrices étonnantes, à commencer par la fabuleuse Güneş Nezihe Şensoy. Un cri du cœur parfois maladroit mais ô combien prometteur.

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03/01

Le problème avec un film tel que celui-ci, c'est qu'il s'avère neuf fois sur dix être précisément celui auquel on s'attend. Spotlight ne fait pas exception à cette règle, tant son approche est banale, convenue, bref : désespérément académique. Pourtant, la force du sujet et la qualité des acteurs (Ruffalo, McAdams, Keaton et Tucci sont excellents) en font un spectacle loin d'être inintéressant ; tout cela manque juste un peu de cinéma.

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03/01

Un biopic réussi sur Lenny Bruce, méconnu en France mais père spirituel de grandes figures du stand-up telles que George Carlin, Richard Pryor ou Louis C.K. Entrecoupé de faux extraits d'interviews de son entourage et de séquences de la fin de sa carrière, Lenny trace un portrait au vitriol de l'Amérique puritaine au travers d'un personnage fantasque qui n'aura cessé de batailler contre les moulins de la bienséance. Un sacré bonhomme porté par un Dustin Hoffman phénoménal, qui signe sans doute là l'un de ses plus grands rôles.

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04/01

[Revu] : Note inchangée (10)

J'ai vu The Nightmare Before Christmas bien trop de fois pour être ne serait-ce qu'un petit peu objectif à son sujet. Le charme opère toujours autant, que ce soit dans une dimension visuelle qui n'a pas pris une ride, une B.O. d'exception qui rappelle à quel point Danny Elfman était un grand et un humour des plus grinçants. Un plaisir toujours renouvelé.

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04/01

[Revu] : Note inchangée (7)

Chantres de la finesse et du bon goût, les frères Farrelly accouchent ici d'une comédie aussi drôle que lourde. Leur enchaînement de blagues et de situations plus graveleuses les unes que les autres est sauvé par un Jim Carrey en état de grâce. Moins réussi que Dumb & Dumber ou There's Something About Mary, Me, Myself & Irene reste une comédie réussie à défaut de réinventer le genre.

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04/01

Olivier Marchal signe un film de gangsters bien gaulé à défaut d'être particulièrement original. On pourra regretter également une complaisance assez discutable envers le personnage d'Edmond Vidal (le film est adapté de ses mémoires), qui donne un peu trop souvent le beau rôle au bonhomme. Le casting s'en sort plutôt bien (Dimitri Storoge et Patrick Catalifo sont particulièrement convaincants), bien que certains personnages secondaires auraient mérité d'être davantage fouillés, à l'image de celui incarné par Lionnel Astier.

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05/01

Un docu qui souffle le chaud et le froid. S'il a le mérite de laisser s'exprimer des mecs trop rares à l'écran (Gérard Baste, Grems et d'autres), il y a un côté auto-satisfait qui ne sent pas super bon, notamment chez Fuzati, décidément aussi imblairable que sa musique. En y ajoutant des embrouilles étranges autour de la sortie du film et une ouverture complètement ratée qui cite la clique de 1995 comme possible "successeur" du rap alternatif, on tient là un propos parfois douteux et pas toujours hyper pertinent.

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05/01

Une plongée intéressante dans les coulisses de l'album "Revoir un printemps" du groupe marseillais. Pas révolutionnaire dans la forme, le documentaire vaut surtout pour ses incursions dans le quotidien d'IAM, et sa dernière partie autour de l'enregistrement du morceau Noble Art avec Method Man et Redman. Pas indispensable mais vaut le coup d'oeil.

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05/01

Assez proche du "Monde selon Monsanto" de Marie-Monique Robin dans le propos, Solutions locales pour un désordre global lui est supérieur dans la forme. Coline Serreau laisse davantage la place à des intervenants de qualité, dont Pierre Rabhi et Claude Bourguignon, sur un ton résolument optimiste malgré la gravité du problème abordé. Ceux qui sont déjà sensibilisés à la problématique n'y apprendront pas énormément de choses, mais la démarche est à saluer.

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05/01

Des travestis, des abus sexuels, une foule de personnages instables, un mélodrame bien baveux, une image très téléfilm ; pas de doute, on est bien chez Almodóvar. C'est ça qui est cool avec le cinéaste espagnol, il n'y a même pas besoin de le caricaturer puisqu'il s'en occupe très bien tout seul. Les promesses du pitch sont rapidement trahies au profit de facilités fréquentes dans la filmo de l'espagnol, dont le cinéma n'est décidément pas ma tasse de thé.

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06/01

[Revu] : -1

Austin Powers premier du nom a pris un sacré coup de vieux, qu'on soit sensible à ce genre d'humour ou non, d'ailleurs. Pour peu qu'on accepte de laisser son cerveau aux vestiaires, le film de Jay Roach reste drôle, mais inférieur en tous points à sa suite (la présence d'Heather Graham n'y est sans doute pas étrangère).

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06/01

Un monde sans humains ? interroge notre rapport au transhumanisme, à la robotique et à la singularité. Ces trois questions, bien qu'interdépendantes, mériteraient chacune un film à leur sujet ; ici elles sont entremêlées de manière quelque peu foutraque, bien que les interventions soient souvent de qualité.

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06/01

Un docu qui aborde le sujet épineux de la prostitution (j'ai évité deux jeux de mots affreux dans cette entame de phrase, j'ai gagné un cookie) et qui a l'avantage d'interroger les principaux intéressés. Difficile de se rendre compte à quel point le panel est représentatif, mais c'est un son de cloche qui a le mérite d'être original concernant un sujet autour duquel l'hypocrisie et les clichés sont souvent de mise.

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07/01

Ce n'est pas que le sujet est inintéressant ; au contraire, c'est un enjeu écologique crucial largement ignoré. C'est plutôt dans la forme que le film pèche, entre chronique paysanne, documentaire animalier et lanceur d'alerte, il jongle avec trois démarches et n'en accomplit aucune correctement.

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07/01

Une petite comédie rock qui avait tout pour réussir mais qui, malgré tout le capital sympathie que je peux avoir pour Bouli Lanners, se perd dans un manque d'ambition regrettable. Prévisible et très oubliable, Je suis mort mais j'ai des amis passe à côté de son joli potentiel.

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07/01

Etrange film que ce Tenue de soirée, excellent dans sa première moitié avec un Depardieu irrésistible qui enchaîne les répliques cultes, et qui sombre dans un grotesque invraisemblable dans une seconde partie complètement ratée.

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08/01

[Revu] : note inchangée (9)

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08/01

[Revu] : note inchangée (9)

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08/01

Ce ne sont pas les livres ou reportages qui manquent, lorsqu'on évoque la question du 11 septembre, un petit tour sur YouTube suffit à s'en convaincre. Ce que le documentaire de Massimo Mazzucco a de plus que les autres est une approche méthodique, rigoureuse, bref, sérieuse de la question. Le film se construit autour de cinquante questions adressées au gouvernement américain basées sur des faits sourcés et vérifiables, sans pointer du doigt les méchants illuminati-juifs-reptiliens-satanistes, et sans ignorer les arguments des debunkers. A voir absolument pour quiconque s'intéresse au sujet.

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09/01

Une romcom sans intérêt, qui ne vaut que pour la sympathique alchimie entre Jason Sudeikis et Alison Brie. Son intrigue convenue, ses situations rebattues, ses rôles secondaires sous-exploités (Adam Scott et Natasha Lyonne particulièrement) font de ce Sleeping with Other People un film d'une banalité crasse et qui ne surnage que rarement.

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09/01

La polémique autour de la réédition du manifeste d'Adolf Hitler est un sujet de société important, qui interroge notre rapport à la mémoire et à l'histoire. On ne peut pas en dire autant de ce documentaire qui peine à fouiller le fond du sujet et manque de pertinence sur les enjeux d'une telle réédition.

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09/01

Un documentaire qui offre un regard d'une violence effarante sur le monde du travail, à travers une campagne de recrutement menée par un cabinet spécialisé pour le compte d'une compagnie d'assurances. Des méthodes honteuses et tellement abusives qu'on en vient rapidement à croire à un canular ; réaliser qu'il s'agit d'une véritable campagne de recrutement fait froid dans le dos, à plus forte raison pour un poste au SMIC. Affligeant et indispensable.

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10/01

[Revu] Note inchangée (8)

L'un des derniers bons Disney en 2D. Cook et Bancroft s'approprient la légende chinoise avec talent, maintenant un équilibre impressionnant entre humour et épique, et jouissant d'une patte visuelle très séduisante.

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10/01

Un documentaire plutôt réussi sur le maître Kubrick, qui retrace sagement sa carrière oeuvre par oeuvre. Le film vaut surtout pour le nombre et la qualité de ses intervenants, bien qu'on puisse regretter une approche trop superficielle de chaque film, au profit d'une tentative un peu inutile de donner tort à certaines idées reçues sur sa personnalité.

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11/01

(Revu) -1

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11/01