Bah, voilà, le Cavalier Senécal avec son "5150 Rue des Ormes" rejoint au panthéon des huis clos infernaux le Roi King et son "Misery", et la Reine Giebel et son "Les morsures de l'ombre".
Un bouquin inlâchable. Un style impeccable, une plongée en enfer et en folie lancinante, envoûtante.
Je ne suis arrivée à le lâcher qu'au début. Quand on se dit que, finalement, Beaulieu n'est pas si fou que ça, tant que Yannick semble rester le même. Sauf que ce n'est que le début, et peu à peu, la descente au sous-sol devient inéluctable, incontrôlable et carrément fascinante.


Si on n'éprouve que peu d'empathie et de compassion pour les personnages de Senécal, la force de ce roman réside dans la fascination morbide qu'on éprouve à côtoyer cette famille de dingues.
Car elle est cohérente, cette famille. Logique et soudée, à sa façon. Une façon de fous. Tellement cohérente qu'on comprend ce qu'il se passe pour l'otage malgré lui. C'est tellement bien fait que pour ma part, j'ai rien à dire de négatif sur ce bouquin, que j'ai fini en apnée...


Je peux pas dire que ce soit un coup de cœur tellement c'est tordu, mais c'est vraiment du grand art.
A réserver aux amateurs de plongées en eaux troubles très très profondes et noires...

Créée

le 16 nov. 2015

Critique lue 316 fois

2 j'aime

Valerie Tatooa

Écrit par

Critique lue 316 fois

2

D'autres avis sur 5150, rue des Ormes

5150, rue des Ormes
Carine_Boulay_S
10

Un huis clos infernal par un auteur remarquable !

Après avoir été quelque peu ébranlée, mais complètement fascinée par la lecture de HELL.COM, je poursuis ma découverte de l’univers de Patrick Senécal avec un deuxième titre : 5150, RUE DES...

1 j'aime

5150, rue des Ormes
The_Claw
8

Ca existe, le 30 février au Québec ???

Un thriller horrifique sous forme de huis-clos complètement dingue, ultra rythmé, violent, fou, imprévisible, tout ce qu'on aime quoi.Bon, il y aura bien quelques rebondissements ou quelques passages...

le 21 juin 2023

Du même critique

Axiomatique
Valerie_Freefounette
10

Puissant.

Un avis sur Greg Egan, ça ne peut pas s’improviser. D’où le fait que je l’ai d’abord travaillé sous word, ce que je ne fais que très rarement, car j’adore improviser mes avis, d’habitude. Mais là, je...

le 15 déc. 2015

12 j'aime

Le Rêve d'un homme ridicule
Valerie_Freefounette
10

Wouch !

Je crois que pour mon premier auteur russe (et oui, c'est la honte...), et pour mon premier Dostoïevski, j'ai choisi le bon. Le très bon, même ! Je l'ai commencé hier soir, alors que j'étais...

le 29 oct. 2015

12 j'aime