1000 pages plus tard, je me trouve très heureux d'avoir sauté le pas et d'avoir lu ce roman romanesque russe de Tolstoï. La taille me rebutait un peu depuis un moment. Mais ma lecture des nouvelles du Réveillon du jeune tsar et ma découverte de Tolstoï m'avaient déridé.
Tout le monde connaît l'histoire, donc je passe là-dessus, ne délivrant que mes sentiments.
Ce que je trouve très appréciable c'est que l'auteur a maquillé son entourage dans cette oeuvre. Il fait d'ailleurs moult preuves d'amour à sa femme. Je trouve cela plutôt ironique en sachant l'enfer qu'elle lui fera vivre plus tard pour tout simplement avoir de l'argent.
Mais je trouve son personnage : Levine, très proche de ce que l'on connaît de la vie de Tolstoï, en tout cas ce que nous en dit Henri Guillemin. Sa terreur de se marier, sa jalousie, avoir fait lire son journal à sa femme avant de l'épouser, son amour de la campagne et du peuple, ses inventions qui ne sied pas vraiment au peuple, et ces cas d'âmes en philosophie humaine, du bonheur et de la foi religieuse.
Construire ce roman autour de deux pures intrigues amoureuses, très différentes l'une de l'autre,. Nous permet de ne pas perdre d'intérêt dans ce livre. Quand un couple est abandonné, le deuxième arrive, et les personnages secondaires font un lien formidable.
Le peuple est décrit d'une manière admirable. On sent que Tolstoï les aime et fera tout plus tard pour augmenter leur statut dans ces livres.
Bref j'aime tout dans ce livre, que ce soit sa construction, ou ses intrigues.