Vus et revus en 2018

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01/01

Un conte moderne, universel, dressant l'histoire d'un couple, de l'amour et de la violence et des relations.
Comme le dit le carton de fin : "For wherever the sun rises and sets, in the city's turmoil or under the open sky on the farm, life is much the same; sometimes bitter, sometimes sweet."
Ce film est une chanson ou même une danse qui parle à tous, reflétant l'amour simple d'individus "l'homme" et "la femme". Jamais nommés, ils représentent symboliquement une situation type et intemporelle, des sentiments universels, la pureté de l'amour. C'est sous les lumières de la ville que l'amour des deux amants renaît.
Les images du films sont simples, belles, à l'image du thème du film. On se souvient notamment de la scène près du lac, réunissant le mari et la vamp de la ville, endroit brumeux et éclairé par la lune : l'adultère n'est pas diabolisé si ce n'est par ce que dégage la maitresse : un vampire de la ville venant voler l'innocence de la campagne. La ville, elle aussi, envoûte, devient le théâtre de l'amour, de la réconciliation. D'ailleurs, la ville n'est qu'un immense decor de studio, ayant coûté une fortune pour l'époque. Mais Murnau avait la confiance totale d'Hollywood apres Nosferatu et Le Dernier des Hommes, classiques du cinéma expressioniste allemand. Murnau avait donc carte blanche pour L'Aurore, son premier film américain, qui remportera 3 oscars (meilleure valeur artistique, photographie et actrice (je reste tout de même sceptique pour le jeu de Janet Gaynor, on ressent l'influence de l'expressioniste de Murnau dans le jeu de son actrice))

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02/01

Ayant beaucoup entendu parlé de cette anomalie du cinema, je m'empresse d'aller a la dernière séance encore disponible. C'est avec beaucoup d'attente que je m'installe : le film commence. Je comprend vite quelle sera la nature des plans tout le long du film, et bizarrement ils ne m'ennuient pas. Le plan ou M déplace un meuble jusque dans l'allée puis rentre dans la maison par exemple est esthétiquement, symétriquement magnifique, captivant. Oui, et ? C meurt, renaît sous un drap blanc, et ainsi la poésie peut commencer. Malheureusement... je n'accroche pas. Je m'attendais à une sorte de poésie du deuil, de la vie, du temps qui passe... mais rien de ce que je vois ne réussis à me toucher réellement. J'interprète comme je peux, peut être + qu'il ne faudrait, mais je ne comprend pas pourquoi le film part dans cette direction. Très vite, il n'est plus question du deuil mais bien du temps qui passe et repasse... Le monologue central de l'homme à la salopette résume un peu le propos principal du film (enfin ce que j'imagine être le propos central), et je comprend... Je commence à saisir de quoi il est question, la poésie du film, le cosmos, le temps, la mort et la seconde mort... Mais à cause de ce que j'attendais du film je ne suis pas fan de ce qu'il raconte. Par contre, niveau réalisation et mise en scène il n'y a rien à dire, c'est beau, le grain de l'image, les cadres, bien que je ne comprenne pas forcément ce choix de 4/3. Même si en y repensant, le film n'aurait clairement pas la même aura en cinématographe. Voila comment le film me laisse : dubitative. Je ne sais qu'en penser et dès que j'arrive à une conclusion, je trouve de quoi me contredire, une autre interprétation contraire. Finalement c'est peut être ce que le film essaye de faire, et dans ce sens il est réussi. C'est pour ça que 6 me semble être une note appropriée.

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02/01

Un réalisation impeccable et un film qu'on peux relier aux autres des frères Cohen. Encore une fois, une malette que tout le monde recherche, une histoire invraisemblable et une représentation malheureuse de l'humanité, vénale, violente, apparemment désespérée. Javier Bardem interprète parfaitement ce personnage sans aucune humanité, réellement aucune je crois qu'on ne peux pas lui trouver un moment de remise en question, et tous les autres acteurs sont excellents. Vraiment rien à dire de plus sur ce très bon film qui suit la lignée des très bons films des frères Cohen.

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02/01

C'est terrible comment ce qui faisait l'intérêt de Ocean's Eleven se retrouve être tout ce qui ne va pas dans Ocean's Twelve. Rien n'est crédible, surement pas l'histoire entre la detective et Brad Pitt, tout les évenements semblent être des Deus ex machina, je ne comprend pas ces transitions dignes d'un montage que j'aurais pu faire quand je faisais des petits films de vacances sur iMovie. Aussi, il est clair que la plupart du budget du film est passé dans les acteurs puisque certains fonds verts sont beaucoup trop cramés pour être crédibles. Tout de même, j'ai apprécié la petite apparition de Vincent Cassel qui, c'est certain, a son charme, mais surtout, a pu caser un peu de breakdance et apporter certainement la scène la plus stylée du film, parce que oui, rien de bien formidable dans les casses de l'equipe d'Ocean.

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03/01

Une biographie extrêmement rythmée sur la vie assez tumultueuse et apparemment vraie de Molly Bloom, the Poker Princess. N'ayant jamais entendu parlé de cette histoire, j'y vais l’œil innocent, un peu agacée par le "LE LOUP DE WALL STREET AU FÉMININ" qui trône l'affiche. Parce que, non, ce n'est pas le loup de wall street au féminin, les personnages n'ont rien à voir si ce n'est leur ascension sociale. Le film est ultra dynamique, aucun moment de répit, de relâchement, notamment grâce à la voix off qui ne nous quitte pas tout le long du film. Il faut l'accepter à un point qu'on ne peux tout comprendre du film, à cause du rythme très rapide, des dialogues et les informations à propos du poker, de l'économie, de la justice qui fusent. Alors j'ai accepté de ne pas tout comprendre et tout ce que je sais c'est que c'est arrivé. Et à partir de ce moment là tout va bien, on suit l'histoire assez incroyable de Molly Bloom qui reste un personnage attachant car fondamentalement bon. La scène entre le père et sa fille était utile (un peu de sentiment dans ce film ne faisait pas de mal), mais peut être abuse un peu de la sur-analyse psychologique (en fait tout est toujours à cause du père et bla bla bla). Le miroir entre l'avocat et sa fille est d'ailleurs aussi intéressant et plutôt subtile. Seul détail qui me dérangerait un peu serait le rapport à la drogue qui est très peu exploité voire carrément zappé, Molly se droguant quotidiennement à la coke et autre, pendant plusieurs mois ne semble pas vraiment affectée par quelconque effets. Mais j'admet que ce n'est pas vraiment l'angle que le film attaque. En fin de compte, ce film est une bonne biographie, très dynamique, et qui ne prend pas le spectateur pour un attardé, ce qui fait toujours plaisir.

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04/01

Selon moi, ce qui fait perdurer chacun des films Disney dans le temps et en qualité c'est la manière ultra originale qu'ils ont de traiter des thèmes universels, simples, et intemporels. On le retrouve encore une fois dans Tarzan, qui traite à la fois de la différence, du sentiment d'appartenance et du rapport homme/animal. En une petite heure et demi tous ces thèmes sont bien et simplement traités, laissant un bon message pour un film pour enfant et en même temps divertissant, aussi pour les adultes. L'animation de la jungle est magnifique, l'histoire très originale et justement traitée... Assez manichéen, mais c'est une des critiques qu'on pourrait le plus faire à Disney, aussi bien qu'on pourrait presque le percevoir comme un choix.

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06/01

Une comédie sur les années lycée/université : y a de quoi avoir peur du vu et revu. Et pourtant ! J'ai complètement accroché à cette bande, l'alchimie des acteurs crève l'écran. Même si l'âge de certains fait peu crédible pour de jeunes étudiants, on se laisser aller avec ces personnages chacun assez bien caractérisés, au vu de leur nombre je trouve ça réussit. En plus, les dialogues sont naturels, c'est vraiment un sentiment de réalisme qui se dégage de ce film, pas que ce soit si réaliste tant bien dans la représentation des années 80 que dans les relations ou les personnages mais on sent une honnêteté de la part du réalisateur, une réelle affection pour cette époque et ce thème de la jeunesse qu'il ne cesse de reprendre à travers ses films. La réalisation est juste, les scènes de fêtes très bien filmées, le film n'en fait pas trop sur les années 80 mais il en ressort quand même cette atmosphère particulière. Pour tout ça et parce que je trouve l'humour "fin", dans le sens ou il ne fait pas forcé, dans le genre balancer des blagues sans intérêt à un rythme régulier pour ne pas perdre le spectateur ; oh ça fait du bien ! Everybody Wants Some !! est selon moi une très bonne comédie, parfaite pour passer un bon moment devant un film.

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Manifestement je ne me suis pas ennuyée pendant ces deux heures de film et le format reportage/catalogue de crimes (tous aussi affreux les uns que les autres), qui pousse un peu à la systématisation, a pour moi un sens : on s’immerge dans la brigade des mineurs, dans leurs arrestations, leurs interrogatoires, et finalement, comme eux, on s'habitue presque aux crimes (bon personnellement non j'étais vraiment remplie de colère à chaque nouvelle situation). L’intérêt du film pour moi est dans le réalisme, comme de nombreuses critiques le souligne, on dirait presque un reportage, ce qui, esthétiquement n'est pas ce qu'on a vu de meilleur dans un film, on pourrait penser, mais je pense qu'il ne devrait pas y avoir cette uniformisation du film, qu'un film doit forcement être esthétiquement "cinématographique", "beau" universellement. Je pense que cela devrait être un choix, qui serve la narration, et précisément dans ce que traite ce film, le format choisit fait donc sens. Donc cette réalisation pour moi n'est pas un problème. Ensuite, le jeu d'acteur est bon, on a vraiment l'impression de voir une réelle équipe, ils parlent comme des vrais gens quoi (reportage je vous dis!). Après, ce qui m'a un peu dérangé c'est le point de vue. Je ne sais pas si c'est un jugement sur la brigade ou réellement une retranscription de la réalité. J'imagine que certaines scènes sont inspirées de faits réels, mais je prend la scène avec l'adolescente qui s'est fait voler son portable par exemple. Les rires de la brigade m'ont réellement choquée, j'ai vraiment eu du mal avec leur réaction. A quel moment la moquerie est appropriée devant la jeune fille? A part à la limite quand Marina Veïs revient et fais une blague sur le portable, à la limite c'est amusant, mais en blague entre eux, pas devant la jeune fille? J'ai vraiment pas compris ce que voulait dire le film à travers ces scènes. Comme celle où la police s'énerve sur des victimes (la femme en pleurs qui accuse son mari de viol sur sa fille, l'ado qui s'expose sur internet...) Si ce genre de techniques sont courantes, alors en effet, j'ai du mal avec celles ci. Au contraire, des scènes comme celle de la séparation entre la mère est son fils qui est déchirante, très bien interprétée et montre juste les choses comme elles sont. Bref, un plutôt bon film, assez dur à voir, pas dans ses images mais surtout dans ses mots, ses personnages malheureusement pour certains bien trop réels (le père persuadé de ne pas aller en prison!!!)

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09/01

Je pense pas que ce soit un documentaire qu'on sorte, mais c'est juste histoire de marquer que je l'ai vu. C'est plus un documentaire qui était nécessaire a l’époque, qui montre les horreurs dont les gens commencent à prendre conscience, un sort de constat macabre. Si il n'apporte pas vraiment de chiffres, de "raisons", de cheminement, le documentaire montre la réalité, ce qu'il s'est passé factuellement. Et les images sont importantes, terrifiantes.

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"Dans ce pays on est soit oppressé, soit oppresseur." Littéralement le propos de ce film, l'arc des personnages est intéressant et Reza et sa femme évoluent tous les deux de manière très intéressante face à la corruption. En fait ce film sert son propos, est bien réalisé, un peu long mais traite son sujet dans tous les sens, c'est bien fait quoi... Mais voilà après j'ai eu beaucoup de mal à m'identifier, ce qui est normal finalement je peux pas m'imaginer ce que c'est la vie de cet homme, j'ai réellement rien de comparable, et je dis pas qu'il faut être dans la même situation qu'un personnage pour le comprendre mais là c'était juste trop loin de ce qui peut me toucher. Ca c'est mon ressentit. Mais assez objectivement, c'est un bon film, un peu lent, très réaliste sur son sujet. Par contre la fin était parfaite, formant une sorte de boucle dans l'histoire, comme si on ne se sortait jamais de la corruption... Digne du Parrain !

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Revoir Titanic était quelque chose que je devais faire impérativement parce que c'est bien beau de voir des films, mais quand on a jamais vu Titanic en entier, je crois que c'est compliqué d'avoir un opinion sur le monde. Soit. Alors ceci fait, je n'ai pas honte de dire que Titanic est un très bon film. James Cameron sait ce qu'il fait il n'y pas de doute, la mise en scène est parfaite, elle n'est pas la juste pour faire joli : elle est utile, elle sert la narration parfaitement ! Les plans d'ensemble du paquebot (surtout quand il coule) sont impressionnant, je me demande comment en 1997 ils ont procédé pour sortir un film de 3h avec tant d'effets spéciaux. C'est peut être pas si compliqué mais moi ça m'impressionne. Je vais aller checker le budget de ce film parce que j'imagine qu'il est énorme. Mais vu que Titanic a été premier au box-office mondial jusqu'à Avatar (encore de James Cameron décidément celui là), j'imagine que tout cet argent valait le coup. Enfin en tous cas, Titanic c'est pas un mauvais film, loin de là.

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Je vois ces courts metrages Pixar comme des essais plutôt que comme des vraies histoires. Le plot est simple et efficace et l'animation est réussie, c'est tout ce qui importe je crois.

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Fincher comme à son habitude, je ne commente plus sa maîtrise, sublime l'histoire par sa réalisation incroyable, son attention au détails. Le film va tellement vite, les dialogues (brillamment écrits par Aaron Sorkin) fusent et correspondent à la montée de Facebook, tout va beaucoup plus vite, Mark Zuckerberg parle à une vitesse impossible, la musique, tout va beaucoup trop rapidement et David Fincher sais le faire sentir. C'est pas un film facile, je trouve qu'il demande beaucoup de concentration, pas qu'il soit compliqué mais il va vite. J'ai lu que The Social Network comportait plus de plans VFX qu'un film comme Godzilla, et c'est la encore qu'on retrouve Fincher, dans son attention au détails, et ici ce sont les jumeaux qui occupent la plupart de ces plans. Parce que, oui, ils ne sont pas vraiment jumeaux, et la technique utilisée, consistant à l'acteur Armie Hammer de jouer les deux jumeaux, et à l'acteur Josh Pence d'interpreter uniquement le corps de Tyler. Si David Fincher a quelque chose c'est bien le sens du détail. Les acteurs sont tous brillants, je sais plus quoi dire.

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Alors alors, pas génial mais pas nul pour autant, je trouve que c'est un peu différent d'une comédie française basique, pas révolutionnaire mais passable, les acteurs sont sympa et il y a une petite ambiance dans les couleurs, l'appartement et ses lumières fluos par exemple. Le thème est un peu classique mais la fin fait sens et "change"? un peu.

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Je me fait un peu toute la filmo de Fincher en ce moment et je découvre donc Panic Room, thriller huit clos qui met en scène 3 cambrioleurs et une mère et sa fille. La disposition des personnages dans l'espace, situation originale, les cambrioleurs n'esssayant pas de se cacher des otages mais plutot de se rapprocher d'elles. Cette situation est exploitée dans tout les sens et la résolution, assez classique, est plutot belle notamment dans sa mise en scène (les documents qui s'envolent sous la pluie..) Si ce n'est de toute evidence pas le meilleur film de Fincher, c'est un très bon thriller et probablement une des meilleurs réalisation possible de cette histoire. Aussi, l'espace de la maison, décor presque personnage, est enormément utilisé et ultra représenté, notamment aux plans où la camera transperce les murs, les barreaux de l'escaliers, les meubles, de manière a situer totalement l'action et ne pas perdre le spectateur. Très intelligent et novateur.

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Vertigo a été pour moi probablement une de mes plus grandes déception au cinéma. J'en attendais probablement beaucoup trop, n'ayant jamais été déçue du cinéma d'Hitchcock (et je différencie bien l'oeuvre de l'artiste). L'affiche si familière, le titre si attirant, Vertigo ne présageait pour moi qu'un chef-d'oeuvre qu'il me tardait de découvrir. D'abord plutôt intéressée par la première partie, le mystère de Carlotta et Madeleine, c'est ensuite une succession de désillusion au fur et à mesure que le film avance. C'est l'apogée à la fin du film (scène de la nonne), moment absurde voire ridicule. Je ne comprend pas pourquoi les choses sont allées de cette façon, le comportement de Scottie me dérangeant de plus en plus, l'intrigue perdant de son intérêt... Obsession amoureuse, trouble de l'identité ? En effet ce sont probablement les thèmes qu'Hitchcock voulait aborder... Mais selon moi le film se perd lui même, part dans tout les sens et n'aboutit pas... J'ai du mal a expliquer ma déception sur Vertigo finalement, il ne m'a pas suffisamment glacée, suffisamment étonnée...

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3 Billboard est un film semblable à ceux des frères Cohen. C'est un hommage direct dans la façon de construire l'intrigue, les destins croisés, l'évolution signifiante des personnages et bien sur la présence de Frances McDormand. Dans un contexte temporel flou, l'histoire prend place dans une petite ville des Etats Unis, représentative d'une société, du flic pourri à la mère divorcée, le sherif adoré de tous... Au départ des archétypes, les personnages grandissent en tant que tel, évoluent et se distinguent : tout devient gris, tout le monde est capable de redemption. Le film ne se clot pas sur une fin nette mais plutôt comme si la vie continuait après, le crime ne sera probablement pas résolu mais qu'importe, le message de la mère est passé, sa colère s'est fait entendre et à changer la vie de certains. La mention "Chef d'oeuvre révolutionnaire" sur l'affiche me repoussait un peu d'aller le voir mais finalement mon verdict : non, ce n'est pas un chef d'oeuvre révolutionnaire mais plutôt un excellent film, crédible, très bien réalisé et avec de très bonne intentions.

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Ca aurait été mon genre de ne pas supporter ce film si je trouvais un seul défaut aux reprises des musiques des Beatles mais a mon etonnement j'ai trouvé Across the Universe vraiment génial, une comédie musicale novatrice et rafraîchissante, mais surtout, j'ai trouvé, hyper intelligement mis en scène : les musiques servent l'histoire (ou plutôt l’inverse) parfaitement, les paroles collent les sentiments des personnages. Aussi, les petites références aux Beatles sont mêmes ailleurs que dans les musiques, et je suis sûre que je ne les ai même pas toutes captée (She Came from the Bathroom Window : Prudence quand elle débarque dans l'appartement) Le réalisme n'est pas recherché et heureusement, en plus de cela Across the Universe s'intégre dans un contexte de Vietnam War, de mouvement hippie... Ce film est magique, un vrai coup de coeur, et pour revenir aux reprises des morceaux des Beatles, elles sont vraiment belles et s'intègrent parfaitement au film.

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Classique du néo-réalisme, Le Voleur de Bicyclette traite d'un sujet social très contemporain de la fin des années 40, dans une Italie en ruine, où le chômage n'avait jamais été si élevé, où la misère qui courait les rues entraînait à la délinquance, comme le héros de ce film... Par un scénario simple, une histoire banale, une succession d'actions ordinaires, ce film issu du mouvement ultra réaliste (acteurs non professionnels, décors réels, sujet actuel) arrive a transmettre de l'émotion, une dénonciation de l'après guerre et de son effet sur le peuple. L'action finale prend toute son ampleur dans son contexte, tout ce qu'elle veut dire derrière cette délinquance : les raisons qui l'ont mené a ce désespoir, la honte sous le regard de son fils, la misère qui ne le quittera pas... C'est aussi ça le cinéma, peindre la réalité, cruelle, miséreuse...

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Un film d’animation d’Henry Selick, collaborateur dans l’ombre de Tim Burton, dont l’univers se ressent beaucoup à travers les corps des personnages. Etrange et fascinant, Coraline est un superbe film fantastique mais aussi une aventure initiatique pour Coraline, jeune adolescente qui vient de déménager pour une toute nouvelle région avec sa famille, en manque de repères et d'aventure. L'univers est étrangement magique et fascinant. Coraline s'enfermant dans un monde d'apparence parfait, réalise bien vite que la réalité, aussi bancale soit elle, est plus belle, plus sincère que n'importe quel monde parfait. Ce sont les imperfections du monde qui lui donnent son charme, et c'est ce que retiendra Coraline et le spectateur...

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Sans intérêt (mais il fallait finir la trilogie), prévisible (mais scènes d'actions efficaces), abus de deus ex machina (quand les héros se font sauver 6 fois par "l'avion" qui passait par là, fin clichée à souhait (quand un mec en dread à commencé à sortir son djumbé s'en était TROP). Le seul truc qu'on ne peux pas trop reprocher c'est le choix des acteurs, mais qu'on ne peux pas non plus accordé à ce film, puisque ça fait trois opus que ces ados de 27 ans se battent contre WCKD. J'ai bien aimé le developpement du personnage de Teresa, qui n'est pas juste méchant sans raisons, ses motivations sont recevables... Le personnage de Thomas reste quand à lui toujours insupportable, mais bon ça ce n'est surement pas une critique qu'on peut faire au film. Enfin bref, c'était vraiment drole de voir toutes ses situations improbables sur écran ultra géant.

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On suit à hauteur de la jeune Moonee, l'été de cette bande d'enfants livrés à eux même dans ces motels miteux de la banlieue de DisneyWorld. Ce film est une peinture de cette région presque irréaliste de la Floride, entre rêves et beaucoup de désillusion, le film a quand même un regard optimiste car il est à hauteur d'enfant, pour qui tout est un jeu. Enchaînant les aventures, rien n'a vraiment d'importance pour eux, pas même les problèmes d'argents qui ne les concernent pas. Pourtant, on perà travers leur innocence la réalité de leur vie précaire, entre prostitution d'une mère, loyer non impayés,

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A lire le pitch, on pourrait croire à un énième film post-apocalyptique. Mais en jetant un coup d'oeil au réalisateur et même simplement au titre du film, on voit qu'il n'en est rien. Tout d'abord l'univers, ultra saturé qui distingue les époques est très singulier. Le générique marque d'entrée le décalage du film par rapport à son genre. Et on en attendrait pas moins de Terry Gilliam. Cinéaste passionné, ambitieux, parfois peu être trop (j'attend Don Quijote cette année), il réalise là une aventure étrange, mélangeant plusieurs éléments que sont la folie, les voyages dans le temps, les flashbacks, l'univers futuriste... Tout cela mettant en place une intrigue unique, nous menant subtilement à ce grand dénouement final, qui n'aurait pu se passer autrement. Cette scène de l'aéroport est marquante et fait d'ailleurs écho à l'une des inspirations de ce film, le court métrage photographique de science fiction français des années 60 (qui aurait pu penser qu'une telle oeuvre existerait) : La Jetée.
L'interprétation de Brad PItt reste un de mes aspect préféré du film et découvrir une autre facette de cette acteur, qui, à regret, a l'image lisse du beau gosse classe et sans défaut, fait plaisir à voir. On le retrouvera plus de 10 ans après dans Burn After Reading des Frères Cohen, dans un rôle aussi décalé, qui prouve aussi que Brad Pitt joue d'autre chose que de son physique en temps qu'acteur.

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Grande inspiration de L’Armée des 12 Singes, j’avais vu la Jetée avant, fatiguée, sans vraiment en apprécier l’originalité. C’est donc après avoir vu et aimé le film de Terry Gilliam que je revois La Jetée et cette fois ci j’accroche. A première vu, je n’aurais pas pensé apprécier un faux court métrage documentaire photographique: je pensais que c'était trop pour moi. Mais pourtant la forme marche bien et les images en noir et blanc aux ombres marquées n’empiètent pas sur l’aspect science fiction du film. Les passages a l’aéroport qui ont inspirée la scène fantasmé qui revient tout au long de L’Armée des 12 Singes m’ont du coup beaucoup plus marqué et m’a semblé très poétique. Bref, oui La Jetée à le mérite de proposer une fiction tout a fait nouvelle au cours des années 60, marquant le cinema de son originalité et de son scenario.

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Le genre de pouvoir que j'adorerais avoir mais qui représenterait une sorte de poison pour moi, c'est agréable de voir une histoire ou un événement fantastique est utilisé modestement et humainement. Je trouve que About Time est un très bon "feel good movie" même si je ne crois pas qu'il corresponde à la definition même de ce terme mais il me fait relativiser, penser legerement autrement, pendant un moment en tout cas. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais un film qui fait du bien, qui rassure sur les choses et la vie. On envie forcément la capacité de jouer avec le temps du personnage principal mais surtout, ce truc extraordinaire et fantastique ne devient pas le propos central du film mais le sert, une espèce d’ode à la vie un peu mielleuse mais dont on a parfois besoin.

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Une grosse claque. J'ai eu la chance de voir Grave au cinéma pour la première fois, il repassait au Balzac grâce à ses prix aux oscars. Dérangeant, Grave fait une réelle différence dans le cinéma Français, il ose, brise les tabous du cannibalisme, des relations, de l'adolescence, de tellement de thèmes mis en place dans le film. Chaque scène à son sens, multiples sens mêmes. Le contexte n'est pas choisit au hasard, rien n'est laissé au hasard même, tout ce qu'il se passe dans le film a son sens premier et second. Grave traite du passage à l'age adulte, de la découverte de la sexualité, de la bestialité, des relations familiales, du groupe, de la découvertes de soi... Et même avec tout ça, le film ne se perd pas. C'est une réussite totale. L'image est belle, les actrices fantastiques, la musique fascinante (mention spéciale à Orties et la scène du miroir, génialissime). Grave est un film captivant, important, et franchement réussit.