Ce roman est surprenant de bien des manières. Plongés dans un cercle d'amis snobs de New York on découvre Pat Bateman, un ami de Price, a bien du mal à s'affirmer. Petit ami d'Evelyn, Bateman, semble être la personne la plus raisonnable du groupe. Seulement, ce n'est pas le cas. Subtilement, la folie arrive. Une rumeur de voisine assassinée, puis Bateman confesse au lecteur qu'il garde la tête de cette voisine dans son congélo. La folie était elle toujours là, ou ces crimes sont elles les prémices de l'horreur? Ce qui est sûr c'est que le personnage est pris d'envies toujours plus violentes, et c'est cette quête de cruauté que va nous conter le roman. Amercian psycho est un livre différent, une lecture à part. J'ai eu pour ma part du mal à le finir, les descriptions des scènes de torture étaient à peine supportable. J'ai presque apprécié lire la première, cette torture mentale, allait avec le ton du roman, mais je redoutais celles qui suivaient, c'en était trop pour mon petit esprit sensible. L'écriture pornographie, va elle aussi avec le ton malsain du roman et apporte un réel plus, à l'atmosphère du récit. Ce roman aurait selon moi gagné à être un poil plus court, il en aurait été selon plus efficace. Venons en au name dropping. Balancer des nom de marque dans un livre me fait horreur, (merci Stephen King), j'ai tellement soupiré au début du roman que la tête m'en a tourné, puis voyant le style du personnage, ce fut encore une fois dans le style du livre et du personnage. American Psycho est un livre terriblement bien écrit avec les bons ingrédients. Cependant il a manqué d'une fin, pas nécessairement du principal protagoniste mais un événement qui aurait marqué un changement, un sorte de récompense pour avoir subit les images mentales de ces femmes torturées.
Le livre ma pour sûr marqué, même s'il ne s'inscrit pas pour moi dans les oeuvres d'art. Je ne pense pas qu'il y ait dans ce livre un travail profond d'écriture entre les lignes, il ne symbolise pas (selon moi) la décadence de la haute société, elle donne certes un portrait peu flatteur de ces jeunes gens, sans réellement aller chercher plus loin. Elle portraiture la déshumanisation causée par une maladie mentale.
Je ne sais pas si ce livre est recommandable, mais si vous aimez souffrir, allez y.
Mes respects.