Par ennui, Alexandra David-Néel a fugué à plusieurs reprises, et a même pris le train seule, mineure pour l'Angleterre. L'envie de prendre le large l'a prise très tôt, et dans tous les sens du terme, aussi bien la volonté d'être seule que de découvrir des terres lointaines. Dans ce cadre, elle a assouvi son attirance pour les pays au pied de l'Himalaya, la Chine, l'Inde, le Népal et le Bhoutan, en se laissant séduire par la spiritualité bouddhiste. L'art des vivre des peuples locaux, en découvrant l'hétérogénéité des régions chinoises, a été complété par les préceptes de cette philosophie spiritualiste. Deux domaines ont donc orienté ses investigations, les territoires d'Extrême-Orient et les pratiques du bouddhisme. Une escapade au Japon a également été remarquée.
Elle a pris des risques, en tant de femme et étrangère, n'a pas eu peur de la solitude, qu'elle a même recherchée. De retour dans la France des Années folles après un éloignement prolongé de son pays natal, non seulement elle n'a pas tout de suite reconnu son pays natal, et, par ailleurs, elle a été surprise par l'engouement qu'ont suscité ses voyages, dont les échos l'avaient précédée. Elle a ainsi pris connaissance de sa notoriété, nouvelle pour elle.
Par son audace indéniable, son incontestable détermination, une farouche envie d'indépendance et un peu de misanthropie et de romantisme, cette femme est devenue exploratrice, a ouvert des portes insoupçonnées et permis de faire découvrir des mondes inconnus du grand nombre en Occident. Voilà qui force l'admiration et fait réfléchir sur le dialogue entre les peuples et leurs croyances Cette lecture me paraît donc fort utile.