Vagabondage littéraire

Annotation :

Toi, simple lecteur de cette critique, sache que ta vie est bien moins intéressante que celle de toi, Lecteur de Si une nuit d’hiver un voyageur d’Italo Calvino à qui il arrive tout un tas d’aventures littéraires passionantes dans ce même roman au concept ravageur.
Et j’en veux pour preuve que cette critique arrive déjà presque à son terme. Contre les quelques 300 pages du livre que je m’évertue à te conseiller, tu fais bien pâle figure.
Je t’invite donc, lecteur qui n’a de toute façon rien de mieux à faire, à lire tes aventures à toi, Lecteur.

(Calvino est trop fort, cet exercice de style est épuisant et est au dessus de mes capacités)

Annotation :

Les errements d'un personnage misanthrope dans la nuit. Là où s'enfoncent lui et le reste de ses congénères qui n'aspirent qu'à tuer, baiser ou entendre des histoires de bravoure fantasques.
Il n'y a pas de concession, de porte de sortie dans ce monde pourri jusqu'à l'os. Et finalement, est-ce que ce ne serait pas ça que c'est bon ? Je vous le demande.

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https://www.senscritique.com/livre/Le_Comte_de_Monte_Cristo/critique/203587389

Annotation :

René Daumal nie peut-être qu'une pensée puisse être indicible, mais je dois bien avouer ne pas avoir bité grand chose à toute cette grande confusion.
On capte ici et là des thèmes récurrents, des semblants de satire, mais l'impression globale reste celle d'une visite assurément absurde qui veut échapper à toute forme de compréhension de la part du lecteur.
Me voilà sans arme pour former ne serait-ce qu'un début de clairvoyance vis à vis de ce grand brouhaha littéraire. Était-ce l'intention qui a animé l'écriture de La grande beuverie, ou suis-je simplement trop con ? Ça c'est une question qui restera sans réponse. Parce que, peu importe la nature de cette dernière, ce fut une lecture plaisante d'une couverture à l'autre.
C'est fin, ou bien ça paraît fin. Ça parle pour rien dire, ou bien c'est empli d'un sens profond. Tout cela dépend de si Daumal est un Romancier ou bien un Rumminsié, j'imagine.

Annotation :

Concept fou-fou et un peu con-con. Ça fonctionne parce que c'est bien narré et assez détaillé pour qu'on puisse y croire mais jamais ça ne pourrait être adapté d'un point de vue audiovisuel. Un tour de force qui montre que la vieille littérature, malgré toute son austérité, a encore quelques tours dans son sac.
L'univers passionne donc au prix d'une intrigue et de personnages drastiquement moins profonds que la géopolitique locale.
C'est un polar intello quoi. Une des inspirations de Disco Elysium et ça se sent.

Annotation :

Shout out to « Vie et mort d’un journal underground » et « J’ai descendu un type à Reno » qui sont deux excellentes nouvelles.
Sinon ça en fait un poil des caisses dans le cynisme. Moi je veux bien mais ça devait être autrement plus subversif à l’époque que ça ne l’est aujourd’hui. Nous autres contemporains, habitants du nouveau millénaire, on a la peau dure ; il nous faut plus que des bars miteux et du sexe sordide pour nous mettre mal à l’aise. Quand bien même nos modes de vie sont plutôt chastes, la culture que l’on consomme, elle, est débridée – catharsis.

Annotation :

Il me semble que le Mathématicien a entendu Bouton affirmer que Washington parlait de trois moustiques – n'est-ce pas ? – qui étaient en train de marcher en ville au croisement d'un canal et d'un petit pont de pierre – ou plutôt de bois, disons un petit pont de bois – qu'un cheval voulu traverser au galop ; il n'y trébucha pas car cela est impossible ; enfin, c'est ce qu'il me semble que le Mathématicien a compris du compte-rendu de Bouton des dires de Washington ; et comme nous le savons tous plus ou moins, Bouton n'est pas le plus malin d'entre nous.