Autumn Journal, c'est le recueil méconnu du tout aussi - injustement - ignoré Louis MacNeice. Pourtant membre du cercle poétique fondé par W.H. Auden, le poète britannico-irlandais aurait-il souffert du succès de ses contemporains Day-Lewis et Auden ? D'ailleurs, sa seule œuvre traduite en français est une collaboration avec Auden, Letters from Iceland.
Ou peut-être est-ce parce que MacNeice n'a jamais totalement adhéré à l'idéologie du groupe qu'il est resté une sorte d'outsider destiné à recevoir une place moindre dans les anthologies ?
Autumn Journal se présente comme un journal des derniers mois de l'année 1938, période troublée s'il en est. Le quotidien du poète, teinté de souvenirs parfois douloureux, s'entremêle à l'actualité. Outre son aspect foncièrement littéraire, on ne peut nier la qualité historique de ce journal puisqu'il parvient à rendre compte de la vie d'un citoyen de 1938.
Si la langue paraît parfois inaccessible au non-natif, MacNeice rappelle surtout qu'il est possible de tomber amoureux encore et encore des mots :
“September has come, it is hers
Whose vitality leaps in the autumn,
Whose nature prefers
Trees without leaves and a fire in the fireplace.
So I give her this month and the next
Though the whole of my year should be hers who has rendered already
So many of its days intolerable or perplexed
But so many more so happy.
Who has left a scent on my life, and left my walls
Dancing over and over with her shadow
Whose hair is twined in all my waterfalls
And all of London littered with remembered kisses.”
Sources :
https://www.poetryfoundation.org/poems-and-poets/poets/detail/louis-macneice
https://www.goodreads.com/work/quotes/1038444-autumn-journal-a-poem-faber-poetry