Cover White Trash sitcoms

White Trash sitcoms

Southern Culture On The Skids à fond. Raclure de l'Amérique blanche, here we come.

Par ordre chronologique pour comprendre l'évolution. Seulement avec des productions représentant son mode de vie, ses aspirations et sa dinguerie foutraque. Avec les personnages centraux mouillés ...

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Liste de

20 séries

créee il y a environ 9 ans · modifiée il y a environ 9 ans

The Beverly Hillbillies
1.

The Beverly Hillbillies (1962)

25 min. Date de première diffusion : 26 septembre 1962 (États-Unis). 9 saisons. Comédie

Série CBS

Annotation :

Pas vu donc pas d'avis particulier si ce n'est en raison du pitch et du contexte de l'époque.
J'ai regardé le premier épisode mais franchement c'est trop oldschool pour être ma came.

Les hillbillies sont les rednecks des montagnes de la côte Est. La famille Clampett vit dans le Sud des Appalaches et une compagnie pétrolière découvre un gisement sur ses terres, assurant la fortune aussi inespérée qu'insensée de cette famille particulièrement pauvre. Elle vit alors son rêve américain et part s'installer en Californie, à Beverly Hills tant qu'à faire. La famille jure dans le paysage bourgeois californien et ce contraste permet de mettre en valeur une critique de la société bourgeoise face à la nature terre à terre de la famille.

A priori on a droit à l'exemple de la sitcom traditionnelle du temps où le rêve américain était vendu à toutes les sauces, avec plein de bons sentiments. C'est un grand classique à ce qui se dit, les 9 saisons ont été parmis les plus regardées des sitcom de l'époque.

Soap
2.

Soap (1977)

25 min. Date de première diffusion : 28 novembre 1984 (France). 4 saisons. Comédie, Soap

Série ABC

doppler a mis 7/10.

Annotation :

Soap n'est pas une série white trash, elle met en scène une famille aisée, on n'est pas dans le sujet. Que fait elle alors là ?

Simplement parce que si Marié deux enfants et autres séries déjantées ont vu le jour c'est parce que Soap avait ouvert la voie du grand n'importe quoi décalé. Son principe était de caricaturer les sitcoms débiles que les américains se farcissaient depuis les années 50. Le ton libre jusqu'à l'absurde abracadabrant des Simpsons (abductions extra terrestres, possessions démoniaques etc) était dans Soap.

Sans cette série il y en aurait surement eu une autre pour flinguer la débilité des sitcom et permettre l'émergence des séries les plus déglinguées de cette liste. Mais il se trouve que c'est elle qui a ouvert le feu pour la première fois.

Shérif, fais-moi peur !
5.2
3.

Shérif, fais-moi peur ! (1979)

The Dukes of Hazzard

45 min. Date de première diffusion : 14 septembre 1980 (France). 7 saisons. Comédie, Drame, Action

Série CBS

doppler a mis 3/10.

Annotation :

Les rednecks sont aux white trash ce que les ploucs sont aux prolos, la seule différence entre les deux c'est l'impact de l'industrialisation. Les Duke de Hazzard c'est aussi un peu la proto série white trash : des comportements borderline, de l'humour et du mauvais goût revendiqué comme part entière de leur identité.

C'est vieux alors ce n'est pas aussi percutant que les dernières séries en date mais c'est bel et bien white trash.

Mariés, deux enfants
6.5
4.

Mariés, deux enfants (1987)

Married with children

25 min. Date de première diffusion : 10 octobre 1989 (France). 11 saisons. Comédie

Série FOX

doppler a mis 5/10.

Annotation :

La première série WT (et WTF...) moderne, celle qui ose le choc, la provoc. Étrangement produite par Fox qui en fait avait senti le vent tourner et les sitcoms classiques dépassées par une réalité incomprise par les producteurs de l'ancien temps. Le coup de la banlieue parfaite qui permettait le rêve américain commençait à s'éroder et il fallait réagir pour trouver du spectateur mais aussi de l'électeur. Car Fox c'est une machine à faire élire du républicain. En montrant une classe moyenne en perte de vitesse Fox ramenait des spectateurs pour ses infos. Pas de propagande directe dans cette série mais le début d'une instrumentalisation de la misère WT par jeu indirect.

Bref... un père déglingué, perdu dans son job foireux de vendeur de chaussures et dans une famille abominable, entre une épouse vulgos au possible, une fille assumant pleinement de devenir la même pétasse que sa mère, un fils qui n'est pas une lumière mais qui, vu le niveau des autres, passe pour un intello. Tous complètement obsédés par le fric et le cul. Et les voisins, relent de ces familles parfaites des sitcoms classiques qui au final se trouvent être totalement névrosés de se découvrir condamnés à une vie merdique. Bienvenue en enfer.

Roseanne
6
5.

Roseanne (1988)

25 min. Date de première diffusion : 1 octobre 1989 (France). 9 saisons. Comédie

Série ABC

doppler a mis 6/10.

Annotation :

Réponse d'ABC à Fox, certes plus convenu dans sa forme que le burlesque Marié deux Enfants, mais largement plus profond. Au travers des errances de la famille Conner on comprend les motifs économiques et socio politiques qui commencent à transformer la middle class en lower class, en white trash. On comprend à quel point c'est un drame pour ces gamins de prolos qui ont souffert depuis leur enfance, qui ont tout fait pour se sortir de leurs origines modestes et qui, après avoir entrevu le bout du tunnel en entrant dans la middle class sont renvoyés dans la poubelle sociale. Les raisons sont étudiées, et les conséquences affrontées, comme entre autre l'obésité morbide.

Une famille bien différente des grotesques Bundy avec une mère vaillante et solide comme un roc, un père aussi fort en caractère, deux cœurs énormes, deux filles d'un premier mariage, l'une aussi caractérielle que sa mère et qui sombre progressivement, l'autre blondasse à gros QI qui fait le grand écart entre la dinde et la première de la classe, ce qui malheureusement ne la sortira pas de la lower class comme si on ne peut se dépêtrer de la poubelle, tuant une fois de plus le rêve américain.

Joués par de remarquables acteurs : Roseanne Barr est excellente, John Goodman parfait, on découvre Sara Gilbert, et un choix très audacieux que de donner le rôle de la seconde sœur à deux actrices qui se relaient. C'est venu en cours de route, le casting en fait est à l'image de l'histoire racontée, renseignez vous c'est assez touchant.

Une comédie tragique qui donne ses lettres de noblesse aux sitcoms white trash et à mon sens clou le bec de la niaiserie certes très drôle mais creuse de Fox. Seul problème à mon goût : ça reste très classique et ça a pas mal vieilli.

Les Simpson
7.7
6.

Les Simpson (1989)

The Simpsons

25 min. Date de première diffusion : 15 décembre 1990 (France). 35 saisons. Animation, Comédie

Dessin animé (cartoons) FOX

doppler a mis 6/10.

Annotation :

Les Simpson ont leur place car avec Marié deux Enfants et Roseanne c'est le troisième pilier des séries WT modernes. Le dessin animé permet des délires absolus et des critiques sociales et politiques que les deux autres ne se permettaient pas. Ouvrant la voie à une liberté de ton encore plus démente. Bien qu'avec ce que l'on a vu depuis et des saisons à tire larigot on fini par tomber dans la niaiserie.

Pas la peine de présenter la famille non ? L'archétype du white trash.

South Park
7.7
7.

South Park (1997)

22 min. Date de première diffusion : 17 juillet 1998 (France). 25 saisons. Animation, Comédie

Dessin animé (cartoons) Comedy Central (US)

doppler a mis 8/10.

Annotation :

Dix ans après les Simpsons South Park pousse le bouchon encore plus loin. Ce n'est plus une mais plusieurs familles de la lower class que l'on suit. Avec un Kenny qui signe l'origine redneck des white trash. C'est gras, brutal, engagé. Ça fini par parler de tout ce qui touche les USA jusqu'au delà de leurs frontières, et c'est ce que j'aime chez les WT ouverts au monde. Ils sont ici symbolisés par des enfants qui questionnent ce monde d'adultes abrutis, comme la beat generation et ses descendants qui sont restés de grands gamins avides de paix, de découvertes et de rires. Ces "white trash" qui ne le sont pas par condamnation sociale mais par volonté de rejet d'un système qu'ils démontent. Car oui, aux USA aussi il y a des décroissants activistes.

Ils ne sont pas évoqués mais c'est le cœur de la meule du public de South Park aux USA.

That '70s Show
7.1
8.

That '70s Show (1998)

25 min. Date de première diffusion : 5 septembre 1999 (France). 8 saisons. Comédie

Série FOX

doppler a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Les années 70 sont porteuses de ce qui va préfigurer la culture white trash positivement affirmée. Jusque là, et depuis le la fin du 19ème siècle le terme est extrêmement péjoratif et uniquement péjoratif. Il le reste dans la bouche de beaucoup. Les bourgeois l'emploient pour décrire la plèbe, la lie de la société, avec dégoût et mépris. La population afro américaine l'emploie souvent pour qualifier ce que la population blanche a de plus méprisable, avec le KKK en arrière pensée. Il faut dire que les white trash comme les rednecks à l'origine c'est la population sudiste raciste au dernier degré.

Durant les années 60 et 70 des artistes comme Jack Kerouac ont fait entendre que la misère n'était pas économique mais humaine. Que la richesse importait peu à moins d'être spirituelle. C'est durant la lutte pour les droits civiques et la beat generation qu'être blanc et pauvre, rejeté par la société bien pensante, est devenu un choix possible. La société white trash a ainsi prit ses lettres de "noblesse" et a put s'affirmer comme subversive.

Dans cette famille et ce cercle de potes il y a ce parfum mais comme c'est produit par Fox et que cette boite est conservatrice au dernier degré ce n'est qu'un show creux, vidé de l'esprit véritable de ce qui était à l'époque véritablement subversif. C'est la marque de fabrique des séries "middle lower class" de Fox : une enveloppe trash mais au fond un conservatisme latent. Le but étant d'attirer un public WT pour qu'il vienne sur la chaîne se faire farcir la tronche avec la propagande républicaine.

Trailer Park Boys
7.8
9.

Trailer Park Boys (2001)

25 min. Date de première diffusion : 22 avril 2001 (Canada). 8 saisons. Comédie

Série Showcase (CA)

Annotation :

Du redneck canadien sous forme de faux reportage satirique mais pas méprisant. Pas vu mais ça ne saurait tarder vu les critiques qui l'encensent. Les trailers et best of sur Youtube montrent une production bien cheap et entre l'accent et le débit c'est difficile pour moi de capter ce qu'il se passe. Certains potes aux USA en qui j'ai assez confiance trouvent ça hilarant, j'vais chercher une VOSTFR...

Sans rapport ou presque vu que c'est ce qui y ressemble le plus... les rednecks font une percée ahurissante dans les programmes de real TV, dommage qu'aucun programme ne soit dans la base de donnée de senscritique, la "réalité" dépassant parfois la fiction.

Malcolm
7.8
10.

Malcolm (2000)

Malcolm in the Middle

25 min. Date de première diffusion : 24 décembre 2001 (France). 7 saisons. Comédie

Série FOX

doppler a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

LE show white trash à la Fox par excellence. Très drôle, porté par des acteurs excellents et des auteurs non moins talentueux, avec assez d'irrévérence et de pseudo subversivité pour que le public soit conquis et aspiré par les autres merdes du réseau Fox. Au final aucune réelle critique du système qui génère la destruction de la middle class et l’expansion de la lower class blanche.

Comme dans toute série Fox du genre face à un problème fort (par exemple la difficulté de payer des soins médicaux) les personnages râlent mais ne se demandent aucunement pourquoi ils en sont là et ne font rien pour que ça change. Ils s'adaptent et tente de se démerder pour trouver une solution afin de contourner l'obstacle à coup de système D. C'est aussi le cas dans les séries véritablement critiques à la différence qu'elles questionnent le pourquoi et le comment, mais se servent de l'incapacité à changer les choses pour montrer l'enfermement inéluctable de cette condition et flinguer du même coup l'hypocrisie qu'est le rêve américain. Au final avec des séries comme Malcolm on en arrive à la conclusion : on est dans la merde mais ça nous va très bien, on est comme ça et on préfère y rester.

C'est un show très drôle, totalement WT(F) déjanté dans la forme, mais en terme de réflexion socio politique c'est le vide absolu. Normal, le job de Fox c'est d'abrutir pour former des électeurs incultes qui voteront pour ceux qui les mettent dans la merde, pas de les pousser à la rébellion.

Arrested Development
7.3
11.

Arrested Development (2003)

25 min. Date de première diffusion : 3 janvier 2005 (France). 5 saisons. Comédie

Série FOX, Netflix

doppler a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La chute fabuleusement comique non plus de la middle class vers la poubelle sociale mais carrément de la haute bourgeoisie. La famille Bluth d'Arrested Development n'est pas white trash car elle conserve un goût marqué pour le luxe et tente de perpétuer leur train de vie mais elle a malgré son caractère bourge tous les attributs des familles trash ancrées dans leur médiocrité. Comme le dit Michael, le fils qui tente de sauver les meubles, « Vous êtes tous désespérément décevants, mais vous êtes ma famille ! », et on retrouve là un des fondamentaux des famille WT portées en séries : l'observation de la connerie absolue du cercle familial mais le combat quotidien pour au moins sauver ce qui compte le plus quand on touche le fond. Toujours à cause d'un système économique pervers mais cette fois la famille coule car elle est partie prenante de ces malversations capitalistes néo libérales qui ruinent le pays. Sur fond d'arnaque immobilière, ce qui n'est pas anodin en pleine crise des subprimes.

On notera un effet particulièrement acide vis à vis des sitcoms et du climat socio-économique : pour continuer à vivre dans une maison d'un niveau digne des soap opéras qui vendaient le rêve américain, la famille s'installe dans une maison témoin qui se pète la gueule car forcément elle n'est qu'un décors commercial. Autour une résidence de standing abandonnée et principalement constituée d'une friche sonnant le glas de l'expansionnisme des suburbs à bourges. Tout n'est que vide, qu'un vague projet foireux destiné à entuber les possibles clients et s'ils ne peuvent être américains refourguons le aux japonais. Bon sang l'épisode Godzilla j'en rit encore...

Arrested Development est un bijou culte. Grosse surprise c'est encore produit par Fox mais cette fois la critique est bien là. A mon avis c'est parce qu'on ne manipule pas un gars comme Ron Howard qui l'a créée et produite que la teneur critique a pu être conservée, c'est un poisson bien trop gros et vivace. D'autant que son implication dans le projet était totale. Fox préféra prétexter très vite une audience insuffisante pour arrêter simplement la production. Une guerre de tranchée poussera les auteurs à vilipender Fox dans la seconde saison... et finalement à partir chez Netflix pour sortir la quatrième après 5 ans d'attente.

Earl
6.8
12.

Earl (2005)

My Name is Earl

25 min. Date de première diffusion : 29 octobre 2006 (France). 4 saisons. Comédie

Série NBC

doppler a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Et hop Fox fouille le fond de la poubelle pour ressortir ces bons vieux rednecks. La recette est toujours la même : une bonne qualité comique (qui quand même s'effondre assez vite à cause de la répétitivité du concept), du choquant dans la forme, des barres de rire grâce à la connerie inculte des lower class, et des valeurs conservatrices dans le fond. "Surtout ne changez rien bande de ploucs, c'est comme ça qu'on vous aime... enfin... qu'on aime se foutre de vous et vous manipuler."

Lucky Louie
6.9
13.

Lucky Louie (2006)

30 min. Date de première diffusion : 13 juin 2006 (États-Unis). 1 saison. Comédie

Série HBO

doppler a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

La vie de Louie est merdique de platitude et de chienlit, pas plus de drames que de joies, la banalité c'est son enfer. Des boulots de merde, une vie de couple de merde, une fille à chier des briques, il a la totale. S'il y reste c'est qu'il est maso, sa croix il la porte en bon dépressif plus cruel envers lui même que la vie ne l'est, et pourtant elle sait l'être la garce. Mais ce qui le détruit le plus surement du monde est aussi ce qui lui permet d'endurer ce calvaire : son cynisme.

Un cynisme affolant de lucidité et de puissance d'où jaillissent les sarcasmes les plus drôles. Ce qui à la base sonne comme une tragédie d'un chiant accompli se révèle être à se pisser dessus de rire. C'est trash à un point...

Malcolm à côté il va se coucher fissa avec ses niaiseries creuses plantées bien profond, Al Bundy pareil. Louie aka Louis CK, stand up man de folie règne en maître sur cet humour white trash qui racle là où ça fait mal. D'ailleurs si ça sonne aussi juste et sincère c'est que Louie c'est Louis, une copie à une lettre près de sa vie, e comme exagération peut-être. Mais ça reste son histoire, du moins la vision qu'il peut en avoir.

John from Cincinnati
7.1
14.

John from Cincinnati (2007)

48 min. Date de première diffusion : 8 juin 2008 (France). 1 saison. Drame, Fantastique

Série HBO

doppler a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Il y a une subculture white trash tout à fait particulière c'est celle des "gars qui glissent en crabe". Surfers, skaters, snowboarders... en fait ce sont plusieurs subcultures qui parfois se répulsent et parfois se mixent, ça dépend des époques. Et dans ces subcultures il y a d'autres subcultures dues à de multiples influences.

Dans le surf par exemple la première réelle subculture, les soul surfers, a été inspirée par une homme entre la réalité et la légende, Da Cat, Mickey Dora de son vrai nom. A la fois white trash par conviction alors que tout le conduisait à être le premier Kelly Slater de l'histoire, riche et célèbre, champion du monde indétrônable... Il a tout foutu en l'air parce que pour lui la réussite du surf business c'était le mal absolu, s'est fait poursuivre par le FBI jusqu'en France pour une sombre histoire de copies de planches plus vraies que les originales et de diamants volés en Afrique du Sud... une histoire de dingue. Da Cat a passé sa vie à courir après la vague parfaite et surfait encore des monstro vagues à plus de 60 ans. Le gars qui a inspiré le tristement célèbre Bodhi de Point Breack c'est lui.

Au dessus de John from Cincinnati plane le fantôme de Da Cat, mais aussi de plein d'autres surfers d'autres générations. Je ne peux pas décrire cette série plus que ça, c'est un OVNI absolu. Réalisé par ce qui pourrait être un croisement entre David Lynch, Larry Clark et Louis CK. C'est perché comme du Twin Peaks, socialement darkissime et passionné, et d'un comique grinçant accompli. C'est un bordel indicible, "a circus on wheels". Le genre de truc qu'on aime ou qu'on déteste. Pour moi c'est une série culte qui me fait complètement craquer.

Des séries bidon sur le surf il y en a des bacs entiers, jamais elles n'avaient abordé le sujet de façon aussi... white trash. Absolument white trash et what the fuck dans le meilleurs sens du terme, et donc, malgré le perchage continu, d'une façon aussi socialement réaliste.

Breaking Bad
8.6
15.

Breaking Bad (2008)

47 min. Date de première diffusion : 20 octobre 2009 (France). 5 saisons. Policier, Drame, Thriller

Série AMC

doppler a mis 8/10.

Annotation :

On ne rigole plus. On ose aborder un des attributs les plus noirs des white trash très ancré dans la conscience collective américaine : les labos de methamphetamine, la violence du narcotrafic. Le tout poussé par la mort sociale et physique qui plane au dessus de votre tête quand vous n'avez pas les moyens de vous soigner et que votre maladie aussi détruit votre vie professionnelle. La chute de la middle class dans toute son horreur.

Un show brillant, mais qui à mon sens a perdu à s'éterniser.

Sons of Anarchy
7.2
16.

Sons of Anarchy (2008)

42 min. Date de première diffusion : 9 octobre 2009 (France). 7 saisons. Thriller, Policier, Drame

Série FX

doppler a mis 4/10.

Annotation :

Le WT gentillet est massivement majoritaire dans les sitcoms. Exit l'aspect vraiment sombre, même Breaking Bad met en scène un brave prof de chimie et un jeune déglingo mais attachant, et globalement l'immersion sociale de ces shows s'arrête à la cellule familiale. Pourtant des organisations aussi massives que choquantes existent dans cette population entre les suprématiste du KKK, les néonazi ou les bikers. Cette aspect là des lower class blanches on le réserve pour le cinéma à l'image du terrible American History X.

Sons of Anarchy est un peu l'exception qui confirme la règle. Du biker à la 1% en veux tu en voilà. Hélas après une première saison maladroite mais puissante, une seconde en dent de scie, la série s'enlise dans la daube.

L'australien Bikie Wars: Brothers In Arms a l'air largement meilleurs, d'autant plus intéressant que basé sur une histoire vraie, un fait divers massif et sanglant des années 80. Mais bon si je commence à scanner les WT de tous les continents ça va devenir ingérable. A voir quand même.

True Blood
6.2
17.

True Blood (2008)

58 min. Date de première diffusion : 23 décembre 2008 (France). 7 saisons. Drame, Fantasy, Épouvante-horreur

Série HBO

doppler a mis 3/10.

Annotation :

Un OVNI dans cette liste... et pourtant avec Shérif fait moi peur c'est la série qui utilise le plus le contexte white trash originel, celui du Sud moite et arriéré. Elle reprend aussi les grands poncifs autour de la toxicomanie et du narcotrafic, des pauvres filles bloquées dans leur job de serveuses tant qu'elles sont encore jeunes et bandantes, de la sexualité de bas étage parce qu'on a rien d'autre à faire, etc.

Zéro critique sociale, c'est du Twilight / Buffy neuneu avec l'héroïne qui en pince pour le beau vampire ténébreux. Dommage le pitch aurait put donner non seulement une série fantastique puissante mais en prime une approche WT inédite.

Kenny Powers
7.3
18.

Kenny Powers (2009)

Eastbound & Down

30 min. Date de première diffusion : 22 mai 2009 (France). 4 saisons. Comédie

Série HBO

Annotation :

Je ne l'ai pas encore vu, je peux pas en parler des masses donc. Mais le simple fait que l'on soit en face d'un sudiste inculte, violent, raciste, imbus de lui même, en somme con comme un balais, qui revient au pays après être tombé de son piédestal de champion de base ball pour devenir prof de sport à mi temps, ce qui lui permet à peine de dormir sur le canapé de son frère... on a l'air d'être en plein dedans.

En prime c'est du HBO.

Raising Hope
6.9
19.

Raising Hope (2010)

25 min. Date de première diffusion : 15 juillet 2011 (France). 4 saisons. Comédie

Série FOX

doppler a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Le filon est bon, pourquoi le changer ? Fox encore et toujours, un démarrage bien hardcore pour signer la volonté WT de ce sous Malcolm, une arrivée au plateau très rapide et un cassage de gueule dès la première saison. Mais cette fois Fox ne s'embarrasse plus de tenter de conserver une pseudo subversivité tout du long et dès le début de la deuxième saison on subit une allégorie du "ne changez rien les ploucs, mieux : fermez vos gueules et acceptez votre condition de tares de la société". L'épisode 2 de cette deuxième saison symbolise de façon exemplaire cette propagande foxienne lamentable.

Donc encore une fois c'est drôle bien que moins comique que Malcolm, mais c'est creux au possible.

Shameless (US)
7.6
20.

Shameless (US) (2010)

55 min. Date de première diffusion : 15 septembre 2011 (France). 11 saisons. Comédie, Drame

Série Paramount Plus with Showtime

doppler a mis 7/10.

Annotation :

Remake de la série éponyme britannique sauce urban american white trash dans toute sa décadence. On y trouve pour la première fois une des composantes des WT urbains modernes : la mixité avec la communauté afro américaine.

Bien que la version US introduise une satire de la lower class et du système à l'américaine elle conserve plutôt bien le ton social brutal de la version anglaise, ce qui lui donne une couleur rafraîchissante au milieu des désormais classiques WT, jusque dans la bande son souvent punk. Un ton relativement indie bien porté par un casting fort.

A ce titre c'est un peu le The Office des séries WT dans le sens qu'on peut regarder la version US et UK en les appréciant tout autant. Tout le monde n'est pas d'accord, il y en a qui préfèrent toujours l'original à la copie, à mon avis les deux apportent des approches assez culturellement spécifiques pour y trouver son compte. Je garde quand même un attachement plus important pour la version UK, question d'accent, de spécificité européenne.

On a cependant tous les éléments d'une série WT déglingo : une famille hautement dysfonctionnelle, une situation économique à pleurer et une résistance à l'adversité qui passe par le sarcasme. A ce jeu Shameless conserve une fois de plus un ADN humoristique assez britannique : on ne rit pas franchement cela reste très grinçant, on n'est pas du tout dans l'enchaînement de sketchs, et souvent quand on rit c'est jaune.

A noter que c'est une des rares séries du genre qui ne soit pas produite par ABC ou Fox mais par Showtime.

doppler

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