Critique de 78 par Pouyou
Sébastien Rongier nous fait franchir la porte d'un café de Sens. Des instantanées de vie s'enchaînent sous nos yeux. Les clients, des inconnus comme tant d'autres, défilent de façon presque...
Par
le 16 déc. 2015
Publié sur L'Homme qui lit :
Si l’on devait faire comme les scientifiques et réaliser un carottage de la France pour passer au microscope l’échantillon prélevé et observer une époque du pays, nul doute que l’on obtiendrait un résultat très proche du livre de Sébastien Rongier, artiste touche à tout qui publie avec 78 sont second roman, après avoir publié également des essais sur l’art.
Dans un café de province, à deux pas de la cathédrale de Sens, toute une génération se retrouve, symptomatique de cette époque d’entre deux, marquant la fin de l’après guerre, de l’époque coloniale, et l’entrée dans la crise.
Se retrouvent sous la plume de l’auteur un petit garçon, resté seul à siroter sa menthe à l’eau, tandis que l’adulte qui l’accompagnait s’en est allé. Mais également le patron du bar, et son cuisinier qui fut, sur le papier, son ennemi pendant la guerre d’Algérie. Il y a cette femme, qui noit son chagrin dans le Get 27, inspirant cette jeune fille qui décide de prendre sa vie en main et de s’émanciper d’une vie écrite pour elle. C’est aussi l’époque où le nationalisme revient, et dans le café se réunissent également quelques militants d’extrême droite, bien décidés à enroler le patron avec eux.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman pourtant très court, et les premières tentatives de lecture furent laborieuses. La thématique est pourtant intéressante, et l’idée de cette étude historico-sociologique de la France par le biais de personnages réunis dans un lieu populaire, comme échantillon représentatif d’une époque, est très bonne. Peut-être est-ce l’époque que je n’ai pas connu, peut-être la façon d’écrire de l’auteur, mais je n’ai pas réussi à adhérer à ce livre avant les dernières pages. Dommage.
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Créée
le 3 nov. 2015
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